Une nouvelle tempête de poussière frappe l'Irak, le Koweït et l'Arabie saoudite

Des piétons traversent une route au milieu d'une violente tempête de poussière à Koweït le 23 mai 2022 (Photo, AFP).
Des piétons traversent une route au milieu d'une violente tempête de poussière à Koweït le 23 mai 2022 (Photo, AFP).
Vue aérienne d'une énorme tempête de poussière avançant dans la ville de Koweït au-dessus du campus de l'Université du Koweït (Photo, AFP).
Vue aérienne d'une énorme tempête de poussière avançant dans la ville de Koweït au-dessus du campus de l'Université du Koweït (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 24 mai 2022

Une nouvelle tempête de poussière frappe l'Irak, le Koweït et l'Arabie saoudite

  • Au Koweït, l'aéroport international a suspendu les vols pendant trois heures
  • Plus d'un millier de personnes à travers l'Irak ont été soignées dans les hôpitaux pour des troubles respiratoires

BAGDAD: Des aéroports et les administrations publiques en Irak ont dû suspendre lundi leurs activités en raison d'une énième tempête de poussière, qui a déclenché des troubles respiratoires chez plus d'un millier de personnes avant de frapper le Koweït et l'Arabie saoudite voisins.

Au Koweït, l'aéroport international a suspendu les vols pendant trois heures. Et pour la deuxième fois en moins d'une semaine, l'épais nuage de poussière a couvert la capitale saoudienne Ryad et ses monuments emblématiques, comme la tour du Kingdom Centre. La défense civile saoudienne a averti que la tempête persisterait jusqu'à la nuit.

Depuis la mi-avril, l'Irak, l'un des cinq pays au monde les plus vulnérables aux effets du changement climatique selon l'ONU, a connu pas moins de neuf tempêtes de poussière et de sable.

Lundi à Bagdad, un nuage de poussière grisâtre a flotté au-dessus des rues quasi-désertes et libérées des habituels embouteillages. Au sud de la capitale, près de Najaf, les bergers et leurs troupeaux se sont retrouvés enveloppés dans un désormais familier halo orangé.

Plus d'un millier de personnes à travers l'Irak ont été soignées dans les hôpitaux pour des troubles respiratoires, a indiqué à l'AFP le porte-parole du ministère de la Santé, Seif al-Badr.

La tempête devrait se dissiper progressivement, selon les services météorologiques.

En raison "des mauvaises conditions climatiques et de l'arrivée de violentes tempêtes de poussière", le Premier ministre Moustafa al-Kazimi avait ordonné la fermeture des "institutions publiques" à l'exception notamment des départements sanitaires et des agences sécuritaires.

«272 jours de poussière»

En raison d'une visibilité ne dépassant pas les 400 mètres, l'aéroport de Bagdad a suspendu le trafic aérien pendant quelques heures la journée.

L'aéroport international d'Erbil, dans le Kurdistan irakien autonome (nord), a annoncé en soirée une nouvelle fermeture "à cause d'une épaisse poussière" qui était de retour, selon l'agence de presse étatique INA. Les vols y avaient cessé aussi pendant quelques heures plus tôt dans la journée.

Maintes fois, les aéroports ont été contraints de suspendre brièvement leurs vols à causes des tempêtes ces dernières semaines.

Les deux dernières tempêtes de poussière ayant frappé l'Irak ont fait un mort et poussé près de 10.000 personnes à se rendre dans des hôpitaux pour soigner des troubles respiratoires.

Il s'agit principalement de personnes âgées, ou d'individus souffrant d'asthme, d'insuffisances respiratoires ou de maladies cardiaques, qui sont considérés comme les catégories les plus à risque, selon les autorités sanitaires.

"Ces tempêtes de poussière arrivent généralement en été, mais pas au même rythme que ces derniers temps", a admis Seif al-Hamza, un médecin dans un hôpital de Bagdad. "Les cas de suffocation ont considérablement augmenté en comparaison avec les saisons précédentes."

Durant les deux prochaines décennies, l'Irak devrait connaître "272 jours de poussière" par an et en 2050, le seuil des 300 jours sera atteint, selon un responsable du ministère de l'Environnement.

Parmi les mesures préconisées pour lutter contre ce phénomène, les autorités citent justement la création de ceintures vertes autour des villes "qui font office de brise-vent", à l'heure où "la désertification affecte 39%" de la superficie totale du pays, selon le président Barham Saleh.


Israël réaffirme que le Hamas «sera désarmé», face à la proposition d'un «gel»

L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël. (AFP)
L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël. (AFP)
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  • Le Hamas "sera désarmé" dans le cadre du plan Trump, a déclaré jeudi un responsable gouvernemental israélien
  • "Le groupe terroriste sera désarmé et Gaza sera démilitarisée", a affirmé le responsable sous couvert d'anonymat, en réponse à une question de l'AFP sur les déclarations de Khaled Mechaal

JERUSALEM: Le Hamas "sera désarmé" dans le cadre du plan Trump, a déclaré jeudi un responsable gouvernemental israélien, au lendemain de la proposition d'un dirigeant du mouvement islamiste palestinien de geler l'armement.

"Le groupe terroriste sera désarmé et Gaza sera démilitarisée", a affirmé le responsable sous couvert d'anonymat, en réponse à une question de l'AFP sur les déclarations de Khaled Mechaal dans un entretien mercredi à la chaîne qatarie Al Jazeera.

L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël.

 

 


Oman et le Liban appellent à un retrait total d’Israël et exhortent à la fin des attaques

Joseph Aoun et le sultan Haitham bin Tariq. (Fourni)
Joseph Aoun et le sultan Haitham bin Tariq. (Fourni)
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  • Joseph Aoun et le sultan Haitham ben Tariq lancent un appel conjoint pour un arrêt immédiat des attaques israéliennes sur le territoire libanais
  • Réaffirmation de la position arabe unifiée en faveur de la fin de l’occupation israélienne et de l’établissement d’un État palestinien indépendant sur la base des frontières de 1967

​​​​​​BEYROUTH : Le président libanais Joseph Aoun et son homologue omanais, le sultan Haitham ben Tariq, ont lancé mercredi un appel conjoint pour un arrêt immédiat des attaques israéliennes sur le territoire libanais et un retrait total de toutes les terres arabes occupées, avertissant que la poursuite des violations constitue une menace directe pour la stabilité régionale.

La déclaration a été faite lors d’un sommet de haut niveau à Mascate, où les deux dirigeants ont exprimé leur « profonde préoccupation face à l’agression israélienne en cours » et qualifié l’occupation de « violation flagrante » de la Résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU ainsi que d’autres résolutions internationales.

Les deux parties ont également exprimé leur soutien aux efforts internationaux visant à apaiser les tensions, stabiliser la situation sur le terrain, faciliter le retour des personnes déplacées et faire progresser la reconstruction post-conflit.

Aoun conduisait une délégation ministérielle libanaise à Oman, comprenant les ministres des affaires étrangères, de l’intérieur, de la défense, de la santé et de l’agriculture, pour des discussions avec des responsables omanais.

La déclaration commune a mis l'accent sur le renforcement des relations bilatérales et l'élargissement de la coopération dans des secteurs clés tels que la politique, l'économie, l'investissement, le secteur bancaire, le tourisme, les transports et la logistique.

Les deux parties ont appelé à engager rapidement les préparatifs pour tenir la première session du Comité mixte omano-libanais, coprésidé par les ministres des affaires étrangères à Mascate, et à poursuivre de nouveaux accords et mémorandums d’entente destinés à renforcer la collaboration dans le commerce, la culture et la science. La déclaration a également souligné la nécessité de dynamiser la participation du secteur privé dans les opportunités de développement partagé.

La partie omanaise a réaffirmé son plein soutien à la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale du Liban, ainsi qu’au renforcement des institutions étatiques libanaises, en particulier l’armée et les forces de sécurité légitimes, et à l’appui apporté au pays dans ses réformes économiques, financières et administratives.

Les deux parties ont réaffirmé la position arabe unifiée appelant à mettre fin à l’occupation israélienne et à établir un État palestinien indépendant sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale. Elles ont également souligné l’importance de renforcer la solidarité arabe, de respecter la souveraineté des États et de promouvoir les principes de bon voisinage et de droit international.

La visite officielle d’Aoun à Oman s’inscrivait dans le rôle établi de Mascate en tant que médiateur régional et international. Lors de ses rencontres, Aoun a salué le statut diplomatique et l’approche du Sultanat, la qualifiant de « sage et responsable ».

Il a salué la politique étrangère d’Oman, fondée sur le dialogue, la médiation, l’équilibre et le bon voisinage, estimant qu’elle avait conféré au Sultanat « un statut distingué et un rôle pivot dans la promotion de la stabilité et la résolution des conflits par des moyens pacifiques ».

Aoun a déclaré qu’au Liban, « nous tenons cette approche sage en haute estime et accordons une grande valeur au soutien constant du Sultanat envers le Liban dans divers forums internationaux, ainsi qu’à son appui face aux défis qui se dressent devant nous ».

Pour sa part, le sultan Haitham ben Tariq a réaffirmé l’engagement continu d’Oman envers la stabilité du Liban et son suivi attentif des développements récents dans le pays.

Il a souligné la profondeur des relations entre les deux pays et l’importance de renforcer la coopération et la coordination bilatérales. Le sultan a également salué les contributions positives de la communauté libanaise à Oman.

En marge de la visite, le ministre libanais de l’intérieur Ahmed Al-Hajjar a tenu une réunion avec son homologue omanais, Hamoud ben Faisal Al-Busaidi, au palais Al-Alam à Mascate. Ils ont souligné le renforcement de la coopération conjointe, en particulier dans les domaines de la sécurité et du maintien de l’ordre.

Selon une déclaration conjointe, les discussions ont également porté sur les efforts du Liban pour consolider la sécurité interne et maintenir la stabilité.

Ont participé aux discussions élargies, côté omanais : Al-Busaidi ; Shihab ben Tariq Al-Saïd, vice-premier ministre chargé des affaires de défense ; Badr ben Hamad Al-Busaidi, ministre des affaires étrangères ; Hamad ben Saïd Al-Aufi, chef du cabinet privé ; Mahad ben Saïd Ba’owain, ministre du travail et chef de la mission d’honneur ; Saoud ben Hamoud Al-Habsi, ministre de l'Agriculture, de la Pêche et des Ressources hydriques ; et Hilal ben Ali Al-Sabti, ministre de la santé.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le chef de la diplomatie libanaise décline une invitation de l'Iran

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
Le ministre libanais des Affaires étrangères, Youssef Rajji, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue égyptien au siège du ministère des Affaires étrangères au Caire. (AFP)
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  • Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a refusé une invitation à se rendre en Iran, évoquant des conditions inappropriées, et a proposé une rencontre dans un pays tiers neutre
  • Ce refus intervient sur fond de pressions américaines pour désarmer le Hezbollah, soutenu par l'Iran, alors que Beyrouth insiste sur la non-ingérence dans ses affaires internes

BEYROUTH: Le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Raggi a décliné mercredi une invitation de son homologue à se rendre en Iran, qui soutient le Hezbollah islamiste, et proposé une rencontre dans un pays tiers.

Le gouvernement libanais est soumis à une intense pression des Etats-Unis pour désarmer le Hezbollah, affaibli par une guerre avec Israël, alors que l'Iran a affiché son opposition à cette mesure.

Début décembre, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi avait invité M. Raggi à se rendre à Téhéran pour évoquer "les relations bilatérales" ainsi que les "développements régionaux et internationaux", selon le ministère iranien des Affaires étrangères.

En réponse à M. Araghchi, "j'ai déclaré que je ne pouvais pas accepter son invitation à me rendre à Téhéran dans les circonstances actuelles", a annoncé mercredi M. Raggi sur X.

"Cela ne signifie pas un refus d'engager le dialogue, mais plutôt que les conditions ne sont pas propices à cette visite", a-t-il ajouté.

Il a proposé à son homologue de s'entendre pour se rencontrer "dans un pays tiers neutre", soulignant que les relations entre le Liban et l'Iran devaient être basées sur le principe de "non ingérence dans les affaires internes" de chaque pays.

L'Iran arme et finance le puissant Hezbollah, qu'une guerre a opposé à Israël d'octobre 2023 à novembre 2024.

En août, le Liban avait signifié à un haut responsable iranien, Ali Larijani, en visite à Beyrouth, son refus catégorique de "toute ingérence" dans ses affaires internes, après des critiques par Téhéran de la décision du gouvernement de désarmer le Hezbollah.

Téhéran dénonce régulièrement les frappes israéliennes qui le visent. Les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, avaient appelé en novembre à "venger" l'assassinat par Israël au Liban du chef militaire du Hezbollah, Haitham Ali Tabatabai.