L'ONU salue la libération de prisonniers houthis par la coalition du Yémen

Un total de 108 prisonniers houthis seront libérés en trois phases dans le cadre de l'initiative humanitaire de l'Arabie saoudite visant à soutenir la paix au Yémen. (Capture d'écran)
Un total de 108 prisonniers houthis seront libérés en trois phases dans le cadre de l'initiative humanitaire de l'Arabie saoudite visant à soutenir la paix au Yémen. (Capture d'écran)
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Publié le Samedi 07 mai 2022

L'ONU salue la libération de prisonniers houthis par la coalition du Yémen

  • La Coalition a libéré vendredi 163 prisonniers de guerre houthis et a facilité leur retour à Aden et Sanaa dans le cadre de son initiative visant à ouvrir la voie vers la fin du conflit dans le pays
  • Le CICR facilite le transfert de plus de 100 détenus de l'Arabie saoudite au Yémen dans trois avions

LONDRES : Les Nations unies ont salué vendredi la libération de prisonniers houthis par la Coalition pour restaurer la légitimité au Yémen.

« Je salue la libération de détenus par la Coalition menée par l'Arabie saoudite, les libérations antérieures de détenus par Ansar Allah ainsi que par le gouvernement du Yémen », a déclaré l'envoyé des Nations unies au Yémen, Hans Grundberg, utilisant un autre nom pour la milice houthie soutenue par l'Iran.

Grundberg a indiqué que la libération des prisonniers avait été convenue par les parties le mois dernier par l'intermédiaire de son bureau lors d'un autre échange de détenus.

La Coalition a libéré vendredi 163 prisonniers de guerre houthis et a facilité leur retour à Aden et Sanaa dans le cadre de son initiative visant à ouvrir la voie vers la fin du conflit dans le pays.

« J'exhorte les parties à se mettre d'accord sur les détails de la libération, afin que les familles yéménites puissent être réunies dès que possible », a insisté Grundberg,

1/UN Envoy Grundberg: "I welcome the release of detainees by the Saudi-led Coalition, and the earlier releases of detainees by Ansar Allah as well as the Government of #Yemen. Last month, the parties agreed through my Office on another exchange of detainees.

— @OSE_Yemen (@OSE_Yemen) May 6, 2022

« Cela constituera un pas important vers le respect des engagements pris à Stockholm de libérer tous les détenus liés au conflit », a-t-il ajouté, tout en remerciant le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) « pour son rôle précieux ».

Le CICR facilite le transfert de plus de 100 détenus de l'Arabie saoudite au Yémen dans trois avions.

Parallèlement, l'envoyé américain au Yémen, Tim Lenderking, s'est entretenu avec un certain nombre d'organisations non gouvernementales internationales afin de prendre connaissance de leur expérience au Yémen et de discuter des mesures à prendre pour réduire les souffrances dans le pays, a indiqué vendredi le département d'État.

« Nous devons saisir l'opportunité de la trêve pour remédier aux problèmes persistants d'accès à l'aide et accroître le financement humanitaire », a déclaré Lenderking.


L'armée israélienne détruit une nouvelle tour d'habitation à Gaza-ville, où elle étend ses opérations

L'armée israélienne a bombardé dimanche une nouvelle tour d'habitation dans la ville de Gaza, après l'annonce par le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, d'une extension des opérations militaires dans cette agglomération, dont Israël a affirmé vouloir prendre le contrôle. (AFP)
L'armée israélienne a bombardé dimanche une nouvelle tour d'habitation dans la ville de Gaza, après l'annonce par le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, d'une extension des opérations militaires dans cette agglomération, dont Israël a affirmé vouloir prendre le contrôle. (AFP)
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  • "Depuis trois jours, l'armée israélienne bombarde des tours et des immeubles (...) c'est terrifiant, et nous ne savons pas ce qui nous attend encore"
  • Vendredi et samedi, les forces israéliennes ont détruit deux autres tours d'habitations dans la ville de Gaza, accusant le Hamas, qui dénonce des "mensonges", d'utiliser ces bâtiments pour opérer

JERUSALEM: L'armée israélienne a bombardé dimanche une nouvelle tour d'habitation dans la ville de Gaza, après l'annonce par le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, d'une extension des opérations militaires dans cette agglomération, dont Israël a affirmé vouloir prendre le contrôle.

Des témoins ont indiqué que le bâtiment a été détruit, sans que la frappe, précédée d'un appel de l'armée à évacuer les lieux, n'ait fait de blessés, selon la Défense civile de la bande de Gaza.

Il s'agit de la troisième tour d'habitation de Gaza-ville, présentée par Israël comme le dernier grand bastion du Hamas, à avoir été détruite en trois jours par des bombardements israéliens après des appels à évacuer.

"Il y a peu de temps, l'armée a frappé un immeuble de grande hauteur utilisé par l'organisation terroriste Hamas dans la zone de Gaza-Ville", a affirmé dimanche un communiqué militaire.

L'armée avait plus tôt appelé à évacuer l'immeuble Al-Rouya dans le sud-ouest de la ville, située dans le nord du territoire palestinien dévasté par près de deux ans de guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

"Dans le cadre de leurs préparatifs face à une opération de l'armée, des terroristes du Hamas avaient placé de nombreux explosifs à proximité de l'immeuble, dans le but de blesser les soldats israéliens", ajoute l'armée.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal a confirmé à l'AFP que la tour Al-Rouya avait été "bombardée par l'aviation israélienne", sans faire de blessés.

Il a indiqué que 31 personnes avaient été tuées dimanche par les forces israéliennes dans l'ensemble du territoire.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier les bilans et affirmations des différentes parties.

"Terrifiant" 

Le bombardement "a fait trembler la terre, comme un séisme", a affirmé à l'AFP un témoin, Mohammed al-Nazli, habitant du quartier de Tal al-Hawa où s'élevait la tour.

"La fumée a couvert la zone, et nous avions du mal à respirer", a-t-il ajouté. "L'immeuble a été complètement détruit, il s'est effondré au sol."

"Depuis trois jours, l'armée israélienne bombarde des tours et des immeubles (...) c'est terrifiant, et nous ne savons pas ce qui nous attend encore", a dit M. Nazli.

Vendredi et samedi, les forces israéliennes ont détruit deux autres tours d'habitations dans la ville de Gaza, accusant le Hamas, qui dénonce des "mensonges", d'utiliser ces bâtiments pour opérer.

Samedi, l'armée a appelé la population de Gaza-ville à évacuer vers la zone déclarée "humanitaire" d'al-Mawasi (sud), qui comprend selon elle des "infrastructures humanitaires", et est approvisionnée en nourriture et médicaments.

M. Netanyahu, a annoncé dimanche une extension des opérations militaires dans et autour de Gaza, et affirmé qu'environ 100.000 personnes avaient déjà quitté les lieux. Selon des estimations récentes de l'ONU, près d'un million de personnes vivent dans et autour de la ville.

Ni l'armée ni le gouvernement Netanyahu n'ont officiellement annoncé jusque là le début de l'offensive de grande envergure contre la ville de Gaza approuvée en août, avec comme objectif affiché d'en prendre le contrôle, de venir à bout du Hamas et de libérer les otages restant captifs depuis le 7-Octobre.

Mais l'armée a intensifié ces dernières semaines ses bombardements ainsi que ses opérations au sol dans et autour de la ville, dont elle affirme désormais contrôler 40%.


Israël appelle les habitants de Gaza frappés par la famine à quitter les lieux alors qu'il vise les gratte-ciel

Des personnes en deuil prient pendant les funérailles des Palestiniens tués par des tirs israéliens alors qu'ils tentaient de recevoir de l'aide vendredi, et d'autres tués dans les frappes de la nuit, selon les médecins, à l'hôpital Al-Shifa dans la ville de Gaza, le 6 septembre 2025. (Reuters)
Des personnes en deuil prient pendant les funérailles des Palestiniens tués par des tirs israéliens alors qu'ils tentaient de recevoir de l'aide vendredi, et d'autres tués dans les frappes de la nuit, selon les médecins, à l'hôpital Al-Shifa dans la ville de Gaza, le 6 septembre 2025. (Reuters)
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  • Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, désormais en proie à la famine sur 20% du territoire selon l'ONU, l'armée a souvent bombardé des zones déclarées "humanitaires", affirmant y viser des combattants du Hamas
  • L'armée israélienne a détruit samedi une nouvelle tour d'habitation dans la ville de Gaza et appelé ses habitants à évacuer vers le sud du territoire palestinien, en prévision d'un assaut au sol

GAZA: L'armée israélienne a détruit samedi une nouvelle tour d'habitation dans la ville de Gaza et appelé ses habitants à évacuer vers le sud du territoire palestinien, en prévision d'un assaut au sol qui suscite de vives craintes pour la population civile.

Près de deux ans après le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien contre Israël le 7 octobre 2023, l'armée israélienne a intensifié ces dernières semaines ses opérations militaires dans la ville de Gaza, la plus grande du territoire.

Disant contrôler 40% de cette ville du nord du territoire assiégé, elle affirme vouloir s'en emparer pour venir à bout du Hamas et libérer les otages capturés le 7-Octobre.

La Défense civile de Gaza a fait état de la mort de 56 personnes samedi dans le territoire palestinien, dont quatre dans le quartier de cheikh Radwane, dans la ville de Gaza, et 19 près d'un centre de distribution d'aide dans le nord. Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a dit ne pas être en mesure dans l'immédiat de commenter ces informations.

Dans un communiqué, l'armée israélienne a appelé en matinée les habitants de Gaza-ville à évacuer "sans tarder" vers la "zone humanitaire" d'al-Mawasi, dans le sud de la bande de Gaza, et "rejoindre les milliers de personnes qui s'y sont déjà rendues".

- "Sauver nos soldats" -

Des avions israéliens ont largué par ailleurs des milliers de tracts au-dessus de quartiers ouest de Gaza-ville, demandant aux habitants de partir, annonçant un bombardement sur un immeuble.

L'armée a ensuite frappé la tour Soussi, au lendemain du bombardement d'un bâtiment similaire.

Elle avait prévenu vendredi qu'elle ciblerait les "infrastructures terroristes" dans la ville, en particulier les tours d'habitation. Elle accuse le Hamas, qui parle de "mensonges", d'utiliser ces bâtiments.

"Où pouvons-nous aller ?", lance Nafiz, 44 ans, qui habite avec sa famille dans une tente dans le quartier de Rimal, à Gaza-ville. "Nous allons attendre, et lorsque nous verrons les chars israéliens approcher, nous partirons".

Ibrahim Al-Joumla, 39 ans, qui dit avoir fui avec sa famille un quartier pour un autre en raison des bombardements, ne sait pas non plus où fuir, ni comment: "Nous sommes à pied. Même si nous décidions de fuir, nous n'avons pas d'argent".

Selon l'ONU, la quasi-totalité des plus de deux millions de Palestiniens dans la bande de Gaza ont été chassés de leurs foyers au moins une fois par la guerre qui fait rage depuis plus de 700 jours.

L'ONU, qui estime à environ un million de personnes la population de la ville de Gaza et ses environs, a mis en garde contre un "désastre" et Amnesty International des conséquences "irréversibles" pour les Palestiniens.

En Israël, des familles des otages craignent par ailleurs qu'une opération majeure sur Gaza-ville ne mettent en danger la vie de leurs proches.

Comme tous les samedis soirs, des milliers d'Israéliens brandissant des photos des otages ont manifesté à Tel-Aviv et Jérusalem. "La guerre doit s'arrêter pour libérer les otages et sauver nos soldats", pouvait-on lire sur une pancarte.

Selon l'armée israélienne, 47 captifs restent retenus à Gaza dont 27 présumés morts, sur un total de 251 personnes enlevées le 7-Octobre.

Le président américain Donald Trump, allié d'Israël, a fait état vendredi d'une "négociation approfondie" avec le Hamas sur les otages. Le nouveau chef du commandement militaire américain pour le Moyen-Orient, Brad Cooper, a effectué samedi une visite en Israël.

- "Pas de place, pas d'eau" -

Dans son appel à évacuer la ville de Gaza, l'armée israélienne a affirmé que la "zone humanitaire" d'al-Mawasi comprenait des "infrastructures humanitaires essentielles", et était approvisionnée en nourriture et médicaments.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, désormais en proie à la famine sur 20% du territoire selon l'ONU, l'armée a souvent bombardé des zones déclarées "humanitaires", affirmant y viser des combattants du Hamas.

Déplacé à al-Mawasi avec sa famille, Bassam al-Astal, 52 ans, affirme qu'il n'y a "pas de place pour les tentes, pas de services humanitaires, pas d'eau, pas d'assainissement, pas d'aide alimentaire".

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.368 morts à Gaza, en majorité des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l'autorité du Hamas, dont les chiffres sont jugés fiables par l'ONU.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier les bilans de la Défense civile palestinienne.


L’Arabie saoudite et la France signent un programme de coopération culturelle

Les parties ont signé un programme exécutif de coopération culturelle entre le ministère de la Culture et le Grand Palais, représenté par le ministère français de la Culture. (SPA)
Les parties ont signé un programme exécutif de coopération culturelle entre le ministère de la Culture et le Grand Palais, représenté par le ministère français de la Culture. (SPA)
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  • La rencontre s’inscrivait dans le cadre de la visite officielle du prince en France pour renforcer la coopération culturelle existante entre les deux pays

PARIS : Le ministre saoudien de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, a rencontré jeudi la ministre française de la Culture, Rachida Dati, au Château de Versailles, en marge du concert « Orchestral Masterpieces ».

Cette rencontre faisait partie de la visite officielle du prince en France, visant à renforcer la coopération culturelle entre les deux pays, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Les deux parties ont signé un programme exécutif de coopération culturelle entre le ministère saoudien de la Culture et le Grand Palais, représenté par le ministère français de la Culture.

La réunion a porté sur les relations culturelles dans divers secteurs, notamment la musique, le cinéma, le patrimoine, les musées, la mode, les bibliothèques, le théâtre et les arts visuels. Elle a également permis d’activer le programme exécutif entre la Commission saoudienne du cinéma et le Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC) pour développer des méthodes éducatives dans le domaine du cinéma.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com