Bosnie: des rescapés musulmans marchent pour les victimes ukrainiennes

Des personnes défilent dans le centre-ville de Sarajevo le 9 mai 2022 lors d'une manifestation de soutien et de solidarité avec le peuple ukrainien. (AFP).
Des personnes défilent dans le centre-ville de Sarajevo le 9 mai 2022 lors d'une manifestation de soutien et de solidarité avec le peuple ukrainien. (AFP).
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Publié le Lundi 09 mai 2022

Bosnie: des rescapés musulmans marchent pour les victimes ukrainiennes

  • Dans cette ville de Bosnie orientale, les forces serbes de Bosnie ont massacré en juillet 1995 environ 8 000 hommes et adolescents musulmans, un crime qualifié de génocide par la justice internationale
  • Des mères de Srebrenica, d'anciens détenus musulmans, ou encore des parents d'enfants tués dans le siège de Sarajevo ont marché dans le centre de la capitale bosnienne, derrière des banderoles appelant le monde à «réagir en Ukraine»

SARAJEVO : Plusieurs centaines de personnes ont défilé lundi à Sarajevo pour les victimes ukrainiennes de l'invasion russe, à l'appel des associations de victimes musulmanes de la guerre de Bosnie des années 1990, a constaté l'AFP.

Des mères de Srebrenica, d'anciens détenus musulmans, ou encore des parents d'enfants tués dans le siège de Sarajevo ont marché dans le centre de la capitale bosnienne, derrière des banderoles appelant le monde à "réagir en Ukraine", à "arrêter des crimes de guerre" et le "massacre à Marioupol".

"Nous, les mères, qui savons ce que ça veut dire lorsque quelqu'un tue votre fils ou viole votre fille, qui savons ce que ça veut dire de survivre à un génocide, nous prions le monde de mettre fin à ce qui se passe en Ukraine", a déclaré à la presse Munira Subasic, présidente d'une association des mères de Srebrenica.

Dans cette ville de Bosnie orientale, les forces serbes de Bosnie ont massacré en juillet 1995 environ 8 000 hommes et adolescents musulmans, un crime qualifié de génocide par la justice internationale.

Pendant le conflit intercommunautaire bosnien, près de 100 000 personnes ont été tuées de 1992 à 1995, dont plus de 11 000 dans le siège de Sarajevo.

"Regardez Marioupol. Son siège me rappelait celui de Sarajevo et des autres villes (bosniennes)", a dit Alija Hodzic, dont la fille de 17 ans a été tuée en 1993 à Sarajevo. "Mais ils (les Russes) vont perdre parce que c'est eux qui attaquent (...) C'est toujours celui qui se défend qui gagne", a-t-il poursuivi.

L'offensive russe en Ukraine, lancée le 24 février, a fait des milliers de morts et poussé à l'exil plus de cinq millions d'Ukrainiens.

La date du défilé a été choisie par ces associations pour marcher en même temps que les "Régiments des immortels", ces manifestations qui se déroulent en Russie à l'occasion du 9 mai, marquant la victoire sur les nazis en 1945 et le sacrifice de millions de Soviétiques.

"Je voudrais recommander aux mères russes de ne pas laisser leurs fils mourir en guerre, tuer des gens de leur propre peuple. Car nous sommes tous le même peuple. Ici également, nous avons été victimes des crimes commis par notre peuple", a dit Kada Hotic, dont le fils, le mari et deux frères ont été tués dans le massacre de Srebrenica.

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.