«Oussekine»: une histoire extrêmement triste de brutalité raciste

Cette série est une dramatisation d’un événement épouvantable qui s’est produit une nuit dans le centre de Paris. (Photo fournie)
Cette série est une dramatisation d’un événement épouvantable qui s’est produit une nuit dans le centre de Paris. (Photo fournie)
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Publié le Lundi 16 mai 2022

«Oussekine»: une histoire extrêmement triste de brutalité raciste

Cette série est une dramatisation d’un événement épouvantable qui s’est produit une nuit dans le centre de Paris. (Photo fournie)
  • Il s’enfuit et se réfugie à l’intérieur d’un bâtiment, mais deux hommes en uniforme entrent et le battent brutalement
  • Les deux actrices transmettent avec brio un sentiment d’immense tristesse et d’impuissance

CHENNAI: Oussekine, la mini-série en quatre épisodes réalisée par Antoine Chevrollier, est une dramatisation d’un événement épouvantable qui s’est produit une nuit dans le centre de Paris.

Malik Oussekine, âgé de vingt ans à peine, connaît une fin tragique lorsque des policiers à moto le poursuivent dans un immeuble et le battent brutalement à mort. Il n’avait aucun casier judiciaire, aucune affiliation ou sympathie politique, mais il était un musulman algérien.

La série suit la famille Oussekine, une mère et ses cinq enfants, qui ont quitté l’Algérie, se sont installés en France, et sont devenus citoyens. Ils sont fiers et heureux d’être français, mais ne peuvent jamais oublier leurs origines.

La série suit la famille Oussekine, une mère et ses cinq enfants. (Photo fournie)
La série suit la famille Oussekine, une mère et ses cinq enfants. (Photo fournie)

Le premier épisode d’Oussekine commence le soir du 5 décembre 1986. Alors que des étudiants manifestent dans les rues de Paris contre le projet de loi Devaquet, Malik Oussekine (Sayyid el-Alami) assiste à un concert de Nina Simone à Saint-Germain-des-Prés. Il est très enthousiaste et, avant de quitter la maison, refuse gentiment les quartiers de pommes de terre préparés par sa mère, Aïcha (Hiam Abbass). Il dit qu’il sera en retard pour l’événement et s’empresse de partir.

Après le concert, il rentre chez lui à pied, heureux de sa soirée, lorsqu’il se retrouve poursuivi par des policiers à moto. Il s’enfuit et se réfugie à l’intérieur d’un bâtiment, mais deux hommes en uniforme entrent et le battent brutalement. Plus tard, au fil des épisodes, nous apprenons tout sur la désillusion, la frustration et la colère qui règnent dans la police. Malik était une victime malheureuse qui se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment.

Hiam Abbass incarne la mère de l’étudiant. (Photo fournie)
Hiam Abbass incarne la mère de l’étudiant. (Photo fournie)

La mort est révélée progressivement au fil des épisodes, qui durent environ soixante minutes chacun. Chevrollier nous réserve suffisamment de surprises pour que nous restions scotchés à notre téléviseur. Cependant, la série a ses moments de faiblesse. On a l’impression qu’elle n’est pas aussi fluide qu’elle devrait l’être, certains flashbacks prêtant quelque peu à confusion. 

Les scènes de procès sont souvent molles, le seul moment fort étant celui de la sœur de Malik, Sarah (Mouna Soualem), qui, à un moment donné, ordonne aux deux policiers accusés de ne pas oser la regarder dans les yeux. Certaines répliques de l’avocat de la famille Oussekine, Georges Kiejman (Kad Merad), sont pointues et accusatrices. «Ce pays n’est-il pas fondé sur les principes de liberté, d’égalité et de fraternité?», lâche-t-il.

Si les autres frères et sœurs de Malik, Mohammed, Benamar et Fatna, ne font pas ou peu d’impression, c’est Sarah qui est impitoyable. «Pourquoi les accusés ne sont-ils pas menottés?», demande-t-elle à l’avocat. Plus proche de son frère, elle est aussi dévastée que sa mère, et les deux actrices transmettent avec brio un sentiment d’immense tristesse et d’impuissance.

Toutefois, cette série ne fait pas la morale. Au contraire, elle nous rappelle que la vie doit continuer. L’acceptation constitue sans doute le plus grand baume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com