L’œuvre de Matisse se dévoile au Centre Pompidou

"Les tapis rouges" d'Henri Matisse (Photo, Instagram centrepompidou).
"Les tapis rouges" d'Henri Matisse (Photo, Instagram centrepompidou).
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Publié le Mardi 20 octobre 2020

L’œuvre de Matisse se dévoile au Centre Pompidou

  • À l’occasion du cent-cinquantième anniversaire de la naissance de l'artiste, le musée national d'art moderne présente 230 œuvres qui devaient être montrées en mai
  • « La quête de Matisse, souligne-t-elle, c'est l'union du dessin et de la couleur. Comment procéder pour résoudre le conflit entre dessin et peinture ? »

PARIS: Mosaïques de couleurs vives et chaudes, fines odalisques, fenêtres ouvertes sur le paysage : avec sa grande exposition « Matisse, comme un roman », le Centre Pompidou crée un des événements de l'automne culturel à Paris et lui regonfle le moral en ces temps de Covid.

À l’occasion du cent-cinquantième anniversaire de la naissance de l'artiste, le musée national d'art moderne présente 230 œuvres qui devaient être montrées en mai, dont une centaine de ses collections. Mais l'épidémie avait obligé au report de l'exposition.

Parmi les prêteurs, les deux musées Matisse du Cateau-Cambrésis (Nord) et de Nice et le musée de Grenoble, qui a envoyé une œuvre qui n'en bouge pourtant jamais : « L’Intérieur aux aubergines » (1911), extraordinaire patchwork décoratif d'où toute profondeur est exclue.

« Tous les prêteurs nous sont restés fidèles. On a maintenu le convoiement des œuvres en septembre », s'est félicitée la commissaire Aurélie Verdier. 

Un parcours chronologique retrace cinq décennies de création d'Henri Matisse (1869-1954) : des débuts des années 1890 dans les ateliers de William Bouguereau et Gustave Moreau, à sa consécration comme l'un des maîtres de l'avant-garde avec Picasso autour de 1906-08, et sa désignation, malgré lui, comme chef de file du fauvisme. Puis son retour au figuratif en 1918-19, période très aboutie où il modèle subtilement l'ombre et la lumière, jusqu'à la libération complète de la ligne et de la couleur avec ses fameuses gouaches découpées. 

« Il n'y a pas un mais des Matisse : ce qui le préoccupe, ce sont les moyens de la peinture, il va s'intéresser à ce que dit et ce que peut la peinture, le motif représenté a au fond assez peu d'importance », explique Aurélie Verdier. 

« La quête de Matisse, souligne-t-elle, c'est l'union du dessin et de la couleur. Comment procéder pour résoudre le conflit entre dessin et peinture ? Chaque décennie lui offrira sa lecture. A la fin de sa vie, les deux ne font plus qu'un : il dessine dans la couleur » en collant ses gouaches découpées aux ciseaux. 

Le remarquable Matisse sculpteur est bien représenté dans l'exposition, avec « Le Serf », qui fait penser à Rodin, et ses massifs nus de dos en bronze.

« Anxiété masquée »

Qui était ce peintre assez solitaire ? « Une forme d'anxiété dans la création est masquée par une ambition de faire un travail qui délasse, procure de la joie », souligne la commissaire. Certains artistes appelaient Matisse « le follement anxieux ». 

« Et le travail est fondamental pour lui. Il est un peintre laborieux au sens positif. Le travail est une hygiène de vie ».

Parallèlement à l'exposition, est publié aux éditions du Chêne un guide subtil donnant les clés pour bien comprendre Matisse en 40 notices : l'historienne de l'art Hayley Edwards-Dujardin cite Louis Aragon : « l'optimisme de Matisse, c'est le cadeau qu'il fait à notre monde malade ». 

Elle décrit l'artiste à la fin de sa vie, collant ses gouaches découpées : « Lui qui a toujours recherché l'expression la plus pure de la couleur, il y est arrivé. De la simplicité va naître un nouveau vocabulaire que même son meilleur ennemi de toujours, Picasso, enviera ».  

Programmation ambitieuse

Avec Matisse et une vaste palette d'offres engagées --comme l’actuelle exposition « Global(e) Resistance », qui propose une lecture critique de l'actualité par des artistes--, le Centre Pompidou maintient coûte que coûte une programmation abondante cet automne et l'an prochain. 

En septembre, la fréquentation du musée était au tiers de celle des temps ordinaires et les pertes de recettes pour 2020 tournent autour de 20 millions d'euros.

« La profusion des offres est notre choix. Nous avons refusé de nous engager dans une spirale de la récession. Les coupes dans les programmes entraîneraient des coupes des recettes de billetterie et de mécénat, qui entraîneraient moins de programmation », a fait valoir Serge Lasvignes, président du musée.

« Il faut le dire clairement : le soutien de l'Etat nous oblige. Pour 2021, une subvention exceptionnelle de 8,5 millions d'euros nous permet de programmer, d'investir dans l'avenir », a-t-il salué.

--Matisse, comme un roman: jusqu'au 22 février


Kehlani réagit à l'annulation de son concert en raison de sentiments «anti-Israël»

Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
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  • La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël"
  • "Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert

DUBAI : La chanteuse américaine Kehlani s'est exprimée sur les médias sociaux après l'annulation de sa participation au concert annuel de l'université de Cornell en raison de sa position pro-palestinienne.

La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël".

"Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert.

"Pour cette raison, j'annule l'invitation de Kehlani et je m'attends à ce qu'une nouvelle programmation pour un grand Slope Day 2025 soit annoncée sous peu".

Il poursuit : "Dans les jours qui ont suivi l'annonce de Kehlani, j'ai entendu de graves préoccupations de la part de notre communauté : beaucoup sont en colère, blessés et confus que le Slope Day présente un artiste qui a épousé des sentiments antisémites et anti-israéliens dans ses spectacles, ses vidéos et sur les médias sociaux. Dans notre pays, tout artiste a le droit d'exprimer des opinions haineuses, mais le Slope Day a pour but d'unir notre communauté, et non de la diviser.

Dans une nouvelle vidéo Instagram réagissant à l'annulation, Kehlani a déclaré : "On me demande et on m'appelle à clarifier et à faire une déclaration encore une fois pour la millionième fois, que je ne suis pas antisémite ni antijuive. Je suis contre le génocide, je suis contre les actions du gouvernement israélien, je suis contre l'extermination d'un peuple entier, je suis contre le bombardement d'enfants innocents, d'hommes, de femmes... c'est ce que je suis contre".

Le jeune homme de 30 ans, qui collabore fréquemment avec le groupe Jewish Voice for Peace, a ajouté une légende : "Je sais que vous avez vu que l'université Cornell a annulé mon spectacle, et maintenant il y a des tentatives d'autres annulations qui s'ajoutent à celles que j'ai déjà subies au cours de l'année écoulée. Si vous voulez me priver d'une opportunité, dites-vous que c'est à cause de votre sionisme. n'en faites pas une question antijuive. c'est un jeu joué. tout cela parce que nous voulons que les gens arrêtent de mourir. J'espère que cela vous aidera.


Comment Netflix fait voyager l'humour français d'Astérix et d'Alain Chabat

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
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  • Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme
  • Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga

PARIS: "C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René.

Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme.

Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga, a assuré à l'AFP Céleste Surugue, le directeur général des Editions Albert René, qui détiennent les droits des albums.

Le géant du streaming, qui n'a pas répondu à l'AFP à ce sujet, s'est notamment appuyé sur les traductions existantes de l’œuvre originale, qui ne manquent pas: avec 120 langues et dialectes au compteur, "Astérix" est la bande dessinée la plus traduite au monde.

"On a travaillé main dans la main, que ce soit sur les noms des personnages (...) certaines phrases célèbres", l'éditeur ayant fait "relire et valider" les scripts avec une société spécialisée partenaire et donné accès à ses traducteurs "quand il y avait des interrogations, des difficultés", selon Céleste Surugue.

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver.

Fastanfurious 

De même, en anglais, Idéfix s'appelle toujours Dogmatix, comme l'a baptisé la traductrice britannique historique d'Astérix Anthea Bell, tout comme Abraracourcix conserve le nom Vitalstatistix.

Quid des ajouts d'Alain Chabat, connu pour son humour ultra-référencé? Sur "un certain nombre d'endroits", le réalisateur et scénariste "est très fidèle, voire très proche dans les dialogues à ce qu'on a dans l'album" sorti en 1966, souligne Céleste Surugue.

Pour les nouveaux personnages, "des noms fonctionnant dans plein de pays" ont souvent été choisis, comme Metadata, Potus (abréviation de "President of the United States") ou encore Fastanfurious (en référence à la franchise centrée sur les voitures).

Quant aux "références culturelles locales", les traducteurs "ont pris soin d'essayer de trouver des équivalents à chaque fois".

Pour autant, certaines blagues semblent impossibles à transposer, comme une allusion au duo français Omar et Fred (Omar Sy et Fred Testot) impliquant... homard et fraises.

Une "problématique" commune aux albums, relève Céleste Surugue, citant l'exemple des Romains "déplaçant des bornes" dans "Astérix et la Transitalique".

Connu dans le monde entier, avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus, Astérix "est particulièrement fort en Europe continentale", et est, en langue anglaise, surtout prisé dans "les pays du Commonwealth" comme l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde, selon M. Surugue.

Son adaptation sur Netflix devrait permettre de le faire découvrir à un public plus large que les films dédiés au cinéma, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, où ses aventures sont généralement cantonnées aux salles d'art et essai, en version originale, d'après M. Surugue.

Succès public en France en 2023 avec 4,6 millions d'entrées, le long-métrage de l'acteur et metteur en scène français Guillaume Canet, "L'empire du milieu", doublé dans "une petite trentaine de langues", avait bénéficié d'une sortie dans plus de 50 pays.


Le prince héritier jordanien célèbre le 31e anniversaire de la princesse Rajwa

Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
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  • La famille royale partage un nouveau portrait officiel de la princesse.
  • La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière

DUBAI : Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi sur les réseaux sociaux ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire.

"Joyeux anniversaire Rajwa ! Reconnaissant pour l'amour, la gentillesse et la chaleur que tu apportes dans la vie d'Iman et la mienne", a-t-il écrit, faisant référence à leur petite fille, la Princesse Iman.

La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière.

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La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire (Instagram).

La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire. On la voit porter un ensemble composé d'un haut à col bénitier et d'un pantalon à jambe large de la marque Simkhai, basée à Los Angeles. Elle a accessoirisé son look avec le collier lariat two letters de Joy Jewels, qui reprend les premières lettres arabes des noms du prince héritier et de la princesse Rajwa.