Le secteur hôtelier saoudien pourrait devenir un leader mondial

(Photo/Shutterstock)
(Photo/Shutterstock)
Short Url
Publié le Mardi 24 mai 2022

Le secteur hôtelier saoudien pourrait devenir un leader mondial

(Photo/Shutterstock)
  • Neom, The Line et TRSDC sont tous des pôles touristiques mondiaux qui mettent en œuvre la technologie numérique dans leur conception, en insistant sur la durabilité
  • L’Arabie saoudite abrite des paysages magnifiques et variés, des montagnes enneigées ainsi que de belles vallées luxuriantes

RIYAD: Parmi les secteurs touchés par la pandémie, celui de l’hôtellerie est le plus gravement affecté en Arabie saoudite et dans le Golfe, comme dans tous les autres territoires.

En 2020, le taux d’occupation des hôtels est tombé à 49 % à Riyad, contre 60% en 2019. De la même façon, La Mecque a connu une baisse de 61 % à 25 % et Djeddah, de 58 % à 37 %, selon le cabinet de services professionnels Deloitte.

Cependant, le secteur du voyage et du tourisme du Royaume a connu une reprise tout aussi spectaculaire. Riyad, Dammam et Djeddah ont enregistré des taux d’indice de récupération des revenus par chambre disponible de 88 %, 85 % et 56 %, respectivement, en 2021, comme récemment indiqué par la société américaine de recherche hôtelière STR.

En outre, le rythme de la croissance devrait s’accélérer au moment où le programme de réforme Vision 2030 du Royaume cherche à attirer cent millions de visiteurs annuels d’ici à huit ans.

Les réformes se concentreront également sur les voyages et le transport en dehors des destinations traditionnelles du Hajj et de l’Omra, conformément aux mégaprojets nationaux comme Neom et The Red Sea Development Company (TRSDC).

«L’enthousiasme est palpable lorsqu’il est question de l’Arabie saoudite, tant sur le plan local que mondial», déclare Philip Wooller, directeur régional pour le Moyen-Orient et l’Afrique chez STR.

«Malgré les défis de ces deux dernières années, l’Arabie saoudite a réalisé des progrès remarquables en tant que destination de loisirs et d’affaires. Les plans ambitieux énoncés dans l’initiative Vision 2030 sont sur la bonne voie.»

Ces commentaires ont été repris par Haitham Mattar, directeur général de l’Inde, du Moyen-Orient et de l’Afrique chez IHG Hotels & Resorts, dont le siège est au Royaume-Uni. Il s’agit de la troisième plus grande société hôtelière du monde. Elle est active au sein du Royaume depuis 1975. M. Mattar s’attend à un regain d’intérêt pour le secteur de l’hôtellerie et des transports en Arabie saoudite dans un contexte international plus large.

Le secteur est trop grand pour faire faillite

«Le secteur a été mis à genoux pour la première fois en raison de la pandémie», déclare M. Mattar dans un entretien accordé à Arab News. «Cependant, je dis toujours que le secteur de l’hôtellerie est trop grand pour faire faillite. Nous avons traversé la crise financière de 2008, la fièvre aphteuse et le SRAS, entre autres problèmes mondiaux. L’industrie semble toujours rebondir.»

«La performance de l’Arabie saoudite au niveau du secteur hôtelier s’est renforcée durant l’année 2021 et la reprise du secteur devrait se poursuivre tout au long de l’année à venir. La demande croissante entraîne de nouvelles améliorations à mesure que les restrictions en lien avec la pandémie de Covid-19 continuent de s’assouplir.»

«Nos hôtels bénéficient désormais d’un taux d’occupation supérieur à 70 % dans la plupart des destinations grâce aux clients nationaux et internationaux.»

Haitham Mattar, directeur général de l’Inde, du Moyen-Orient et de l’Afrique chez IHG Hotels & Resorts, dont le siège est au Royaume-Uni.
Haitham Mattar, directeur général de l’Inde, du Moyen-Orient et de l’Afrique chez IHG Hotels & Resorts, dont le siège est au Royaume-Uni.

M. Mattar est une autorité dans le secteur de l’hôtellerie en Arabie saoudite. Lorsqu’il a occupé le poste de conseiller principal auprès du ministère du Tourisme du Royaume de 2019 à 2021, il a contribué à l’élaboration d’une stratégie touristique nationale fondée sur la recherche au sein des marchés mondiaux, la démographie, les événements, les infrastructures, les chaînes d’approvisionnement et l’identification des principales destinations touristiques.

M. Mattar a remercié le gouvernement saoudien d’avoir soutenu l’industrie hôtelière pendant ces moments difficiles et de l’avoir remise sur pied.

«Le gouvernement a soutenu l’ensemble du secteur privé, y compris l’hôtellerie, avec des subventions pour payer les salaires, en réduisant les coûts énergétiques et en assouplissant ou en différant les remboursements de prêts. Toutes ces initiatives ont aidé nos propriétaires dans leurs plans de relance.»

«Désormais, le gouvernement saoudien et le ministère du Tourisme sont extrêmement actifs pour organiser de grands événements dans le pays, qui génèrent une demande à la fois nationale et internationale. De plus, nous avons constaté une augmentation de la demande lorsque les frontières ont commencé à s’ouvrir avec l’assouplissement des restrictions.»

Dynamique évolutive

Selon STR, plus de trente mille chambres d’hôtel sont actuellement en construction dans le Royaume.

«Les données de STR indiquent clairement une reprise continue et soutenue. Nous sommes impatients d’explorer le vaste potentiel inexploité du secteur touristique en plein essor du Royaume», déclare Danielle Curtis, directrice du salon de l’Arabian Travel Market.

«Les voyageurs d’aujourd’hui sont à la recherche de nouvelles destinations et expériences – le tourisme durable étant une priorité», renchérit M. Mattar.

«La notion de durabilité est très poussée. Il ne s’agit pas seulement d’être respectueux de l’environnement, mais également de préserver la faune, de contribuer à l’éradication de la pauvreté, de créer des emplois et de protéger la culture et le patrimoine. Voici ce à quoi les voyageurs d’aujourd’hui aspirent.»

M. Mattar note que la pression en faveur du tourisme durable modifie la nature même de la conception hôtelière en Arabie saoudite et à travers le monde.

«Il est essentiel de veiller à ce que nos hôtels soient conçus conformément aux objectifs zéro émission nette et zéro plastique à usage unique et à l’aide d’énergies renouvelables.»

«Par ailleurs, les consommateurs ne veulent plus de grands halls et de files d’attente à l’accueil. De nouvelles conceptions permettront aux personnes d’accéder à leur logement avec un minimum de contact avec d’autres personnes, au moyen, par exemple, des enregistrements et des services en ligne.»

Incidence technologique

Ces progrès technologiques vont de pair avec l’exploitation plus large de l’intelligence artificielle et des appareils intelligents connectés à Internet, sachant que l’initiative Vision 2030 pousse le pays vers une économie davantage basée sur les connaissances.

Neom, The Line et TRSDC sont tous des pôles touristiques mondiaux qui mettent en œuvre la technologie numérique dans leur conception, en insistant sur la durabilité.

«Dans cent ans, nous découvrirons exactement les mêmes trésors naturels dans la mer Rouge», déclare Najwah Hamzeh, directrice principale des destinations intelligentes au sein de TRSDC.

À l’avenir, ces initiatives donneront au Royaume un avantage dans l’industrie hôtelière mondiale hautement compétitive. Pourtant, selon M. Mattar, d’autres attributs rendent le pays particulièrement attrayant pour les voyageurs internationaux.

«L’Arabie saoudite abrite des paysages magnifiques et variés, des montagnes enneigées, d’autres verdoyantes, de belles vallées luxuriantes, des expériences culturelles remarquables, une gastronomie riche et une authenticité préservée avec sept mille ans d’Histoire», souligne-t-il.

«Le Royaume a l’occasion d’être un acteur mondial dans le secteur du tourisme. Le gouvernement travaille avec nous – les opérateurs – pour s’assurer que nous respectons ses plans.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les Rencontres Économiques de l’IMA: la place des femmes dans l’économie à l’ère de l’IA

Short Url
  • Quatre tables rondes, réunissant le temps d’une journée des personnalités féminines éminentes du monde arabe et de la France, ont échangé sur la manière de mettre en lumière le rôle des femmes dans la transformation numérique
  • Parmi la trentaine de participantes figuraient notamment la ministre marocaine de la Transition numérique Amal El Fallah Seghrouchni, l’ancienne ministre française de la Culture Rima Abdul Malak, aujourd’hui à la tête d’un média francophone libanais

PARIS: Organisée par l’Institut du Monde Arabe à Paris autour du thème « Femmes, business et innovation », la 16ᵉ édition des Rencontres économiques du monde arabe a décortiqué tous les aspects de l’économie au féminin.

Quatre tables rondes, réunissant le temps d’une journée des personnalités féminines éminentes du monde arabe et de la France, ont échangé sur la manière de mettre en lumière le rôle des femmes dans la transformation numérique, l’entrepreneuriat et la création, ainsi que sur les moyens de favoriser des synergies franco-arabes.

Parmi la trentaine de participantes figuraient notamment la ministre marocaine de la Transition numérique Amal El Fallah Seghrouchni, l’ancienne ministre française de la Culture Rima Abdul Malak, aujourd’hui à la tête d’un média francophone libanais, des femmes d’affaires telles que Hajar El Haddaoui, directrice générale de Digital Cooperation Organization (Maroc–Arabie saoudite), ou encore Olfa Zorgati, membre du conseil d’administration d’Ubisoft, ainsi que des ambassadrices comme Delphine O, et Shayna Al Zuhairi, directrice générale du Iraq Business Women Council.

IA et leadership

Parmi les temps forts figuraient un fireside chat sur l’intelligence artificielle et le leadership, plusieurs tables rondes réunissant cheffes d’entreprise et responsables d’institutions, ainsi qu’une keynote consacrée à la transformation des médias.

Dans le fireside chat dédié à l’IA et au leadership, Amal El Fallah Seghrouchni et Anne Bouverot (envoyée spéciale pour l’IA en France) ont croisé leurs visions, soulignant l’importance d’une gouvernance responsable et partagée de l’IA entre l’Europe et le monde arabe, conciliant innovation et protection des droits.

Elles ont également mis en avant la place centrale des femmes et de l’éducation dans la formation, pour réduire la fracture numérique et encourager l’industrialisation de solutions locales.

La programmation, détaillée par l’IMA, a alterné débats sur l’intelligence artificielle et le leadership, sessions sur les industries culturelles et créatives (ICC), et interventions consacrées au financement et à la coopération institutionnelle.

Les intervenantes issues du monde de la tech et du secteur privé (start-up, entreprises, écosystèmes) ont discuté des opportunités de co-développement entre acteurs français et arabes, ainsi que du besoin d’écosystèmes favorables (financement, cadres réglementaires, formation) pour transformer le talent féminin en entreprises viables.

La transformation des médias à l’ère des transitions

Une autre table ronde, réunissant un panel mixte de diplomates et de femmes actives dans les secteurs des financements publics, du droit et de l’IA, a insisté sur la nécessité d’aligner les réponses aux défis climatiques, énergétiques et numériques à travers des partenariats bilatéraux et multilatéraux.

Rima Abdul Malak a prononcé une courte keynote sur la transformation des médias à l’ère des transitions, montrant comment innover avec l’IA tout en préservant la déontologie et la diversité culturelle.
Elle a également souligné le rôle des femmes dirigeantes dans la recomposition du paysage médiatique.

Les tables rondes de l’après-midi ont porté sur les industries culturelles et créatives, les synergies franco-arabes pour la création artistique, les modèles de financement (fondations, philanthropie, fonds publics) et la médiation culturelle à l’ère de l’IA.

Sur le fond, deux lignes directrices ont traversé les discussions. D’abord, l’idée que l’émancipation économique des femmes constitue un levier stratégique de développement. Les intervenantes, issues des secteurs public et privé, ont insisté sur la nécessité de traduire les discours en dispositifs concrets : accès au financement, incubateurs dédiés, formations techniques et réseaux de mentorat.

Ensuite, la nécessité d’une coopération pratique à travers des partenariats, des centres d’excellence et des mécanismes de financement conjoints, plutôt que de simples déclarations d’intention.

Tout au long de la journée, les intervenantes françaises et arabes ont appelé à bâtir des cadres éthiques communs et des programmes de formation destinés à réduire la fracture numérique.
L’enjeu n’est plus seulement technique, a-t-il été rappelé, mais également politique. Il concerne la régulation, la souveraineté technologique et la capacité des pays du Sud à développer des solutions adaptées à leurs usages.

La table ronde dédiée aux industries culturelles et créatives a insisté sur l’importance des modèles hybrides — mécénat, fonds d’impact, structures de coopération publique-privée — permettant de soutenir la création sans l’enfermer dans des logiques purement marchandes.

Les intervenantes issues du monde de l’art et des fondations ont partagé leurs retours d’expérience et proposé des pistes concrètes pour professionnaliser les filières tout en préservant la diversité culturelle.

Plusieurs participantes ont également souligné l’importance d’instruments financiers adaptés : garanties publiques, fonds de capital-risque dédiés aux entrepreneures et dispositifs de venture philanthropy pour accompagner les premières étapes des projets culturels et technologiques.

Ces rencontres confirment la maturation d’un agenda franco-arabe centré sur l’économie du savoir et la création, et réaffirment que la question du genre ne peut demeurer un simple enjeu symbolique, mais doit se traduire par une véritable architecture d’accompagnement (financement, formation, incubateurs, réglementation).

Pour que les promesses tiennent, les participantes ont appelé à une feuille de route opérationnelle, assortie de calendriers, de budgets et d’indicateurs, afin de transformer l’énergie du plaidoyer en actions mesurables.


Budget: un effort d'une trentaine de milliards d'euros, selon le ministre de l'Economie

Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, observe pendant la réunion annuelle du Forum économique mondial (WEF) à Davos, le 22 janvier 2025. (AFP)
Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, observe pendant la réunion annuelle du Forum économique mondial (WEF) à Davos, le 22 janvier 2025. (AFP)
Short Url
  • "Il y a une partie qui va se faire par des hausses de prélèvements obligatoires", à hauteur de 14 milliards d'euros, a-t-il détaillé
  • "Face à ça, il y a des économies de dépenses", a-t-il ajouté, citant le montant de 25 milliards d'euros

PARIS: L'effort budgétaire prévu par le gouvernement pour 2026 est d'une trentaine de milliards d'euros, dont 14 milliards d'euros de nouveaux prélèvements obligatoires, a indiqué mercredi le ministre de l'Economie Roland Lescure, soulignant que le projet de budget était ouvert à "négociation".

"C'est les ordres de grandeur", a indiqué Roland Lescure sur RTL, répondant à la question de savoir si l'effort serait de 30 ou 31 milliards d'euros.

"Il y a une partie qui va se faire par des hausses de prélèvements obligatoires", à hauteur de 14 milliards d'euros, a-t-il détaillé.

"Face à ça, il y a des économies de dépenses", a-t-il ajouté, citant le montant de 25 milliards d'euros. Ce chiffre est à comprendre hors hausse de la charge de la dette, qui devrait augmenter l'an prochain d'environ 8 milliards d'euros à plus de 60 milliards d'euros, deuxième poste budgétaire après l'éducation nationale.

Dans un avis publié mardi qui reprenait des chiffres du gouvernement, le HCFP avait indiqué que le projet de budget (PLF) prévoyait autour de 14 milliards d'euros de recettes fiscales supplémentaires et environ 17 milliards d'économies de dépenses.

L'objectif présenté dans le PLF est de ramener le déficit public de 5,4% du produit intérieur brut (PIB) cette année à 4,7% en 2026.

"Bien sûr que c'est l'objectif, parce que c'est une marche (...) qui permettra de poursuivre l’escalier jusqu’à la stabilisation de la dette publique en France", a déclaré Roland Lescure sur RTL.

"Je serai le garant du cadre du budget. Cela veut dire (qu') on doit respecter nos engagements européens", à savoir le retour du déficit public sous 3% du PIB en 2029, un niveau permettant de stabiliser la dette, a-t-il ajouté.

Le ministre a toutefois rappelé que le projet de budget était "une copie de départ" ouverte à "négociation" au Parlement.

"C'est la négociation qui permettra d'avoir le chiffre final" du déficit, a indiqué Roland Lescure. "Mais le compromis, ce n'est pas la compromission", a-t-il poursuivi, mettant en garde contre les tentations de "matraquage fiscal (qui) ne marche pas".

 


General Motors: charge de 1,6 milliard de dollars au 3T liée aux véhicules électriques

L'administration de Donald Trump a supprimé depuis son retour à la Maison Blanche en janvier toute une série d'aides destinées à promouvoir la transition énergétique, que ce soit l'achat de véhicules électriques ou l'installation de stations de recharge. (AFP)
L'administration de Donald Trump a supprimé depuis son retour à la Maison Blanche en janvier toute une série d'aides destinées à promouvoir la transition énergétique, que ce soit l'achat de véhicules électriques ou l'installation de stations de recharge. (AFP)
Short Url
  • L'administration de Donald Trump a supprimé depuis son retour à la Maison Blanche en janvier toute une série d'aides destinées à promouvoir la transition énergétique, que ce soit l'achat de véhicules électriques ou l'installation de stations de recharge
  • Dernier épisode en date: la suppression fin septembre d'un crédit d'impôt de 7.500 dollars pour l'achat d'un véhicule électrique. Dans les semaines qui ont précédé, cela a dopé les ventes des constructeurs

NEW YORK: Le constructeur automobile américain General Motors a annoncé mardi l'inscription d'une charge de 1,6 milliard de dollars dans ses comptes du troisième trimestre, qu'il doit présenter le 21 octobre, du fait d'un "réalignement" stratégique dans les véhicules électriques.

Il précise avoir pris cette décision "à la suite de récents changements de politiques de la part du gouvernement américain", et prévient que des charges supplémentaires pourraient être nécessaires dans les prochains mois.

L'administration de Donald Trump a supprimé depuis son retour à la Maison Blanche en janvier toute une série d'aides destinées à promouvoir la transition énergétique, que ce soit l'achat de véhicules électriques ou l'installation de stations de recharge.

Dernier épisode en date: la suppression fin septembre d'un crédit d'impôt de 7.500 dollars pour l'achat d'un véhicule électrique. Dans les semaines qui ont précédé, cela a dopé les ventes des constructeurs mais les experts s'attendent à un creux dans les prochains mois.

Une situation qui s'inscrit dans le sillage d'une prise de conscience dès 2024 que les consommateurs américains n'étaient pas aussi friands de ce type de motorisation que ce qui avait été anticipé.

Les constructeurs avaient par conséquent déjà réduit la voilure, repoussé voire abandonné des projets d'expansion ou de construction d'usines.

GM "a procédé à des investissement importants et à des engagements contractuels dans le développement des véhicules électriques pour aider la gamme du groupe à se conformer aux régulations qui devaient être de plus en plus drastiques en terme d'émissions (de gaz à effet de serre) et de consommation de carburant", explique le groupe mardi.

Mais, du fait du rétropédalage politique, "nous nous attendons à ce que le taux d'adoption des véhicules électriques ralentisse", a-t-il poursuivi, précisant avoir dès lors "réévalué" ses capacités et ses infrastructures de production.

Résultat: le 7 octobre, le comité d'audit de son conseil d'administration a approuvé une charge de 1,6 milliard concernant GM North America (GMNA) au troisième trimestre en fonction de ce "réalignement stratégique".

Elle est constituée d'une charge notamment pour dépréciation de 1,2 milliard et de 400 millions au titre de frais d'annulation et d'accords commerciaux.

General Motors prévient également que son processus d'évaluation se poursuit, en particulier concernant sa production de batteries, et qu'il est "raisonnablement possible" que des charges additionnelles soient nécessaires à l'avenir.

Dans les échanges électroniques avant l'ouverture de la Bourse de New York, l'action GM reculait de 2,28%.