Meurtre de Shireen Abu Akleh: Les Palestiniens font monter la pression sur Israël

Un homme passe devant une peinture murale de Shireen Abu Akleh, au sud de la bande de Gaza. (Reuters)
Un homme passe devant une peinture murale de Shireen Abu Akleh, au sud de la bande de Gaza. (Reuters)
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Publié le Lundi 16 mai 2022

Meurtre de Shireen Abu Akleh: Les Palestiniens font monter la pression sur Israël

  • Le 12 mai, l’Institut de médecine légale de l’université nationale An-Najah de Naplouse a révélé que la journaliste n’avait aucune chance de survie après le coup de feu
  • Une enquête interne menée par les forces de défense israéliennes révèle qu’un tireur d'élite israélien de l’unité spéciale de Dovdovan a tiré à travers un trou dans son véhicule militaire blindé, prenant accidentellement la journaliste pour cible

RAMALLAH: Le ministre palestinien de la Justice, Mohammed al-Shalaldeh, fait porter à Israël l’entière responsabilité de l’assassinat de la journaliste d’Al Jazeera Shireen Abu Akleh. Il affirme que ce meurtre prémédité constitue un crime de guerre.

La journaliste a été abattue d’une balle dans la tête mercredi matin lors d’un raid militaire israélien dans la ville cisjordanienne de Jénine.

Six jours après qu’Israël a nié toute responsabilité de ses soldats, un officier des forces de défense israéliennes déclare à Haaretz qu’un soldat israélien aurait tiré sur la journaliste, ce qui aurait conduit à sa mort.

Cet officier ajoute que le soldat israélien était assis dans un véhicule de l’armée et qu’il était armé d’un fusil doté d’un objectif télescopique. Il aurait tué la journaliste à 190 mètres de distance.

CONTEXTE

Le procureur général palestinien a demandé une autopsie du corps de la journaliste Shireen Abu Akleh afin de déterminer la cause de son décès et de recueillir tout élément de preuve permettant d’identifier le coupable de ce crime.

Le soldat a prétendu lors de son interrogatoire qu’il ne savait pas qu’il avait tiré sur Abu Akleh dans la mesure où il ne l’avait pas vue et qu’il ne connaissait pas, d’ailleurs, son identité.

Le ministre déclare: «Que celui qui a tiré sache que ce projectile est désormais en notre possession. Nous ne participerons pas à cette enquête aux côtés des Israéliens, parce que nous disposons également de la souveraineté sous l’occupation israélienne. Nous ne permettrons pas la mise en place d’une enquête conjointe compte tenu des nombreuses mauvaises expériences similaires avec la puissance occupante.»

Il indique en outre que l’examen de la balle nécessiterait du temps en raison de la nature des enquêtes médico-légales.

«Les experts en la matière prennent toutes les mesures légales, mais, en principe, les preuves judiciaires montrent que le projectile provient des soldats de l’occupation israélienne», précise le ministre.

La chaîne de télévision israélienne Canal 12 rapporte que les États-Unis avaient demandé à Israël des précisions au sujet de l’enquête sur la mort de la journaliste, une citoyenne américano-palestinienne.

Le procureur général palestinien a demandé une autopsie du corps de la journaliste Shireen Abu Akleh afin de déterminer la cause du décès et de recueillir tout élément de preuve permettant d’identifier le coupable de ce crime.

Le 12 mai, l’institut de médecine légale de l’université nationale An-Najah de Naplouse a révélé que la journaliste n’avait aucune chance de survivre après le coup de feu, même avec une intervention médicale.

Le Dr Rayan al-Ali, directeur de l’institut, affirme que la balle a entraîné une lacération complète du cerveau et du crâne.

Il indique que la distance du tir n’a toujours pas été déterminée avec précision. «Tout ce que nous pouvons dire aujourd’hui, c’est que la distance est supérieure à un mètre, ce qui signifie que le tir provenait d’une source éloignée», explique-t-il.

Il ajoute que les médecins ont trouvé un projectile mutilé: «La taille de la plaie nous donne des informations sur la nature de l’arme utilisée. Nous pouvons déduire qu’il s’agit d’une arme longue à grande vitesse.»

Le Dr Al-Ali souligne qu’il est impossible de divulguer d’autres informations pour le moment.

Le directeur du bureau d’Al Jazeera à Ramallah, Walid al-Omari, confirme le rôle des forces d’occupation dans la mort de la journaliste, lors d’un discours prononcé devant l’hôpital universitaire An-Najah à Naplouse.

Des témoins directs, des collègues journalistes et des civils présents au moment des faits affirment également que les coups de feu provenaient des forces de défense israéliennes.

M. Al-Omari affirme: «Il s’agit d’un crime prémédité et d’un assassinat sur le terrain. Les journalistes, y compris Shireen, portent une veste qui les protège et permet de les repérer facilement. Les tirs étaient délibérés.»

Une enquête interne menée par les forces de défense israéliennes révèle qu’un tireur d'élite israélien de l’unité spéciale de Dovdovan avait tiré à travers un trou dans son véhicule militaire blindé, prenant accidentellement la journaliste pour cible.

«L’enquête de l’armée est partielle. Les autorités ont donc demandé à récupérer la balle en raison de sa grande importance scientifique. L’examen de la balle leur permettra de confirmer si elle a été tirée par un fusil israélien ou non israélien», déclare un expert israélien de la défense, dans un entretien accordé à Arab News.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com