Marioupol: l'armée russe dit avoir «entièrement libéré» l'usine Azovstal

Une vue aérienne des bâtiments résidentiels endommagés et de l'usine sidérurgique d'Azovstal en arrière-plan dans la ville portuaire de Marioupol le 18 mai 2022, au milieu de l'action militaire russe en cours en Ukraine (AFP)
Une vue aérienne des bâtiments résidentiels endommagés et de l'usine sidérurgique d'Azovstal en arrière-plan dans la ville portuaire de Marioupol le 18 mai 2022, au milieu de l'action militaire russe en cours en Ukraine (AFP)
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Publié le Vendredi 20 mai 2022

Marioupol: l'armée russe dit avoir «entièrement libéré» l'usine Azovstal

  • «Depuis le 16 mai, 2 439 nazis du (régiment) Azov et militaires ukrainiens bloqués dans l'usine se sont rendus. Aujourd'hui, 20 mai, le dernier groupe composé de 531 combattants s'est rendu», a déclaré le porte-parole du ministère russe de la Défense
  • Igor Konachenkov a assuré que le chef des combattants du régiment Azov sur place s'était rendu

MOSCOU: L'armée russe a affirmé vendredi avoir "entièrement libéré" l'usine sidérurgique Azovstal dans la ville stratégique de Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, après la reddition des derniers soldats ukrainiens présents sur place.

"Depuis le 16 mai, 2.439 nazis du (régiment) Azov et militaires ukrainiens bloqués dans l'usine se sont rendus. Aujourd'hui, 20 mai, le dernier groupe composé de 531 combattants s'est rendu", a déclaré le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, dans un communiqué publié sur Telegram.

Selon cette source, le président russe Vladimir Poutine a été informé par son ministre de la Défense Sergueï Choïgou de "la fin de l'opération et de la libération complète du combinat (Azovstal) et de la ville de Marioupol".

Igor Konachenkov a assuré que le chef des combattants du régiment Azov sur place s'était rendu et avait été évacué de l'usine dans un "véhicule blindé spécial" pour éviter qu'il ne soit pris à partie par des habitants hostiles. 


Donald Trump de retour au tribunal de New York à son procès civil pour fraudes

Le camp Trump rétorque qu'il n'y a aucune irrégularité car les banques ont été remboursées et ne se sont pas déclarées victimes (Reuters).
Le camp Trump rétorque qu'il n'y a aucune irrégularité car les banques ont été remboursées et ne se sont pas déclarées victimes (Reuters).
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  • Le favori dans les sondages du camp républicain pour la présidentielle américaine de 2024 joue gros dans cette affaire, qui menace de lui faire perdre le contrôle de son empire économique
  • Donald Trump, Eric Trump et un autre de ses fils, Donald Trump Jr, sont visés, avec d'autres dirigeants de la Trump Organization

NEW YORK: Donald Trump, jugé avec deux de ses fils pour avoir gonflé de manière frauduleuse la valeur des actifs immobiliers de la Trump Organization, s'est présenté mardi au tribunal de Manhattan au 2e jour de ce procès civil.

Avant d'entrer dans le prétoire, il s'en est de nouveau pris devant la presse à la procureure générale de l'Etat de New York, plaignante dans cette affaire: Letitia James, plus haute magistrate locale et équivalente de ministre new-yorkaise de la Justice, serait "très corrompue" et "extrêmement incompétente", a tonné M. Trump.

Il s'est ensuite assis dans la salle d'audience, en face du juge Arthur Engoron, et en présence d'un de ses fils, Eric Trump, et de Letitia James.

Le favori dans les sondages du camp républicain pour la présidentielle américaine de 2024 joue gros dans cette affaire, qui menace de lui faire perdre le contrôle de son empire économique, en plus de pénalités financières pouvant atteindre 250 millions de dollars.

Lundi, au premier jour des débats, l'ancien président américain a dénoncé à plusieurs reprises à l'extérieur de la salle d'audience un "simulacre" de justice, accusant le juge Engoron, d'être "un voyou", et Mme James, qui est une élue démocrate afro-américaine, d'être "raciste" et "corrompue".

Donald Trump, Eric Trump et un autre de ses fils, Donald Trump Jr, sont visés, avec d'autres dirigeants de la Trump Organization, par une plainte au civil de Letitia James, qui les accuse d'avoir gonflé leurs actifs de manière colossale pour obtenir des prêts plus favorables auprès des banques et de meilleures conditions d'assurance.

Le camp Trump rétorque qu'il n'y a aucune irrégularité car les banques ont été remboursées et ne se sont pas déclarées victimes, et que les évaluations des actifs immobiliers sont forcément subjectives.

Mais avant même le début du procès, le juge Engoron avait estimé la semaine dernière dans une décision accablante pour Donald Trump que des "fraudes répétées" étaient établies, et que le parquet général avait démontré des surévaluations d'actifs entre "812 millions et 2,2 milliards de dollars par an" de 2014 à 2021.

En conséquence, le magistrat a ordonné le retrait des licences commerciales dans l'Etat de New York à Donald Trump et à ses fils dirigeants de la Trump Organization, ainsi que la confiscation des sociétés visées par la plainte, pour qu'elles soient confiées à des liquidateurs.


Mali: un important convoi de l'armée progresse vers le nord

Un responsable de la sécurité a déclaré que le convoi était composé de 119 véhicules et qu'il était actuellement arrêté sur la route au nord de Gao. (Reuters/File)
Un responsable de la sécurité a déclaré que le convoi était composé de 119 véhicules et qu'il était actuellement arrêté sur la route au nord de Gao. (Reuters/File)
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  • Le convoi de plusieurs dizaines de véhicules se trouvait à Tarkint, à environ 200 km au sud de Kidal
  • Un haut responsable militaire a assuré que des éléments avaient avancé encore plus au nord

BAMAKO : Un important convoi de l'armée malienne a continué mardi à progresser vers le nord et la région de Kidal (nord), bastion de la rébellion séparatiste touareg qui a repris les armes contre l'Etat central, ont indiqué des sources militaires et un élu.

Un élu local et un soldat dans la colonne, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat compte tenu de la sensibilité de l'opération, ont indiqué que le convoi de plusieurs dizaines de véhicules se trouvait à Tarkint, à environ 200 km au sud de Kidal.

Un haut responsable militaire a assuré que des éléments avaient avancé encore plus au nord.

Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), alliance djihadiste affiliée à Al-Qaïda, a revendiqué sur les réseaux sociaux une attaque à l'engin explosif contre le cortège dans lequel se trouvent aussi, selon lui, des mercenaires du groupe de sécurité russe Wagner.

Ce déplacement de troupes commencé lundi à partir de Gao a déclenché les spéculations sur le début de l'offensive réclamée de longue date par ceux qu'exaspère l'insoumission de Kidal, enjeu majeur de souveraineté.

Aucun responsable malien n'a officiellement désigné la ville de Kidal comme l'objectif direct du déploiement.

Le haut responsable militaire a indiqué que le convoi devait se rendre plus au nord à Aguelhok et Tessalit, au nord de Kidal, sans citer cette dernière.

L'arrivée des soldats maliens dans ces villes y anticiperait le départ prochain de la mission de l'ONU (Minusma).

La Minusma, déployée depuis 2013 mais poussée vers la sortie par la junte au pouvoir depuis 2020, doit quitter ses camps au Mali d'ici au 31 décembre. L'évacuation de ces camps passe pour un des facteurs de l'escalade en cours depuis août dans le nord. L'armée fait face à une reprise des hostilités des groupes séparatistes à dominante touareg et à une recrudescence des attaques du GSIM.

Ce regain se juxtapose aux violences toujours en cours dans le centre et à l'expansion djihadiste au nord et à l'est.

La Minusma a commencé à rétrocéder ses autres camps aux autorités maliennes. Les séparatistes estiment que les emprises onusiennes du nord devraient revenir sous leur contrôle en vertu des accords passés.

Kidal est depuis 2013 sous le contrôle de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), alliance de groupes armés à dominante touareg. Les rebelles y ont infligé une déroute à l'armée quand celle-ci a tenté d'en reprendre la maîtrise en 2014.


Turquie: vague d'arrestations après l'attentat d'Ankara

La Turquie avait déjà lancé en représailles dimanche soir des frappes aériennes contre les combattants kurdes turcs du PKK au Kurdistan irakien (AFP).
La Turquie avait déjà lancé en représailles dimanche soir des frappes aériennes contre les combattants kurdes turcs du PKK au Kurdistan irakien (AFP).
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  • Selon le ministre turc de l'Intérieur Ali Yerlikaya, 67 suspects ont été interpellés dans 16 des 81 provinces du pays
  • Le PKK, considéré comme organisation terroriste par Ankara et l'Union européenne, a revendiqué l'attaque lancée dimanche par deux assaillants contre le ministère turc de l'Intérieur à Ankara, la capitale

ISTANBUL: Près de 70 personnes ont été arrêtées mardi en Turquie, soupçonnées d'être liées au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui a revendiqué l'attentat ayant blessé deux policiers dimanche à Ankara, ont rapporté les autorités.

Selon le ministre turc de l'Intérieur Ali Yerlikaya, 67 suspects ont été interpellés dans 16 des 81 provinces du pays.

Le PKK, considéré comme organisation terroriste par Ankara et l'Union européenne, a revendiqué l'attaque lancée dimanche par deux assaillants contre le ministère turc de l'Intérieur à Ankara, la capitale.

L'un des deux hommes s'est fait exploser et l'autre a été abattu avant de pouvoir pénétrer dans l'enceinte du ministère.

La Turquie avait déjà lancé en représailles dimanche soir des frappes aériennes contre les combattants kurdes turcs du PKK au Kurdistan irakien, où l'organisation, en lutte armée contre Ankara depuis 1984, dispose de bases arrières.

Lundi, vingt personnes, dont des cadres locaux du parti prokurde HDP -- accusé par les autorités turques d'être lié au PKK --, avaient également été arrêtées à Istanbul et dans la province de Kirklareli (nord-ouest).