Le Forum des femmes arabes démarre à Dubaï

Le reportage de guerre en tant que femme journaliste, la lutte contre la fraude et le potentiel des femmes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord figuraient parmi les sujets abordés lors de la matinée d’ouverture du Forum des femmes arabes à Dubaï. (Photo AN)
Le reportage de guerre en tant que femme journaliste, la lutte contre la fraude et le potentiel des femmes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord figuraient parmi les sujets abordés lors de la matinée d’ouverture du Forum des femmes arabes à Dubaï. (Photo AN)
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Publié le Mardi 17 mai 2022

Le Forum des femmes arabes démarre à Dubaï

  • La princesse Rima bent Bandar, ambassadrice saoudienne aux États-Unis, Noor Nugali, rédactrice en chef adjointe d’Arab News ou Arizh Moukhammed, de Skynews, interviendront notamment
  • «Nous avons des millions de femmes talentueuses, motivées et désireuses d’apporter leur contribution», a assuré la princesse Rima bent Bandar, ambassadrice saoudienne aux États-Unis

DUBAÏ: Le reportage de guerre en tant que femme journaliste, la lutte contre la fraude et le potentiel des femmes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord figuraient parmi les sujets abordés lors de la matinée d’ouverture du Forum des femmes arabes à Dubaï.

L’ambassadrice saoudienne aux États-Unis, la princesse Rima bent Bandar, prononcera une allocution par visioconférence au début des premières séances de discussion.

Noor Nugali, rédactrice en chef adjointe d’Arab News, Arizh Moukhammed, journaliste de Skynews, Cecilie Fjellhøy et Pernilla Sjoholm, qui jouent dans le film L’arnaqueur de Tinder, font également partie des intervenants.

Le CCG est la région la plus attractive

La région du Conseil de coopération du Golfe (CCG) est la plus attractive au monde pour Snapchat, selon Hussein Freijeh, directeur général de Snapchat pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

Lors de son intervention, il a déclaré que «cette région est la plus attractive pour Snapchat au niveau mondial, plus précisément dans le CCG, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite». Il a ajouté qu’une touche humaine associée à la technologie était nécessaire pour éliminer la diffusion de fausses nouvelles sur les plates-formes en ligne.

 «Une armée de journalistes est nécessaire» 

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Faisal Abbas, rédacteur en chef d’Arab News, lors du Forum des femmes arabes à Dubaï (AN)

Les fausses nouvelles existaient avant l’avènement des plates-formes de réseaux sociaux, a affirmé Faisal Abbas, rédacteur en chef d’Arab News, lors de son discours au forum. Selon lui, les fausses nouvelles ou les mensonges font partie de la société humaine depuis la nuit des temps et ont commencé avec Adam et Ève, bien avant la création de Twitter et de Facebook.

«Je pense qu’il est important de rappeler un fait très important: les fausses nouvelles n’ont pas été inventées avec les réseaux sociaux. Nous en souffrons maintenant en raison de la rapidité et de la disponibilité des outils à la portée de tous», a-t-il indiqué.

«Un changement historique et profond pour les femmes saoudiennes dans la région» 

La princesse Rima Bent Bandar, ambassadrice d’Arabie saoudite aux États-Unis, a profité de son discours d’ouverture pour souligner l’importance d’ouvrir les portes aux femmes sur le marché du travail, mais aussi de les y accueillir. «Nous avons des millions de femmes talentueuses, motivées et désireuses d’apporter leur contribution. Elles sont la clé du progrès social, culturel et économique du Royaume et, franchement, du monde arabe et de la planète», a-t-elle lancé.

 Conteurs du front de guerre

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Arizh Moukhammed, journaliste de Skynews, s’entretient avec Arab News au Forum des femmes arabes 2022 (AN)

Noor Nugali, rédactrice en chef adjointe d’Arab News, a animé la séance «Conteurs du front de guerre» avec Arizh Moukhammed, journaliste de Skynews, et Christiane Baissary, présentatrice principale de la chaîne Al Hadath.

Mme Baissary a expliqué au forum que les personnes pensaient souvent, à tort, que les femmes n’étaient pas adaptées à la couverture de la guerre, étant considérées comme plus émotives et sensibles que les hommes. «Un soldat m’a dit que les femmes ne devaient pas faire des reportages en zone de guerre. Il essayait de me convaincre que je ne devais pas rester pour couvrir la guerre. Ce n’est pas uniquement la mentalité au Moyen-Orient, mais partout», a-t-elle raconté.

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Au cours de la discussion, la journaliste de Skynews, Arizh Moukhammed, a déclaré que la peur restait présente dans l’esprit des reporters lorsqu’ils couvrent la guerre. (Fournie)

Mme Baissary a par ailleurs observé que la situation avait changé et que les femmes avaient aujourd’hui plus de possibilités de couvrir des guerres. Au cours de la discussion, la journaliste de Skynews, Arizh Moukhammed, a déclaré que la peur restait présente dans l’esprit des reporters lorsqu’ils couvrent la guerre. «Votre courage a forcément des limites. Lorsque vous allez couvrir une guerre, vous avez des craintes, mais elles doivent être maîtrisées», a-t-elle déclaré. Elle a également ajouté que les femmes se distinguaient des hommes dans le reportage de guerre car elles créaient du contenu journalistique humanitaire.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
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  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

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L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

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Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

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Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

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L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

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"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.