Somalie: le nouveau président Mohamoud, une «colombe» qui prône la réconciliation

Le président somalien nouvellement élu Hassan Cheikh Mohamoud assiste à sa prestation de serment, dans la capitale Mogadiscio, le 15 mai 2022. (Photo, AFP)
Le président somalien nouvellement élu Hassan Cheikh Mohamoud assiste à sa prestation de serment, dans la capitale Mogadiscio, le 15 mai 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 16 mai 2022

Somalie: le nouveau président Mohamoud, une «colombe» qui prône la réconciliation

Le président somalien nouvellement élu Hassan Cheikh Mohamoud assiste à sa prestation de serment, dans la capitale Mogadiscio, le 15 mai 2022. (Photo, AFP)
  • Hassan Cheikh Mohamoud est le premier chef d'Etat somalien à être réélu pour un deuxième mandat, en promettant de transformer cet Etat instable, en «pays pacifique, en paix avec le monde»
  • Né en 1955 à Jalalaqsi, dans la région centrale de Hiran, Hassan Cheikh Mohamoud est issu du puissant clan des Hawiye, majoritaire dans la capitale Mogadiscio

MOGADISCIO: Le président somalien Hassan Cheikh Mohamoud, revenu au pouvoir dimanche, est un ancien universitaire et militant pour la paix, dont le premier mandat a été entaché d'accusations de corruption et marqué par des luttes intestines. 

Né en 1955, Hassan Cheikh Mohamoud est le premier chef d'Etat somalien à être réélu pour un deuxième mandat, en promettant de transformer cet Etat instable, secoué par une longue crise politique, en « pays pacifique, en paix avec le monde ». 

Virulent critique du chef de l'Etat sortant Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo, il a adopté dès son investiture un ton plus consensuel, saluant notamment la transition pacifique avec son prédécesseur. 

« Il est louable que le président soit ici à mes côtés. Nous devons avancer et jamais reculer, nous devons panser les plaies », a déclaré dans un discours celui qui fut déjà président entre 2012 et 2017. 

Il avait joué un rôle crucial dans le déclenchement des violentes manifestations d'avril 2021 à Mogadiscio quand Farmajo cherchait à prolonger son mandat, arrivé à échéance en février sans accord avec les dirigeants régionaux sur l'organisation de nouvelles élections. 

Il lui incombera de réparer les dégâts nés de longs mois de chaos politique et de luttes de pouvoir au sein des institutions. 

« C'est un homme qui consulte, qui essaie d'inclure (...). Ce n'est pas le (système du) ‘gagnant rafle tout’ avec lui », souligne Samira Gaid, directrice exécutive de l'Institut Hiraal basé à Mogadiscio, qui le définit également comme »un technocrate » doté d'une solide capacité d'analyse. 

Il a plusieurs défis de taille face à lui, dans un pays en proie à une sécheresse historique, qui pourrait provoquer une famine, et à l'insurrection des islamistes radicaux shebab. Ces derniers avaient tenté de l'assassiner lors de son premier mandat. 

Accusations et démissions  

Né en 1955 à Jalalaqsi, dans la région centrale de Hiran, Hassan Cheikh Mohamoud est issu du puissant clan des Hawiye, majoritaire dans la capitale Mogadiscio. 

Le nouveau président a été formé à l'Université nationale somalienne avant la chute du dictateur Siad Barre en 1991, qui a plongé le pays dans le chaos. Il détient aussi un master d'éducation technique de l'université de Bhopal, en Inde. 

A son C.V. figurent des collaborations avec le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), avec lequel il a travaillé dans son pays dans les premières années de l'effondrement de l'Etat. 

Il a également cofondé l'Institut somalien de management et de développement administratif (SIMAD) en 1999. 

Il est entré en politique en 2011, année où il a fondé le Parti paix et développement, avec l'objectif affiché de « construire une société libérée des démons du clanisme, de la peur et des conflits internes ». 

A l'époque, personne ne pariait sur ses chances d'accéder à la présidence. Sa victoire un an plus tard avait suscité l'espoir que ce pays de la Corne de l'Afrique renoue avec la stabilité.  

Son gouvernement avait été le premier à bénéficier d'une reconnaissance mondiale et de milliards de dollars d'aide internationale depuis 1991. 

Mais il a largement déçu ses partisans qui ont dénoncé, comme avec les précédentes administrations, corruption et luttes intestines. 

De longs conflits l'ont notamment opposé à deux des trois Premier ministres qu'il avait nommés, finalement débarqués. 

Deux gouverneurs de la banque centrale avaient aussi quitté leurs fonctions à la suite d'allégations de corruption au sein de son administration, accusations qu'il a rejetées. 

Durant sa campagne, il s'est employé à rassurer sur ces points noirs de son mandat, assurant qu'« il avait mûri et qu'il comprend mieux, qu'il sait qui autour de lui posait problème », indique Samira Gaid. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.