L'Arabie saoudite et Bahreïn obtiennent le statut d'exemption de visa électronique au Royaume-Uni

Le statut sera effectif à partir du 1er juin. (Shutterstock)
Le statut sera effectif à partir du 1er juin. (Shutterstock)
Short Url
Publié le Mercredi 11 mai 2022

L'Arabie saoudite et Bahreïn obtiennent le statut d'exemption de visa électronique au Royaume-Uni

Le statut sera effectif à partir du 1er juin. (Shutterstock)
  • L’exemption de visa vise à renforcer les relations du Royaume-Uni avec l'Arabie saoudite et Bahreïn
  • Grâce à l'exemption de visa, les Saoudiens n'auront plus à prendre rendez-vous dans un centre de demande de visa ou à fournir des informations biométriques

LONDRES: Les ressortissants d'Arabie saoudite et de Bahreïn ont reçu le statut d'exemption de visa électronique par le Royaume-Uni, a déclaré le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.

Ce statut entrera en vigueur le 1er juin. En vertu de cette nouvelle procédure, tous les ressortissants saoudiens et bahreïnis pourront demander à se rendre au Royaume-Uni pour une durée allant jusqu'à six mois, avec une dispense de visa électronique.

Les citoyens d'Arabie saoudite et de Bahreïn peuvent désormais se rendre au Royaume-Uni sans obtenir de visa, à condition de remplir une demande en ligne pour chaque visite.

Grâce à l'exemption de visa, les Saoudiens n'auront plus à prendre rendez-vous dans un centre de demande de visa, à remettre leur passeport avant le voyage ou à fournir des informations biométriques telles que des photos et des empreintes digitales. De plus, les frais limités de la demande seront beaucoup moins élevés, comparativement au coût de 125 dollars (1 dollar = 0,95 euro) du visa précédent.

Les personnes éligibles peuvent fournir une notification de voyage avec une dispense de visa électronique trois mois à l’avance, et jusqu'à quarante-huit heures avant le voyage.

L'ambassadeur britannique auprès du royaume d'Arabie saoudite, Neil Crompton, a déclaré à Arab News en mars que son gouvernement était en train de faciliter l'entrée au Royaume-Uni pour le peuple saoudien, ce qui conduirait à terme à une politique de visas gratuits, après que la visite du Premier ministre britannique au prince héritier s'est avérée fructueuse pour les deux royaumes.

«Il y a eu un échange de points de vue positif entre les deux dirigeants», a précisé Crompton à Arab News. «Le gouvernement britannique et l'Arabie saoudite sont de bons partenaires depuis longtemps.»

La visite de Johnson au Royaume en mars a reflété l'engagement de longue date du Royaume-Uni envers l'Arabie saoudite, sachant que les deux royaumes se dirigent vers une coopération bilatérale plus étroite dans tous les domaines et dans le cadre de la Vision 2030 du Royaume.

Au cours de leur réunion, les deux dirigeants se sont concentrés sur le renforcement des relations bilatérales dans les domaines de l'énergie verte, des énergies renouvelables et des investissements, et ont commencé à travailler sur un accord de libre-échange entre le Royaume-Uni et les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), accord qui devrait être conclu dans les 12 mois à venir.

Les deux dirigeants ont également signé un protocole d'accord sur la formation du Conseil de partenariat stratégique saoudo-britannique, créé en 2018.

Les relations entre le Royaume-Uni et l'Arabie saoudite remontent à bien longtemps.

Le roi Fayçal ben Abdelaziz al-Saoud a dirigé la première mission diplomatique du Royaume en Grande-Bretagne en 1919 alors qu’il était un prince âgé de 13 ans, ce qui a abouti à la consolidation des relations saoudo-britanniques. En 1945, le fondateur de l'Arabie saoudite, le roi Abdelaziz ben Abdelrahman al-Saoud a rencontré le Premier ministre britannique Winston Churchill. Les rencontres entre les deux royaumes se poursuivent à ce jour.

Les Saoudiens constituent un nombre important de touristes qui visitent chaque année la capitale du Royaume-Uni, Londres, qui figure toujours parmi les villes les plus visitées au monde.

Plus de 100 000 Saoudiens affluent vers le Royaume-Uni chaque année, selon une enquête réalisée en 2020 par Statista.

Un autre rapport de 2018 publié par Statista montre que 54% des visiteurs saoudiens voyagent au Royaume-Uni chaque année pour des vacances, tandis que 25% rendent visite à leur famille et à leurs proches; 10% sont là pour les affaires et 11% comprennent les étudiants et les personnes exerçant des activités diverses.

Des bourses d'études au Royaume-Uni sont offertes par l'Arabie saoudite depuis de nombreuses années. Le ministère saoudien de l'Éducation en a augmenté le nombre, créant plus de types de bourses qui offrent à la population saoudienne de nouvelles possibilités pour étudier à l'étranger, notamment au Royaume-Uni.

Auparavant, le gouvernement britannique exigeait que les Saoudiens répondent aux critères suivants pour un visa classique de visiteur: un formulaire de demande de visa, deux photos de format passeport, un relevé bancaire des six derniers mois, une réservation de billet d’avion confirmée, l'adresse du lieu de résidence et un passeport valide pour six mois au moins à compter de la date de délivrance du visa.

Le visa classique de visiteur coûte 125 dollars pour une durée maximale de 6 mois, la demande devant être effectuée trois mois avant la date prévue du voyage.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur rabnews.com


«Des habitants meurent de froid»: Gaza frappé par de nouvelles intempéries

Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs. (AFP)
Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs. (AFP)
Short Url
  • "Avec les fortes pluies et le froid apportés par la tempête Byron, des habitants de la bande de Gaza meurent de froid", a écrit lundi sur X Philippe Lazzarini, le chef de l'agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens (Unrwa)
  • "Nos aides attendent depuis des mois d'entrer à Gaza. Elles permettraient de couvrir les besoins de centaines de milliers de personnes en détresse", a-t-il déploré

GAZA: De nouvelles pluies hivernales se sont abattues cette semaine sur la bande de Gaza, déjà ravagée par la guerre, faisant au moins 18 morts depuis le début des intempéries.

Des Palestiniens poussant une voiture dans une rue inondée, une charrette tirée par un âne progressant difficilement à travers les eaux, des tentes et des abris de fortune de déplacés inondés: la situation s'aggrave dans un territoire palestinien en ruines.

"Avec les fortes pluies et le froid apportés par la tempête Byron, des habitants de la bande de Gaza meurent de froid", a écrit lundi sur X Philippe Lazzarini, le chef de l'agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens (Unrwa).

"Nos aides attendent depuis des mois d'entrer à Gaza. Elles permettraient de couvrir les besoins de centaines de milliers de personnes en détresse", a-t-il déploré.

Si un cessez-le-feu est entré en vigueur en octobre après deux années de guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, l'ONU estime que l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante face à l'ampleur des besoins de la population démunie.

Nourrissons «en danger»

Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs.

Trois enfants étaient décédés dans des conditions similaires la semaine dernière, d'après la Défense civile, organisation de premiers secours opérant sous l'autorité du mouvement islamiste.

Si un cessez-le-feu est entré en vigueur en octobre, l'ONU estime que l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante face à l'ampleur des besoins de la population démunie.

Environ 1,3 million de personnes, sur une population de plus de deux millions d'habitants dans le territoire, ont actuellement besoin d'un hébergement d'urgence, selon les Nations unies, qui mettent en garde contre un risque croissant d'hypothermie.

Les nourrissons encourent particulièrement un "grand danger" avec les conditions hivernales, avertit l'organisation.

«Reconstruire le territoire»

La Défense civile de Gaza avait indiqué vendredi qu'au moins 16 personnes étaient mortes en 24 heures des suites de l'effondrement de bâtiments ou des effets du froid.

Outre le nourrisson, le porte-parole de l'organisation, Mahmoud Bassal, a fait état mardi d'un autre décès après l'effondrement du toit d'un bâtiment à la suite de fortes pluies dans le nord-ouest de la ville de Gaza.

Il a précisé que la maison avait déjà été endommagée par des frappes aériennes pendant la guerre.

Des images de l'AFP montrent des secouristes extraire le corps d'un Palestinien des décombres d'un bâtiment. Non loin, des proches en deuil pleurent.

"Nous appelons le monde à résoudre nos problèmes et à reconstruire le territoire afin que nous puissions avoir des maisons au lieu (...) de vivre dans la rue", a déclaré Ahmed al-Hossari, qui a perdu un membre de sa famille.

La bande de Gaza connaît généralement un épisode de fortes pluies à la fin de l'automne et en hiver, mais l'état de dévastation du territoire, des conséquences de la guerre, a rendu ses habitants plus vulnérables.

 


Négociations de paix au Soudan: le chef de l'armée prêt à «collaborer» avec Trump

Le chef de l'armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'est dit prêt à collaborer avec le président américain Donald Trump, au moment où les négociations pour un cessez-le-feu menées par les Etats-Unis sont à l'arrêt. (AFP)
Le chef de l'armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'est dit prêt à collaborer avec le président américain Donald Trump, au moment où les négociations pour un cessez-le-feu menées par les Etats-Unis sont à l'arrêt. (AFP)
Short Url
  • Le général al-Burhane "a affirmé la volonté du Soudan de travailler avec le président Trump, son secrétaire d'État (Marco Rubio) et son envoyé pour la paix au Soudan (Massad Boulos)"
  • Ce voyage était destiné à discuter de l'initiative présentée par le dirigeant saoudien au président américain lors d'une récente visite officielle à Washington, selon une source gouvernementale soudanaise

PORT-SOUDAN: Le chef de l'armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'est dit prêt à collaborer avec le président américain Donald Trump, au moment où les négociations pour un cessez-le-feu menées par les Etats-Unis sont à l'arrêt.

Le général al-Burhane "a affirmé la volonté du Soudan de travailler avec le président Trump, son secrétaire d'État (Marco Rubio) et son envoyé pour la paix au Soudan (Massad Boulos)", a déclaré le ministère des Affaires étrangères pro-armée dans un communiqué publié à l'issue d'un déplacement officiel à Ryad, à l'invitation du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.

Ce voyage était destiné à discuter de l'initiative présentée par le dirigeant saoudien au président américain lors d'une récente visite officielle à Washington, selon une source gouvernementale soudanaise.

Les négociations de paix menées par les Etats-Unis avec le groupe de médiateurs du Quad (réunissant Egypte, Arabe Saoudite et Emirats) sont à l'arrêt depuis que le général al-Burhane a affirmé que la dernière proposition de trêve transmise par M. Boulos était "inacceptable", sans préciser pourquoi.

Le militaire avait alors fustigé une médiation "partiale" et reproché à l'émissaire américain de reprendre les éléments de langage des Emirats, accusés d'armer les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

Abou Dhabi nie régulièrement fournir des armes, des hommes et du carburant aux FSR, malgré des preuves fournies par des rapports internationaux et enquêtes indépendantes.

De leur côté, les FSR ont annoncé qu'ils acceptaient la proposition de trêve mais les attaques sur le terrain n'ont pas pour autant cessé au Kordofan, région au coeur de combats intenses.

Pour l'instant, aucune nouvelle date de négociations n'a été fixée, que ce soit au niveau des médiateurs du Quad ou de l'ONU qui essaie parallèlement d'organiser des discussions entre les deux camps.

Le Soudan est déchiré depuis avril 2023 par une guerre opposant l'armée, qui contrôle le nord et l'est du pays - aux FSR, dominantes dans l'ouest et certaines zones du sud.

Depuis la prise du dernier bastion de l'armée dans la vaste région voisine du Darfour, les combats se sont intensifiés dans le sud du pays, au Kordofan, région fertile, riche en pétrole et en or, charnière pour le ravitaillement et les mouvements de troupes.

Le conflit, entré dans sa troisième année, a fait plusieurs dizaines de milliers de morts, déraciné des millions de personnes et provoqué ce que l'ONU qualifie de "pire crise humanitaire au monde".

 


Le prince héritier saoudien rencontre le chef du conseil de transition soudanais pour discuter de la sécurité et de la stabilité

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a rencontré lundi à Riyad Abdel Fattah Al-Burhan pour discuter des derniers développements au Soudan et des efforts visant à rétablir la sécurité et la stabilité dans le pays. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a rencontré lundi à Riyad Abdel Fattah Al-Burhan pour discuter des derniers développements au Soudan et des efforts visant à rétablir la sécurité et la stabilité dans le pays. (SPA)
Short Url
  • La réunion a eu lieu au palais Al-Yamamah, où le prince héritier s'est entretenu avec le président du Conseil de souveraineté transitoire du Soudan et sa délégation
  • Au cours des entretiens, les deux parties ont passé en revue la situation au Soudan, ses implications régionales et les efforts visant à assurer la sécurité et la stabilité dans le contexte de la crise persistante que traverse le pays

RIYADH : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a rencontré Abdel Fattah Al-Burhan à Riyad lundi pour discuter des derniers développements au Soudan et des efforts visant à restaurer la sécurité et la stabilité dans le pays, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

La réunion a eu lieu au palais Al-Yamamah, où le prince héritier s'est entretenu avec le président du Conseil de souveraineté transitoire du Soudan et sa délégation.

Au cours des entretiens, les deux parties ont passé en revue la situation au Soudan, ses implications régionales et les efforts visant à assurer la sécurité et la stabilité dans le contexte de la crise persistante que traverse le pays, a ajouté SPA.

Le ministre saoudien de la défense, le prince Khalid ben Salmane, le ministre des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, le ministre d'État et conseiller à la sécurité nationale, Musaed bin Mohammed Al-Aiban, le ministre des finances, Mohammed Al-Jadaan, et l'ambassadeur saoudien au Soudan, Ali Hassan Jaafar, ont également assisté à la réunion.