Yanbu, sur la mer Rouge, est en passe de devenir l'une des destinations phares de l'Arabie saoudite

Outre les magnifiques expositions annuelles de fleurs, d'oiseaux et de papillons, la ville de Yanbu, dans l'ouest de l'Arabie saoudite, attire les touristes par sa riche biodiversité. (Shutterstock)
Outre les magnifiques expositions annuelles de fleurs, d'oiseaux et de papillons, la ville de Yanbu, dans l'ouest de l'Arabie saoudite, attire les touristes par sa riche biodiversité. (Shutterstock)
Outre les magnifiques expositions annuelles de fleurs, d'oiseaux et de papillons, la ville de Yanbu, dans l'ouest de l'Arabie saoudite, attire les touristes par sa riche biodiversité. (Shutterstock)
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Publié le Vendredi 13 mai 2022

Yanbu, sur la mer Rouge, est en passe de devenir l'une des destinations phares de l'Arabie saoudite

  • Au-delà de son charme pittoresque, de son climat favorable et de sa beauté naturelle, Yanbu présente un attrait particulier pour les amateurs d'Histoire
  • L'architecture historique de la ville, dont une maison où a vécu T. E. Lawrence, a été fidèlement restaurée

UBAΪ: À quelques heures de route à l'ouest de Médine se trouve la ville portuaire historique de Yanbu, la deuxième plus grande agglomération de la côte occidentale de la mer Rouge en Arabie saoudite. Avec son curieux patrimoine et ses attractions de plus en plus nombreuses, ce joyau côtier sans prétention est en train de devenir une destination incontournable.
Les visiteurs de Yanbu peuvent se promener le long du port historique de la ville, déguster du poisson pêché dans la mer Rouge et préparé selon la tradition locale, et explorer le Souk al-Lail, («marché de nuit»), récemment restauré, où ils ont la possibilité d’acheter des dattes locales, des feuilles vertes de mulukhiyah, ainsi que d'autres sucreries et délices.
Le soir, la zone du vieux port s'anime et les habitants se pressent dans les restaurants en plein air qui surplombent les eaux tranquilles, protégées des vagues par des récifs coralliens intacts qui attirent depuis longtemps les plongeurs sur le littoral.

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Le phare emblématique de Yanbu surplombe la zone côtière de la ville au bord de la mer Rouge. (Shutterstock)

Yanbu est l'un des plus anciens ports de la mer Rouge. Son Histoire remonte à au moins deux mille cinq cents ans, lorsqu'il constituait une étape cruciale sur l'ancienne route des épices et de l'encens, du Yémen à l'Égypte, puis à la Méditerranée.
Son importance stratégique dans le monde du commerce perdure encore aujourd'hui. Plus au sud de la vieille ville idyllique, le long de la côte, se trouve un important terminal pétrolier qui abrite trois raffineries de pétrole, une usine de plastique et plusieurs autres usines pétrochimiques.
Si Yanbu a longtemps joui d'une réputation de lieu de commerce, elle est en train de devenir un haut lieu du tourisme.

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Le marché du village historique de Yanbu al-Nakhl. (Shutterstock)

«Dans le passé, la plupart des touristes venaient d'Arabie saoudite, mais désormais, nous recevons plus d'étrangers, de France, d'Allemagne et du Royaume-Uni», déclare à Arab News Ghazi al-Enezi, qui dirige l'opérateur Ghazi Tours, basé à Riyad.
«Yanbu accueille de nombreux visiteurs via des croisières au départ de Djeddah, des villes d'Égypte et de Jordanie.»
En 2014, M. Al-Enezi a été nommé meilleur guide touristique du Royaume par le gouvernement saoudien. Depuis, sa jeune entreprise prospère, avec douze membres du personnel qui organisent des visites à travers le pays et une multitude de clients locaux et internationaux.
Le marché touristique croissant du Royaume a donné un coup de fouet à l'industrie hôtelière de Yanbu, avec l'ouverture récente d'un Novotel, d'un Holiday Inn et de l'Al-Ahlam Tourism Resort. Les cafés et les restaurants locaux ont ainsi trouvé de nouveaux débouchés.

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Le climat agréable de Yanbu fait de la ville côtière une escapade de choix pendant les mois d'été. (Shutterstock)

«De nombreux hôtels et restaurants ouvrent, et les habitants essaient également de servir aux visiteurs leurs propres plats locaux», indique Ghazi al-Enezi. «Le temps est également agréable. La température n’est pas trop élevée en été, ce qui signifie que pendant les mois chauds, les gens peuvent s'échapper à Yanbu.»
Au-delà de son charme pittoresque, de son climat favorable et de sa beauté naturelle, Yanbu présente également un attrait particulier pour les amateurs d'Histoire. L'officier de renseignement de l'armée britannique T.E. Lawrence, plus connu sous le nom de «Lawrence d'Arabie», a vécu à Yanbu pendant un certain temps entre 1915 et 1916 dans un bâtiment hijazi typique.
Cet archéologue, diplomate et écrivain britannique, est devenu célèbre pour son rôle dans la révolte arabe et la campagne du Sinaï et de la Palestine contre l'Empire ottoman pendant la Première Guerre mondiale.
Lawrence a été déployé dans la région pour aider les Arabes à renverser leurs dirigeants ottomans, qui s’étaient alliés à l'Allemagne contre la Grande-Bretagne et la France.

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Lawrence d'Arabie, à gauche, et la maison rénovée de Yanbu où il a vécu entre 1915 et 1916. (Getty Images)

Le 1er décembre 1916, les forces ottomanes de Fakhri Pacha lancent une offensive audacieuse contre Yanbu dans le but de reprendre le contrôle de ce port stratégiquement vital.
Après quelques succès initiaux des Ottomans, les Arabes contre-attaquent avec le soutien de cinq navires de guerre de la Royal Navy britannique ancrés au large de la côte. Le 18 janvier 1917, les Ottomans battent en retraite.
Yanbu a servi de base d'approvisionnement et d'opérations pour les forces arabes et britanniques pendant le reste de la guerre.

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Le port industriel de Yanbu. (Shutterstock)

En 1975, le gouvernement saoudien décide de faire de Yanbu l'un des deux nouveaux centres industriels du pays, l'autre étant Jubail, sur le Golfe.
Depuis lors, les projets de développement publics et privés de Yanbu ont renforcé sa valeur économique et son prestige, attirant d’importantes infrastructures pétrochimiques et logistiques.
Désormais, alors que le Royaume connaît une nouvelle transformation, annoncée par le programme de réformes économiques et sociales Vision 2030, la fortune de Yanbu se concentre cette fois sur le tourisme, le patrimoine et la culture.
En 2020, le ministère du Tourisme a initié un projet de restauration de la maison hijazi de T.E. Lawrence, rénovant ses murs en pierre blanche et ses façades en bois ornés, dans ce qui allait devenir le premier des efforts du ministère pour faire revivre la vieille ville de Yanbu.

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Maisons patrimoniales en cours de restauration à Yanbu (Shutterstock).

D'autres maisons traditionnelles arabes ont également été rénovées, et des travaux de restauration délicats ont été initiés pour redonner à leurs murs en pierre de corail et à leurs fenêtres en bois treillissé leur gloire d'antan. La renaissance de l'architecture authentique de Yanbu a fait de la ville un lieu hautement prisé des visiteurs.
Depuis, une multitude de tour-opérateurs ont vu le jour à Yanbu pour répondre à l'afflux récent de visiteurs.
M. Al-Enezi, qui organise des visites guidées à Yanbu depuis 2008, propose deux circuits principaux: l'un le long de la côte, avec une visite de l'île aux huîtres, connue pour ses plages immaculées et ses eaux claires, et l'autre dans le cœur urbain de Yanbu, qui fait découvrir aux visiteurs le patrimoine et l'artisanat locaux.

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Ghazi al-Enezi a été nommé meilleur guide touristique du Royaume en 2014. (Fourni)

Il emmène également les visiteurs à Umluj, située à 150 km au nord de Yanbu. Souvent qualifiée de «Maldives d'Arabie saoudite», la ville côtière est composée de plus de cent petites îles où des hôtels et d'autres attractions sont actuellement en construction.
À l'extérieur de la ville, les visiteurs en quête de sensations fortes sont attirés par le mont Radwa, dont les pics acérés aux couleurs rouges s'élèvent à 2 282 mètres au-dessus du niveau de la mer, le point culminant de la chaîne d'Al-Nakhil.
Connu pour sa riche biodiversité, notamment les lynx, les tigres, les bouquetins et les loups, les visiteurs peuvent profiter d'un safari le long du paysage accidenté des hautes terres et s'arrêter dans des villages de haute altitude pour goûter le miel local.

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Yanbu peut également s'enorgueillir de paysages montagneux attrayants. (Shutterstock)

Pour Ghazi al-Enezi, l'industrie du tourisme à Yanbu est désormais méconnaissable par rapport à ce qu'elle était lorsqu'il a commencé à y organiser des visites quatorze ans auparavant.
«C'était difficile pour les quelques personnes qui travaillaient dans ce secteur au début, car à l'époque, le gouvernement saoudien n'était pas axé sur le tourisme et peu de gens venaient visiter le Royaume», précise-t-il à Arab News.
«Mais c'est désormais une entreprise en pleine croissance et en pleine évolution.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Soudan: les paramilitaires annoncent leur accord pour une proposition de trêve humanitaire

Les paramilitaires en guerre contre l'armée au Soudan ont annoncé jeudi leur accord avec la trêve humanitaire proposée par le groupe de médiateurs dit du Quad, qui a été rejetée mardi par l'armée soudanaise. (AFP)
Les paramilitaires en guerre contre l'armée au Soudan ont annoncé jeudi leur accord avec la trêve humanitaire proposée par le groupe de médiateurs dit du Quad, qui a été rejetée mardi par l'armée soudanaise. (AFP)
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  • "En réponse aux aspirations et aux intérêts du peuple soudanais, les Forces de soutien rapide (FSR) affirment leur accord pour s'engager dans la trêve humanitaire"
  • "Bientôt, nous vengerons ceux qui ont été tués et maltraités (....) dans toutes les régions attaquées par les rebelles", a dit le général dans un discours télévisé

PORT-SOUDAN: Les paramilitaires en guerre contre l'armée au Soudan ont annoncé jeudi leur accord avec la trêve humanitaire proposée par le groupe de médiateurs dit du Quad, qui a été rejetée mardi par l'armée soudanaise.

"En réponse aux aspirations et aux intérêts du peuple soudanais, les Forces de soutien rapide (FSR) affirment leur accord pour s'engager dans la trêve humanitaire" proposée en septembre par les pays médiateurs du Quad, les Etats-Unis, l'Egypte, l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis.

"Les FSR attendent de (...) commencer des discussions sur les arrangements pour la cessation des hostilités", affirme le communiqué publié sur leur chaine Telegram en saluant les efforts de médiateurs.

De son côté, le chef de l'armée soudanaise, Abdel-Fattah Al-Burhane, a déclaré que ses forces continuaient "de défaire l'ennemi et de sécuriser l'Etat soudanais jusqu'à ses frontières".

"Bientôt, nous vengerons ceux qui ont été tués et maltraités (....) dans toutes les régions attaquées par les rebelles", a dit le général dans un discours télévisé.

Après une réunion au sommet sur cette proposition portée par Washington, l'administration pro-armée basée à Port-Soudan avait fait savoir mardi qu'elle comptait poursuivre la guerre tout en présentant un plan pour "faciliter l'accès à l'aide humanitaire" et "la restauration de la sécurité et de la paix".

Cette réunion à Port-Soudan était intervenue après des nouveaux efforts de l'émissaire américain pour l'Afrique, Massad Boulos, de faire avancer le plan présenté mi-septembre par le Quad.

"Massacre" 

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait encore exhorté mardi les belligérants à "venir à la table des négociations" et "mettre fin à ce cauchemar de violence".

Le conflit entre l'armée et les paramilitaires, qui a éclaté en 2023, a fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué la pire crise humanitaire contemporaine, selon l''ONU.

Des images satellite analysées par le laboratoire de l'université américaine de Yale montrent des "activités d'élimination des corps" dans la ville d'El-Facher, prise par les paramilitaires, avec notamment des traces "correspondant à des fosses communes".

Depuis la prise le 26 octobre de cette ville du Darfour, dans l'ouest du Soudan, l'ONU a fait état de massacres, viols, pillages et déplacements massifs de population.

De multiples témoignages, étayés par des vidéos publiées par les paramilitaires des FSR sur les réseaux sociaux, décrivent des atrocités dans cette région coupée du monde.

Selon le rapport du Humanitarian Research Lab (HRL), des données aériennes récentes indiquent aussi qu'"un massacre est en cours sur le site de l'ancien hôpital" pour enfants.

Depuis la chute d'El-Facher, les violences continuent dans la région du Darfour, où est située la ville, mais les combats se concentrent au Kordofan, une région stratégique du centre du Soudan car située entre la capitale Khartoum, contrôlée par les militaires, et le Darfour, aux mains des paramilitaires.

 


L'armée israélienne annonce avoir commencé à frapper des cibles du Hezbollah dans le sud du Liban

L'armée israélienne a annoncé jeudi avoir commencé à frapper des cibles du Hezbollah dans le sud du Liban, après avoir appelé des habitants à évacuer leurs logements dans quatre villages de cette région. (AFP)
L'armée israélienne a annoncé jeudi avoir commencé à frapper des cibles du Hezbollah dans le sud du Liban, après avoir appelé des habitants à évacuer leurs logements dans quatre villages de cette région. (AFP)
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  • "L'armée israélienne a lancé une série de frappes contre des cibles militaires du Hezbollah dans le sud du Liban", a-t-elle déclaré dans un communiqué
  • L'armée israélienne avait appelé plus tôt jeudi des habitants de trois villages du sud du Liban à évacuer leurs logements, en prévenant qu'elle allait frapper des infrastructures militaires du Hezbollah dans cette région

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé jeudi avoir commencé à frapper des cibles du Hezbollah dans le sud du Liban, après avoir appelé des habitants à évacuer leurs logements dans quatre villages de cette région.

"L'armée israélienne a lancé une série de frappes contre des cibles militaires du Hezbollah dans le sud du Liban", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

Le mouvement libanais soutenu par l'Iran avait déclaré jeudi matin rejeter toute "négociation politique" entre le Liban et Israël, proposée par des émissaires.

L'armée israélienne avait appelé plus tôt jeudi des habitants de trois villages du sud du Liban à évacuer leurs logements, en prévenant qu'elle allait frapper des infrastructures militaires du Hezbollah dans cette région.

"L'armée israélienne va bientôt frapper les infrastructures militaires appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans tout le sud du Liban, en réponse aux tentatives interdites de cette organisation de reprendre ses opérations dans la région", a écrit le colonel Avichay Adraee, porte-parole de l'armée israélienne en langue arabe, sur X, en appelant les habitants de trois villages, Aita al-Jabal, al-Taybeh et Tayr Debba, à immédiatement quitter leurs logements.

Il a ensuite appelé à évacuer un bâtiment et ses environs du village de Zawtar El Charqiyeh, dans la même zone.

Dans une déclaration séparée, la porte-parole du gouvernement israélien, Sosh Bedrosian, a déclaré plus tôt qu'Israël prendrait des mesures pour garantir le respect du cessez-le-feu dans le sud du Liban.

"Israël continuera à défendre toutes ses frontières et nous continuons à insister sur la pleine application de l'accord de cessez-le-feu", a déclaré Mme Bedrosian aux journalistes.

"Nous ne permettrons pas au Hezbollah de se reconstruire", a-t-elle ajouté.

Un cessez-le-feu a mis fin en novembre 2024 à une guerre entre le Hezbollah et Israël. Ce dernier a poursuivi ses attaques contre les bastions du mouvement armé au Liban, affirmant vouloir l'empêcher de reconstituer ses forces.

Le Hezbollah a affirmé jeudi son "droit légitime" à se défendre face à l'intensification des attaques israéliennes.

 


Les États-Unis affirment bénéficier d'un soutien régional pour la résolution de paix sur Gaza

Des bâtiments détruits par l'armée israélienne  dans le quartier de Shijaiya de la ville de Gaza, lors d'une visite organisée par l'armée pour les journalistes, le 5 novembre 2025. (AP Photo)
Des bâtiments détruits par l'armée israélienne  dans le quartier de Shijaiya de la ville de Gaza, lors d'une visite organisée par l'armée pour les journalistes, le 5 novembre 2025. (AP Photo)
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  • Selon le projet de résolution, la gouvernance de Gaza serait transférée au Hamas et la démilitarisation serait imposée au groupe
  • Une copie du projet de résolution a été distribuée mercredi soir pour examen formel par le Conseil de sécurité

NEW YORK : La mission américaine auprès de l'ONU a déclaré mercredi que des partenaires régionaux clés, notamment l'Arabie saoudite, le Qatar et les Émirats arabes unis, ont apporté leur soutien à son projet de résolution pour Gaza.

Cette évolution est le signe d'une avancée diplomatique au sein du Conseil de sécurité de l'ONU en faveur d'un mandat transitoire de deux ans pour l'enclave déchirée par la guerre et du déploiement d'une force internationale de stabilisation.

Au cours d'une réunion convoquée par l'ambassadeur américain aux Nations unies, Mike Waltz, les dix membres élus et non permanents du Conseil (Algérie, Danemark, Grèce, Guyane, Pakistan, Panama, Corée du Sud, Sierra Leone, Slovénie et Somalie), rejoints par des États régionaux tels que l'Arabie saoudite, l'Égypte, le Qatar, la Turquie et les Émirats arabes unis, ont exprimé leur soutien à l'initiative menée par Washington, a déclaré un porte-parole de la mission américaine.

Le projet de résolution soutient la création d'un organe de gouvernance transitoire, appelé "Conseil de la paix". Le contrôle de la bande de Gaza serait ainsi transféré des mains du Hamas et la démilitarisation serait imposée au groupe.

Le projet de résolution autorise également le déploiement d'une "Force internationale de stabilisation" à Gaza, qui opérerait dans le cadre d'un mandat de deux ans de l'ONU. Elle aurait le pouvoir d'utiliser "toutes les mesures nécessaires" pour protéger les civils, superviser les flux d'aide humanitaire, sécuriser les zones le long des frontières avec Israël et l'Égypte, démilitariser les acteurs non étatiques et former une nouvelle force de police palestinienne.

Une copie du projet de résolution a été distribuée mercredi soir pour examen formel par les 15 membres du Conseil de sécurité.

L'adhésion régionale au projet reflète "l'opportunité historique" de mettre fin à des décennies d'effusion de sang au Moyen-Orient et de transformer Gaza en un territoire plus sûr et plus prospère, a poursuivi le porte-parole, et souligne l'intention des États-Unis de traduire la résolution en résultats plutôt qu'en "discours sans fin".

Le soutien des principaux acteurs régionaux est important car leur participation est largement considérée comme une condition préalable à l'autorisation de toute force multinationale de stabilisation d'opérer à Gaza et d'obtenir une légitimité internationale.

Le porte-parole américain a souligné qu'aucune troupe américaine ne serait déployée à Gaza. En revanche, Washington a engagé des pourparlers avec des États tels que l'Indonésie, les Émirats arabes unis, l'Égypte, le Qatar, la Turquie et l'Azerbaïdjan en vue de fournir des troupes à une force internationale de stabilisation.

Le projet de texte stipulerait qu'une telle force opérerait sous un commandement unifié, comme convenu par le Conseil de paix, l'Égypte et Israël une fois que des accords sur le statut de la mission auront été conclus.

Il décrit également une séquence d'événements au cours desquels la force stabilisera la situation sécuritaire à Gaza, démilitarisera les groupes armés non étatiques, mettra les armes hors service et supervisera la formation et le soutien de la force de police palestinienne nouvellement approuvée.