Vote en Suisse sur les frontières, le streaming et le don d'organe

Le chirurgien cardiovasculaire Juan Esteban de Villarreal prépare le cœur d'un donneur à implanter chez un patient, dans un bloc opératoire de l'hôpital universitaire Puerta de Hierro à Majadahonda, près de Madrid (Photo, AFP).
Le chirurgien cardiovasculaire Juan Esteban de Villarreal prépare le cœur d'un donneur à implanter chez un patient, dans un bloc opératoire de l'hôpital universitaire Puerta de Hierro à Majadahonda, près de Madrid (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 15 mai 2022

Vote en Suisse sur les frontières, le streaming et le don d'organe

  • Selon l'institut gfs.bern, les trois objets soumis au vote devraient passer la rampe même si l'opposition à la modification de la loi sur le cinéma n'a cessé de croître
  • Dimanche, les Suisses doivent également approuver le passage au principe du «consentement présumé» en matière de dons d'organe

GENEVE : Les Suisses devraient approuver dimanche dans les urnes le financement de l'agence européenne des frontières Frontex, l'obligation pour les plateformes de streaming d'investir dans l'audiovisuel national et le passage au consentement présumé du don d'organe.

Une écrasante majorité de la population a voté par correspondance dans les trois à quatre semaines précédant l'élection. Les bureaux de vote ferment vers 10H00GMT, et les premières tendances devraient être connues dans l'après-midi.

Selon l'institut gfs.bern, les trois objets soumis au vote devraient passer la rampe même si l'opposition à la modification de la loi sur le cinéma, contre laquelle les milieux de droite ont lancé un référendum, n'a cessé de croître.

Cette réglementation baptisée Lex Netflix contraindra les plateformes de streaming à investir 4% de leur chiffre d'affaires réalisé en Suisse dans la création audiovisuelle helvétique, en participant à des productions ou en payant une taxe qui servira à soutenir le cinéma.

Cette obligation s'appliquera aux chaînes étrangères qui diffusent des spots publicitaires spécifiques à la Suisse, comme TF1 et M6.

La création cinématographique - qui a bénéficié ces dernières années d'un financement annuel moyen de 105 millions de francs (101 millions d'euros) - devrait obtenir 18 millions de francs supplémentaires par an grâce à la réforme, selon l'Office fédéral de la Culture.

Les plateformes de streaming seront par ailleurs tenues de proposer 30% de contenus européens, comme c'est déjà le cas dans l'Union européenne.

Pour les défenseurs de la réforme, tourner davantage de films en Suisse profitera à l'économie locale, tout en renforçant la compétitivité de la production cinématographique nationale face aux pays européens qui appliquent déjà une obligation d'investir.

Dans le camp adverse, on a brandi la menace d'une augmentation du prix des abonnements. Les opposants estiment aussi que le quota de films européens pénalisera les productions d'ailleurs, et créera un dangereux précédent pour les services de streaming musical.

Des millions pour les frontières européennes

Les Suisses devraient également approuver la participation de leur pays au renforcement de la controversée agence Frontex, une réforme que le Parlement européen a approuvé quatre ans après la crise migratoire de 2015.

Un "non" fragiliserait davantage les liens entre la Suisse et l'UE, qui sont tendus depuis que Berne a soudainement décidé, en mai 2021, de mettre fin à des années de discussions en vue d'un accord-cadre - également appelé accord institutionnel - avec ce bloc d'Etats.

La réforme de Frontex vise à la doter d'un corps européen permanent de 10 000 gardes-frontières et gardes-côtes à l'horizon 2027. Actuellement, l'agence compte plus de 1 500 agents provenant de divers Etats membres, et elle est régulièrement accusée notamment par des ONG, de pratiques de refoulements illégaux de migrants et son patron français a démissionné fin avril suite à une enquête de l'Office européen de lutte antifraude.

Le gouvernement et le parlement souhaitent que la Suisse participe aux travaux de renforcement de Frontex. Il est prévu que la Suisse fournisse plus de personnel - environ 40 postes maximum contre 6 actuellement environ - et porte sa contribution financière annuelle à 61 millions de francs suisses (58 millions d'euros) contre 24 millions en 2021.

Mais un comité regroupant diverses ONG d'aide aux migrants et des partis écologistes et de gauche ont lancé un référendum.

En cas de refus, la coopération de la Confédération avec les Etats Schengen et Dublin prendra fin automatiquement, selon le gouvernement suisse, "à moins que les Etats de l'UE et la Commission européenne ne se montrent conciliants".

Les partis de droite soutiennent dans leur ensemble la participation suisse au développement de Frontex, y compris l'UDC (Union démocratique du centre) dans le camp de la droite extrême, qui est en principe contre la signature de tout accord entre la Suisse et l'UE.

Dimanche, les Suisses doivent également approuver le passage au principe du "consentement présumé" en matière de dons d'organe, une mesure déjà adoptée par plusieurs pays européens.

Dons d'organe: Les Suisses votent sur le consentement présumé

Les Suisses votent dimanche sur une proposition visant à augmenter les dons d'organe grâce au passage au modèle du consentement présumé comme en France, un principe dénoncé par certains qui évoquent un problème éthique.

Aujourd'hui, une personne qui souhaite faire don de ses organes doit donner son consentement de son vivant. Qui ne souhaite pas donner ses organes devra le signaler explicitement si - comme le prévoit les sondages - la modification de la loi sur la transplantation est acceptée.

Ces cinq dernières années, environ 450 personnes par an en moyenne ont reçu en Suisse -qui compte plus de 8,6 millions d'habitants- un ou plusieurs organes prélevés sur des personnes décédées. Mais fin 2021, il y avait plus de 1.400 personnes sur liste d'attente.

L'an dernier, 72 personnes sont décédées alors qu'elles étaient en attente d'un don, selon la fondation nationale Swisstransplant.

Actuellement, il arrive souvent que la volonté de la personne concernée ne soit pas connue. C'est donc aux proches de se prononcer. Dans la majorité des cas, ils s'opposent au don d'organes, selon les autorités.

Le taux de refus de plus de 60% relevé au cours des entretiens avec les proches est l'un des plus élevés au niveau européen, et ce alors même que des sondages montrent que 80% de la population suisse est favorable à un don d'organes, indique Swisstransplant.

La réforme, portée par le Conseil fédéral (gouvernement) et le Parlement, prévoit que les Suisses seront considérés comme donneurs en cas de mort cérébrale à moins d'avoir exprimé son opposition de son vivant, en s'inscrivant sur un registre de la Confédération ou en le signifiant à ses proches.

Autodétermination

Les conditions médicales pour faire un don seront les mêmes qu'aujourd'hui: seules pourront faire don de leurs organes les personnes qui meurent dans l'unité de soins intensifs d'un hôpital, et le décès devra avoir été constaté "sans équivoque par deux médecins".

Les proches continueront d'être consultés et ils pourront refuser tout don s'ils savent ou supposent que la personne concernée s'y serait opposée.

Le Conseil fédéral et le Parlement attendent de la modification de la loi une augmentation du nombre de dons d'organe. Selon les autorités suisses, la plupart des pays européens, notamment la France, l'Italie, l'Autriche et l'Espagne, appliquent le modèle du consentement présumé, et enregistrent en moyenne un pourcentage de dons plus élevé que la Suisse.

Certaines personnes sont opposées à la réforme et ont recueilli assez de signatures pour lancer un référendum. Ce comité référendaire, co-présidé par une infirmière et un médecin, considère que la réforme viole le droit à l'autodétermination et à l'intégrité physique des personnes.

Le don d'organes, indique ce comité soutenu par des politiciens de droite, "n'est éthiquement justifiable que si la personne concernée a donné son consentement explicite de son vivant".


Le président syrien Ahmad al-Chareh arrive aux Etats-Unis

La visite du président Ahmed Al-Sharaa aux États-Unis est la première d'un président syrien depuis l'indépendance du pays en 1946, selon les analystes. (AP)
La visite du président Ahmed Al-Sharaa aux États-Unis est la première d'un président syrien depuis l'indépendance du pays en 1946, selon les analystes. (AP)
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  • Le président intérimaire syrien Ahmad al-Chareh a entamé une visite historique aux États-Unis après la levée des sanctions marquant un tournant diplomatique majeur
  • Cette visite, centrée sur la coopération antiterroriste, l’intégration à la coalition internationale et la reconstruction de la Syrie, symbolise la reconnaissance internationale du nouveau régime post-Assad et son rapprochement avec Washington

WASHINGTON: Le président intérimaire syrien, Ahmad al-Chareh, est arrivé aux Etats-Unis samedi pour une visite officielle inédite, a rapporté l'agence de presse officielle de son pays, au lendemain de son retrait de la liste noire américaine du terrorisme.

Le chef d'Etat par intérim, dont les forces rebelles ont renversé le dirigeant de longue date Bachar al-Assad en fin d'année dernière, doit rencontrer lundi le président américain, Donald Trump.

Il s'agit de la première visite bilatérale d'un chef d'Etat syrien aux Etats-Unis depuis l'indépendance du pays en 1946.

A son arrivée, M. Chareh a échangé des passes de basketball avec le commandant des forces américaines aux Moyen-Orient, Brad Cooper, ainsi qu'avec le chef de la coalition internationale anti-jihadistes, Kevin Lambert, selon des images qu'il a postées sur les réseaux sociaux.

Lors de cette visite, Damas devrait signer un accord pour rejoindre cette coalition menée par les Etats-Unis, selon l'émissaire américain pour la Syrie, Tom Barrack.

Le groupe jihadiste Etat Islamique (EI) avait été défait militairement en 2019 en Syrie par la coalition et les Forces démocratiques syriennes (FDS), conduites par les Kurdes, qui négocient actuellement leur intégration dans l'armée syrienne.

Les Etats-Unis prévoient pour leur part d'établir une base militaire près de Damas, a indiqué à l'AFP une source diplomatique en Syrie.

La Syrie, sortie de plus de 13 ans de guerre civile, cherche aussi à garantir des fonds pour sa reconstruction, un chantier dont le coût pourrait dépasser les 216 milliards de dollars (187 milliards d'euros), selon la Banque mondiale.

Jeudi, le Conseil de sécurité de l'ONU a levé les sanctions contre M. Chareh, qui jusqu'à présent avait besoin d'une exemption des Nations unies pour chaque déplacement international.

La résolution préparée par les Etats-Unis salue l'engagement des nouvelles autorités de M. Chareh, qui il y a encore un an dirigeait le groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS), l'ancienne branche syrienne d'Al-Qaïda, à "lutter contre le terrorisme".

Le ministère syrien de l'Intérieur a annoncé samedi avoir mené 61 raids et procédé à 71 arrestations dans une "campagne proactive pour neutraliser la menace que représente l'EI", selon l'agence officielle Sana.

Ces raids ont eu lieu notamment dans les secteurs d'Alep, d'Idlib, de Hama, de Homs, de Deir ez-Zor, de Raqqa et de Damas, où demeurent des cellules dormantes de l'organisation, a-t-il été précisé.

C'est au titre de chef de HTS, qui à la tête d'une coalition islamiste a renversé Bachar al-Assad le 8 décembre 2024, que M. Chareh était inscrit depuis 2013 sur la liste des sanctions de l'ONU.

- Bouleversement -

Mais dès sa prise du pouvoir, il a clairement rompu avec son passé jihadiste, multipliant les ouvertures vers l'Occident et les pays de la région, notamment les riches monarchies arabes. Il a aussi engagé des négociations avec Israël, pays avec lequel la Syrie est théoriquement en état de guerre.

Donald Trump avait déjà rencontré le dirigeant syrien lors d'un voyage dans le Golfe en mai et avait annoncé la levée des sanctions américaines contre la Syrie.

Les deux hommes vont également évoquer les négociations directes entamées par les autorités syriennes avec Israël.

M. Trump avait pressé en mai le dirigeant syrien de rejoindre les accords d'Abraham, qui ont acté en 2020 la reconnaissance d'Israël par plusieurs pays arabes.

Aux yeux de Michael Hanna, analyste de Crisis Group, "le président Trump a bouleversé de manière inattendue la politique de longue date des États-Unis concernant la Syrie en mai et a continué à soutenir le nouveau gouvernement à Damas, malgré des épisodes d'instabilité et de violence sectaire qui ont entamé la confiance envers les nouveaux dirigeants du pays".

La visite prévue à la Maison-Blanche de M. Chareh est "un témoignage supplémentaire de l'engagement des Etats-Unis envers la nouvelle Syrie et un moment hautement symbolique pour le nouveau dirigeant du pays, marquant ainsi une nouvelle étape dans sa transformation étonnante de chef militant en homme d’Etat mondial", ajoute l'analyste.


Indonésie: 54 blessés dans une explosion d'origine inconnue près d'une école à Jakarta, selon la police

 Au moins 54 personnes ont été blessées vendredi à la suite d'une explosion près d'une école à Jakarta, la capitale indonésienne, a déclaré le chef de la police locale, Asep Edi Suheri, sans donner d'éléments sur l'origine du sinistre. (AFP)
Au moins 54 personnes ont été blessées vendredi à la suite d'une explosion près d'une école à Jakarta, la capitale indonésienne, a déclaré le chef de la police locale, Asep Edi Suheri, sans donner d'éléments sur l'origine du sinistre. (AFP)
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  • "Selon les premières données, quelque 54 personnes sont touchées. Certaines ont des blessures mineures, d'autres modérées et certaines ont déjà quitté l'hôpital", a déclaré M. Asep, cité sur la chaîne Kompas TV
  • L'explosion s'est produite "à proximité" d'un lycée, a-t-il précisé, ajoutant que la police avait bouclé le périmètre

JAKARTA: Au moins 54 personnes ont été blessées vendredi à la suite d'une explosion près d'une école à Jakarta, la capitale indonésienne, a déclaré le chef de la police locale, Asep Edi Suheri, sans donner d'éléments sur l'origine du sinistre.

"Selon les premières données, quelque 54 personnes sont touchées. Certaines ont des blessures mineures, d'autres modérées et certaines ont déjà quitté l'hôpital", a déclaré M. Asep, cité sur la chaîne Kompas TV.

L'explosion s'est produite "à proximité" d'un lycée, a-t-il précisé, ajoutant que la police avait bouclé le périmètre.

La police "procède aux constatations sur la scène de crime", a déclaré M. Asep, précisant qu'une équipe de déminage de la police de Jakarta était sur place afin de déterminer la cause de l'explosion.

Des postes de secours ont été établis dans deux hôpitaux pour aider les familles à retrouver les victimes blessées, a-t-il également indiqué.

Une enquête est en cours pour déterminer la cause de l'explosion, a ajouté M. Asep. "Nous sommes en train de mener les investigations car cet incident vient de se produire", a-t-il expliqué.


Au moins neuf morts dans l'accident d'un avion-cargo aux États-Unis

Au moins neuf personnes sont mortes dans l'accident d'un avion-cargo qui s'est écrasé mardi peu après son décollage de Louisville, dans le centre-est des Etats-Unis, a annoncé mercredi le gouverneur du Kentucky. (AFP)
Au moins neuf personnes sont mortes dans l'accident d'un avion-cargo qui s'est écrasé mardi peu après son décollage de Louisville, dans le centre-est des Etats-Unis, a annoncé mercredi le gouverneur du Kentucky. (AFP)
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  • "Kentucky, d'autres nouvelles déchirantes nous parviennent de Louisville. Le nombre de victimes s'élève désormais à au moins 9, et pourrait encore augmenter. En ce moment, ces familles ont besoin de prières, d'amour et de soutien"
  • L'accident a également fait au moins 11 blessés. Le gouverneur de l'Etat tiendra une conférence de presse à 11H30, heure locale (16H30 GMT)

WASHINGTON: Au moins neuf personnes sont mortes dans l'accident d'un avion-cargo qui s'est écrasé mardi peu après son décollage de Louisville, dans le centre-est des Etats-Unis, a annoncé mercredi le gouverneur du Kentucky.

"Kentucky, d'autres nouvelles déchirantes nous parviennent de Louisville. Le nombre de victimes s'élève désormais à au moins 9, et pourrait encore augmenter. En ce moment, ces familles ont besoin de prières, d'amour et de soutien", a écrit sur X le gouverneur de l'Etat, Andy Beshear.

L'accident a également fait au moins 11 blessés. Le gouverneur de l'Etat tiendra une conférence de presse à 11H30, heure locale (16H30 GMT).

Le vol UPS 2976, qui devait rejoindre Hawaï, "s'est écrasé vers 17H15 heure locale" (22H15 GMT) mardi, selon le régulateur américain de l'aviation, la FAA. L'appareil était un McDonnell Douglas MD-11.

L'avion avait "trois membres d'équipage à son bord", a déclaré dans un communiqué le transporteur UPS, dont le siège de la division aérienne est installé à Louisville.

L'appareil aurait percuté "de manière assez directe" une installation de recyclage de pétrole, a précisé le gouverneur.

Une vidéo amateur partagée par la chaîne locale WLKY montre le moteur gauche de l'avion en feu tandis que l'appareil rase le sol en tentant de décoller de la piste, avant visiblement d'exploser plus loin, provoquant un large panache de fumée noire.

L'appareil a terminé sa course à près de 5 km de l'aéroport, selon la police.

Des images aériennes de télévisions locales montraient aussi, peu après le crash, un large brasier s'étalant sur plusieurs centaines de mètres de long dans une zone de hangars et de parkings, avec les gyrophares des équipes de secours à proximité.

Les vols, annulés mardi soir, ont été rétablis à l'aéroport international Mohamed-Ali de Louisville, a annoncé mercredi matin sur X le maire de la ville, Craig Greenberg.

UPS a annoncé mercredi via un communiqué suspendre toutes les opérations de tri des colis sur place, pour la deuxième journée consécutive.

Louisville sert de principal hub aérien américain pour UPS, selon une fiche d'information de l'entreprise.

Paralysie budgétaire 

Les enquêteurs de l'Agence américaine de sécurité des transports (NTSB) doivent arriver mercredi sur place.

L'accident de mardi intervient au moment où les conséquences de la paralysie budgétaire, due à un désaccord entre républicains et démocrates au Congrès, se font particulièrement ressentir dans le domaine du transport aérien.

Depuis plusieurs semaines, des pénuries de contrôleurs aériens - qui travaillent depuis le 1er octobre sans être payés - entraînent retards et annulations de vols à travers le pays.

Si la paralysie budgétaire se prolonge au-delà de cette semaine, l'espace aérien américain pourrait même être partiellement fermé, a mis en garde mardi le ministre des Transports, Sean Duffy.

UPS Airlines, la division aérienne du groupe américain de messagerie et de livraison de colis, opérait début septembre une flotte d'environ 500 avions de transport de marchandises, dont 27 MD-11, l'appareil impliqué dans l'accident de mardi.

Le dernier accident aérien majeur aux Etats-Unis s'est produit le 29 janvier dernier à proximité de l'aéroport Ronald-Reagan de Washington, quand un hélicoptère militaire est entré en collision avec un avion de ligne sur le point d'atterrir, tuant 67 personnes au total.