Triomphante à l'Eurovision, l'Ukraine se prépare à des batailles décisives dans le Donbass

Les membres du groupe "Kalush Orchestra" après avoir remporté au nom de l'Ukraine le concours de l'Eurovision le 14 mai 2022 au Pala Alpitour à Turin (Photo, AFP).
Les membres du groupe "Kalush Orchestra" après avoir remporté au nom de l'Ukraine le concours de l'Eurovision le 14 mai 2022 au Pala Alpitour à Turin (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 15 mai 2022

Triomphante à l'Eurovision, l'Ukraine se prépare à des batailles décisives dans le Donbass

  • La plupart des pays de l'Otan ont apporté leur soutien à une adhésion d'Helsinki, sauf la Turquie qui menace de bloquer
  • La Finlande et la Suède ne peuvent être admises dans l'Otan qu'après un vote à l'unanimité de ses membres

KIEV: Au lendemain de sa victoire au concours Eurovision de la chanson saluée par l'OTAN et de nombreux dirigeants européens, l'Ukraine se prépare à des batailles décisives dans le Donbass, Kiev étant convaincu de l'emporter après des revers russes sur les lignes de front.

Le secrétaire général délégué de l'Otan, Mircea Geoana, a déclaré dimanche que le triomphe du groupe ukrainien Kalush Orchestra samedi soir à Turin (Italie) à l'Eurovision montre "l'immense soutien public" dont bénéficie l'Ukraine attaqué par la Russie.

Premier à saluer cette victoire, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré être "sûr que notre choeur victorieux dans la bataille contre l'ennemi n'est pas loin", promettant d'organiser "un jour" l'Eurovision dans une Marioupol "libre, pacifique et reconstruite", en référence à cette ville martyre où les derniers combattants ukrainiens sont retranchés dans l'aciérie d'Azovstal.

"S'il vous plaît, aidez l'Ukraine et Marioupol! Aidez Azоvstal", a d'ailleurs lancé sur scène le chanteur du Kalush Orchestra, Oleh Psiuk, dont la prestation a été ovationnée.

Le président Zelensky a souligné que la "situation dans le Donbass reste très difficile. Les troupes russes tentent d'y obtenir au moins une victoire. "Petit à petit, nous forçons les occupants à quitter nos terres", a-t-il ajouté.

Les forces russes s'efforcent de progresser dans cette région stratégique de l'Est, contrôlée en partie par des séparatistes prorusses depuis 2014, et dont Moscou a fait son objectif principal depuis le retrait de ses troupes des environs de Kiev fin mars.

"On se prépare à de grandes offensives à Severodonetsk, et autour de l'axe Lyssytchansk-Bakhmout", a affirmé Serguiï Gaïdaï, gouverneur ukrainien de la région de Lougansk, décrivant une situation humanitaire de plus en plus critique. 

"La région de Lougansk est constamment sous un feu chaotique (...) il n'y a absolument ni gaz, ni eau ni électricité", a-t-il affirmé samedi soir.

Les Russes tentent notamment depuis trois semaines, sans succès, de franchir la rivière Severskyi Donets, au niveau du village de Bilogorivka.

Dans ce village quasi désert, une équipe de l'AFP a vu les routes jonchées d'équipements militaires abandonnés. Il ne restait que trois coins couverts de suie d'une école bombardée il y a une semaine, une frappe que Kiev présente comme l'un des plus graves crimes commis par les forces russes depuis le début de leur invasion de l'Ukraine, avec 60 civils tués.

Pas de «prise significative»

Dans l'Est, les Russes ne parviennent pas à faire de "prise significative", a estimé un responsable américain de la Défense sous couvert d'anonymat.

La situation semble aussi avoir basculé autour de Kharkiv, deuxième ville du pays. Les forces russes ont dû se retirer de plusieurs localités au nord-est de la ville, selon l'état-major ukrainien.

Mais selon l'Institut américain d'étude de la guerre (ISW), "l'Ukraine et ses partenaires occidentaux ne disposent probablement que d'une fenêtre d'opportunité réduite pour appuyer une contre-offensive dans les territoires occupés" par la Russie. Vladimir Poutine "entend probablement annexer le sud et l'est de l'Ukraine à la Fédération de Russie dans les prochains mois", selon cet institut.

Cependant, après 80 jours de guerre, la victoire de l'Ukraine au concours de l''Eurovision a galvanisé le président ukrainien, plus déterminé que jamais à l'emporter aussi sur le champ de bataille.

"Notre courage impressionne le monde, notre musique conquiert l'Europe", a-t-il réagi.

Plusieurs dirigeants européens lui ont emboîté le pas, saluant ce succès hautement symbolique de l'Ukraine dans ce concours, très populaire en Europe, et dont la Russie était exclue.

Cette victoire est le "reflet évident non seulement de votre talent mais aussi du soutien indéfectible de l'Europe aux côtés de l'Ukraine", a déclaré le Premier ministre britannique Boris Johnson.

Le président du Conseil européen, Charles Michel, a souhaité quant à lui que l'édition 2023 de l'Eurovision se tienne "à Kiev dans une Ukraine libre et unie", tandis que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a rappelé: "L'UE est avec vous".

Hors d'Ukraine, la candidature imminente de la Finlande à l'Otan, qui sera officialisée dimanche, - et sans doute aussi de la Suède - est le principal point de tension avec Moscou.

«Une erreur»

Le président finlandais Sauli Niinistö en a officiellement informé samedi Vladimir Poutine par téléphone. "La conversation a été directe et sans détour et s'est passée sans contrariété. Eviter les tensions a été considéré comme important", a affirmé M. Niinistö, interlocuteur très régulier du président russe ces dernières années.

M. Poutine lui a signifié que le renoncement d'Helsinki à son non-alignement militaire historique "serait une erreur, puisqu'il n'y a aucune menace à la sécurité de la Finlande", selon le Kremlin.

Moscou avait menacé jeudi de riposter avec des mesures "technico-militaires", sans préciser lesquelles.

Dans la nuit de vendredi à samedi, l'exportation d'électricité à la Finlande - environ 10% de la consommation du pays nordique - a été suspendue.

La plupart des pays de l'Otan ont apporté leur soutien à une adhésion d'Helsinki, sauf la Turquie qui menace de bloquer. 

La Finlande et la Suède ne peuvent être admises dans l'Otan qu'après un vote à l'unanimité de ses membres. Le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu n'a cependant pas complètement fermé la porte et proposé d'en parler avec ses alliés et les pays concernés. 

La Turquie reproche à ces deux pays d'abriter des membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), organisation considérée comme "terroriste" par Ankara (mais aussi par l'UE et les Etats-Unis), et pourrait leur demander des contreparties.

Une rencontre informelle des ministres des Affaires étrangères de l'Otan a débuté samedi à Berlin, consacrée à l'Ukraine. La Suède et la Finlande vont y avoir des entretiens bilatéraux avec la Turquie pour tenter de surmonter son hostilité.

Dans ce contexte, les chefs de la diplomatie du G7 (Allemagne, France, Italie, Canada, Etats-Unis, Japon et Royaume-Uni), réunis à Wangels (Allemagne), ont indiqué samedi qu'ils ne reconnaîtraient "jamais" les frontières que la Russie veut imposer à l'Ukraine. Et appelé de nouveau le Bélarus, voisin de l'Ukraine et allié de Moscou, à "cesser de faciliter l'intervention de la Russie".

Notre musique conquiert l'Europe Selon Zelensky

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est félicité de la victoire de son pays à l'Eurovision samedi en faisant le lien avec l'invasion russe, avec cette phrase écrite sur sa page Facebook: "Notre courage impressionne le monde, notre musique conquiert l'Europe".

"Pour la troisième fois de son histoire. Et, je crois, pas la dernière. Nous ferons de notre mieux pour accueillir un jour les participants et les invités de l'Eurovision dans la ville ukrainienne de Marioupol. Libre, pacifique, reconstruite !", a-t-il ajouté à propos de cette ville portuaire du sud du pays occupée par les troupes russes et presque entièrement détruite.

La France avant-dernière

La France, qui convoitait après sa première victoire depuis celle de Marie Myriam ("L'enfant et l'oiseau") en... 1977, est arrivée avant-dernière avec le groupe Alvan & Ahez. La Française Barbara Pravi, avec sa chanson "Voilà", avait manqué de peu l'exploit l'an passé en se classant 2e.

Le public français a donné 12 points au Royaume-Uni et 10 points à l'Ukraine.

Benoît Blaszczyk, secrétaire de France-Eurofans, la branche française de l'Organisation générale des amateurs de l'Eurovision (OGAE), a salué auprès de l'AFP "La victoire de l'Europe des peuples qui partage une langue universelle: la musique!"

Favorite des bookmakers, l'Ukraine concourait avec la chanson "Stefania" mêlant hip-hop et musique traditionnelle sur des paroles intimistes - écrites avant la guerre - qui résonnent fortement avec l'actualité ("Je trouverai toujours le chemin de la maison même si toutes les routes sont détruites").

A six sur scène, les membres du groupe, tous en âge de combattre, bénéficiaient d'une dispense provisoire délivrée par le gouvernement de Kiev, mais ils devront rentrer chez eux prendre les armes dès la fin du concours. L'un d'eux est resté au pays.

Pour compléter le podium, le Britannique à la voix stratosphérique Sam Ryder, qui chante "SpaceMan" en solo et en combinaison, et la torride chanteuse espagnole d'origine cubaine Chanel, en tenue - très légère - de torera avec le titre latino rythmé "SloMo".

La Suédoise Cornelia Jakobs arrive 4e avec un glamour assez classique ("Hold me closer").


Monte Carlo Doualiya sort des sentiers battus: une semaine de programmation spéciale sur le royaume d’Arabie

Pour la rédaction, cette « semaine saoudienne » n’était pas seulement une opération médiatique : elle répondait à un besoin concret de sortir des clichés, dépasser les préjugés et offrir au public de la radio arabophone un contenu à la fois informatif, vivant et nuancé. (AFP)
Pour la rédaction, cette « semaine saoudienne » n’était pas seulement une opération médiatique : elle répondait à un besoin concret de sortir des clichés, dépasser les préjugés et offrir au public de la radio arabophone un contenu à la fois informatif, vivant et nuancé. (AFP)
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  • Pour la direction de Monte Carlo Doualiya, le pari était simple : aller au plus près, voir, écouter, comprendre, et surtout raconter
  • La radio ne s’est pas contentée de commenter à distance : elle a dépêché une mission sur le terrain pour enquêter, sentir l’atmosphère, rencontrer ceux qui incarnent le nouveau visage du pays

PARIS: Il arrive qu’une initiative médiatique crée une véritable brèche dans les habitudes ou ouvre une fenêtre sur un monde encore méconnu ou mal compris.
Cela pourrait être le cas de la radio Monte Carlo Doualiya (MCD), un média public français arabophone qui a choisi de consacrer, pendant une semaine, une programmation spéciale à l’Arabie saoudite.
Cette décision audacieuse est presque inédite dans le paysage audiovisuel français, où le royaume reste souvent perçu à travers des prismes partiels ou des récits convenus.

« De Riyad à AlUla, Monte Carlo Doualiya révèle une Arabie saoudite en pleine métamorphose.»

Pour la direction de Monte Carlo Doualiya, le pari était simple : aller au plus près, voir, écouter, comprendre, et surtout raconter.
Les transformations du royaume depuis le lancement de la Vision 2030 sont considérables, mais elles restent souvent mal connues, d’où l’idée d’une immersion totale.
La radio ne s’est pas contentée de commenter à distance : elle a dépêché une mission sur le terrain pour enquêter, sentir l’atmosphère, rencontrer ceux qui incarnent le nouveau visage du pays.

Le résultat ? Un enthousiasme communicatif, porté par la surprise d’une Arabie saoudite qui change à une vitesse vertigineuse, dynamisée par une jeunesse que personne ne peut plus ignorer.
Pendant sept jours, émissions spéciales, reportages, débats, chroniques culturelles et entretiens exclusifs depuis Riyad, Djeddah, AlUla et Dhahran se sont succédé (du 24 au 30 novembre).

Pour la rédaction, cette « semaine saoudienne » n’était pas seulement une opération médiatique : elle répondait à un besoin concret de sortir des clichés, dépasser les préjugés et offrir au public de la radio arabophone un contenu à la fois informatif, vivant et nuancé.
L’équipe a voulu montrer l’Arabie saoudite telle qu’elle est aujourd’hui, et non telle qu’elle était hier.

Pour cela, le journaliste Atif Ali Salih a arpenté Riyad, ses quartiers futuristes, ses centres culturels, ses universités, ses cafés fréquentés par des jeunes qui débattent d’art, de cinéma, d’intelligence artificielle ou d’entrepreneuriat.
Ce qu’il en a rapporté : une série d’entretiens et de récits où dominent l’énergie, l’appétit de modernité et l’émergence de nouveaux visages, surtout féminins.

Répondant à Arab News en français, Ali Salih reconnaît avoir été surpris par ce qu’il a découvert : « Riyad donne le tournis », confie-t-il. « Tout va vite. Très vite. On sent un pays qui ne veut surtout pas rater sa décennie. »
Ce qui l’a surtout frappé, ce n’est pas tant la verticalité des nouveaux quartiers que la vitalité de ceux qui les habitent.

« Loin des clichés, un pays jeune, dynamique et résolument tourné vers l’avenir se dévoile. »

Il raconte ses rencontres avec de jeunes Saoudiennes dirigeant des start-up technologiques, des studios de design, des associations culturelles ou des projets artistiques. Beaucoup n’ont pas encore trente ans, parlent anglais couramment, et surtout, veulent participer au mouvement qui redéfinit leur pays.
Dans les cafés modernes de Riyadh Boulevard et les espaces de coworking, il dit avoir été impressionné par la liberté de ton, l’assurance et la soif d’apprendre.
« On a souvent une image figée des femmes saoudiennes, mais j’ai rencontré des ingénieures, des productrices, des développeuses, des conservatrices de musée… Elles se projettent loin, très loin, et regardent l’avenir droit dans les yeux. »

L’un des aspects les plus marquants de la semaine saoudienne a été la mise en lumière de l’effervescence culturelle : concerts gigantesques, expositions internationales, festivals de cinéma, bibliothèques ouvertes jusqu’à minuit… Le pays connaît un véritable renouveau artistique et culturel.
Cette métamorphose a été au cœur des émissions, avec des interviews de jeunes acteurs culturels saoudiens et des reportages réalisés dans les nouveaux musées de Riyad.

Ce qui ressort, c’est l’idée d’une génération — surtout féminine — impatiente de rattraper le temps perdu, une génération qui ne demande pas la permission d’exister, mais qui agit. Et cela, selon Ali Salih, « se voit, s’entend, se ressent ».

Cette semaine spéciale, au ton équilibré, curieux mais jamais condescendant, constitue une passerelle entre deux rives, en offrant aux Franco-Arabes et à tous ceux qui s’intéressent au Moyen-Orient un regard neuf et vivant sur l’Arabie saoudite d’aujourd’hui.
Ce type d’initiative, rare dans le paysage médiatique français, montre que la curiosité n’est jamais un luxe, mais une nécessité.

À l’issue de cette plongée saoudienne, la directrice de Monte Carlo Doualiya, Souad El Tayeb, assure à Arab News : « On reviendra. » Les portes se sont ouvertes, les liens se sont tissés, les idées ont fusé.
Au fond, dit-elle, c’est cela, la réussite de cette initiative inédite : « transformer la découverte en dialogue, et la curiosité en pont durable entre les sociétés ».

Seul bémol pour El Tayeb : MCD, qui diffuse sur FM, n’est pas écoutée en Arabie saoudite. Mais, se réjouit-elle, elle est largement suivie par les jeunes Saoudiens sur les réseaux sociaux.


Le Festival des Arts d’AlUla revient avec sa nouvelle édition avec Desert X AlUla

Le festival artistique d'AlUla revient pour sa cinquième édition en janvier 2026, transformant l'ancienne ville oasis d'AlUla en une scène dédiée à l'art contemporain, au design et à la culture. (Fourni)
Le festival artistique d'AlUla revient pour sa cinquième édition en janvier 2026, transformant l'ancienne ville oasis d'AlUla en une scène dédiée à l'art contemporain, au design et à la culture. (Fourni)
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  • Le Festival des Arts d’AlUla 2026 transformera la ville en scène pour l’art contemporain
  • L’événement mettra en avant des artistes saoudiens et internationaux, le programme de résidences artistiques et l’essor du design à AlUla

DUBAÏ : Le Festival des Arts d’AlUla est de retour pour sa cinquième édition en janvier 2026, transformant l’ancienne oasis d’AlUla en scène pour l’art contemporain, le design et la culture. Sur fond de canyons désertiques majestueux et du vibrant quartier artistique d’AlJadidah, l’édition 2026 se déroulera du 16 janvier au 14 février.

Le festival proposera de nouvelles créations de land art dans le cadre de la quatrième édition de Desert X AlUla. Il comprendra également une grande exposition d’art, fruit d’une collaboration entre le musée d’art contemporain d’AlUla – dans le cadre de son programme pré-ouverture – et le Centre Pompidou ; ainsi qu’une exposition Design Space AlUla mettant en lumière les talents saoudiens et internationaux, et bien plus encore.

Hamad Alhomiedan, directeur des Arts et Industries Créatives à la Royal Commission for AlUla (RCU), a déclaré :
« Le Festival des Arts d’AlUla est l’expression contemporaine des traditions anciennes de créativité et d’échanges culturels à AlUla. Dans le programme diversifié de cette année, AlUla devient une toile pour le dialogue créatif et un catalyseur de conversations au Royaume et au-delà. Nous sommes fiers de présenter des œuvres ambitieuses de certains des artistes les plus célébrés d’Arabie Saoudite aux côtés de pionniers de renommée internationale, tous inspirés par la culture et les paysages uniques d’AlUla. J’ai hâte d’accueillir des visiteurs de la communauté locale et du monde entier pour vivre cet événement unique et explorer les merveilles d’AlUla. »

Le Festival des Arts d’AlUla est un événement annuel emblématique qui transforme l’ancienne ville d’AlUla en un terrain d’expression artistique vibrant, consolidant sa position comme un hub mondial de créativité et de culture tout au long de l’année. Faisant partie du calendrier AlUla Moments 2025/2026, le festival est devenu l’un des événements artistiques les plus célébrés de la région, réunissant des œuvres innovantes d’artistes locaux, régionaux et internationaux au cœur du riche patrimoine naturel et culturel d’AlUla, créant des moments spectaculaires d’inspiration et d’émerveillement.

Dans le cadre des événements, Desert X AlUla revient pour sa quatrième édition du 16 janvier au 28 février, présentant 10 nouvelles œuvres spécifiques au site, créées par des artistes multigénérationnels de premier plan et intégrées dans le paysage d’AlUla. Inspiré par la poésie de Khalil Gibran, le thème de cette année, « Espace sans mesure », présente chaque œuvre comme un point sur une nouvelle carte, marquant des éclats d’imagination, des utopies florissantes à des panoramas et corridors sonores jusqu’alors inconcevables.

Desert X AlUla 2026 mettra en lumière des œuvres contemporaines visionnaires d’artistes saoudiens et internationaux, sous la direction artistique de Neville Wakefield et Raneem Farsi, accompagnés de deux commissaires invités reflétant la longue histoire d’échanges interculturels de la région.

Par ailleurs, Design Space AlUla accueillera l’exposition AlUla Design, mettant en avant le rôle croissant d’AlUla en tant que hub de créativité et d’innovation culturelle. L’exposition présentera le travail produit par le Programme de Résidence des Artistes d’AlUla et le AlUla Design Award 2025, où des designers internationaux et régionaux se sont immergés dans les paysages, le patrimoine et les traditions artisanales d’AlUla pour créer des œuvres originales.

Enfin, les AlUla Design Stores présenteront les produits développés lors du quatrième AlUla Design Award, du Designathon et de la Résidence Design AlUla, ainsi que des collaborations avec trois designers de Madrasat Addeera.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


BD Angoulême : les financeurs publics demandent aux organisateurs de renoncer au festival 2026

 Les financeurs publics du festival international de la bande dessinée d'Angoulême (FIBD) ont demandé jeudi à ses organisateurs de renoncer à la tenue de la prochaine édition prévue en janvier 2026, estimant son maintien "plus que compliqué". (AFP)
Les financeurs publics du festival international de la bande dessinée d'Angoulême (FIBD) ont demandé jeudi à ses organisateurs de renoncer à la tenue de la prochaine édition prévue en janvier 2026, estimant son maintien "plus que compliqué". (AFP)
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  • L'édition 2026 du festival, qui traverse une crise de gouvernance depuis plusieurs mois, fait l'objet d'un large appel au boycott des auteurs et autrices de bande dessinée, dont de grands noms primés durant les éditions précédentes
  • Face à cela, le Syndicat national de l'édition, qui représente 24 poids lourds du secteur dont Casterman, Glénat, Delcourt ou Bayard, avait estimé mercredi que l'édition 2026 ne pouvait "plus se tenir"

ANGOULEME: Les financeurs publics du festival international de la bande dessinée d'Angoulême (FIBD) ont demandé jeudi à ses organisateurs de renoncer à la tenue de la prochaine édition prévue en janvier 2026, estimant son maintien "plus que compliqué".

"Il nous apparaît plus que compliqué d'organiser le maintien de l'édition 2026", sans les éditeurs et des auteurs, a annoncé le maire d'Angoulême Xavier Bonnefont lors d'une conférence de presse des collectivités locales et d'un représentant de l’État, qui financent l’événement à hauteur de 50%.

"Ce sont les auteurs et autrices, avec leurs maisons d'édition, qui font le festival. Sans eux et sans festivaliers, pas de festival et sans festival, pas de subvention publique", a ajouté l'élu.

"Nous demandons donc à l'association du FIBD (propriétaire de l'événement) et à l'organisateur (la société 9eArt+) de tirer les conclusions que cette réalité impose", a-t-il expliqué, assurant "se mettre en ordre de marche" pour trouver "un nouvel opérateur" afin d'organiser l'édition 2027.

L'édition 2026 du festival, qui traverse une crise de gouvernance depuis plusieurs mois, fait l'objet d'un large appel au boycott des auteurs et autrices de bande dessinée, dont de grands noms primés durant les éditions précédentes, à l'instar de la lauréate du Grand Prix 2025, Anouk Ricard.

Face à cela, le Syndicat national de l'édition, qui représente 24 poids lourds du secteur dont Casterman, Glénat, Delcourt ou Bayard, avait estimé mercredi que l'édition 2026 ne pouvait "plus se tenir", en dépit de la nouvelle gouvernance proposée par les partenaires publics pour l'organisation future de l'événement.

Le ministère de la Culture avait cependant appelé mercredi à maintenir la 53e édition prévue du 29 janvier au 1er prochains. Contacté jeudi par l'AFP après l'annonce faite à Angoulême, il a maintenu cette position.

Depuis la dernière édition du festival en janvier dernier, la société 9e Art est critiquée de toutes parts pour son manque de transparence, de supposées dérives commerciales et le limogeage, en 2024, d'une salariée après son dépôt d'une plainte pour viol.