Liban: Les expatriés libanais dans les pays du Golfe votent ce vendredi

Dans les pays du Golfe, les Libanais iront aux urnes ce vendredi 6 mai (Photo, AFP).
Dans les pays du Golfe, les Libanais iront aux urnes ce vendredi 6 mai (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 05 mai 2022

Liban: Les expatriés libanais dans les pays du Golfe votent ce vendredi

  • «Neuf mille personnes sont inscrites à l'ambassade de Riyad, enthousiastes à l'idée de participer au processus électoral»
  • «J'exhorte la diaspora à voter en grand nombre, car elle est capable d'apporter des changements»

BEYROUTH: Dans les pays du Golfe, les Libanais iront aux urnes ce vendredi 6 mai. Les membres de la diaspora qui espèrent un changement politique au Liban afflueront dans les bureaux de vote demain en Arabie saoudite, au Qatar, au Koweït au Bahreïn, et à Oman.

Le silence électoral prévaut aujourd’hui dans ces pays, car c’est le jour qui constitue la date limite pour publier, diffuser ou distribuer des sondages d'opinion et des commentaires de nature politique, comme le stipule la loi régissant les élections parlementaires libanaises.

Aux Émirats arabes unis (EAU), les Libanais qui y résident voteront avec les pays occidentaux, le dimanche 8 mai.

En Arabie saoudite, «neuf mille personnes sont inscrites à l'ambassade de Riyad, enthousiastes à l'idée de participer au processus électoral», affirme l'ambassadeur du Liban en Arabie saoudite, Fawzi Kabbara, à la radio Voice of Lebanon.

Au Qatar, le nombre de Libanais souhaitant profiter de leur droit de vote pour exprimer leur volonté de participer au scrutin pèse aussi. Avec sept mille trois cent quarante personnes inscrites, le seuil a été franchi, contre mille huit cents en 2018, selon des statistiques officielles. Dans ce contexte, Farah Berri, l'ambassadrice du Liban au Qatar, a déclaré mercredi au quotidien libanais An Nahar que «les élections auront lieu à l'école libanaise au Qatar, avec dix-sept bureaux de vote ouverts».

Au Koweït, près de cinq mille sept cents résidents libanais sont inscrits pour voter, malgré les défis logistiques auxquels les électeurs pourraient être confrontés le 6 mai, «d’autant plus que le jour du scrutin coïncide avec la fin de la fête de l'Aïd, qui se termine samedi», regrette le responsable du Lebanese Business Council au Koweït, Ali al-Khalil, dans un communiqué publié le 4 mai. Il invite dans ce communiqué les Libanais du Koweït à saisir l’occasion de voter. M Al-Khalil remercie également les autorités koweïtiennes d’«avoir coopéré avec l'ambassade afin de fournir tout le matériel nécessaire au déroulement du processus électoral dans une atmosphère idéale».

Lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui , le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a affirmé que les élections du vendredi 6 et dimanche 8 mai sont «un moment phare des élections et du ministère des Affaires étrangères. J'exhorte la diaspora à ne pas s'abstenir de voter, à voter en grand nombre, car elle est capable d'apporter des changements. Les Libanais vivant à l'étranger n'oublient jamais leur patrie.»

«Je remercie le ministre des Affaires étrangères pour son insistance à organiser ces élections dans les pays de l’étranger malgré les défis que notre pays affronte, notamment le manque de financement», a-t-il ajouté.

De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a déclaré aujourd’hui compter sur «les expatriés libanais pour s’exprimer et voter massivement dans les prochains jours», assurant que le ministère «s’est efforcé de conclure toutes les préparations nécessaires afin de garantir le succès du processus de vote sur la plus large étendue géographique possible».

La diaspora libanaise et les expatriés auront donc l’occasion de voter aux élections de 2022 avant les résidents libanais. Dans le pays du Cèdre, le scrutin se tiendra le 15 mai.

Les élections législatives se tiennent tous les quatre ans au Liban, selon la répartition adoptée depuis la conclusion de l'accord de Taëf en 1989, avec cent vingt-huit sièges répartis à égalité de parts entre musulmans et chrétiens à travers le pays.

Les élections ont lieu cette année alors que le pays plonge plus profondément dans une crise économique sans précédent depuis 2019, qui a entraîné une chute record de la valeur de la monnaie locale par rapport au dollar, une pénurie de carburant et de médicaments et une augmentation des prix des denrées alimentaires.


L'armée israélienne annonce le lancement d'une «vaste opération» dans le nord de la Cisjordanie

L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
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  • "Pendant la nuit (de mardi à mercredi), les forces [israéliennes] ont commencé à opérer dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste dans la région du nord" de la Cisjordanie, indique un communiqué militaire israélien
  • Les forces israéliennes, "ne permettront pas au terrorisme de s'[y] implanter", ajoute l'armée israélienne

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée.

"Pendant la nuit (de mardi à mercredi), les forces [israéliennes] ont commencé à opérer dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste dans la région du nord" de la Cisjordanie, indique un communiqué militaire israélien.

Les forces israéliennes, "ne permettront pas au terrorisme de s'[y] implanter", ajoute l'armée israélienne.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a indiqué qu'il ne s'agissait pas d'un déploiement dans le cadre de son "opération antiterroriste" lancée en janvier 2025 et visant principalement les camps de réfugiés palestiniens de la région, mais d'une "nouvelle opération".

Elle n'a pas fourni plus de détails dans l'immédiat.

Les violences ont explosé en Cisjordanie depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sud d'Israël.

Depuis le 7-Octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels de nombreux combattants, mais aussi beaucoup de civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 43 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Les violences n'ont pas cessé en Cisjordanie depuis l'entrée en vigueur de la trêve à Gaza le 10 octobre.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a recensé en octobre un pic des "attaques de colons ayant causé des victimes, des dommages matériels ou les deux" en près de deux décennies de collecte de données dans ce territoire palestinien.

Le 10 novembre, un Israélien a été tué et trois autres ont été blessés lors d'une attaque au couteau menée par deux Palestiniens rapidement abattus par des soldats près de Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie.


Le Conseil de sécurité de l'ONU en Syrie et au Liban la semaine prochaine

 Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre. (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre. (AFP)
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  • Alors que l'ONU tente de se réimplanter en Syrie, le Conseil a récemment levé ses sanctions contre le nouveau dirigeant du pays, l'appelant à mettre en oeuvre une transition inclusive
  • Le 5 décembre, le Conseil sera ensuite à Beyrouth, avant de se rendre le lendemain à la rencontre des Casques bleus de la force de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban (Finul), qui doit quitter le pays fin 2027

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre.

Quelques jours avant le premier anniversaire de la chute de l'ancien président syrien Bachar al-Assad, les ambassadeurs des quinze Etats membres doivent se rendre le 4 décembre à Damas où ils devraient rencontrer notamment les nouvelles autorités, dont le président par intérim Ahmad al-Chareh, et des représentants de la société civile, a précisé la mission à des journalistes.

Alors que l'ONU tente de se réimplanter en Syrie, le Conseil a récemment levé ses sanctions contre le nouveau dirigeant du pays, l'appelant à mettre en oeuvre une transition inclusive.

Le 5 décembre, le Conseil sera ensuite à Beyrouth, avant de se rendre le lendemain à la rencontre des Casques bleus de la force de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban (Finul), qui doit quitter le pays fin 2027 après avoir fait tampon entre Israël et le Liban depuis mars 1978.

Ce déplacement intervient alors qu'Israël a poursuivi ses frappes au Liban malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 pour mettre fin à un conflit avec le mouvement libanais Hezbollah, un allié du groupe islamiste palestinien Hamas.


Gaza: le Hamas et le Jihad islamique annoncent rendre le corps d'un otage

Les branches armées du Hamas et du Jihad islamique ont annoncé mardi qu'elles allaient rendre le corps d'un 26e otage mort retenu dans la bande de Gaza à 14h00 GMT, après qu'Israël a dénoncé leur retard à le faire. (AFP)
Les branches armées du Hamas et du Jihad islamique ont annoncé mardi qu'elles allaient rendre le corps d'un 26e otage mort retenu dans la bande de Gaza à 14h00 GMT, après qu'Israël a dénoncé leur retard à le faire. (AFP)
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  • Le Hamas a depuis libéré l'ensemble des otages vivants enlevés lors de son attaque sanglante en Israël le 7 octobre 2023, et remis - plus tard que prévu - les dépouilles de 25 otages morts, conformément aux termes du cessez-le-feu
  • Il a justifié ces retards par la difficulté à retrouver des corps de personnes décédées sous les décombres laissés par les bombardements israéliens, en l'absence aussi du manque d'engins de déblaiement

GAZA: Les branches armées du Hamas et du Jihad islamique ont annoncé mardi qu'elles allaient rendre le corps d'un 26e otage mort retenu dans la bande de Gaza à 14h00 GMT, après qu'Israël a dénoncé leur retard à le faire.

"Les Brigades al-Quds et les Brigades al-Qassam remettront le corps d'un des captifs israéliens, retrouvé au centre de la bande de Gaza", détaille un communiqué conjoint des deux organisations.

Peu avant, Israël avait accusé le Jihad islamique de violer le fragile cessez-le-feu en vigueur à Gaza depuis le 10 octobre, en tardant à remettre aux autorités un corps que le groupe avait annoncé avoir localisé lundi.

"A la lumière de l'annonce du Jihad islamique concernant la localisation des restes d'un otage décédé, Israël considère comme grave le retard dans sa remise immédiate. Il s'agit d’une nouvelle violation de l'accord" de cessez-le-feu, avait indiqué un communiqué du bureau du Premier ministre, Benjamin Netanyahu.

Au début du cessez-le-feu négocié par les Etats-Unis entre Israël et le Hamas, les groupes armés détenaient 20 otages vivants et 28 dépouilles de personnes prises en otage alors qu'elles étaient déjà décédées ou mortes durant leur captivité.

Le Hamas a depuis libéré l'ensemble des otages vivants enlevés lors de son attaque sanglante en Israël le 7 octobre 2023, et remis - plus tard que prévu - les dépouilles de 25 otages morts, conformément aux termes du cessez-le-feu.

Il a justifié ces retards par la difficulté à retrouver des corps de personnes décédées sous les décombres laissés par les bombardements israéliens, en l'absence aussi du manque d'engins de déblaiement.

En échange, Israël a libéré près de 2.000 prisonniers palestiniens et restitué les corps de centaines de Palestiniens morts.

Le Hamas et Israël, qui a mené la semaine dernière des bombardements meurtriers sur le territoire, s'accusent mutuellement ces derniers jours de ne pas respecter la fragile trêve en vigueur après deux ans d'une guerre dévastatrice, déclenchée par l'attaque du 7-Octobre.

De nombreux points restent en suspens sur la mise en oeuvre de l'accord du cessez-le-feu, en particulier sur le calendrier et le déroulé de ces différentes étapes.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté le 17 novembre une résolution endossant le plan de paix de Donald Trump pour le territoire palestinien, qui prévoit le déploiement d'une force internationale chargée notamment de désarmer le Hamas, qui refuse jusque-là de rendre les armes.

La résolution prévoit aussi la mise en place d'une autorité de transition pour gouverner le territoire, excluant le Hamas, qui a dénoncé un "mécanisme de tutelle internationale" inacceptable.