Amber Heard repousse les assauts des avocats de Johnny Depp

L'actrice américaine Amber Heard quitte la barre dans la salle d'audience du palais de justice du comté de Fairfax à Fairfax, en Virginie, le 17 mai 2022 (Photo, AFP).
L'actrice américaine Amber Heard quitte la barre dans la salle d'audience du palais de justice du comté de Fairfax à Fairfax, en Virginie, le 17 mai 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 18 mai 2022

Amber Heard repousse les assauts des avocats de Johnny Depp

  • Elle a nié avoir jamais été «la première à frapper»
  • Johnny Depp accuse son ex-épouse d'avoir ruiné sa réputation et sa carrière

WASHINGTON: Amber Heard a fermement rejeté mardi les accusations des avocats de Johnny Depp qui l'accusaient d'être violente, manipulatrice et d'avoir provoqué des disputes ou agressé son ex-mari, lors du procès en diffamation intenté par ce dernier, qu'elle accuse de violences conjugales.

Pendant plusieurs heures, Camille Vasquez, l'une des avocats de Johnny Depp, a tenté de dépeindre l'actrice de 36 ans comme l'instigatrice des nombreuses disputes avec son ex-époux, et souvent la première à porter les coups.

"Je n'ai jamais agressé M. Depp ni quiconque avec qui j'ai eu une relation amoureuse, jamais", a répondu Amber Heard avec assurance devant le tribunal de Fairfax (Virginie), près de Washington.

"J'ai de nombreuses fois dû utiliser mon corps pour me défendre, et cela incluait de frapper où je pouvais si ça me permettait de m'échapper", a-t-elle expliqué, "si ça voulait dire un visage gonflé plutôt qu'un nez cassé", a-t-elle poursuivi.

Elle a nié avoir jamais été "la première à frapper".

Dans un enregistrement audio au centre des débats mardi, elle admet lui avoir mis "une claque" lors d'une dispute en mars 2015 en Australie, où Johnny Depp tournait le 5e opus de la saga "Pirates des Caraïbes", et le traite de "bébé".

Dans cette conversation enregistrée, l'acteur affirme avoir dû se réfugier dans une salle de bain face à la colère de son épouse.

Au cours d'un autre échange tendu mardi, Amber Heard a aussi dû batailler sur la séquence des évènements lors d'un épisode particulièrement traumatisant de leur séjour australien, quand Johnny Depp, sous l'emprise de la drogue, l'aurait violée avec une bouteille d'alcool.

Amber Heard affirme que l'acteur se serait coupé un bout de doigt en fracassant un téléphone avant de l'agresser, une version que l'avocate a mis en doute au vu de la gravité de cette blessure.

L'actrice a également admis ne pas avoir fait de certificat médical ou consulté de médecin après cette agression brutale présumée.

«Il est coupable»

Camille Vasquez a également souligné une phrase d'Amber Heard dans le journal intime partagé par le couple: "Je suis désolée de devenir folle parfois."

Dans d'autres enregistrements sonores, Johnny Depp lui reproche de l'avoir humilié devant son fils en lui criant dessus parce qu'il avait renversé du vin sur elle, et elle qualifie son mari de "guignol" en riant.

Johnny Depp accuse son ex-épouse d'avoir ruiné sa réputation et sa carrière en affirmant dans une tribune publiée en 2018 par le Washington Post qu'elle avait subi des violences conjugales deux ans plus tôt, sans toutefois citer son nom.

Il lui réclame 50 millions de dollars de dommages-intérêts. Elle a contre-attaqué et demande le double.

A la barre, l'actrice d'"Aquaman" a aussi expliqué pourquoi, selon elle, Johnny Depp refuse de croiser son regard depuis le début du procès. "C'est parce qu'il est coupable", a-t-elle dit. "Il sait qu'il ment."

L'acteur de 58 ans, qui avait témoigné fin avril, a admis un usage important de drogues et d'alcool mais nie avoir jamais levé la main sur Amber Heard et assure que c'était elle qui était violente.

Amber Heard a aussi dénoncé une "campagne de dénigrement" des avocats de Johnny Depp quand Camille Vasquez a évoqué des accusations de violences conjugales portées par son ex-partenaire l'artiste américaine Tasya Van Ree en 2009.

L'actrice avait expliqué lundi avoir décidé de divorcer en mai 2016 car elle craignait pour sa vie, après une énième dispute lors de laquelle l'acteur lui aurait lancé un téléphone au visage.

Les quatre premières semaines du procès ont dessiné une "relation très toxique" au sein du couple, sur fond de consommation de drogues et d'alcool par Johnny Depp, et révélé des détails très crus.

Les deux acteurs avaient entamé une liaison en octobre 2011 avant de se marier en février 2015. Le divorce a été prononcé début 2017.

Les débats doivent se poursuivre jusqu'au 27 mai, après quoi les sept jurés se retireront pour délibérer.

Johnny Depp poursuit son ex-femme aux Etats-Unis deux ans après avoir perdu un premier procès en diffamation à Londres contre le tabloïd britannique The Sun, qui l'avait qualifié de "mari violent".


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.