Législatives: écarté par le RN, un ex-identitaire «soutenu» par Reconquête! à Nice

Le conseiller régional d'extrême droite de Provence-Alpes-Côte d'Azur (Région PACA) Philippe Vardon (C) participe à un rassemblement de campagne du parti d'extrême droite français Rassemblement National (RN) à Vallauris, dans le sud-est de la France, le 11 février, 2022. (AFP)
Le conseiller régional d'extrême droite de Provence-Alpes-Côte d'Azur (Région PACA) Philippe Vardon (C) participe à un rassemblement de campagne du parti d'extrême droite français Rassemblement National (RN) à Vallauris, dans le sud-est de la France, le 11 février, 2022. (AFP)
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Publié le Lundi 16 mai 2022

Législatives: écarté par le RN, un ex-identitaire «soutenu» par Reconquête! à Nice

  • Vardon va se présenter dans la troisième circonscription des Alpes-Maritimes, à Nice, «avec le soutien de Reconquête!»
  • Le Rassemblement national a, de son côté, accordé son investiture à Benoît Kandel, ex-premier adjoint de Christian Estrosi, le maire ex-LR de Nice

NICE: Philippe Vardon, conseiller municipal et régional RN et ex-identitaire, à qui le parti de Marine Le Pen a refusé l'investiture aux législatives, va se présenter dans la troisième circonscription des Alpes-Maritimes, à Nice, "avec le soutien de Reconquête!", a-t-il annoncé lundi. 


"Je me présente avec le soutien de Reconquête!, c'est le soutien à une démarche, à une logique, à une stratégie", a déclaré M. Vardon à l'AFP, qui aura pour suppléante Hermine Falicon, initialement désignée comme candidate sur cette circonscription par le parti d'Eric Zemmour.


Le Rassemblement national a, de son côté, accordé son investiture à Benoît Kandel, ex-premier adjoint de Christian Estrosi, le maire ex-LR de Nice. M. Kandel avait d'abord soutenu la candidature du polémiste d'extrême droite lors de l'élection présidentielle avant de s'en éloigner.


Philippe Vardon avait réclamé il y a deux semaines que la question des alliances avec Reconquête! aux législatives, auxquelles la direction du RN est hostile, soit tranchée en Conseil national. Le lendemain même, le parti de Marine Le Pen avait décidé de le priver de son investiture.


"J'ai dit de longue date, d'abord durant la présidentielle, que je me refusais à considérer Eric Zemmour, et d'autant plus Nicolas Bay, Stéphane Ravier ou Marion Maréchal, comme des ennemis", a encore dit M. Vardon, assistant parlementaire de M. Bay, député européen RN, lequel s'est rallié avant l'élection présidentielle à la candidature de l'ex-journaliste du Figaro.


Dans un communiqué, les élus RN à la ville de Nice se sont "réjouis que l'union nationale se concrétise dans la 3e circonscription des Alpes-Maritimes".


"Ce n'est, bien sûr, pas la position de la Fédération 06" [des Alpes-Maritimes], a aussitôt réagi le délégué départemental RN Lionel Tivoli, joint par l'AFP, selon qui M. Vardon tout comme les élus qui le soutiennent risquent l'exclusion. "Mais c'est une décision qui sera prise par les instances nationales", a-t-il précisé.


Ex-chef de file des identitaires niçois, M. Vardon avait dirigé la campagne RN lors des Régionales 2021 en Paca, avec Thierry Mariani comme tête de liste.


M. Vardon avait participé au groupuscule d'ultra-droite "Unité radicale", dissout par décret en 2002 après que l'un de ses membres, Maxime Brunerie, avait tenté d'assassiner le président Jacques Chirac.


La 3e circonscription des Alpes-Maritimes a été remportée en 2017 par Cédric Roussel, pour LREM. Il s'était imposé au second tour face à Philippe Vardon, alors candidat sous l'étiquette Front national, avec 60,84% des suffrages.


Cette année, la majorité présidentielle sera représentée par Philippe Pradal, proche de Christian Estrosi. M. Roussel n'a pas indiqué s'il serait candidat dissident ou non.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.


«Mieux vaut être un homme en politique»: quand les députés testent le programme Evars

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an. (AFP)
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  • Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons
  • A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité

PARIS: "Mieux vaut être un homme, en politique, qu’une femme". Comme des collégiens ou des lycéens, des députés ont suivi une séance d'Evars, un programme proposé aux élèves pour notamment remettre en cause les stéréotypes sexistes.

Prévu dans la loi depuis 2001 et doté d'un contenu depuis la rentrée, le programme d'Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) aborde, de façon adaptée à chaque âge, la santé reproductive, la prévention, l’égalité filles-garçons, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, ainsi que les questions d’orientation et d’identité sexuelles.

A l'Assemblée, une petite vingtaine de députés, sur 577, - principalement de la gauche au centre-droit - ont répondu mardi après-midi à l'invitation de Marie-Charlotte Garin (écologiste), Véronique Riotton (EPR) et le Collectif pour une véritable éducation à la sexualité (Planning familial, Sidaction, Fédération des centres d' information sur les droits des femmes et des familles...) qui milite depuis 2023 pour la généralisation de ces séances.

"Nous voulons faire de la pédagogie auprès des députés pour qu’ils deviennent nos ambassadeurs dans les territoires", explique Marie-Charlotte Garin, en signalant que les députés reçoivent des courriers de parents opposés au programme, notamment de l'association Parents vigilants.

"Nous voulons faire vivre ces séances aux députés pour leur donner des arguments, il y a beaucoup de fantasmes autour de ce programme", observe Mme Riotton, présidente de la Délégation aux droits des femmes.

"On galère" 

Après une première partie sur des sujets à destination des CP (vocabulaire des parties intimes, prévention des violences sexuelles), le Planning familial propose ensuite aux élus de tester "la rivière du doute", outil utilisé cette fois au collège pour réfléchir aux stéréotypes sexistes.

"Je vais vous dire une affirmation et ceux qui sont d'accord se placent à gauche, ceux qui sont contre à droite: +Il vaut mieux être un homme en politique qu’une femme+, lance sa présidente Sarah Durocher.

Chez les députés présents, six sont d'accord. Et comme en classe, le dialogue s’engage.

"Je dis oui, mais c’est ce qu’il faut changer", commence Jean-Francois Rousset (EPR).

"C'est plus difficile d'être une femme, on galère, c'est difficile de se faire entendre", confirme Soumya Bourouaha (GDR). "Il y a beaucoup à changer et ça ne viendra pas des hommes" , renchérit une autre élue.

Second stéréotype: "Les hommes savent naturellement prendre la parole en public. D'accord ou pas?"

"Qu'ils soient compétents ou pas, la réalité montre qu’ils osent plus", remarque Anne-Cécile Violland (Horizons). "Tout à l'heure, j’ai pris spontanément la parole et je ne m’en suis même pas aperçu", constate Jean-Francois Rousset.

 "Sujet politique" 

"Nous voulons que ce programme devienne un sujet politique, dont s'emparent les députés. Il permet d'éviter les LGBTphobies, les féminicides, les maladies sexuellement transmissibles, c'est bénéfique pour les individus et collectivement", plaide Sarah Durocher.

En plein débat budgétaire, les associations veulent convaincre les élus de débloquer des moyens pour ces séances, qu'elles évaluent à 620 millions d’euros par an.

Depuis 2001, la loi impose trois séances annuelles d’information et d’éducation à la sexualité dans les écoles, collèges et lycées, mais elles n’ont jamais été généralisées.

Saisi par le Planning familial, Sidaction et SOS Homophobie, le tribunal administratif de Paris a reconnu mardi que l’État avait manqué à ses obligations, en tardant jusqu'en février dernier pour adopter le programme Evars. Dans son jugement, il écarte les arguments avancés par le ministère de l'Education qui avait fait valoir "la sensibilité du sujet et les controverses qu'il suscite" pour expliquer ce retard.

Les trois associations demandent "la reconnaissance" du "rôle central des associations" dans sa mise en œuvre". "Nous avons formé 150.000 jeunes dans 3.600 établissements, mais nous avons refusé autant de demandes faute de moyens", explique la présidente du Planning.

Pour Sandrine Josso (Horizons), "les députés devraient aussi suivre une formation sur les violences sexistes et sexuelles. Il en existe une depuis 2022 et personne n’y va".


Ukraine: Zelensky accueilli par Macron à Paris pour faire le point sur les négociations

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée
  • Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride

PARIS: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli lundi par son homologue français Emmanuel Macron au palais présidentiel de l'Elysée pour faire le point sur les intenses négociations en cours pour tenter de mettre fin à la guerre en Ukraine, a constaté un journaliste de l'AFP.

Cette nouvelle visite en France, la dixième depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, intervient au lendemain de discussions entre délégations américaine et ukrainienne en Floride, et à la veille d'une rencontre à Moscou entre l'émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, et le président russe Vladimir Poutine.