Les dirigeants du monde entier réagissent au décès de cheikh Khalifa ben Zayed

Sur cette photo d'archive prise le 1er mai 2013, le regretté cheikh Khalifa ben Zayed al-Nahayan salue de son véhicule alors qu'il quitte le 10 Downing Street dans le centre de Londres. (Dossier/AFP)
Sur cette photo d'archive prise le 1er mai 2013, le regretté cheikh Khalifa ben Zayed al-Nahayan salue de son véhicule alors qu'il quitte le 10 Downing Street dans le centre de Londres. (Dossier/AFP)
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Publié le Samedi 14 mai 2022

Les dirigeants du monde entier réagissent au décès de cheikh Khalifa ben Zayed

  • Sur son compte Twitter, le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a écrit : «Je pleure l'un des hommes les plus valeureux et l'un des plus grands dirigeants.»
  • La Ligue arabe et Moustafa Al-Kazimi ont également regretté le décès de Cheikh Khalifa

DUBAI: Les dirigeants du monde entier ont présenté leurs condoléances après l’annonce par les Émirats arabes unis (EAU) du décès de leur président, cheikh Khalifa ben Zayed al-Nahyane, vendredi.

Dans un communiqué, le président américain, Joe Biden, a rendu hommage à la mémoire du président des Émirats et l'a qualifié de «véritable partenaire et ami des États-Unis». «Nous honorerons sa mémoire en continuant à renforcer les liens de longue date entre les gouvernements et les peuples des États-Unis et des Émirats arabes unis», poursuit-il.

Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, s'est dit profondément attristé d'apprendre le décès de cheikh Khalifa, ajoutant qu'il était un «dirigeant sage et respecté qui nous manquera énormément».

 

Le prince héritier d’Abu Dhabi, cheikh Mohamed ben Zayed, a déclaré que les EAU avaient perdu «un fils et un dirigeant vertueux» après la mort du dirigeant. «Khalifa ben Zayed, mon frère, mon mentor et mon professeur, que Dieu t’accorde son immense miséricorde et te permette d’entrer dans son paradis», écrit-t-il.

 

Le cheikh Mohammed ben Rached al-Maktoum, souverain de Dubaï, a présenté ses plus sincères condoléances sur Twitter, faisant ses adieux au dirigeant du pays. «Les Émirats arabes unis et le monde ont perdu un dirigeant sage et loyal envers son peuple et sa nation qui a consacré sa vie, depuis la création de l’union, au service des Émirats», écrit Anwar Gargash, conseiller diplomatique du président des EAU, sur Twitter.

"Les Émirats arabes unis et le monde ont perdu un dirigeant sage, fidèle à son peuple et à sa nation, qui a consacré sa vie depuis la création de l'union au service des Émirats", a écrit Anwar Gargash, conseiller diplomatique du président des Émirats arabes unis, sur Twitter.

Le président français Emmanuel Macron adresse ses condoléances aux Émirats arabes unis à la suite du décès du président Cheikh Khalifa ben Zayed. “La disparition du cheikh Khalifa ben Zayed al-Nahyane endeuille Abu Dabi et les Émirats arabes unis. Mes pensées vont à son frère le prince héritier @MohamedBinZayed, à toute sa famille et au peuple émirien.” a-t-il écrit sur son compte twitter

 

Le roi du Maroc a également adressé un message de condoléances et de compassion à la suite du décès de cheikh Khalifa ben Zayed al-Nahyane.

Dans ce message, Mohammed VI affirme avoir appris avec une profonde affliction et une grande émotion la nouvelle du décès du président des EAU.

En cette douloureuse circonstance, le souverain marocain exprime à cheikh Mohammed ben Rached al-Maktoum «ses vives condoléances et ses sincères sentiments de compassion, implorant le Tout-Puissant de lui accorder patience et réconfort, et d’entourer le défunt de sa sainte miséricorde et de le rétribuer amplement pour les services rendus à sa patrie et à la Oumma arabe et islamique».

Sur son compte Twitter, le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a écrit: «Je pleure l'un des hommes les plus valeureux et l'un des plus grands dirigeants, le cheikh Khalifa ben Zayed al-Nahyane.»

Al-Sissi a ajouté que le dirigeant des Émirats arabes unis était connu pour sa nature généreuse, offrant abondamment à sa nation et à son peuple.

Le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Nayef Falah al-Hajraf, a déclaré: «Avec le départ de cheikh Khalifa ben Zayed, nous avons perdu un dirigeant et un pionnier du Golfe et du monde arabe.» Le président du Conseil européen a aussi exprimé ses condoléances à la suite du décès du président.

De leur côté, la Ligue arabe et Moustafa al-Kazimi ont également regretté la mort de Cheikh Khalifa.

Le roi de Bahreïn, Hamad ben Issa al-Khalifa, le président du Parlement arabe, Adel al-Assoumi, la Ligue arabe, le Premier ministre irakien, Moustafa al-Kazimi, et le président turc, Recep Erdogan, ont également adressé leurs condoléances aux EAU, qui pleurent le décès de leur président, cheikh Khalifa.

L'ambassadeur de France en Arabie saoudite Ludovic Pouille, et le président du Conseil européen présentent leurs condoléances pour le décès du président des Émirats arabes unis, Cheikh Khalifa ben Zayed al-Nahyane.

L'ambassadeur de France aux EAU, Xavier Chatel, a adressé ses condoléances aux Emirats arabes unis à la suite du décès du président Cheikh Khalifa ben Zayed. "Sous sa direction bienveillante, les EAU ont connu une croissance et un prestige extraordinaires parmi les nations - et l'amitié avec la France n'a jamais été aussi forte. Je souhaite de la patience à une nation en deuil" a-t-il déclaré.

Par ailleurs, les dirigeants de Bahreïn, du Koweït, du Qatar, de la Jordanie, de l'Irak, d'Oman, de la Palestine et de la Turquie, ainsi que les chefs du Parlement arabe, de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), ont également envoyé leurs condoléances alors que les Émirats arabes unis pleurent sa mort.

Le Koweït, ainsi que plusieurs autres pays, a confirmé trois jours de deuil officiel avec la fermeture de tous les ministères et services gouvernementaux. Les drapeaux ont été mis en berne pour une durée de quarante jours après l'annonce de sa mort.

Commentant cette perte tragique, l’ambassade des États-Unis aux EAU a affirmé dans un communiqué que cheikh Khalifa était un véritable ami des États-Unis.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Syrie: Chareh lance un appel à l'unité un an après la chute d'Assad

Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile. (AFP)
Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile. (AFP)
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  • Après les prières du matin à mosquée des Omeyyades, il a salué "les sacrifices et l'héroïsme des combattants" ayant renversé il y a un an l'ex-dictateur Assad, selon un communiqué de la présidence
  • Ahmed al-Chareh, ancien jihadiste de 43 ans, était devenu dans la foulée chef d'Etat par intérim après 14 ans de guerre civile et plus de cinq décennies d'un régime familial à la main de fer

DAMAS: Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile.

"La phase actuelle exige que tous les citoyens unissent leurs efforts pour bâtir une Syrie forte, consolider sa stabilité, préserver sa souveraineté", a déclaré le dirigeant, endossant pour l'occasion l'uniforme militaire comme le 8 décembre 2024, quand il était entré dans Damas à la tête de forces rebelles.

Après les prières du matin à mosquée des Omeyyades, il a salué "les sacrifices et l'héroïsme des combattants" ayant renversé il y a un an l'ex-dictateur Assad, selon un communiqué de la présidence.

Ahmed al-Chareh, ancien jihadiste de 43 ans, était devenu dans la foulée chef d'Etat par intérim après 14 ans de guerre civile et plus de cinq décennies d'un régime familial à la main de fer.

Il a rompu avec son passé jihadiste et réhabilité la Syrie sur la scène internationale, obtenant la levée des sanctions internationales, mais reste confronté à d'importantes défis sécuritaires.

De sanglantes violences intercommunautaires dans les régions des minorités druze et alaouite, et de nombreuses opérations militaires du voisin israélien ont secoué la fragile transition.

"C'est l'occasion de reconstruire des communautés brisées et de panser des divisions profondes", a souligné dans un communiqué le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

"L'occasion de forger une nation où chaque Syrien, indépendamment de son appartenance ethnique, de sa religion, de son sexe ou de son affiliation politique, peut vivre en sécurité, dans l'égalité et dans la dignité".

Les célébrations de l'offensive éclair, qui ont débuté fin novembre, doivent culminer lundi avec une parade militaire et un discours du président syrien.

Elles sont toutefois marquées par le boycott lancé samedi par un chef spirituel alaouite, Ghazal Ghazal. Depuis la destitution d'Assad, lui-même alaouite, cette minorité est la cible d'attaques.

L'administration kurde, qui contrôle une grande partie du nord et du nord-est de la Syrie, a également annoncé l'interdiction de rassemblements et événements publics dimanche et lundi "en raison de la situation sécuritaire actuelle et de l'activité accrue des cellules terroristes".

 


Liban: l'armée annonce six arrestations après une attaque visant des Casques bleus

Israël, dont l'accord de trêve prévoit pourtant le retrait total du pays voisin, maintient de son côté dans la zone cinq positions militaires dans la région. La Finul a à plusieurs reprises accusé les troupes israéliennes de tirs à son encontre. (AFP)
Israël, dont l'accord de trêve prévoit pourtant le retrait total du pays voisin, maintient de son côté dans la zone cinq positions militaires dans la région. La Finul a à plusieurs reprises accusé les troupes israéliennes de tirs à son encontre. (AFP)
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  • L'armée a souligné dans un communiqué qu'elle ne tolérerait aucune attaque contre la Finul mettant en avant son "rôle essentiel" dans le sud du Liban
  • "Les attaques contre les Casques bleus sont inacceptables", avait de fustigé vendredi la Finul, rappelant "aux autorités libanaises leur obligation d'assurer" sa sécurité

BEYROUTH: Six personnes ont été arrêtées au Liban, soupçonnées d'être impliquées dans une attaque d'une patrouille de Casques bleus jeudi dans le sud du pays, qui n'a pas fait de blessés, a annoncé l'armée libanaise samedi.

L'incident s'était produit jeudi soir, selon un communiqué de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) quand "des Casques bleus en patrouille ont été approchés par six hommes sur trois mobylettes près de Bint Jbeil". "Un homme a tiré environ trois coups de feu sur l'arrière du véhicule. Personne n'a été blessé".

L'armée a souligné dans un communiqué qu'elle ne tolérerait aucune attaque contre la Finul mettant en avant son "rôle essentiel" dans le sud du Liban, où, déployée depuis 1978, elle est désormais chargée de veiller au respect du cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à la dernière guerre entre Israël et le Hezbollah pro-iranien.

"Les attaques contre les Casques bleus sont inacceptables", avait de fustigé vendredi la Finul, rappelant "aux autorités libanaises leur obligation d'assurer" sa sécurité.

Bastion du Hezbollah, le sud du Liban subit ces dernières semaines des bombardements réguliers de la part d'Israël, qui assure viser des cibles du mouvement chiite et l'accuse d'y reconstituer ses infrastructures, en violation de l'accord de cessez-le-feu.

Israël, dont l'accord de trêve prévoit pourtant le retrait total du pays voisin, maintient de son côté dans la zone cinq positions militaires dans la région. La Finul a à plusieurs reprises accusé les troupes israéliennes de tirs à son encontre.

Mercredi, le quartier général de la Finul a accueilli à Naqoura, près de la frontière avec Israël, de premières discussions directes, depuis des décennies, entre des responsables israélien et libanais, en présence de l'émissaire américaine pour le Proche-Orient Morgan Ortagus.

Le président libanais, Joseph Aoun, a annoncé de prochaines discussions à partir du 19 décembre, qualifiant de "positive" la réunion tenue dans le cadre du comité de surveillance du cessez-le-feu, disant que l'objectif était d'éloigner "le spectre d'une deuxième guerre" au Liban.


Les efforts pour panser les «profondes divisions» de la Syrie sont ardus mais «pas insurmontables», déclare Guterres

Des Syriens font la queue dans les rues de Damas en attendant un défilé de la nouvelle armée syrienne, pour marquer le premier anniversaire de l'éviction de Bashar Assad, le 8 décembre 2025. (AP)
Des Syriens font la queue dans les rues de Damas en attendant un défilé de la nouvelle armée syrienne, pour marquer le premier anniversaire de l'éviction de Bashar Assad, le 8 décembre 2025. (AP)
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  • Antonio Guterres salue "la fin d'un système de répression vieux de plusieurs décennies", "la résilience et le courage" des Syriens
  • La transition offre l'opportunité de "forger une nation où chaque Syrien peut vivre en sécurité, sur un pied d'égalité et dans la dignité"

NEW YORK : Les efforts pour guérir les "profondes divisions" de la Syrie seront longs et ardus mais les défis à venir ne sont "pas insurmontables", a déclaré dimanche le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à l'occasion du premier anniversaire de la chute du régime Assad.

Une offensive surprise menée par une coalition de forces rebelles dirigées par Hayat Tahrir al-Sham et des milices alliées a rapidement balayé les zones tenues par le régime à la fin du mois de novembre 2024. En l'espace de quelques jours, elles se sont emparées de villes clés et ont finalement capturé la capitale Damas.

Le 8 décembre de l'année dernière, alors que les défenses du régime s'effondraient presque du jour au lendemain, le président de l'époque, Bachar Assad, a fui la République arabe syrienne, mettant fin à plus de 50 ans de règne brutal de sa famille.

"Aujourd'hui, un an s'est écoulé depuis la chute du gouvernement Assad et la fin d'un système de répression vieux de plusieurs décennies", a déclaré M. Guterres, saluant la "résilience et le courage" des Syriens "qui n'ont jamais cessé de nourrir l'espoir en dépit d'épreuves inimaginables".

Il a ajouté que cet anniversaire était à la fois un moment de réflexion sur les sacrifices consentis en vue d'un "changement historique" et un rappel du chemin difficile qui reste à parcourir pour le pays.

"Ce qui nous attend est bien plus qu'une transition politique ; c'est la chance de reconstruire des communautés brisées et de guérir de profondes divisions", a-t-il déclaré, ajoutant que la transition offre l'occasion de "forger une nation où chaque Syrien - indépendamment de son appartenance ethnique, de sa religion, de son sexe ou de son affiliation politique - peut vivre en sécurité, sur un pied d'égalité et dans la dignité".

M. Guterres a souligné que les Nations Unies continueraient à soutenir les Syriens dans la mise en place de nouvelles institutions politiques et civiques.

"Les défis sont importants, mais pas insurmontables", a-t-il déclaré. "L'année écoulée a montré qu'un changement significatif est possible lorsque les Syriens sont responsabilisés et soutenus dans la conduite de leur propre transition.

Il a ajouté que les communautés à travers le pays construisent de nouvelles structures de gouvernance et que "les femmes syriennes continuent de mener la charge pour leurs droits, la justice et l'égalité".

Bien que les besoins humanitaires restent "immenses", il a souligné les progrès réalisés dans la restauration des services, l'élargissement de l'accès à l'aide et la création de conditions propices au retour des réfugiés et des personnes déplacées.

Des efforts en matière de justice transitionnelle sont en cours, a-t-il ajouté, ainsi qu'un engagement civique plus large. M. Guterres a exhorté les gouvernements à soutenir fermement une "transition dirigée par les Syriens et prise en charge par les Syriens", précisant que le soutien doit inclure le respect de la souveraineté, la suppression des obstacles à la reconstruction et un financement solide pour le redressement humanitaire et économique.

"En ce jour anniversaire, nous sommes unis dans un même but : construire les fondations de la paix et de la prospérité et renouveler notre engagement en faveur d'une Syrie libre, souveraine, unie et ouverte à tous", a ajouté M. Guterres.