«Kawkabani», un dessin animé pour découvrir le Qatar avant le Mondial-2022

La série animée Made in Qatar «Kawkabani» fait découvrir le pays hôte du Mondial-2022 à ses futurs visiteurs (Photo, capture d'écran).
La série animée Made in Qatar «Kawkabani» fait découvrir le pays hôte du Mondial-2022 à ses futurs visiteurs (Photo, capture d'écran).
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Publié le Dimanche 15 mai 2022

«Kawkabani», un dessin animé pour découvrir le Qatar avant le Mondial-2022

  • Au fil des épisodes, l'extraterrestre découvre la culture locale avec ses hôtes et leurs proches, non sans autodérision
  • Comme dans l'épisode 2, quand un matou errant invite ses amis à finir les restes d'un repas pantagruélique commandé pour trois convives seulement

DOHA: Avec son alien fan de foot arrivé par erreur deux ans avant la Coupe du monde, la série animée Made in Qatar "Kawkabani" fait découvrir le pays hôte du Mondial-2022 à ses futurs visiteurs sans verser dans le panégyrique.

C'est la première série produite par le premier studio spécialisé du pays, Nefaish Animation ("Nefaish" est un mot local désignant le pop corn, en référence au bruit que fait le maïs quand il éclate), fondé en 2018.

Ce studio est le projet d'un tandem composé de Hossein Heydar, directeur général formé à l'animation en Malaisie, et d'Amal Al Shammari, directrice de création et entrepreneure, tous deux biberonnés aux dessins animés, particulièrement japonais.

Dans l'offre aujourd'hui disponible dans la région, "nous trouvions qu'il manquait de contenus de qualité qui représentent la culture qatarie", se remémore Amal Al Shammari, pointant des imprécisions dans la prononciation ou les tenues. "Il fallait un studio au Qatar qui prête attention à ces détails et représente la culture qatarie avec justesse."

"Kawkabani" (mot désignant l'habitant d'une planète) en est la suite logique. Avec le Mondial du 21 novembre au 18 décembre, "nous nous sommes dit que beaucoup de personnes viendraient à Doha et nous voulions bien les accueillir, leur expliquer beaucoup de choses et partager notre culture", poursuit-elle. "C'est Hossein qui a eu l'idée de l'alien."

«Présenter la culture arabe»

Amal Al Shammari a imaginé le script et les personnages, lui les a dessinés et une équipe d'une trentaine de personnes disséminées à travers le Moyen-Orient les ont aidés à donner vie à leur histoire. 

"C'est le manque d'artistes locaux qui nous a conduits à chercher dans la région, et uniquement dans la région, car nous voulions que les gens participant comprennent notre culture et l'importance de présenter la culture arabe au monde entier", explique Hossein Heydar.

Dans le premier épisode (sur un total de cinq, d'une dizaine de minutes chacun), diffusé le 2 mai sur YouTube et traduit en anglais, français, espagnol, hindi, mandarin et japonais, "Kawkabani", petit alien violet curieux et amical, s'écrase dans le désert deux ans avant le coup d'envoi de la Coupe du monde. 

Le visiteur est secouru par trois amis qui vont lui apprendre comment saluer les personnes qu'il rencontre ou encore signaler d'un geste de la main qu'il ne veut plus de café. Pourquoi trois? Parce qu'ils représentent les trois composantes de la société qatarie, précise l'autrice de la série.

Autodérision

"Le bédouin, Faisal, représente le mode de vie nomade. Il est très fier, a tendance à s'emporter mais sera toujours là pour toi", décrit-elle. "Saad vient du bord de mer. Son mode de vie est plus moderne, il est ouvert à des cultures différentes. Enfin, vous avez Khalifa, sa mère est britannique et son père qatari, vous ressentez le mélange chez lui."

Au fil des épisodes, l'extraterrestre découvre la culture locale avec ses hôtes et leurs proches, non sans autodérision. Comme dans l'épisode 2, quand un matou errant invite ses amis à finir les restes d'un repas pantagruélique commandé pour trois convives seulement.

"Le dessin animé essaye d'expliquer aux Qataris qu'à l'occasion (de la Coupe du monde) de nombreuses personnes de différents pays et cultures vont venir à Doha (et) qu'il faut accepter ces cultures, les aider à coexister et à comprendre la culture qatarie de manière fluide", confie Amal Al Shammari.

Habitué jusqu'alors aux projets commerciaux où "le client met toutes les limites", Hossein Heydar a apprécié d'avoir les coudées franches pour "Kawkabani". "Nos sponsors (le Comité suprême d'organisation du Mondial, l'opérateur de télécommunications Vodafone et l'Institut du film de Doha, ndlr) nous ont laissé toute la liberté de créer comme nous le voulions", assure-t-il.

Le dessinateur de 33 ans et la scénariste de 35 ans ont déjà les deux saisons suivantes en projet et ils ne comptent pas s'arrêter là. 

"Notre héritage est plein d'histoires, de personnages et de héros que nous voulons faire découvrir au monde depuis le Qatar ou le monde arabe", se réjouit Hossein Heydar. "+Kawkabani+ est la preuve que nous pouvons produire ce genre de contenu de qualité".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.