Yémen: L'ONU salue les efforts d'aide de l'Arabie saoudite

Le Yémen va «malheureusement avoir le plus grand impact parce que vous avez déjà une économie anémique et une population qui n'a presque pas de pouvoir d'achat» (Photo, AFP).
Le Yémen va «malheureusement avoir le plus grand impact parce que vous avez déjà une économie anémique et une population qui n'a presque pas de pouvoir d'achat» (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mercredi 11 mai 2022

Yémen: L'ONU salue les efforts d'aide de l'Arabie saoudite

  • Pour la PAM, la trêve donne de l'espoir pour l'avenir du Yémen qui se trouve à la croisée des chemins, après 7 ans de guerre
  • L'organisation a noté que parmi les principaux pays donateurs, l'Arabie saoudite a toujours été l'un des plus généreux, avec les États-Unis et l'Allemagne

RIYAD: Le représentant du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies au Yémen a salué les efforts cruciaux déployés par l'Arabie saoudite pour aider l'organisation à répondre aux besoins alimentaires urgents de ce pays déchiré par la guerre.
Dans une interview exclusive accordée à Arab News, Richard Ragan a déclaré que le Royaume avait joué un rôle primordial dans le maintien de l'approvisionnement alimentaire du peuple yéménite.
Le directeur national du PAM a souligné que «le rôle de l'Arabie saoudite est l'un des plus importants, si ce n'est le plus important. Le Yémen est un voisin, il est donc évident qu'il est dans l'intérêt de l'Arabie saoudite d'avoir une frontière stable.»

Le représentant du Programme alimentaire mondial des Nations unies au Yémen, Richard Ragan, s'adressant à Arab News (Photo, AN /Ali Mohammad Aldhahri).


D'après Ragan, «L'aide humanitaire qui nous a été fournie par les Saoudiens dans le passé a été essentielle. L’Arabie saoudite est indispensable en tant que partenaire financier, partenaire humanitaire, partenaire politique.»
«Nous ne pouvons vraiment pas réaliser le type de programme dont nous avons besoin afin de mener à bien notre action au Yémen, sans le partenariat avec l'Arabie saoudite. C'est donc la raison pour laquelle je suis dans le Royaume. C'est le premier pays que je visite depuis que j'ai pris mes fonctions, il y a trois mois. Pour moi, c'est l'endroit le plus adéquat», a-t-il ajouté.
Ragan a également fait l'éloge du Centre d'aide humanitaire et de secours du roi Salmane (KSRelief).
«KSRelief est important dans le microcosme humanitaire ; il est unique. La plupart de nos partenaires se contentent de donner de l'argent, mais KSrelief est différent : il réalise met en oeuvre des projets. Ils sont présents au Yémen et connaissent très bien les dynamiques en cours, notamment dans le sud du pays, déchiré par les conflits.»
Le responsable de l'ONU a mentionné que le PAM considérait le centre comme important à deux égards, «en tant que partenaires pour faire le travail, qui sont très bien informés sur la façon d'exécuter des programmes efficaces, et aussi en tant que très bons partenaires financiers».
«Après sept ans de guerre, rien ne fonctionne au Yémen, l'État a cessé de fonctionner à bien des égards. Ainsi, sans le type de travail que KSrelief effectue dans le secteur de la santé, des millions de personnes seraient privées de soins. C’est donc l’une des choses les plus fondamentales», a-t-il ajouté.
Concernant la situation actuelle au Yémen, il a affirmé: «Pour le Programme alimentaire mondial des Nations unies, nous fournissons de la nourriture à un peu plus de la moitié de la population yéménite. Pour nous, c'est le plus grand programme au monde, c'est le plus grand programme qu’historiquement, le PAM ait jamais géré. Donc, l'ampleur de ce que nous avons essayé de faire, pour maintenir les gens en vie avec de la nourriture au Yémen, est assez immense.»
Ragan a précisé qu'il vivait au Yémen depuis trois mois. «Mais la chose qui me semble la plus évidente, c'est qu'il y a de l'espoir grâce à la trêve. Je crois que le Yémen est à la croisée des chemins après sept ans de guerre. Et ce carrefour, c'est soit de retourner à la guerre, aux querelles et aux conflits, soit de prendre l'autre voie et d'avancer vers la paix.


«Nous ne pouvons vraiment pas réaliser le type de programme dont nous avons besoin afin de mener à bien notre action au Yémen, sans le partenariat avec l'Arabie saoudite. C'est donc la raison pour laquelle je suis dans le Royaume. C'est le premier pays que je visite depuis que j'ai pris mes fonctions, il y a trois mois. Pour moi, c'est l'endroit le plus adéquat»
Richard Ragan, représentant du Programme alimentaire mondial des Nations unies au Yémen

«Jusqu'à présent, il semble que la trêve tienne; il y a toujours de petits incidents, là où il y a un conflit. Une attaque malheureuse a eu lieu il y a trois jours à Taiz, où les gens faisaient la fête, un bâtiment a été bombardé à côté d'un parc, et quelques personnes ont été tuées. C'est le genre de chose qui n'est pas bon pour une trêve», a-t-il ajouté.
Ragan a souligné les progrès des mesures de confiance négociées entre les parties au sein de l'ONU.
«Les navires de carburant sont en train de décharger dans le port, de sorte que les pénuries de gaz qui étaient évidentes du 1er janvier à la fin du mois de mars se sont atténuées, ce qui pour nous, au PAM, était également critique car nous n'étions pas vraiment en mesure de faire notre travail sans carburant.»

Richard Ragan a fait remarquer que parmi les principaux pays donateurs, l'Arabie saoudite avait toujours été l'un des plus généreux (Photo fournie).


Un cessez-le-feu de deux mois a été annoncé en avril, comme convenu par les parties belligérantes au Yémen.
«Nous avions besoin de carburant, donc cette partie du puzzle a été résolue. Je dirais que notre capacité à fonctionner au Yémen et à livrer de la nourriture, même pendant le conflit, a été assez bonne. Nous fournissons de la nourriture à entre 10 et 15 millions de personnes par mois», a également signalé Ragan.
En plus de fournir de la nourriture aux gens, il a souligné le travail en cours pour gérer l'aéroport pour les besoins humanitaires.
«Nous avons quelque chose qui s'appelle le service aérien humanitaire des Nations unies, notamment pour les ONG (organisations non gouvernementales) partenaires et les agences des Nations unies. C'est une part très importante du trafic aérien dans le pays. Nous avons également des navires que nous faisons aller et venir depuis Djeddah et qui transportent des fournitures humanitaires pour les yéménites.»
«Nous faisons un large éventail de choses qui ne concernent pas seulement la nourriture. Nous gérons les services de télécommunication pour les agences des Nations unies et les ONG partenaires. Il s’agit donc d’un programme important et coûteux pour le PAM», a-t-il précisé.
Ragan a ajouté: «Cela représente environ l'équivalent de 190 millions d’euros par mois pour réaliser l'ensemble de notre travail. Le financement, qui fait partie de nos opérations cette année, n'a pas été aussi généreux. Jusqu'à présent, nous avons réuni 25% de ce dont nous avons besoin. Nous devons donc commencer à diviser les rations en groupes», a-t-il ajouté.
Ragan a fait remarquer que parmi les principaux pays donateurs, l'Arabie saoudite a toujours été l'un des plus généreux, avec les États-Unis et l'Allemagne. «Les pays du CCG (Conseil de coopération du Golfe) ont été là avec nous jusqu'à présent, et nous avons bon espoir que cela arrive assez vite pour l'avenir.»
Le plan de réponse humanitaire des Nations unies, récemment annoncé pour cette année, recherchait environ 3,799 milliards d’euros de contributions, dont le PAM représente la moitié.
Il a ainsi affirmé: «Les années précédentes, nous en avons apporté plus de la moitié parce que l'alimentation est clairement la plus importante, et nous fournissons de la nourriture aux gens, nous faisons venir du blé dans le port. Nous le moulons aussi vite que nous le recevons. Puis il est épuisé, donc nous n'avons même pas de stocks que nous pouvons entreposer. Les besoins sont si importants.
«Je suis au PAM depuis 22 ans et j'ai géré certaines de nos plus grandes opérations dans le monde, mais aucune n'est aussi importante et compliquée que ce que nous faisons au Yémen.»
Ragan a souligné que le conflit en Ukraine avait un impact sur le monde entier.
«Le Yémen est, malheureusement, l'un des endroits où cela aura le plus d'impact parce que vous avez déjà une économie anémique et vous avez une population qui n'a presque aucun pouvoir d'achat. Plus de 4 millions de yéménites ont été déplacés à l'intérieur du pays à cause du conflit», a-t-il poursuivi.
«Mon message le plus urgent au monde est le suivant: n'oubliez pas le Yémen. Le pays traverse toujours l'une des plus grandes crises de la planète. L'attention du monde est tournée vers l'Ukraine. Mais n'oubliez pas le Yémen, car il existe toujours une réelle opportunité de paix.
«C'est la première fois depuis le début du conflit qu'il y a plus d'espoir de paix, les gens à qui j'ai parlé, c’est ce qu’ils veulent.
«Les citoyens du Yémen veulent bien-sûr la paix. Ils sont fatigués du conflit, ils sont fatigués des bombardements, ils veulent être en mesure d'éduquer leurs enfants et ils veulent pouvoir rendre visite à leurs proches.
«Ils sont désespérés de ne pas pouvoir se déplacer, de ne pas pouvoir faire les choses de base que nous apprécions alors qu’ils sont incapables de faire. Je pense donc qu'il y a beaucoup d'espoir de la part du Yéménite moyen que ce conflit va s'arrêter», a soutenu Ragan.


Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Short Url
  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Short Url
  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La solution à deux États, "clé de la stabilité régionale", déclare le ministre saoudien des Affaires étrangères à l’ONU

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
Short Url
  • Le prince Faisal a déclaré que la paix régionale doit commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien
  • Le prince Faisal affirme qu'aucune relation ne sera établie avec Israël avant la création de l'État palestinien

NEW YORK: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal ben Farhane, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à deux États dans le cadre du conflit israélo-palestinien constituait « la clé de la stabilité régionale ».

S’exprimant à l’ouverture d’une conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, qui s’est tenue lundi au siège des Nations Unies, Faisal ben Farhane a souligné :

« Le Royaume considère que la solution à deux États est essentielle à la stabilité régionale. La conférence de New York constitue une étape charnière vers la concrétisation de cette solution. »

Faisal ben Farhane a réaffirmé que la paix dans la région devait commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien. Il a salué l’intention du président français Emmanuel Macron de reconnaître officiellement un État palestinien en septembre.

« Assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité pour tous les peuples de la région passe d’abord par la justice envers le peuple palestinien, en lui permettant d’exercer ses droits légitimes, au premier rang desquels la création d’un État indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale », a-t-il déclaré.

Il a présenté l’Initiative de paix arabe comme le cadre fondamental pour toute solution juste et globale.

Le ministre a également appelé à une cessation immédiate de la catastrophe humanitaire à Gaza, et a confirmé que l’Arabie saoudite et la France avaient facilité le transfert de 300 millions de dollars de la Banque mondiale vers la Palestine.

Faisal ben Farhane a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts auprès de plusieurs pays afin d’obtenir une reconnaissance internationale de l’État de Palestine.

Il a catégoriquement rejeté toute idée de conditionner cette reconnaissance à un veto israélien, et a réaffirmé qu’aucune relation ne serait établie avec Israël avant la création d’un État palestinien.

Le ministre a exprimé son soutien aux efforts de réforme de l’Autorité palestinienne, et a noté que le président américain Donald Trump pourrait jouer un rôle majeur dans la résolution des conflits régionaux.

Faisal ben Farhane a également annoncé la signature, prévue mardi, de plusieurs protocoles d’accord avec différents secteurs palestiniens, dans le but de les renforcer.

Il a conclu en soulignant l’importance de maintenir l’élan diplomatique et la coordination internationale pour parvenir à une solution à deux États viable et pacifique.

Le coprésident de la conférence, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a abondé dans le même sens, déclarant à la presse que d'autres pays pourraient reconnaître la Palestine dans les mois à venir.

« La France affirme le droit du peuple palestinien à la souveraineté sur ses terres », a-t-il affirmé.

Il a ajouté : « D’autres États pourraient reconnaître la Palestine dès septembre. La conférence sur la solution à deux États constitue une étape décisive dans sa mise en œuvre. Des engagements historiques seront pris. Le ciblage des civils à Gaza est inacceptable ; la guerre dans la bande dure depuis trop longtemps et doit cesser. »

Il a insisté sur le rôle de la communauté internationale pour transformer ce cadre en réalité concrète.

« Nous devons œuvrer pour faire de la solution à deux États une réalité tangible », a-t-il déclaré. « Qui répond aux aspirations légitimes du peuple palestinien. Nous avons enclenché une dynamique irréversible vers une solution politique au Moyen-Orient. »

Lors de la première session, le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a salué la tenue de la conférence, qu’il a qualifiée d’opportunité cruciale pour la paix.

« La solution à deux États est une opportunité historique pour toutes les parties », a-t-il déclaré. « Nous sommes reconnaissants à l’Arabie saoudite et à la France pour avoir organisé cette conférence historique. »

Il a ajouté que la conférence envoyait un message clair de soutien international au peuple palestinien :

« La conférence sur la solution à deux États confirme au peuple palestinien que le monde est à ses côtés. »

Mohammad Mustafa a également appelé à l’unité politique entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, exhortant le Hamas à déposer les armes en faveur d’un contrôle par l’Autorité palestinienne :

« Nous devons œuvrer à l’unification de la Cisjordanie et de Gaza. Nous appelons le Hamas à remettre ses armes à l’Autorité palestinienne », a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com