La propagation du Covid en Corée du Nord probablement liée à une parade militaire

Cette photo prise le 27 avril 2022 et publiée par l'agence de presse officielle nord-coréenne Korean Central News Agency (KCNA) via KNS montre le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un prenant part à une cérémonie de parade pour marquer le 90e anniversaire de la fondation de l'Armée révolutionnaire populaire coréenne (ARPC). STR / KCNA VIA KNS / AFP
Cette photo prise le 27 avril 2022 et publiée par l'agence de presse officielle nord-coréenne Korean Central News Agency (KCNA) via KNS montre le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un prenant part à une cérémonie de parade pour marquer le 90e anniversaire de la fondation de l'Armée révolutionnaire populaire coréenne (ARPC). STR / KCNA VIA KNS / AFP
Short Url
Publié le Vendredi 13 mai 2022

La propagation du Covid en Corée du Nord probablement liée à une parade militaire

  • La Corée du Nord a annoncé vendredi son premier mort du Covid-19, précisant que le virus s'est déjà répandu à travers tout le pays, une «fièvre» s'étant «propagée de manière explosive dans tout le pays à partir de la fin avril»
  • Pour Hong Min, chercheur à l'Institut coréen pour l'unification nationale, basé à Séoul, l'actuelle épidémie de Covid-19 est «étroitement liée à la parade du 25 avril», un gigantesque défilé militaire

SEOUL : Censé être une célébration triomphale des prouesses martiales de la Corée du Nord, un défilé militaire géant pour célébrer la fondation de l'armée pourrait avoir involontairement propagé le Covid-19 dans tout le pays, selon les experts.

La Corée du Nord a annoncé vendredi son premier mort du Covid-19, précisant que le virus s'est déjà répandu à travers tout le pays, une "fièvre" s'étant "propagée de manière explosive dans tout le pays à partir de la fin avril" selon l'agence de presse officielle KCNA.

Pour Hong Min, chercheur à l'Institut coréen pour l'unification nationale, basé à Séoul, l'actuelle épidémie de Covid-19 est "étroitement liée à la parade du 25 avril", un gigantesque défilé militaire à l'occasion du 90e anniversaire de l'Armée populaire révolutionnaire de Corée. 

Les images de l'événement diffusées par la télévision d'État montrent des milliers de personnes - non masquées et sans distanciation sociale - entassées sur la place Kim Il Sung à Pyongyang pour voir défiler les soldats et applaudir le passage de chars, de lance-roquettes et de gros missiles balistique intercontinentaux (ICBM).

"Plus de 20 000 personnes se sont préparées à la parade deux mois avant l'événement et sont restées dans la capitale pour des séances de photos avec Kim Jong Un", a ajouté Hong Min à l'AFP.

Excès de «confiance»

Le régime de Kim Jong Un ne semble selon lui avoir "réalisé la gravité" de la situation que tardivement et a procédé à des tests de dépistage du Covid-19 après le retour des participants au défilé dans leurs districts.

"L'organisation d'un défilé militaire en présence d'une grande foule, alors que le variant Omicron faisait rage en Chine voisine, montre que Pyongyang était trop confiant dans ses capacités à combattre et à prévenir le virus", assure Cheong Seong-chang, de l'Institut Sejong.

Le pays reclus avait fait état jeudi de ses premiers cas de coronavirus et a déclaré un confinement national. Six personnes victimes de "fièvre" sont mortes dans le pays, dont une testée positive au sous-variant BA.2 d'Omicron, selon l'agence de presse officielle KCNA.

Aucun des 25 millions d'habitants n'est vacciné contre le coronavirus, Pyongyang ayant rejeté les offres de vaccination de l'Organisation mondiale de la santé, de la Chine et de la Russie.

La Corée du Nord a été l'un des premiers pays à fermer ses frontières en janvier 2020 après l'apparition du virus en Chine voisine. 

Sa politique d'isolement strict a semblé tenir dans un premier temps le Covid à distance, et le pays n'a signalé aucun cas pendant deux ans, bien que cette affirmation soit mise en doute par certains experts.

Pyongyang a même organisé un défilé militaire nocturne en septembre 2021 sans qu'aucune conséquence ne soit signalée, bien que des photographies de cet événement montrent des participants portant des masques.

Mais au fil du temps, il semble que la Corée du Nord ait relâché sa vigilance sur le plan intérieur, les médias d'État faisant état de la lutte contre l'épidémie de manière plus sporadique, selon les analystes. 

A l'époque du défilé de 2021, la circulation des personnes et des biens vers et depuis la Chine faisaient l'objet d'un verrouillage quasi-total, note Yang Moo-jin, professeur à l'Université des études nord-coréennes. 

Mais au début de l'année, la Corée du Nord a brièvement assoupli ses restrictions sanitaires, menant probablement à l'épidémie actuelle d'Omicron, ajoute-t-il.

"Le virus a pu pénétrer en Corée du Nord par trois voies différentes : les chemins de fer, le transport maritime et la contrebande", a-t-il ajouté.  

"Le fait est qu'il est venu de Chine". 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.