Yanbu, sur la mer Rouge, est en passe de devenir l'une des destinations phares de l'Arabie saoudite

Outre les magnifiques expositions annuelles de fleurs, d'oiseaux et de papillons, la ville de Yanbu, dans l'ouest de l'Arabie saoudite, attire les touristes par sa riche biodiversité. (Shutterstock)
Outre les magnifiques expositions annuelles de fleurs, d'oiseaux et de papillons, la ville de Yanbu, dans l'ouest de l'Arabie saoudite, attire les touristes par sa riche biodiversité. (Shutterstock)
Outre les magnifiques expositions annuelles de fleurs, d'oiseaux et de papillons, la ville de Yanbu, dans l'ouest de l'Arabie saoudite, attire les touristes par sa riche biodiversité. (Shutterstock)
Outre les magnifiques expositions annuelles de fleurs, d'oiseaux et de papillons, la ville de Yanbu, dans l'ouest de l'Arabie saoudite, attire les touristes par sa riche biodiversité. (Shutterstock)
Outre les magnifiques expositions annuelles de fleurs, d'oiseaux et de papillons, la ville de Yanbu, dans l'ouest de l'Arabie saoudite, attire les touristes par sa riche biodiversité. (Shutterstock)
Outre les magnifiques expositions annuelles de fleurs, d'oiseaux et de papillons, la ville de Yanbu, dans l'ouest de l'Arabie saoudite, attire les touristes par sa riche biodiversité. (Shutterstock)
Outre les magnifiques expositions annuelles de fleurs, d'oiseaux et de papillons, la ville de Yanbu, dans l'ouest de l'Arabie saoudite, attire les touristes par sa riche biodiversité. (Shutterstock)
Outre les magnifiques expositions annuelles de fleurs, d'oiseaux et de papillons, la ville de Yanbu, dans l'ouest de l'Arabie saoudite, attire les touristes par sa riche biodiversité. (Shutterstock)
Outre les magnifiques expositions annuelles de fleurs, d'oiseaux et de papillons, la ville de Yanbu, dans l'ouest de l'Arabie saoudite, attire les touristes par sa riche biodiversité. (Shutterstock)
Outre les magnifiques expositions annuelles de fleurs, d'oiseaux et de papillons, la ville de Yanbu, dans l'ouest de l'Arabie saoudite, attire les touristes par sa riche biodiversité. (Shutterstock)
Outre les magnifiques expositions annuelles de fleurs, d'oiseaux et de papillons, la ville de Yanbu, dans l'ouest de l'Arabie saoudite, attire les touristes par sa riche biodiversité. (Shutterstock)
Outre les magnifiques expositions annuelles de fleurs, d'oiseaux et de papillons, la ville de Yanbu, dans l'ouest de l'Arabie saoudite, attire les touristes par sa riche biodiversité. (Shutterstock)
Short Url
Publié le Vendredi 13 mai 2022

Yanbu, sur la mer Rouge, est en passe de devenir l'une des destinations phares de l'Arabie saoudite

  • Au-delà de son charme pittoresque, de son climat favorable et de sa beauté naturelle, Yanbu présente un attrait particulier pour les amateurs d'Histoire
  • L'architecture historique de la ville, dont une maison où a vécu T. E. Lawrence, a été fidèlement restaurée

UBAΪ: À quelques heures de route à l'ouest de Médine se trouve la ville portuaire historique de Yanbu, la deuxième plus grande agglomération de la côte occidentale de la mer Rouge en Arabie saoudite. Avec son curieux patrimoine et ses attractions de plus en plus nombreuses, ce joyau côtier sans prétention est en train de devenir une destination incontournable.
Les visiteurs de Yanbu peuvent se promener le long du port historique de la ville, déguster du poisson pêché dans la mer Rouge et préparé selon la tradition locale, et explorer le Souk al-Lail, («marché de nuit»), récemment restauré, où ils ont la possibilité d’acheter des dattes locales, des feuilles vertes de mulukhiyah, ainsi que d'autres sucreries et délices.
Le soir, la zone du vieux port s'anime et les habitants se pressent dans les restaurants en plein air qui surplombent les eaux tranquilles, protégées des vagues par des récifs coralliens intacts qui attirent depuis longtemps les plongeurs sur le littoral.

yanbu
Le phare emblématique de Yanbu surplombe la zone côtière de la ville au bord de la mer Rouge. (Shutterstock)

Yanbu est l'un des plus anciens ports de la mer Rouge. Son Histoire remonte à au moins deux mille cinq cents ans, lorsqu'il constituait une étape cruciale sur l'ancienne route des épices et de l'encens, du Yémen à l'Égypte, puis à la Méditerranée.
Son importance stratégique dans le monde du commerce perdure encore aujourd'hui. Plus au sud de la vieille ville idyllique, le long de la côte, se trouve un important terminal pétrolier qui abrite trois raffineries de pétrole, une usine de plastique et plusieurs autres usines pétrochimiques.
Si Yanbu a longtemps joui d'une réputation de lieu de commerce, elle est en train de devenir un haut lieu du tourisme.

yanbu
Le marché du village historique de Yanbu al-Nakhl. (Shutterstock)

«Dans le passé, la plupart des touristes venaient d'Arabie saoudite, mais désormais, nous recevons plus d'étrangers, de France, d'Allemagne et du Royaume-Uni», déclare à Arab News Ghazi al-Enezi, qui dirige l'opérateur Ghazi Tours, basé à Riyad.
«Yanbu accueille de nombreux visiteurs via des croisières au départ de Djeddah, des villes d'Égypte et de Jordanie.»
En 2014, M. Al-Enezi a été nommé meilleur guide touristique du Royaume par le gouvernement saoudien. Depuis, sa jeune entreprise prospère, avec douze membres du personnel qui organisent des visites à travers le pays et une multitude de clients locaux et internationaux.
Le marché touristique croissant du Royaume a donné un coup de fouet à l'industrie hôtelière de Yanbu, avec l'ouverture récente d'un Novotel, d'un Holiday Inn et de l'Al-Ahlam Tourism Resort. Les cafés et les restaurants locaux ont ainsi trouvé de nouveaux débouchés.

yanbu
Le climat agréable de Yanbu fait de la ville côtière une escapade de choix pendant les mois d'été. (Shutterstock)

«De nombreux hôtels et restaurants ouvrent, et les habitants essaient également de servir aux visiteurs leurs propres plats locaux», indique Ghazi al-Enezi. «Le temps est également agréable. La température n’est pas trop élevée en été, ce qui signifie que pendant les mois chauds, les gens peuvent s'échapper à Yanbu.»
Au-delà de son charme pittoresque, de son climat favorable et de sa beauté naturelle, Yanbu présente également un attrait particulier pour les amateurs d'Histoire. L'officier de renseignement de l'armée britannique T.E. Lawrence, plus connu sous le nom de «Lawrence d'Arabie», a vécu à Yanbu pendant un certain temps entre 1915 et 1916 dans un bâtiment hijazi typique.
Cet archéologue, diplomate et écrivain britannique, est devenu célèbre pour son rôle dans la révolte arabe et la campagne du Sinaï et de la Palestine contre l'Empire ottoman pendant la Première Guerre mondiale.
Lawrence a été déployé dans la région pour aider les Arabes à renverser leurs dirigeants ottomans, qui s’étaient alliés à l'Allemagne contre la Grande-Bretagne et la France.

yanbu
Lawrence d'Arabie, à gauche, et la maison rénovée de Yanbu où il a vécu entre 1915 et 1916. (Getty Images)

Le 1er décembre 1916, les forces ottomanes de Fakhri Pacha lancent une offensive audacieuse contre Yanbu dans le but de reprendre le contrôle de ce port stratégiquement vital.
Après quelques succès initiaux des Ottomans, les Arabes contre-attaquent avec le soutien de cinq navires de guerre de la Royal Navy britannique ancrés au large de la côte. Le 18 janvier 1917, les Ottomans battent en retraite.
Yanbu a servi de base d'approvisionnement et d'opérations pour les forces arabes et britanniques pendant le reste de la guerre.

yanbu
Le port industriel de Yanbu. (Shutterstock)

En 1975, le gouvernement saoudien décide de faire de Yanbu l'un des deux nouveaux centres industriels du pays, l'autre étant Jubail, sur le Golfe.
Depuis lors, les projets de développement publics et privés de Yanbu ont renforcé sa valeur économique et son prestige, attirant d’importantes infrastructures pétrochimiques et logistiques.
Désormais, alors que le Royaume connaît une nouvelle transformation, annoncée par le programme de réformes économiques et sociales Vision 2030, la fortune de Yanbu se concentre cette fois sur le tourisme, le patrimoine et la culture.
En 2020, le ministère du Tourisme a initié un projet de restauration de la maison hijazi de T.E. Lawrence, rénovant ses murs en pierre blanche et ses façades en bois ornés, dans ce qui allait devenir le premier des efforts du ministère pour faire revivre la vieille ville de Yanbu.

yanbu
Maisons patrimoniales en cours de restauration à Yanbu (Shutterstock).

D'autres maisons traditionnelles arabes ont également été rénovées, et des travaux de restauration délicats ont été initiés pour redonner à leurs murs en pierre de corail et à leurs fenêtres en bois treillissé leur gloire d'antan. La renaissance de l'architecture authentique de Yanbu a fait de la ville un lieu hautement prisé des visiteurs.
Depuis, une multitude de tour-opérateurs ont vu le jour à Yanbu pour répondre à l'afflux récent de visiteurs.
M. Al-Enezi, qui organise des visites guidées à Yanbu depuis 2008, propose deux circuits principaux: l'un le long de la côte, avec une visite de l'île aux huîtres, connue pour ses plages immaculées et ses eaux claires, et l'autre dans le cœur urbain de Yanbu, qui fait découvrir aux visiteurs le patrimoine et l'artisanat locaux.

yanbu
Ghazi al-Enezi a été nommé meilleur guide touristique du Royaume en 2014. (Fourni)

Il emmène également les visiteurs à Umluj, située à 150 km au nord de Yanbu. Souvent qualifiée de «Maldives d'Arabie saoudite», la ville côtière est composée de plus de cent petites îles où des hôtels et d'autres attractions sont actuellement en construction.
À l'extérieur de la ville, les visiteurs en quête de sensations fortes sont attirés par le mont Radwa, dont les pics acérés aux couleurs rouges s'élèvent à 2 282 mètres au-dessus du niveau de la mer, le point culminant de la chaîne d'Al-Nakhil.
Connu pour sa riche biodiversité, notamment les lynx, les tigres, les bouquetins et les loups, les visiteurs peuvent profiter d'un safari le long du paysage accidenté des hautes terres et s'arrêter dans des villages de haute altitude pour goûter le miel local.

yanbu
Yanbu peut également s'enorgueillir de paysages montagneux attrayants. (Shutterstock)

Pour Ghazi al-Enezi, l'industrie du tourisme à Yanbu est désormais méconnaissable par rapport à ce qu'elle était lorsqu'il a commencé à y organiser des visites quatorze ans auparavant.
«C'était difficile pour les quelques personnes qui travaillaient dans ce secteur au début, car à l'époque, le gouvernement saoudien n'était pas axé sur le tourisme et peu de gens venaient visiter le Royaume», précise-t-il à Arab News.
«Mais c'est désormais une entreprise en pleine croissance et en pleine évolution.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Nouvelles frappes israéliennes sur Gaza, cinq morts selon les autorités locales

Cinq personnes dont un bébé ont été tuées jeudi dans la bande de Gaza, selon les autorités locales, au lendemain de la reprise de bombardements israéliens dans le territoire palestinien où Israël et le Hamas s'accusent de violer mutuellement la trêve. (AFP)
Cinq personnes dont un bébé ont été tuées jeudi dans la bande de Gaza, selon les autorités locales, au lendemain de la reprise de bombardements israéliens dans le territoire palestinien où Israël et le Hamas s'accusent de violer mutuellement la trêve. (AFP)
Short Url
  • Le bilan de ce nouvel accès de violence s'élève à 32 morts, selon les annonces des autorités locales confirmées par les hôpitaux
  • Dans la bande de Gaza, la reprise des bombardements fait peur aux habitants

GAZA: Cinq personnes dont un bébé ont été tuées jeudi dans la bande de Gaza, selon les autorités locales, au lendemain de la reprise de bombardements israéliens dans le territoire palestinien où Israël et le Hamas s'accusent de violer mutuellement la trêve.

Mercredi a été l'une des journées les plus meurtrières à Gaza depuis le 10 octobre et l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Le bilan de ce nouvel accès de violence s'élève à 32 morts, selon les annonces des autorités locales confirmées par les hôpitaux.

Dans la bande de Gaza, la reprise des bombardements fait peur aux habitants.

"Ma petite fille n'a cessé de me demander toute la nuit : la guerre va-t-elle revenir ?" a déclaré à l'AFP Lina Karaz à Gaza-ville.

"Nous sommes inquiets [...] Cette nuit, le bruit des bombardements et des explosions [...] était terrifiant", a-t-elle ajouté, "quand ce cauchemar prendra-t-il fin ?"

Pour Mohammed Hamdouna, déplacé de 36 ans vivant dans un camp de tentes dans la région de Khan Younès, dans le sud de la bande, "rien n'a changé, concrètement", depuis le 10 octobre.

 "Toujours sous la tente" 

"Les villes sont en ruines (et) nous vivons toujours sous la tente malgré le froid et la pluie qui a inondé (les tentes) il y a deux jours", déplore-t-il alors que la situation humanitaire reste catastrophique, selon l'ONU.

Selon la Défense civile de Gaza, organisation de premiers secours opérant sous l'autorité du Hamas, cinq personnes ont été tuées dans des bombardements israéliens sur le sud du territoire, dans la partie du territoire restant sous le contrôle israélien à ce stade de la mise en oeuvre de l'accord de trêve.

L'hôpital Nasser de Khan Younès a confirmé avoir enregistré le décès de trois personnes de la même famille, dont une fillette d'un an.

"Nous dormions paisiblement, nous sommes pacifiques et nous ne voulons pas la guerre", a dit à l'AFP Sabri Abou Sabt, qui a perdu son fils et sa petite-fille dans une frappe à l'est de Khan Younès.

Sollicitée par l'AFP, une porte-parole de l'armée israélienne a confirmé que l'armée avait mené une frappe visant à "démanteler des infrastructures terroristes". "Rien d'inhabituel", a-t-elle affirmé.

"Israël a pris la décision de mener ces frappes aériennes de manière indépendante", a précisé la porte-parole du Premier ministre israélien, Shosh Bedrosian lors d'un point presse jeudi.

Néanmoins, "les Etats-Unis ont été prévenus (par Israël) avant les frappes", a indiqué un responsable américain à l'AFP sous le couvert de l'anonymat.

"Nous sommes profondément préoccupés par les frappes aériennes israéliennes que nous avons vues, au cours desquelles des civils auraient été tués et blessés hier, y compris des enfants", a déclaré jeudi soir Stéphane Dujarric, le porte-parole du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

"Cela rappelle de façon frappante à quel point le cessez-le-feu est fragile. Nous avons besoin que chacun veille à ce que le cessez-le-feu tienne et continue de tenir", a-t-il ajouté.

"Escalade dangereuse" 

"Israël est sous pression internationale, les Américains mobilisent toute la région, liant la question de Gaza à celle de la normalisation et des accords d'Abraham avec l'Arabie Saoudite", a noté Eran Ortal, chercheur au Centre d'études stratégiques de Bar Ilan.

"Donc bien que le Hamas n'ait pas été désarmé, et qu'il y ait de fortes chances qu'il parvienne également à éviter le désarmement dans un avenir proche, le potentiel de reprise de la guerre à Gaza ne semble pas élevé", a-t-il estimé.

Deux autres personnes ont été tuées dans des frappes, également à l'est de Khan Younès, selon la Défense civile.

L'armée israélienne a affirmé jeudi avoir tiré jeudi en direction  de "deux terroristes" dans le sud de la bande de Gaza.

Le Hamas a dénoncé une "escalade dangereuse" et appelé les Etats-Unis, pays médiateur, à "exercer une pression immédiate" sur Israël.

Le Qatar, autre pays médiateur, a condamné "fermement les attaques brutales" qui menacent selon lui de compromettre la trêve.

La guerre à Gaza avait été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 qui a entraîné la mort de 1.221 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Plus de 69.500 Palestiniens ont été tués par la campagne militaire israélienne de représailles selon le ministère de la Santé de Gaza, des chiffres fiables selon l'ONU.

 


Soudan: l'UE sanctionne le numéro deux des paramilitaires du FSR

L'Union européenne a annoncé jeudi des sanctions contre le numéro deux des Forces de soutien rapide (FSR), accusé d'exactions au Soudan, pays africain en proie à une guerre civile meurtrière entre ces paramilitaires et l'armée régulière. (AFP)
L'Union européenne a annoncé jeudi des sanctions contre le numéro deux des Forces de soutien rapide (FSR), accusé d'exactions au Soudan, pays africain en proie à une guerre civile meurtrière entre ces paramilitaires et l'armée régulière. (AFP)
Short Url
  • Le conflit au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé près de 12 millions de personnes
  • Il a connu une nouvelle accélération avec la chute aux mains des FSR fin octobre de la ville d'El-Facher, dernier bastion de l'armée dans le Darfour

BRUXELLES: L'Union européenne a annoncé jeudi des sanctions contre le numéro deux des Forces de soutien rapide (FSR), accusé d'exactions au Soudan, pays africain en proie à une guerre civile meurtrière entre ces paramilitaires et l'armée régulière.

"Cela envoie un signal que la communauté internationale poursuivra ceux qui sont responsables", a affirmé la cheffe de la diplomatie de l'UE Kaja Kallas, à l'issue d'une réunion à Bruxelles des ministres des Affaires étrangères de l'UE.

Ces sanctions, qui prévoient une interdiction d'entrée dans l'UE et un gel des avoirs, ne concernent que ce responsable soudanais, Abdelrahim Hamdan Dagalo, frère du numéro un des FSR.

Elles ont volontairement été limitées afin de garder des canaux de communication ouverts, alors que l'UE dit être en mesure de parler aux deux parties, a expliqué un responsable européen.

Le conflit au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé près de 12 millions de personnes. Il a connu une nouvelle accélération avec la chute aux mains des FSR fin octobre de la ville d'El-Facher, dernier bastion de l'armée dans le Darfour.

Depuis, des survivants décrivent massacres, violences à caractère ethnique, enlèvements, viols et agressions sexuelles.

"L'Union européenne condamne dans les termes les plus forts les atrocités graves et continues perpétrées par les Forces de soutien rapide au Soudan, notamment après la prise de la ville d'El Facher", a indiqué un communiqué des 27.

Les meurtres à motivation ethnique et les violences sexuelles systématiques sont susceptibles de "constituer des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité", a ajouté l'UE dans ce communiqué..


Gaza: 27 morts dans des frappes israéliennes, Israël et le Hamas s'accusent de violer la trêve

Des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza ont tué 27 personnes mercredi selon les autorités locales, Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas s'accusant mutuellement d'avoir violé le fragile cessez-le-feu. (AFP)
Des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza ont tué 27 personnes mercredi selon les autorités locales, Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas s'accusant mutuellement d'avoir violé le fragile cessez-le-feu. (AFP)
Short Url
  • Il s'agit de l'une des journées les plus meurtrières à Gaza depuis le 10 octobre et l'entrée en vigueur de la trêve à laquelle ont poussé les Etats-Unis après plus de deux ans de guerre
  • Israël a également mené mercredi des frappes dans le sud du Liban, après avoir lancé des appels à évacuer

GAZA: Des frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza ont tué 27 personnes mercredi selon les autorités locales, Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas s'accusant mutuellement d'avoir violé le fragile cessez-le-feu.

Il s'agit de l'une des journées les plus meurtrières à Gaza depuis le 10 octobre et l'entrée en vigueur de la trêve à laquelle ont poussé les Etats-Unis après plus de deux ans de guerre.

Israël a également mené mercredi des frappes dans le sud du Liban, après avoir lancé des appels à évacuer. L'armée israélienne a dit viser le mouvement islamiste Hezbollah qu'elle accuse de se réarmer en violation du cessez-le-feu en vigueur à sa frontière nord depuis bientôt un an.

"Les bombardements et les morts ont recommencé. Ils ne nous laissent même pas le temps de respirer", déplore auprès de l'AFP Ahraf Abu Sultan, 50 ans, tout juste rentré à Gaza-ville pour réparer sa maison détruite après avoir été déplacé un an dans le sud du territoire.

"Il n'y a aucun espoir pour la vie à Gaza", se lamente Nivine Ahmed, déplacée sous une tente à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, évoquant le bruit des explosions, la fumée, les gens qui courent et les sirènes des ambulances.

"Nous n'en pouvons plus, nous voulons que la guerre se termine complètement ou que les passages soient ouverts" pour permettre à la population de fuir, a confié Noha Fathi, déplacée dans le sud de la bande de Gaza.

Selon la Défense civile de la bande de Gaza, organisation de premiers secours opérant sous l'autorité du Hamas, quatorze personnes ont été tuées mercredi à Gaza-ville, et 13 dans la région de Khan Younès. Deux hôpitaux contactés par l'AFP ont confirmé ce bilan.

"Escalade dangereuse" 

L'armée israélienne a affirmé "frapper des cibles terroristes du Hamas dans toute la bande de Gaza" en riposte à des tirs "en direction de la zone où [ses] soldats opèrent à Khan Younès".

Ces tirs n'ont fait aucun blessé a précisé l'armée mais constituent "une violation de l'accord de cessez-le-feu".

Rejetant une "piètre tentative pour justifier [...] des violations qui ne cessent jamais", le Hamas a dénoncé une "escalade dangereuse" et appelé les Etats-Unis à "exercer une pression immédiate et sérieuse pour [forcer Israël] à respecter le cessez-le-feu".

Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.

La trêve a déjà été marquée par plusieurs accès de violences dans le territoire palestinien dévasté par plus de deux ans d'hostilités déclenchées par l'attaque sanglante du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

Depuis le 10 octobre, plus de 300 Palestiniens ont été tués par des frappes ou des tirs israéliens selon le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l'autorité du Hamas. L'armée israélienne affirme ne frapper qu'en riposte à des violations de la trêve.

Les raids israéliens les plus meurtriers ont tué, le 29 octobre, plus de cent Gazaouis, selon la Défense civile et des données recueillies par l'AFP auprès de cinq hôpitaux.

Selon la Défense civile, qui ne fait jamais état de combattants tués, les bombardements de mercredi ont notamment tué un couple et ses trois enfants à Gaza-ville, et deux mineurs à Khan Younès.

Deuxième phase ? 

Le porte-parole de l'organisation, Mahmoud Bassal, est apparu dans une vidéo exhibant les corps de trois jeunes enfants.

L'accord de cessez-le-feu a permis dans sa première phase le retour des vingt derniers otages vivants du 7-Octobre, en échange de la libération de plusieurs centaines de prisonniers palestiniens, et le retour de 25 corps d'otages morts, sur 28 que le Hamas s'est engagé à rendre.

Israël réclame leur remise, en accusant de retard le mouvement islamiste, qui invoque la difficulté de les retrouver dans un territoire noyé sous des tonnes de décombres.

La mise en œuvre de la deuxième phase du plan du président américain Donald Trump n'a pas encore été approuvée. Elle prévoit notamment le désarmement du Hamas, la mise en place d'une autorité de transition pour gouverner le territoire et le déploiement d'une force internationale de stabilisation.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté lundi une résolution pour endosser ce plan Trump, mais le Hamas, écarté de tout rôle dans la gouvernance du territoire et qui refuse de désarmer aux conditions posées par Israël, a dénoncé un texte qui "ne répond pas aux exigences et aux droits politiques et humains" du peuple palestinien.

L'attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.221 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Plus de 69.500 Palestiniens ont été tués par la campagne militaire israélienne de représailles, selon le ministère de la Santé de Gaza. Le ministère, dont les chiffres sont jugés fiables par l'ONU, ne précise pas le nombre de combattants tués mais ses données indiquent que plus de la moitié des morts sont des mineurs et des femmes.