Vers une production algérienne de l’hydrogène vert à coûts compétitifs?

L’étude du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) confirme les avantages encourageants de l’Algérie (Photo, fournie).
L’étude du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) confirme les avantages encourageants de l’Algérie (Photo, fournie).
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Publié le Mercredi 11 mai 2022

Vers une production algérienne de l’hydrogène vert à coûts compétitifs?

  • Selon les spécialistes, l’Algérie dispose de nombreux atouts lui permettant de s’engager dans la production de l’hydrogène vert, à des coûts très compétitifs
  • «Les pouvoirs publics sont impliqués et ils travaillent avec les experts nationaux et internationaux à la mise en œuvre de cette transition»

PARIS: L’Algérie pourrait-elle produire plus d’électricité à partir de l’énergie solaire nécessaire à la production de l’hydrogène vert? Selon les spécialistes, le pays dispose de nombreux atouts lui permettant de s’engager dans cette voie. «Grâce à son potentiel considérable en énergie solaire, ses importantes ressources en gaz naturel et les infrastructures de distribution associées, l’Algérie est bien placée pour produire l’hydrogène vert, et éventuellement bleu, à des coûts très compétitifs», indique le commissaire du Commissariat aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (Cerefe), Noureddine Yassaa.

Selon les spécialistes, le pays dispose de nombreux atouts lui permettant de s’engager dans cette voie (Photo, fournie).
Selon les spécialistes, le pays dispose de nombreux atouts lui permettant de s’engager dans cette voie (Photo, fournie).

Des atouts encourageants

L’étude du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) confirme les avantages encourageants de l’Algérie: immensité du territoire, disponibilité des centres de recherche, large réseau électrique, infrastructures de stockage, distribution et transport ainsi que proximité avec des marchés potentiels.

L’étude du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) confirme les avantages encourageants de l’Algérie (Photo, fournie).
L’étude du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) confirme les avantages encourageants de l’Algérie (Photo, fournie).

Chef de cabinet au ministère de la Transition énergétique, Mohamed Hammoudi, explique que le potentiel de l’Algérie en énergie renouvelable «est exceptionnel et varié». En matière de solaire photovoltaïque, il est estimé à plus de 235 700 térawatts (TWH) par an, de 12 940 TWH par an en éolien et de 169 880 TWH par an en solaire thermique, soit un total de 400 500 TWH. «C’est extraordinaire, ce chiffre correspondrait à quinze fois la demande actuelle de l’électricité à l’échelle mondiale. Les régions telles que l’Adrar, Tamanrasset, Djelfa, Khenchela, la Kabylie ou l’Oranie sont très adaptées à l’installation de l’éolien, car elles enregistrent près de cinq mille cinq cents heures de vent par an, sur une étendue de plus de 145 000 km2», ajoute-t-il.

L’étude du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) confirme les avantages encourageants de l’Algérie (Photo, fournie).
L’étude du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) confirme les avantages encourageants de l’Algérie (Photo, fournie).

De son côté, Abdelhamid Mraoui, directeur de la division hydrogène au CDER, affirme que «l’Algérie est un producteur crédible», et il précise que l’hydrogène vert, produit par électrolyse, est déjà utilisé dans l’industrie, notamment dans le secteur agroalimentaire et la production de verre.

Stratégie en trois phases

Interrogée par Arab News en français, Myriam Fournier-Kacimi, fondatrice et PDG de SunGy, société spécialisée dans les équipements en énergie solaire, un des acteurs majeurs sur le marché algérien, africain et européen, confirme que l’Algérie ambitionne d’accompagner la transition énergétique pour produire de l’hydrogène vert et l’exporter. «Il y a un groupe de travail, mis en place et conduit par le ministère de tutelle, qui réfléchit avec les acteurs principaux comme la Commission de régulation de l’électricité et du gaz (CREG), la Sonatrach et la Sonelgaz, afin de définir la stratégie et d’en assurer la mise en œuvre en trois phases; 2030, 2040 et 2050», souligne Myriam Fournier-Kacimi.

 Myriam Fournier-Kacimi, fondatrice et PDG de SunGy, société spécialisée dans les équipements en énergie solaire (Photo, AFP).
 Myriam Fournier-Kacimi, fondatrice et PDG de SunGy, société spécialisée dans les équipements en énergie solaire (Photo, fournie).

«Les pouvoirs publics sont impliqués et engagés. Ils travaillent avec les experts nationaux et internationaux – Italiens, Allemands, Japonais et Américains – à la mise en œuvre de cette transition. En tant qu’opérateurs, nous sentons que les choses se mettent en place. Le calendrier repose, dans la première étape, sur l’étude de projets pilotes pour évaluer de quelle manière ils pourraient être appliqués à l’environnement algérien. Il est prévu d’étudier le cadre législatif existant et manquant, car ce qui nous manque aujourd’hui, ce sont les textes d’application.» La fondatrice de SunGy ajoute qu’il faudra aussi «fixer les infrastructures, les prix, les volumes qui seront attendus par les pays voisins auxquels on vend aujourd’hui le gaz ou l’électricité. Avec eux, nous construirons une démarche commune pour maîtriser les coûts et les technologies. Nous avons la compétence.»

Enfin, Myriam Fournier-Kacimi rappelle que les périodes 2030/2040 et 2040/2050 seront consacrées respectivement à la phase d’expérimentation à grande échelle et au déploiement massif de la production de l’hydrogène vert.

Feuille de route en cours

Organisée le 7 mai et placée sous la thématique de la transition énergétique avec l’hydrogène vert, la 26e édition de la Journée de l’énergie a réuni plusieurs membres du gouvernement, dont Mohamed Arkab, ministre de l’Énergie et des Mines; Benattou Ziane, ministre de la Transition énergétique et des Énergies renouvelables; Abdelbaki Bouziane, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et Ahmed Zeghdar, ministre de l’Industrie, ainsi que de nombreux experts.

Mohamed Arkab a indiqué au cours de cette édition que les défis de cette transition exigent la mise en œuvre d’un nouveau modèle énergétique (Photo, fournie).
Mohamed Arkab a indiqué au cours de cette édition que les défis de cette transition exigent la mise en œuvre d’un nouveau modèle énergétique (Photo, fournie).

Mohamed Arkab a indiqué au cours de cette édition que les défis de cette transition exigent la mise en œuvre d’un nouveau modèle énergétique. Il a rappelé que son ministère avait adopté une stratégie qui permettrait d’assurer la sécurité énergétique sur le long terme. Ce qui se traduit par «l’augmentation de la base des réserves de combustibles fossiles, en particulier le gaz naturel, et la diversification du mix énergétique avec un déplacement progressif vers les énergies renouvelables, notamment solaire et nucléaire et l’hydrogène vert».

Selon M. Arkab, en plus de sa position stratégique, avec ses ports et ses infrastructures pour le transport du gaz, son expérience dans la maîtrise technologique et son expertise des techniques et des capacités de conception dans le secteur de l’énergie, l’Algérie est en mesure de fabriquer les équipements de production de l’hydrogène vert et de répondre à la demande locale, régionale et mondiale. De son côté, Ahmed Zeghdar, le ministre de l’Industrie, a souligné que le développement de l'hydrogène permettra de renforcer plusieurs branches industrielles comme la production d’ammoniac, les engrais, la chimie industrielle et l’électronique. Il a appelé les investisseurs algériens à conclure des partenariats avec des opérateurs des pays pionniers dans ce domaine.


Selon Faisal al-Ibrahim, l’économie saoudienne est en train de changer radicalement

Le ministre saoudien de l’Économie et de la Planification, Faisal al-Ibrahim, prononce un discours lors d’une conférence à Riyad, mercredi.
Le ministre saoudien de l’Économie et de la Planification, Faisal al-Ibrahim, prononce un discours lors d’une conférence à Riyad, mercredi.
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  • Depuis le lancement de la Vision 2030, l’Arabie saoudite assiste à un changement fondamental de son économie
  • «Nous nous trouvons à un carrefour pour changer l’économie mondiale», a affirmé M. Al-Ibrahim

RIYAD: Depuis le lancement de la Vision 2030, l’Arabie saoudite assiste à un changement fondamental de son économie et à une transformation de son environnement des affaires en raison de la création de nouveaux secteurs: c’est ce qu’a affirmé le ministre de l’Économie du Royaume.

Faisal al-Ibrahim a pris la parole mercredi lors d’une conférence à Riyad au cours de laquelle il a mis en lumière l’évolution rapide du paysage des affaires du Royaume, qui s'efforce de diversifier ses sources de revenus afin de ne plus dépendre du pétrole.

Lors de cet événement, intitulé «Politiques industrielles pour promouvoir la diversification économique», le ministre a précisé que les réglementations législatives et économiques qui visent à promouvoir le développement durable avaient subi des changements fondamentaux depuis le lancement de la Vision 2030.

Il a indiqué que les efforts du Royaume pour diversifier son économie avaient conduit à la création de nouveaux secteurs grâce au lancement de plusieurs mégaprojets tels que Neom et le Red Sea Project, entre autres.

«Nous nous trouvons à un carrefour pour changer l’économie mondiale», a affirmé M. Al-Ibrahim, qui a par ailleurs insisté sur la nécessité d’élaborer des stratégies pour garantir une économie flexible et durable.

«La présence d’investissements étrangers permettra de développer la compétitivité à long terme», a encore expliqué le ministre.

Ce dernier a également assuré que le Royaume travaillait sur le moyen terme pour se focaliser sur la transformation des secteurs qui représentent un changement technologique.

L’Arabie saoudite est désireuse de parvenir à un développement à moyen terme en équilibrant les profits à court terme et en promouvant le succès à long terme, a souligné M. Al-Ibrahim.

Depuis le lancement de la Vision 2030, le ministère de l’Économie et de la Planification a mené plusieurs études économiques qui ont pour objectif de diversifier l’économie en élaborant des objectifs pour tous les secteurs, en augmentant les niveaux de complexité et en étudiant les économies émergentes afin de renforcer les capacités du Royaume. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gastat: les exportations non pétrolières de l’Arabie saoudite augmentent de 4,4%

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  • Selon l’Autorité générale des statistiques, la valeur totale des exportations non pétrolières a atteint 21,86 milliards de riyals saoudiens
  • La Chine a été le principal partenaire commercial de l’Arabie saoudite en février

RIYAD: Les exportations non pétrolières de l’Arabie saoudite, notamment les réexportations, ont connu une hausse de 4,4% en février par rapport à la même période en 2023, selon des données officielles.

Selon l’Autorité générale des statistiques (Gastat), la valeur totale des exportations non pétrolières a atteint 21,86 milliards de riyals saoudiens (SAR), soit une hausse par rapport aux 20,93 milliards enregistrés au cours de la même période de l’année précédente (1 SAR = 0,25 euro).

L’augmentation des exportations non pétrolières est due à une hausse de 8,3% des exportations de produits en caoutchouc et en plastique en février, qui représentent 24,1% des exportations totales.

Le renforcement du secteur privé non pétrolier est essentiel pour l’Arabie saoudite, qui poursuit ses efforts de diversification économique qui visent à réduire sa dépendance à l’égard du pétrole.

Le rapport dévoile une baisse de 4,1% en glissement annuel des exportations non pétrolières du Royaume, à l’exclusion des réexportations, en février. En revanche, la valeur des marchandises réexportées a grimpé de 32,3% au cours de la même période.

Cependant, la Gastat a noté qu’en février, le nombre total de marchandises expédiées par l’Arabie saoudite a diminué de 2% par rapport à la même période de l’année précédente.

Selon le rapport, ce déclin est principalement dû à une diminution de 3,8% des exportations de pétrole en février par rapport au même mois en 2023.

De même, le pourcentage des exportations de pétrole par rapport aux exportations totales est tombé à 77% en février, contre 78,4% au cours de la même période de l’année précédente.

Les exportations de pétrole ont chuté en raison de la décision du Royaume de réduire sa production de brut, conformément à un accord conclu par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, collectivement connus sous le nom d’«Opep+».

En avril 2023, l’Arabie saoudite a réduit sa production de pétrole de 500 000 barils par jour, une décision que le ministère de l’Énergie vient de prolonger jusqu’à la fin décembre 2024.

Par rapport à janvier 2024, la valeur des exportations totales de marchandises a connu une légère hausse de 0,1% pour atteindre 95,02 milliards de SAR.

La Gastat a révélé que les importations de l’Arabie saoudite ont progressé de 12,3% en glissement annuel en février.

D’autre part, l’excédent de la balance du commerce des marchandises a diminué de 21,8% par rapport à la même période de l’année précédente.

La Chine a été le principal partenaire commercial de l’Arabie saoudite en février, les exportations vers le pays asiatique s’élevant à 12,57 milliards de SAR. L’Inde et le Japon viennent ensuite, avec des exportations respectives vers ces pays de 9,43 et 8,55 milliards de SAR.

La Corée du Sud, les Émirats arabes unis et la Pologne figurent également parmi les principales destinations des exportations saoudiennes, de même que l’Égypte, les États-Unis et la France.

La Chine a par ailleurs occupé la première place du côté des importations, représentant 19,9% des échanges, soit 12,58 milliards de SSAR, en février.

D’après le rapport, le port maritime du roi Abdelaziz de Dammam a été classé comme le point d’entrée le plus important pour les marchandises en Arabie saoudite, accueillant 26,7% des exportations totales.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La mythique verrerie française Duralex au tribunal de commerce

Duralex va-t-elle être placée en redressement judiciaire ou non? Le tribunal de commerce d'Orléans doit décider au cours d'une audience à huis clos, mercredi, du sort de l'entreprise mythique de verrerie française. (AFP).
Duralex va-t-elle être placée en redressement judiciaire ou non? Le tribunal de commerce d'Orléans doit décider au cours d'une audience à huis clos, mercredi, du sort de l'entreprise mythique de verrerie française. (AFP).
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  • Au cours d'une audience, qui doit démarrer à 16H00, les juges professionnels entendront à tour de rôle deux élus du Comité social et économique (CSE) par syndicat représentatif, ainsi que la direction de la société française
  • Trois ans après une précédente demande, Duralex a sollicité une nouvelle fois "l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire à son bénéfice auprès du tribunal de commerce d'Orléans", a annoncé la société New Duralex International (NDI) exploitant

ORLEANS: Duralex va-t-elle être placée en redressement judiciaire ou non? Le tribunal de commerce d'Orléans doit décider au cours d'une audience à huis clos, mercredi, du sort de l'entreprise mythique de verrerie française dont la vaisselle réputée incassable est vendue dans le monde entier.

Au cours d'une audience, qui doit démarrer à 16H00, les juges professionnels entendront à tour de rôle deux élus du Comité social et économique (CSE) par syndicat représentatif, ainsi que la direction de la société française, déjà en difficulté il y a trois ans.

A l'extérieur, plusieurs militants de la CGT et du PCF seront réunis pour apporter leur soutien aux salariés de l'entreprise.

"Le problème, c'est qu'on commence à s'habituer", se désole le délégué Force ouvrière (FO) de l'entreprise, Gualter Teixeira, 50 ans dont la moitié passée dans l'usine Duralex située à La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret), près d'Orléans.

Pour cet élu, la situation relève d'"un problème de gestion de la société", dont "les coûts fixes de 2,5 millions d'euros mensuels" sont trop importants.

Trois ans après une précédente demande, Duralex a sollicité une nouvelle fois "l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire à son bénéfice auprès du tribunal de commerce d'Orléans", a annoncé la société New Duralex International (NDI) exploitante de la célèbre marque la semaine dernière.

L'entreprise espère ainsi trouver un repreneur et sauver l'usine, qui emploie 230 salariés.

Si le tribunal accède à la demande de Duralex, alors un administrateur et un mandataire seront nommés pour une période d'observation, dont la durée est variable.

« La tour Eiffel de la vaisselle »

En attendant, si "les fours continuent de fonctionner, les camions des fournisseurs sont à l'arrêt et les agences d'intérim ont déjà rappelé les 30-40 intérimaires présents chez Duralex", s'inquiète auprès de l'AFP François Dufranne, salarié de Duralex depuis 1992 et élu CGT.

"Ici, avant, il y avait 1.500 salariés Duralex, 1.500 ouvriers chez Michelin un peu plus loin", se souvient avec amertume M. Dufranne, aux côtés d'anciens collègues, désormais retraités, venus les soutenir.

Las. La seconde a fermé et il ne reste plus que quelque centaines de salariés dans la première entreprise, qui a pourtant fait la fierté de la production industrielle française avec ses verres et ses assiettes, colorés et réputés incassables, qui sont un peu comme "la tour Eiffel de la vaisselle", selon Duralex.

Dans un communiqué transmis la semaine dernière, la CGT du département dénonce une "décision politique" qui vise "à rationaliser et optimiser l'investissement des actionnaires aux dépens des 230 salarié.e.s concerné.e.s et de l'ensemble du bassin d’emploi de l'Orléanais".

"Les belles promesses auront tout de même permis aux actionnaires d'empocher des millions d'euros d'aide financière de l'Etat et des collectivités territoriales, dont les 15 millions versés dernièrement" par les autorités, épingle encore la centrale syndicale.

Duralex, confrontée à la flambée des prix de l'énergie après l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, a été sauvée temporairement par un prêt de 15 millions d'euros de l'Etat. De quoi permettre à l'usine de rouvrir son four verrier et de relancer sa production après cinq mois de fermeture.

En vain, puisqu'en 2023, l'inflation, une consommation "en fort retrait" et une "concurrence exacerbée" ont aggravé de nouveau la situation.

En parallèle, NDI dit avoir été condamné récemment à payer les droits à polluer de l'ancien propriétaire de Duralex.

Incompréhensible selon les élus syndicaux: "On nous a fait une présentation commerciale des objectifs de développement jusqu'en 2030, de belles présentations, un grand 'speech' et 3 semaines après, on apprend la demande de redressement judiciaire", s'agace François Dufranne.

Gualter Teixeira n'en démord pas: à l'audience, "il va falloir nous expliquer ce qui s'est passé".