En Ukraine, l'élan patriotique s'exprime aussi en tatouages

Depuis le début de l'invasion russe, les demandes de tatouages, notamment patriotiques, sont en plein boom en Ukraine (AFP)
Depuis le début de l'invasion russe, les demandes de tatouages, notamment patriotiques, sont en plein boom en Ukraine (AFP)
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Publié le Dimanche 15 mai 2022

En Ukraine, l'élan patriotique s'exprime aussi en tatouages

  • Au festival «Art Weapon» à Kiev, ils sont des dizaines à être venus se faire tatouer pour exprimer leur soutien à l'Ukraine
  • Dans cette usine abandonnée, au son de la musique électronique et du rock garage, l'argent récolté est reversé à l'armée ukrainienne

KIEV : Hommage aux unités militaires ukrainiennes, souvenir de la ville natale abandonnée, message d'amour au pays... Depuis le début de l'invasion russe, les demandes de tatouages, notamment patriotiques, sont en plein boom en Ukraine.

Au festival "Art Weapon" à Kiev, ils sont des dizaines à être venus se faire tatouer pour exprimer leur soutien à l'Ukraine. Dans cette usine abandonnée, au son de la musique électronique et du rock garage, l'argent récolté est reversé à l'armée ukrainienne.

Acceptant de parler à condition de rester anonyme, un jeune militaire de 20 ans s'apprête à se faire tatouer pour la première fois.

Il explique avoir choisi un dessin dédié au régiment nationaliste Azov, où combattent deux de ses amis, retranchés, comme des centaines d'autres, dans l'aciérie Azovstal à Marioupol, assiégée par l'armée russe.

"C'est difficile pour moi mais je ne peux pas imaginer ce qu'ils ressentent", déclare-t-il à l'AFP alors qu'il se prépare à affronter l'aiguille: "Ils m'ont dit qu'ils défendront l'Ukraine jusqu'à leur mort".

Pour l'actrice et musicienne Maroussia Ionova, 27 ans, son nouveau tatouage -- qui dit simplement "Kiev" -- sert à rappeler le moment où elle a fui sa maison au début de la guerre, et la vague d'émotions qu'elle a traversée depuis.

"C'est pour ça que j'ai décider de me tatouer le nom de ma ville préférée", explique la jeune femme, qui peine à décrire "le niveau d'émotions" ressenti depuis deux mois et demi.

Une «émotion intense»

Jénia, tatoueur de 27 ans, assure avoir constaté une forte augmentation de la demande de tatouages patriotiques depuis le début de l'invasion russe le 24 février. Ainsi, ajoute-t-il, que l'arrivée de nombreux nouveaux qui n'étaient jusqu'alors pas tatoués.

"La guerre les a changés et ils ont commencé à se faire tatouer. Et leurs premiers tatouages sont des tatouages patriotiques", précise le jeune professionnel.

Ceux-ci peuvent prendre toutes les formes, du trident ukrainien -- le blason du pays -- couvrant tout un torse à des slogans martiaux comme "Mort à l'ennemi" ou "Navire militaire russe, va te faire foutre !", référence à la déclaration devenue virale d'un soldat ukrainien au début de la guerre sur l'île aux Serpents, dans la mer Noire.

L'invasion et la guerre ont déclenché un élan de patriotisme et d'unité à travers toute l'Ukraine. De larges fractions de la population ont participé d'une façon ou d'une autre à l'effort de guerre ukrainien, de la fabrication de cocktails molotov au tissage de filets de camouflage, en passant par les dons massifs aux forces armées du pays.

"Quand la guerre a commencé, un sentiment nouveau est apparu, une émotion intense", résume Anastassia, une étudiante en économie de 18 ans s'apprêtant à se faire tatouer le trident ukrainien dans le bas du dos, une décision qu'elle dit avoir pris tout juste la veille.

"C'est très important pour moi de l'avoir".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.