L'envoyé de l'ONU à Aden pour maintenir la trêve et relancer les pourparlers de paix

Le chef du Conseil présidentiel du Yémen, Rashad al-Alimi, rencontrant l'envoyé des Nations unies pour le Yémen, Hans Grundberg, à Aden, au Yémen, le 10 mai 2022. (Reuters)
Le chef du Conseil présidentiel du Yémen, Rashad al-Alimi, rencontrant l'envoyé des Nations unies pour le Yémen, Hans Grundberg, à Aden, au Yémen, le 10 mai 2022. (Reuters)
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Publié le Mercredi 11 mai 2022

L'envoyé de l'ONU à Aden pour maintenir la trêve et relancer les pourparlers de paix

Le chef du Conseil présidentiel du Yémen, Rashad al-Alimi, rencontrant l'envoyé des Nations unies pour le Yémen, Hans Grundberg, à Aden, au Yémen, le 10 mai 2022. (Reuters)
  • Le gouvernement yéménite a accusé les Houthis de centaines de violations de la trêve depuis le 2 avril, ainsi que d’avoir fait obstruction au départ du premier vol commercial de l'aéroport de Sanaa
  • Lundi, un tireur embusqué houthi, posté dans une montagne à l'extérieur de la ville de Taïz, a tiré sur une bergère de 60 ans qui conduisait son troupeau, au nord-ouest de la ville

AL-MUKALLA: Hans Grundberg, l’envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen, a atterri mardi dans la ville portuaire d'Aden, dans le sud du Yémen, pour une visite de deux jours visant à sauver la trêve précaire entre les parties belligérantes, de même que pour faire pression pour l’ouverture des routes à Taïz et la reprise des vols depuis  Sanaa tenue par les Houthis.

La visite de Grundberg à Aden a lieu alors que le gouvernement internationalement reconnu du Yémen et les Houthis soutenus par l'Iran ont échangé des accusations sur les violations de la trêve négociée par l'ONU et les retards dans la reprise des vols commerciaux depuis l'aéroport de Sanaa.

L'envoyé de l'ONU discutera du maintien de la trêve et des efforts de paix avec Rashad al-Alimi, président du Conseil de direction présidentiel, et d'autres responsables gouvernementaux, a rapporté l'agence de presse officielle SABA.

Le gouvernement yéménite a accusé les Houthis de centaines de violations de la trêve depuis le 2 avril, ainsi que d’avoir fait obstruction au départ du premier vol commercial de l'aéroport de Sanaa le 24 avril.

Les Houthis ont également accusé leurs opposants d'attaquer leurs forces et d'empêcher les expéditions de carburant vers le port de Hodeidah ainsi que la reprise des vols depuis l'aéroport de Sanaa.

Lors d'une réunion avec l'envoyé de l'ONU à Riyad lundi, Abdullah al-Alimi, vice-président du Yémen, a déclaré que la réticence des Houthis à lever leur siège de Taïz et leurs attaques continues contre les zones contrôlées par le gouvernement menacent de torpiller la trêve et les efforts de l'ONU pour parvenir à un accord de paix visant à mettre fin à la guerre.

«Le gouvernement yéménite est profondément attaché aux accords conclus […] et traite de manière positive, flexible et responsable toute proposition qui allégerait la souffrance humaine», a déclaré le responsable yéménite, selon SABA.

Avant d'atterrir à Aden, l'envoyé de l'ONU au Yémen a discuté du renforcement de la trêve et des efforts de paix avec Mohammed ben Saeed al-Jaber, ambassadeur d’Arabie saoudite au Yémen, et le Dr Nayef al-Hajraf, secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe.

Lundi, un tireur embusqué houthi, posté dans une montagne à l'extérieur de la ville de Taïz, a tiré sur une bergère de 60 ans qui conduisait son troupeau, au nord-ouest de la ville.

Zafaran Hezam Ahmed rentrait chez elle avec ses moutons lorsque le tireur embusqué houthi a ouvert le feu sur elle, la blessant à l'épaule gauche, ont indiqué des habitants.

Le gouvernement yéménite a déclaré dimanche à Arab News que les Houthis ne voulaient pas vraiment mettre fin aux souffrances de milliers de personnes assiégées à Taïz, car ils n'ont pas nommé leurs représentants à la réunion conjointe sur l'ouverture des routes à Taïz et dans d'autres provinces.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".