Biden promet de tout faire pour lutter contre l'inflation

Le président Joe Biden parle de l'inflation et de l'économie dans le South Court Auditorium sur le campus de la Maison Blanche le 10 mai 2022 à Washington (Photo, AFP).
Le président Joe Biden parle de l'inflation et de l'économie dans le South Court Auditorium sur le campus de la Maison Blanche le 10 mai 2022 à Washington (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 11 mai 2022

Biden promet de tout faire pour lutter contre l'inflation

  • En mars, 60% de l'inflation ont été dus à la hausse des prix à la pompe
  • Lundi, il avait déjà annoncé une baisse des tarifs des abonnements internet

WASHINGTON: "Ma plus grande priorité nationale": Joe Biden a une nouvelle fois promis mardi de tout faire pour juguler la hausse des prix qui pèse sur les ménages et sa popularité.

"Je veux que chaque Américain sache que je prends l'inflation très au sérieux", a souligné le président américain la veille de la publication des chiffres de l'inflation pour le mois d'avril.

Certaines "des racines de l'inflation" sont hors de "mon contrôle", a-t-il toutefois reconnu, incriminant la pandémie de Covid-19 et les effets de la guerre en Ukraine, "deux principaux contributeurs (...) de nature mondiale".

"C'est pourquoi nous assistons à une inflation historique dans les pays du monde entier", a-t-il insisté pour signaler qu'il ne s'agissait pas d'un mal propre aux Etats-Unis.

En mars, 60% de l'inflation ont été dus à la hausse des prix à la pompe, provoquée par le conflit russo-ukrainien, a-t-il également mis en avant.

Les économistes s'attendent à une inflation moins marquée pour avril après un niveau jamais vu depuis le début des années 1980 le mois d'avant.

A l'approche des élections de mi-mandat et affligé d'une médiocre cote de popularité, Joe Biden doit rassurer les Américains peu convaincus par sa politique économique.

Les républicains ne manquent pas, eux, de rappeler que l'inflation avait commencé à grimper bien avant la guerre en Ukraine.

Si le président n'a pas de prise sur la guerre en Ukraine et la pandémie, il a martelé qu'il pouvait agir sur d'autres fronts.

Lundi, il avait déjà annoncé une baisse des tarifs des abonnements internet.

"Il y a des choses que nous pouvons faire, nous pouvons nous attaquer à ce que nous devons faire, à commencer par la Réserve fédérale (Fed), qui joue un rôle primordial dans la lutte contre l'inflation dans notre pays", a-t-il repris mardi.

Aussi a-t-il exhorté le Sénat "à confirmer sans délai" les nominations de "candidats hautement qualifiés" qu'il a proposés pour diriger la Fed.

Joe Biden a toutefois pris le soin de préciser qu'il n'était pas question d'interférer dans les décisions de l'institution. "Ils sont indépendants", a-t-il assuré.

La banque centrale américaine a déjà commencé à relever ses taux directeurs pour ralentir la consommation et l'investissement.

Et elle devrait agir "rapidement pour ramener les taux directeurs à des niveaux plus normaux cette année", après avoir été au plus bas pendant la pandémie pour soutenir l'économie, a indiqué mardi le président de l'antenne de New York, John Williams, lors d'une conférence en Allemagne de la Bundesbank et de la National Association for Business Economics.

C'est-à-dire les relever jusqu'aux alentours de 2 à 2,50%, contre 0,75% à 1% actuellement. La Fed les avait relevés d'un quart de point de pourcentage mi-mars, puis d'un demi-point supplémentaire le 4 mai, premier tour de vis de cette ampleur depuis 2000.

«Trajectoire très incertaine»

L'institution monétaire a aussi déjà annoncé que d'autres hausses d'un demi-point de pourcentage seraient sur la table lors des deux prochaines réunions, les 14-15 juin et les 26-27 juillet.

Selon John Williams, la Fed a "les bons outils pour atteindre (ses) objectifs".

"Nous avons un avantage sur les précédents épisodes inflationnistes: nos outils de politique monétaire sont particulièrement puissants dans les secteurs mêmes où l'on observe les plus grands déséquilibres et signes de surchauffe, tels que les biens durables et le logement", a-t-il également estimé.

Mardi, Joe Biden a par ailleurs été interrogé sur la possibilité de supprimer des droits de douane imposés par son prédécesseur Donald Trump sur l'équivalent de 350 milliards de marchandises chinoises annuels et qui pourraient ralentir la hausse des prix.

"Nous en discutons, aucune décision n'a encore été prise", a déclaré l'hôte de la Maison Blanche.

Ces surtaxes doivent expirer le 6 juillet prochain et les services de la représentante au Commerce ont annoncé la semaine dernière avoir lancé une consultation pour les modifier, voire les supprimer.

Interrogé enfin sur la durée de cette pression inflationniste, Joe Biden a cité les économistes: la plupart tablent sur une modération des prix cette année, d'autres estiment que cela pourrait durer jusqu'à l'année prochaine.

"Je ne peux pas le prédire", a-t-il dit, se voulant prudent après avoir longtemps affirmé que l'inflation élevée était "temporaire".

"La trajectoire de l'inflation reste très incertaine", a reconnu de son côté la secrétaire au Trésor Janet Yellen, lors d'une audition au Sénat.

Outre la pandémie, les confinements en Chine aggravent les problèmes sur les chaînes d'approvisionnement, a-t-elle observé.


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com