Ukraine: Poutine responsable de crimes de guerre, dit Trudeau à Kiev

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'est rendu dimanche à Irpin dans la banlieue de Kiev. (Photo, AFP)
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'est rendu dimanche à Irpin dans la banlieue de Kiev. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 08 mai 2022

Ukraine: Poutine responsable de crimes de guerre, dit Trudeau à Kiev

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'est rendu dimanche à Irpin dans la banlieue de Kiev. (Photo, AFP)
  • «Il est clair que Vladimir Poutine est responsable de ces odieux crimes de guerre», a affirmé M. Trudeau
  • Irpin, aux portes nord-ouest de Kiev, a été le théâtre de violents combats entre les Russes et les Ukrainiens dans les premiers jours de l'invasion russe fin février

KYIV: Le président russe « Vladimir Poutine est responsable de ces odieux crimes de guerre », a déclaré dimanche le Premier ministre canadien Justin Trudeau à Kiev, après s'être rendu dans la ville voisine d'Irpin où l'Ukraine accuse la Russie de massacres de civils. 

« Il est clair que Vladimir Poutine est responsable de ces odieux crimes de guerre », a affirmé M. Trudeau lors d'une conférence de presse commune avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. 

« Il devra rendre des comptes », a-t-il ajouté, quelques instants après avoir suivi une réunion du G7 en compagnie de son homologue ukrainien. 

Plus tôt dans l'après-midi, Justin Trudeau s'était rendu à Irpin dans la banlieue de Kiev, ville dévastée par des combats intenses entre les armées ukrainienne et russe, avant son occupation en mars par les Russes, a annoncé le maire de la ville. 

« J'ai été témoin de la brutalité de la guerre illégale menée par la Russie », a-t-il commenté face aux journalistes. 

« (Justin Trudeau) est venu à Irpin pour voir de ses propres yeux toutes les horreurs que les occupants russes ont faites à notre ville », avait écrit de son côté Oleksandre Markouchine sur Telegram, accompagnant son message de photos prises avec M. Trudeau dans la ville détruite. 

La visite de Justin Trudeau en Ukraine n'avait pas été annoncée. 

M. Markouchine a, lui, tenu à « remercier sincèrement » le Premier ministre pour « le soutien que le Canada apporte à l'Ukraine aujourd'hui ». 

« Nous croyons en la poursuite de la coopération entre nos pays dans la reconstruction des villes ukrainiennes après notre victoire », a-t-il dit. 

Irpin, aux portes nord-ouest de Kiev, a été le théâtre de violents combats entre les Russes et les Ukrainiens dans les premiers jours de l'invasion russe fin février. 

L'armée russe a rapidement pris le contrôle de cette ville qui comptait 60 000 habitants avant la guerre, qu'elle a ensuite occupée tout le mois de mars.  

Kiev accuse depuis les forces russes d'y avoir commis des massacres - tout comme dans la ville voisine de Boutcha -, après la découverte de dizaines de cadavres portant des vêtements civils dans ces localités occupées puis abandonnées par l'armée russe. 

Plusieurs responsables occidentaux, notamment le chef de l'ONU Antonio Guterres, se sont rendus récemment à Irpin et dans d'autres zones résidentielles autour de Kiev. 

Le déplacement de Justin Trudeau s'est produit le même jour que la brève visite surprise de la Première dame américaine Jill Biden, qui a rencontré son homologue ukrainienne Olena Zelenska à Oujhorod (est), dans une école proche de la frontière slovaque. 

Justin Trudeau, la vice-Première ministre Chrystia Freeland et la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly, ont hissé ensemble leur drapeau à l'ambassade du Canada, dont « les opérations ont repris aujourd'hui », selon M. Trudeau.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.