USA: un policier condamné pour brutalité sur une septuagénaire souffrant de démence

Un ex-policier du Colorado a été condamné à cinq ans de prison pour l'arrestation violente d'une femme de 73 ans souffrant de troubles cognitifs (Photo, AFP).
Un ex-policier du Colorado a été condamné à cinq ans de prison pour l'arrestation violente d'une femme de 73 ans souffrant de troubles cognitifs (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 07 mai 2022

USA: un policier condamné pour brutalité sur une septuagénaire souffrant de démence

  • Les enquêtes internes menées sur cet incident n'avaient initialement rien trouvé à redire sur le comportement d'Austin Hopp
  • Mais l'an dernier, la ville de Loveland avait conclu un accord amiable portant sur le versement de 3 millions de dollars d'indemnités à la famille de Mme Garner, qui la poursuivait au civil

LOS ANGELES: Un ex-policier du Colorado a été condamné à cinq ans de prison pour l'arrestation violente d'une femme de 73 ans souffrant de troubles cognitifs, qui avait eu le bras cassé, le poignet foulé et l'épaule démise lors de cette interpellation.

Karen Garner s'était rendue en juin 2020 dans un supermarché de la ville de Loveland, dans le Colorado (ouest des Etats-Unis), afin d'acheter de menus articles pour un montant de 14 dollars. Mais selon son avocate, elle avait omis de payer en raison de sa démence, ce qui avait amené les employés du magasin à appeler la police, bien qu'ils aient pu récupérer les marchandises.

C'est sur le bord de la route qu'un policier, Austin Hopp, avait rattrapé la septuagénaire qui rentrait chez elle à pied. Comme elle refusait d'obéir à ses injonctions, qu'elle ne comprenait vraisemblablement pas, il l'a ceinturée et plaquée au sol pour la menotter, lui tordant les bras dans le dos.

"Je rentre chez moi", répétait en boucle la victime, visiblement désorientée. 

Les images de cette arrestation brutale, filmée par la caméra embarquée équipant le policier, avaient suscité une vive émotion à l'époque, d'autant que des images de vidéosurveillance, prises dans le commissariat un peu plus tard, montraient Austin Hopp et d'autres collègues s'esclaffer en se repassant la scène.

"Prêts pour le +pop+? Je pense que c'était son épaule", disait en riant le policier, qui a depuis lors quitté la police de Loveland de même que deux de ses collègues.

Durant son procès, l'ex-policier a plaidé coupable de cette agression et a présenté jeudi ses excuses à la famille Garner, se disant "vraiment honteux" de ses actes, rapporte le Denver Post.

Pour la juge Michelle Brinegar, du tribunal du comté de Larimer, "cette affaire ne porte pas sur une erreur". "Il s'agit d'un jeune policier qui a utilisé sa position de pouvoir et d'autorité pour faire étalage de sa dureté, au mépris de tout sentiment d'humanité, et qui a fait preuve d'une inquiétante tournure d'esprit criminelle", a-t-elle lancé en rendant son jugement.

Les enquêtes internes menées sur cet incident n'avaient initialement rien trouvé à redire sur le comportement d'Austin Hopp.

Mais l'an dernier, la ville de Loveland avait conclu un accord amiable portant sur le versement de 3 millions de dollars d'indemnités à la famille de Mme Garner, qui la poursuivait au civil. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.