La justice nord-coréenne traite les détenus «pire que des animaux»

Les jeunes avant-gardes de la Corée du Nord participent à un tournoi lors du 8e Congrès du Parti des travailleurs, pour marquer le début de la « campagne de quatre-vingts jours » au stade Kim Il-sung à Pyongyang, le 16 octobre 2020 (Photo, AFP)
Les jeunes avant-gardes de la Corée du Nord participent à un tournoi lors du 8e Congrès du Parti des travailleurs, pour marquer le début de la « campagne de quatre-vingts jours » au stade Kim Il-sung à Pyongyang, le 16 octobre 2020 (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 19 octobre 2020

La justice nord-coréenne traite les détenus «pire que des animaux»

  • Accusée de violation à grande échelle des droits de l'homme, la Corée du Nord est un pays «fermé», et on connaît peu le fonctionnement de son système judiciaire
  • «Là-bas, tu es traité pire qu'un animal, ce que tu finis par devenir», a dit un ancien détenu Yoon Young Cheol

SEOUL: Torture, humiliation et confessions sous la contrainte sont légion dans le système judiciaire nord-coréen qui traite les détenus «pire que des animaux», a indiqué lundi Human Rights Watch (HRW) dans un rapport.

L'organisation de défense des droits de l'homme basée aux États-Unis affirme avoir interviewé des dizaines d'anciens détenus ainsi que des responsables nord-coréens et dénonce la situation dans les centres de détention en Corée du Nord, où la torture est souvent pratiquée.

Accusée de violation à grande échelle des droits de l'homme, la Corée du Nord est un pays «fermé», et on connaît peu le fonctionnement de son système judiciaire.

Les personnes interviewées affirment que la détention qui précède un procès est « particulièrement dure » et que les détenus sont maltraités, souvent battus.

«Le règlement dit que les détenus ne doivent pas être battus mais nous avons besoin de confessions durant l'enquête», explique un ancien officier de police. «Alors, il faut les frapper pour obtenir la confession», admet-il.   

Des ex-détenus déclarent avoir été obligés de rester agenouillés ou assis sur leurs jambes croisées sans bouger pendant parfois seize heures d'affilée, alors que tout geste entraînait une punition.

Ils étaient alors battus avec des battons, des ceintures en cuir voire à coups de poing et étaient obligés de courir jusqu'à mille tours de cour de la prison.

«Là-bas, tu es traité pire qu'un animal, ce que tu finis par devenir», a dit un ancien détenu Yoon Young Cheol.

Des femmes interviewées ont déclaré avoir été l'objet d'agressions sexuelles.  

Kim Sun Young, une ancienne commerçante d'une cinquantaine d'années qui a fui la Corée du Nord en 2015, a dit avoir été violée par son enquêteur dans un centre de détention.

Un autre officier de police s'est livré à des attouchements durant son interrogatoire, a-t-elle ajouté, affirmant n'avoir pas eu la force de s'opposer.

Dans son rapport, HRW demande à Pyongyang de «cesser la torture endémique et cruelle, ainsi que le traitement dégradant et inhumain dans les centres de détention».

HRW exhorte antre autres membres de l'ONU, la Corée du Sud et les États-Unis à faire «pression sur le gouvernement nord-coréen».

D'une manière générale, la Corée du Nord assure respecter les droits de l'homme et affirme que les critiques de la communauté internationale représentent une campagne de diffamation ayant pour but de «miner le système socialiste sacré».


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."