Réouverture des frontières terrestres entre le Maroc et l'Espagne

Situées dans le nord du Maroc, en face de l'Espagne, la minuscule enclave de Ceuta et celle de Melilla sont les seules frontières terrestres de l'Union européenne sur le continent africain (Photo, AFP).
Situées dans le nord du Maroc, en face de l'Espagne, la minuscule enclave de Ceuta et celle de Melilla sont les seules frontières terrestres de l'Union européenne sur le continent africain (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 17 mai 2022

Réouverture des frontières terrestres entre le Maroc et l'Espagne

  • Les grilles se sont ouvertes peu après 23H00 locales / minuit heure espagnole (22H00 GMT) devant quelques dizaines de voitures se rendant à Ceuta
  • Les transfrontaliers marocains, exempts de visas pour accéder à Ceuta et Melilla, devront encore patienter jusqu'au 31 mai pour y pénétrer

FNIDEQ: Les postes-frontières entre le Maroc et les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla ont rouvert dans la nuit de lundi à mardi après plus de deux ans de fermeture due à la crise de la Covid-19 et une brouille diplomatique récemment dissipée.

Les grilles se sont ouvertes peu après 23H00 locales / minuit heure espagnole (22H00 GMT) devant quelques dizaines de voitures se rendant à Ceuta, selon un journaliste de l'AFP. 

Situées dans le nord du Maroc, en face de l'Espagne, la minuscule enclave de Ceuta et celle de Melilla sont les seules frontières terrestres de l'Union européenne sur le continent africain.

Mais leur réouverture reste encore limitée puisqu'elle ne concerne que les détenteurs de passeports et de visas des pays de la zone Schengen. 

Les transfrontaliers marocains, exempts de visas pour accéder à Ceuta et Melilla, devront encore patienter jusqu'au 31 mai pour y pénétrer.  

En outre, les autorités marocaines ont décidé d'interdire la reprise de la contrebande, tolérée jusqu'à l'automne 2019 entre Ceuta et la ville transfrontalière marocaine de Fnideq.

Ce trafic irriguait l'économie locale mais il privait les douanes marocaines d'importantes recettes: entre six et huit milliards de dirhams (550-750 millions d'euros) chaque année. 

Afin d'y mettre un terme, les autorités de Rabat avaient fermé en octobre 2019 les points de passage dédiés aux porteurs de marchandises détaxées entre la ville autonome espagnole de Ceuta et le territoire marocain. 

Pour pallier la fin de la contrebande, les autorités marocaines ont inauguré en février 2022 une zone d'activités économiques(ZAE) à Fnideq. 

Ce projet, prévoyant la création de plus de 1.000 emplois directs, a nécessité un investissement de 200 millions de dirhams (19 millions d'euros).

Les postes-frontières de Ceuta et Melilla ont été fermés lors de la première vague de la pandémie de coronavirus en mars 2020. 

Le blocage s'est prolongé en raison de la crise diplomatique déclenchée il y a un an entre les deux pays voisins par leur différend sur le territoire disputé du Sahara occidental.

Madrid a mis fin à ce coup de froid le 18 mars dernier après avoir opéré un revirement spectaculaire et reconnu le plan d'autonomie proposé par Rabat pour cette ancienne colonie espagnole. 

Le conflit du Sahara occidental – vaste territoire désertique riche en phosphates et aux eaux très poissonneuses – oppose depuis des décennies le Maroc aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario soutenus par l'Algérie.

La brouille entre Rabat et Madrid, causée par l'accueil en Espagne du chef du Polisario, Brahim Ghali, pris en charge dans un hôpital espagnol en avril 2021 pour y être soigné de la Covid-19, avait entraîné l'arrivée à Ceuta en mai 2021 de plus de 10.000 migrants en 24 heures, à la faveur d'un relâchement des contrôles frontaliers côté marocain.

La réconciliation scellée récemment entre Madrid et Rabat a permis de relancer la coopération bilatérale, en particulier sur les questions migratoires. 

Les liaisons maritimes pour les passagers entre les deux pays voisins ont repris le 12 avril.


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.