Hong Kong: arrêtés ainsi qu'un universitaire, un cardinal et une pop star libérés sous caution

Le cardinal à la retraite Joseph Zen, 90 ans, un des plus hauts ecclésiastiques catholiques de la métropole financière. (Photo, AFP)
Le cardinal à la retraite Joseph Zen, 90 ans, un des plus hauts ecclésiastiques catholiques de la métropole financière. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mercredi 11 mai 2022

Hong Kong: arrêtés ainsi qu'un universitaire, un cardinal et une pop star libérés sous caution

Le cardinal à la retraite Joseph Zen, 90 ans, un des plus hauts ecclésiastiques catholiques de la métropole financière. (Photo, AFP)
  • Les Etats-Unis avaient exhorté la Chine et Hong Kong à «libérer immédiatement (les militants) détenus injustement et inculpés, comme le cardinal Joseph Zen»
  • Ancien évêque de Hong Kong où vivent 400 000 catholiques, le cardinal Zen est connu pour ne pas mâcher ses mots et pour son inlassable défense des libertés politiques et des réformes démocratiques

HONG KONG: Un cardinal et une pop star pro-démocratie à Hong Kong, arrêtés mercredi ainsi qu'un universitaire en vertu de la loi sur la sécurité nationale, ont été libérés sous caution, a annoncé un média local alors que Washington et le Vatican avaient exprimé leur préoccupation. 

Le cardinal à la retraite Joseph Zen, 90 ans, un des plus hauts ecclésiastiques catholiques de la métropole financière, est apparu saluant les journalistes sur une vidéo postée sur Twitter, au moment où il quittait un poste de police du quartier de Chai Wan. 

La chanteuse Denise Ho arrêtée en même temps que lui, a également été libérée sous caution, selon un média local. 

Les Etats-Unis avaient exhorté la Chine et Hong Kong à « libérer immédiatement (les militants) détenus injustement et inculpés, comme le cardinal Joseph Zen », par une déclaration mercredi de Karine Jean-Pierre, porte-parole adjointe de la Maison Blanche, lors d'un point presse.  

Ces personnalités très en vue, ainsi que l'universitaire Hui Po-keung, également arrêté mercredi, ont en commun d'avoir participé à la gestion d'un fonds - aujourd'hui dissous - destiné à financer la défense des militants interpellés lors des grandes manifestations pro-démocratie qui ont secoué l'ancienne colonie britannique en 2019.  

Ancien évêque de Hong Kong où vivent 400 000 catholiques, le cardinal Zen est connu pour ne pas mâcher ses mots et pour son inlassable défense des libertés politiques et des réformes démocratiques. 

« Préoccupation » du Vatican  

Dans un communiqué publié mercredi soir, le Saint-Siège avait indiqué avoir « appris avec préoccupation la nouvelle de l'arrestation du cardinal Zen et suivre l'évolution de la situation avec une extrême attention ». 

Le prélat s'est toujours élevé contre tout accord entre l'Eglise catholique et Pékin sur la nomination des évêques chinois, estimant qu'il s'agirait d'une trahison à l'égard des membres persécutés de l'Eglise non officielle en Chine. 

Le Vatican et la Chine n'entretiennent plus de relations diplomatiques depuis 1951 mais un accord « provisoire » historique avait été signé en septembre 2018 avec Pékin sur la nomination d'évêques. 

« Pendant des décennies, le gouvernement [chinois] leur a rendu la vie dure mais ils sont restés loyaux vis-à-vis de Rome et du pape. Et maintenant on leur demande de se rendre? », avait-il déploré dans un entretien à l'AFP en 2018. 

« Collusion avec des forces étrangères »  

Hui Po-keung s'apprêtait de son côté à rejoindre l'Europe pour un poste universitaire avant d'être arrêté mardi, ont par ailleurs indiqué les deux sources, demandant à garder l'anonymat. 

M. Hui a été arrêté pour « collusion avec des forces étrangères », selon une source, ce qui est puni par la loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin à Hong Kong en 2020 en réponse aux immenses manifestations de l'année précédente. 

Cette loi a écrasé toute dissidence dans ce centre d'affaires asiatique où l'expression était autrefois libre. 

M. Hui était l'un des six administrateurs du « 612 Humanitarian Relief Fund », qui aidait les manifestants arrêtés à payer leurs frais juridiques et médicaux. 

Parmi les autres administrateurs figuraient l'avocate Margaret Ng ainsi que la militante pro-démocratie aujourd'hui derrière les barreaux Cyd Ho. 

Le fonds a été démantelé l'an dernier après que la police chargée de la sécurité nationale a réclamé l'accès aux informations concernant ses donateurs et ses bénéficiaires. 

Peu avant la fermeture du fonds, l'université Lingnan de Hong Kong, où M. Hui a enseigné pendant plus de vingt ans, avait confirmé la fin de son contrat de professeur, refusant d'en donner les raisons. 

Les universitaires qui ont joué un rôle important dans le mouvement pro-démocratie de Hong Kong ont souvent perdu leur poste à l'université et peinent à trouver du travail. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.