Le tourisme mondial relève la tête, sans retrouver ses niveaux d'avant la pandémie

En 2019, les recettes du tourisme mondial avaient atteint 1.482 milliards de dollars, avant d'être divisées quasiment par trois l'année suivante à cause de la pandémie. (AFP).
En 2019, les recettes du tourisme mondial avaient atteint 1.482 milliards de dollars, avant d'être divisées quasiment par trois l'année suivante à cause de la pandémie. (AFP).
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Publié le Jeudi 12 mai 2022

Le tourisme mondial relève la tête, sans retrouver ses niveaux d'avant la pandémie

  • Pour les vacances d'été, le soleil et la mer dans les Caraïbes et en Amérique latine ont particulièrement la cote
  • En Europe, la France, l'Espagne, le Portugal, la Grèce et l'Islande décollent, sans toutefois faire le plein de touristes comme avant la pandémie

PARIS: Malgré la guerre en Ukraine et des restrictions de voyage toujours en place à cause du Covid-19, le tourisme mondial continue de remonter la pente, Europe et Amériques en tête, sans pour autant retrouver ses niveaux d'avant pandémie. 


Les touristes reprennent désormais confiance. Ils partent en vacances, de plus en plus souvent à l'étranger. Aux aéroports, les files d'attente se reconstituent.


Les arrivées de touristes internationaux dans le monde ont ainsi plus que doublé (+130%) en janvier 2022 par rapport à la même période en 2021, selon les derniers chiffres disponibles de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), avec 18 millions de visiteurs supplémentaires à l’échelle mondiale, "soit l'équivalent de l'augmentation totale enregistrée sur l'ensemble de l'année 2021".


En 2019, les recettes du tourisme mondial avaient atteint 1.482 milliards de dollars, avant d'être divisées quasiment par trois l'année suivante à cause de la pandémie.


Si janvier confirme la tendance à la reprise enclenchée en 2021, l'OMT souligne toutefois que le variant Omicron a récemment donné un nouveau coup de frein et que les arrivées internationales en janvier 2022 restaient inférieures de 67% à celles d'avant la pandémie.


Toutes les régions ont vu les voyageurs revenir et ainsi pu rebondir par rapport aux bas niveaux de début 2021.


L'Europe en particulier a fait trois fois mieux et les Amériques deux fois mieux. Il leur reste encore la moitié du chemin à faire pour retrouver le tonus d'avant la pandémie.


"J'ai voyagé en début de semaine et je peux vous dire que les aéroports, les terminaux internationaux aux États-Unis sont très encombrés et qu'il y a une demande ou un intérêt pour voyager en Europe, parce que pendant plusieurs années nous n'avons pas pu le faire. Il nous manque donc de venir à Paris, d'aller à Rome et à Berlin", explique à l'AFP Larry Cuculic directeur général de Best Western.


Le Moyen-Orient connaît aussi un boom par rapport à 2021 (+89%), selon l'OMT, tout comme l'Afrique (+51%), mais ces deux régions restent encore très loin des scores touristiques de 2019.


Et sans surprise, c'est l'Asie-Pacifique, avec plusieurs destinations fermées, qui dégringole. En janvier, les arrivées de touristes internationaux y étaient inférieures de 93% à celles d'avant la pandémie.

Les Français, une  « exception européenne »

Mieux qu'hier et moins bien que demain: selon le cabinet ForwardKeys, le deuxième trimestre 2022 semble encore "plus prometteur pour les voyages internationaux dans le monde que le premier trimestre". 


Pour les vacances d'été, le soleil et la mer dans les Caraïbes et en Amérique latine ont particulièrement la cote. Le Costa Rica, Aruba dans les Antilles néerlandaises, la République Dominicaine ou encore la Jamaïque figurent parmi les 20 destinations les plus demandées et dépassent même les niveaux d'avant pandémie.


En Europe, la France, l'Espagne, le Portugal, la Grèce et l'Islande décollent, sans toutefois faire le plein de touristes comme avant la pandémie.


La France tire bien son épingle du jeu: les touristes reviennent, et ils dépensent. Les recettes du tourisme international en février dans le pays "se sont rapprochées de celles de 2019", à 2,7 milliards d’euros, "en hausse de 1,5 milliard par rapport à l’année dernière et à -8% par rapport à 2019", a déclaré Jean-Baptiste Lemoyne, ministre chargé du tourisme lors d'un point presse téléphonique.


Le secteur du tourisme en France représentait, en 2019 avant la pandémie, 7,4% du PIB et 9,5% des emplois.


Selon Jean-Baptiste Lemoyne, la France est "très bien positionnée", destination "numéro un des voyages en Europe pour les Américains, les Belges, les Italiens, les Espagnols". 


Les Français, eux, sont "une exception européenne", assure le ministre: "ils sont 60% à envisager de rester dans leur pays pour les vacances. Avec un socle domestique qui va demeurer très fort et le retour d’une clientèle internationale, cela signifie qu’on est sur une saison d‘été qui peut être très, très dynamique".


Quant au secteur aérien, "on retrouvera cet été sur les courts et moyen-courriers 100% du niveau de 2019. En revanche sur le long-courrier, on restera plutôt sur 85-90% du niveau de 2019".


Pour Didier Arino, directeur du cabinet Protourisme, "ce n’est pas le marché qui va être problématique, c'est le coût de production des séjours touristiques, la compétitivité, l'adéquation entre les produits et le pouvoir d’achat: les acteurs augmentent tous leurs prix, et pour l’instant ça passe parce que les gens ont envie de se faire plaisir. Mais on arrive à la limite de ce qui est acceptable pour bon nombre de clients".


Tensions diplomatiques: la Chine suspend ses importations de produits de la mer japonais 

Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
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  • La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île
  • La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent

TOKYO: La Chine va suspendre ses importations de produits de la mer japonais, ont rapporté mercredi des médias nippons, une nouvelle mesure punitive alors que les deux pays sont en pleine querelle diplomatique depuis des propos de la Première ministre japonaise sur Taïwan.

La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île.

Ces déclarations sont considérées comme une provocation par la Chine, qui estime que Taïwan fait partie de son territoire.

La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent.

La sortie de deux films japonais a également été reportée en Chine après les propos de Mme Takaichi.

En rapportant la nouvelle suspension des importations de produits de la mer, les médias japonais, y compris la chaîne NHK, ont cité des sources gouvernementales anonymes.

La Chine explique que cette mesure est nécessaire pour surveiller les eaux usées traitées qui sont rejetées de la centrale nucléaire sinistrée de Fukushima, a indiqué la NHK.

Pékin n'a pas immédiatement confirmé cette nouvelle mesure.

La Chine n'avait que très récemment repris l'achat de ces produits après une interdiction imposée lorsque le Japon avait commencé à rejeter des eaux usées de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima en 2023.

En 2023, les cargaisons en direction en Chine continentale comptaient pour 15,6% des exportations de fruits de mer japonais, contre 22,5% en 2022.

Hong Kong représentait 26,1% des exportations de produits de la mer japonais et les Etats-Unis 15,7%.

Contacté par l'AFP, le ministère japonais de l'agriculture, qui supervise l'agence des pêches, et le ministère des Affaires étrangères n'étaient pas immédiatement disponibles pour réagir.


Fin des restrictions dans l'espace aérien américain, retour à la normale attendu lundi

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
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  • Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend
  • Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas

WASHINGTON: Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens.

"Cela signifie que les opérations normales peuvent reprendre dans l'ensemble de l'espace aérien national" à partir de 6H00 lundi à Washington (10H00 GMT), a écrit la FAA dans un communiqué.

Le 7 novembre, une réduction de 10% des vols domestiques dans 40 des aéroports les plus fréquentés du pays avait été imposée face au manque de personnel dans les tours de contrôle. En pleine paralysie budgétaire, il était demandé à ces fonctionnaires de travailler sans être payé.

Plusieurs milliers de vols avaient été annulés avant que les restrictions ne soient allégées progressivement.

Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend. Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas.

Grâce à la fin de ces limitations, "nous pouvons désormais recentrer nos efforts sur le recrutement massif de contrôleurs et la mise en place du tout nouveau système de contrôle du trafic aérien", a dit le ministre américain des Transports Sean Duffy, cité dans le communiqué.

Le retour à la normale va intervenir juste avant les grands départs pour les festivités de Thanksgiving, rendez-vous familial incontournable des Américains le 27 novembre. Un record de passagers aériens est attendu


Royal Mansour Marrakech propulse le Maroc parmi l’élite mondiale de l’hôtellerie

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  • L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise
  • Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde

DUBAI:  Le Royal Mansour Marrakech confirme son statut d’icône de l’hospitalité de luxe en se hissant à la 13ᵉ place du classement mondial des World’s 50 Best Hotels 2025, dévoilé cette semaine à Londres. L’établissement marocain signe ainsi une progression spectaculaire de 25 places par rapport à 2024 et s’impose comme le meilleur hôtel d’Afrique, tout en décrochant le prestigieux prix de la Plus Forte Progression de l’année.

L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise. Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde.

Une reconnaissance mondiale pour le savoir-faire marocain

Conçu par 1 500 artisans marocains, le Royal Mansour Marrakech incarne la quintessence du raffinement et du patrimoine architectural du royaume. À deux pas de la médina, le palace s’étend à travers des jardins luxuriants et des riads privatifs, offrant à ses hôtes une immersion dans l’art de vivre marocain.

Son spa de 2 500 m², baigné de lumière naturelle, est une référence mondiale du bien-être, tandis que son offre gastronomique — signée par des chefs de renom tels que Hélène Darroze et Massimiliano Alajmo — positionne l’établissement au carrefour de la haute cuisine internationale et des traditions marocaines.

Pour Jean-Claude Messant, Directeur général de la Royal Mansour Collection, cette distinction « consacre la vision d’excellence et d’authenticité du groupe ». Il ajoute :« Être reconnu parmi les 15 meilleurs hôtels du monde est une immense fierté pour nos équipes et pour le Maroc. Ces prix reflètent la passion et la rigueur de nos collaborateurs, qui portent haut les valeurs de l’hospitalité marocaine sur la scène internationale. »

Le Maroc, acteur majeur du tourisme haut de gamme

Ce succès s’inscrit dans la dynamique de montée en gamme du secteur hôtelier marocain, qui attire de plus en plus d’investissements internationaux. Marrakech, déjà reconnue comme l’une des capitales mondiales du tourisme de luxe, renforce ainsi sa position face à des destinations emblématiques comme Paris, Dubaï ou Tokyo.

Selon les organisateurs de The World’s 50 Best Hotels, qui reposent sur les votes de 800 experts internationaux issus de l’industrie du voyage, le classement 2025 « illustre l’évolution des attentes des voyageurs vers des expériences culturelles fortes, authentiques et respectueuses du patrimoine local ».

Pour Emma Sleight, Directrice de contenu du classement,« Chaque hôtel de cette liste incarne une approche unique de l’hospitalité. Le Royal Mansour Marrakech, par sa singularité et son attachement à l’artisanat marocain, symbolise cette quête d’exception. »

Une vitrine du savoir-faire marocain à l’international

Avec cette triple distinction — 13ᵉ mondial, meilleur hôtel d’Afrique et plus forte progression — le Royal Mansour Marrakech s’impose comme un ambassadeur du tourisme de luxe marocain, contribuant à renforcer l’image du royaume sur la scène internationale.

Alors que le Maroc ambitionne de doubler ses recettes touristiques à l’horizon 2030, cette reconnaissance mondiale confirme que l’hôtellerie marocaine, entre tradition et innovation, s’impose comme un moteur stratégique de croissance économique et d’attractivité internationale.