Ukraine: les Russes avancent dans l'est et tentent de renforcer leur emprise au sud

L'armée russe continue de progresser dans l'est de l'Ukraine (Photo, AFP).
L'armée russe continue de progresser dans l'est de l'Ukraine (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 25 mai 2022

Ukraine: les Russes avancent dans l'est et tentent de renforcer leur emprise au sud

  • Moscou a décidé d'intensifier son offensive dans le Donbass (est), qui regroupe les régions de Lougansk et de Donetsk et que les Ukrainiens peinent à défendre
  • «La situation dans le Donbass est extrêmement difficile», a reconnu mardi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Selon lui, les Russes «veulent tout détruire» dans la région

KIEV : L'armée russe continue de progresser dans l'est de l'Ukraine, où Kiev admet que la situation est "extrêmement difficile" pour ses troupes, pendant que Moscou évoque une offensive longue et tente de consolider son emprise sur les territoires conquis au sud.

Les Russes tentent coûte que coûte de resserrer leur étau sur la région de Lougansk, où ils "avancent dans toutes les directions à la fois", a affirmé mercredi le gouverneur régional côté ukrainien, Serguiï Gaïdaï, sur Telegram.

Moscou a décidé d'intensifier son offensive dans le Donbass (est), qui regroupe les régions de Lougansk et de Donetsk et que les Ukrainiens peinent à défendre, après avoir éloigné les forces russes des deux plus grandes villes du pays, Kiev et Kharkiv (nord-est).

"La situation dans le Donbass est extrêmement difficile", a reconnu mardi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Selon lui, les Russes "veulent tout détruire" dans la région.

Mercredi matin, il a réclamé le "soutien d'une Europe unie", en déplorant le manque de cohésion des Occidentaux face à cette guerre qui vient d'entrer dans son quatrième mois, lors d'une prise de parole en visioconférence au forum économique de Davos (Suisse).

"Nous aurons l'avantage sur la Russie quand nous serons tous vraiment unis", a-t-il encore affirmé, regrettant notamment des dissensions à propos de l'adhésion de la Suède et de la Finlande dans l'Otan ou d'un embargo total sur l'achat de gaz et pétrole russes.

C'est notamment pour défendre le Donbass, partiellement contrôlé depuis 2014 par des séparatistes prorusses, d'un prétendu "génocide", que le président russe Vladimir Poutine a déclenché le 24 février l'invasion de l'Ukraine.

"Nous continuerons l'opération militaire spéciale jusqu'à la réalisation de tous les objectifs", a insisté mardi le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, ajoutant que Moscou s'apprêtait à mener une longue offensive en Ukraine.

Selon l'Etat-major ukrainien des armées, Moscou a davantage recours à son aviation pour appuyer ses troupes au sol et "détruire les infrastructures essentielles et militaires".

Intensification des frappes

Dans le Donbass, "les bombardements sont de plus en plus intenses" et "l'armée russe a pour objectif de détruire complètement Severodonetsk", ville stratégique au nord-ouest de Lougansk, a déclaré le gouverneur de la région de Lougansk, Serguiï Gaïdaï.

Sur place, les villes sur la ligne de front ont été vidé de leurs habitants. Reste un nombre de personnes traumatisées, souvent âgées, qui passent la plupart de leur temps à se cacher dans des sous-sols sombres, très souvent à la seule lumière des bougies.

Comme dans la ville de Soledar, à quelques dizaines de km de Severodonetsk, où Natalia, 47 ans, est sortie se son sous-sol "juste pour voir des gens". Je sais que ça bombarde à côté mais je sors quand même", déclare-t-elle à l'AFP au moment où une nouvelle détonation retentit. "Nous avons besoin de savoir que nous ne sommes pas seuls et qu'il y a toujours de la vie par ici", dit-elle.

Les obus d'artillerie et roquettes qui frappent Soledar et ses environs avec une fréquence croissante témoignent de l'intensification des frappes russes dans cette région industrielle. 

Le gouverneur Gaïdaï redoute que Russes ne s'acharnent sur Lougansk comme sur Marioupol, grande cité portuaire du sud-est qu'ils ont conquise après des semaines de siège et de bombardements qui l'ont pratiquement rasé.

Près de 4.000 soldats ukrainiens y ont été capturés, selon le ministère russe de la Défense.

La Russie a indiqué qu'elle examinerait la question d'un échange de prisonniers avec l'Ukraine une fois que les détenus ukrainiens auront été jugés.

Kiev veut organiser un échange de prisonniers de guerre, mais Moscou a indiqué à maintes reprises considérer au moins une partie d'entre eux, appartenant au régiment Azov, non pas comme des militaires mais comme des combattants néonazis coupables de crimes de guerre.

Passeport russe

Sur le front méridional, Moscou s'affaire à consolider son emprise sur les territoires conquis depuis trois mois. 

A Marioupol, le déminage et la "démilitarisation" du port sont terminés et il a commencé "à fonctionner de manière régulière", a déclaré le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov.

La Russie a par ailleurs annoncé qu'elle allait permettre aux habitants des régions de Zaporijjia et de Kherson de demander un passeport russe via "une procédure simplifiée".

Le Parlement russe a par ailleurs aboli la limite d'âge pour s'engager dans l'armée, pour pouvoir notamment "attirer dans l'armée des experts de spécialités recherchées".

A Mykolaïv, proche de Kherson, la vie quotidienne reste très difficile, au rythme des pénuries, d'eau notamment, qui se multiplient.

Le bruit de l'artillerie gronde au loin et les sirènes anti-bombardements aériens retentissent à certains moments, mais Anna Bondar attend patiemment son tour pour faire le plein d'eau potable. A 79 ans, elle a un mari alité et passe deux à trois heures par jour à ramener de l'eau chez elle. "Je suis très fatiguée", avoue-t-elle à l'AFP.

Depuis que des combats ont mis hors d'état un pipeline en avril et coupé l'accès à l'eau, les habitants vont à pied, en voiture ou encore à vélo à la recherche de camions-citernes.

Crise alimentaire

Accentuant leur pression sur la Russie, les États-Unis ont annoncé mettre fin à une exemption permettant à Moscou de payer ses dettes en dollars. Cette décision pourrait précipiter la Russie dans le défaut de paiement. Moscou remboursera sa dette en roubles, a répliqué le ministère russe des Finances.

Le président du Conseil européen Charles Michel a de son côté déclaré qu'il restait "confiant" en un accord sur un embargo de l'UE sur le pétrole russe d'ici au début du Conseil européen lundi, malgré le blocage hongrois.

La Commission européenne a présenté mercredi des propositions législatives pour faciliter une confiscation des avoirs d'oligarques russes sur liste noire, précisant que 10 milliards d'euros d'avoirs de personnalités sanctionnées avaient été gelés dans l'UE.

Le ministre adjoint russe des Affaires étrangères, Andreï Roudenko, a exigé mercredi la levée des sanctions visant les exportations russes et les transactions financières comme condition pour éviter la crise alimentaire mondiale qui se dessine du fait de la guerre.

L'Ukraine, gros exportateur de céréales, voit sa production bloquée du fait des combats, et celle de la Russie, autre puissance céréalière, ne peut être vendue en raison des sanctions touchant les secteurs financiers et logistiques.

En trois mois de conflit armé, 234 enfants ont été tués et 433 blessés, a dénoncé mardi le bureau de la procureure générale d'Ukraine Iryna Venediktova.

Au total, des milliers de civils et de militaires ont péri, sans qu'il existe un bilan chiffré. Pour la seule ville de Marioupol, Kiev parle de 20.000 morts.

Plus de huit millions d'Ukrainiens ont été déplacés à l'intérieur de leur pays, selon l'ONU. S'y ajoutent 6,5 millions qui ont fui à l'étranger, dont plus de la moitié - 3,4 millions - en Pologne.


L’Ambassade du Maroc à Tokyo célèbre le 26e anniversaire de l’intronisation du Roi Mohammed VI

L’Ambassade du Maroc à Tokyo a célébré 26 ans de règne de Mohammed VI, mettant en avant les réformes, l’essor économique et l’ouverture du Royaume. (Photo: ANJ)
L’Ambassade du Maroc à Tokyo a célébré 26 ans de règne de Mohammed VI, mettant en avant les réformes, l’essor économique et l’ouverture du Royaume. (Photo: ANJ)
Lors de la célébration du 26e anniversaire de l’intronisation du Roi Mohammed VI à Tokyo, l’Ambassadeur Bouhlal a mis en avant les réformes du Royaume, son rôle croissant en tant que hub régional et ses avancées dans les secteurs de l’énergie, de l’industrie et du tourisme. (Photo: ANJ)
Lors de la célébration du 26e anniversaire de l’intronisation du Roi Mohammed VI à Tokyo, l’Ambassadeur Bouhlal a mis en avant les réformes du Royaume, son rôle croissant en tant que hub régional et ses avancées dans les secteurs de l’énergie, de l’industrie et du tourisme. (Photo: ANJ)
Le ministre japonais KIUCHI Minoru a salué la stabilité et l’ouverture du Maroc, soulignant l’intérêt croissant des investisseurs japonais pour un pays devenu un partenaire stratégique en Afrique. (Photo: ANJ)
Le ministre japonais KIUCHI Minoru a salué la stabilité et l’ouverture du Maroc, soulignant l’intérêt croissant des investisseurs japonais pour un pays devenu un partenaire stratégique en Afrique. (Photo: ANJ)
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  • L’Ambassade du Maroc à Tokyo a célébré 26 ans de règne de Mohammed VI, mettant en avant les réformes, l’essor économique et l’ouverture du Royaume
  • Le Japon a salué la stabilité du Maroc et le renforcement des liens économiques bilatéraux

TOKYO : L’Ambassade du Royaume du Maroc à Tokyo a célébré mercredi le 26e anniversaire de l’intronisation du Roi Mohammed VI.

L’événement a rassemblé des parlementaires éminents, des personnalités politiques japonaises, des diplomates, des chefs d’entreprise ainsi que des responsables gouvernementaux, conférant à la célébration une dimension solennelle et prestigieuse.

L’Ambassadeur Rachad Bouhlal a accueilli les invités en soulignant les réformes visionnaires et cohérentes menées par le Roi Mohammed VI tout au long de ses 25 années de règne. Ces réformes ont largement contribué à faire du Maroc « un pays moderne, ouvert et inclusif », tout en favorisant son développement économique et social, le positionnant comme un modèle pour d'autres nations.

L’Ambassadeur a également adressé ses salutations à l’Empereur et l’Impératrice du Japon, à la Famille impériale ainsi qu’au Gouvernement et au peuple japonais.

Il a mis en avant le rôle du Maroc en tant que hub régional d’investissement et d’innovation, notamment dans les secteurs industriel et des infrastructures. Il a notamment cité le port de Tanger-Med, aujourd’hui le plus grand port de la Méditerranée, ainsi que l’expansion de la ligne à grande vitesse Al Boraq, première du genre en Afrique.

L’Ambassadeur Bouhlal a souligné que le Maroc figure parmi les premiers pays africains à adopter les énergies renouvelables, ce qui lui permet d’attirer des industries à forte valeur ajoutée. Il a précisé que le Royaume est désormais le premier constructeur de voitures particulières en Afrique, avec un rôle déterminant joué par les entreprises japonaises reconnues pour leur expertise technologique, renforçant ainsi les liens économiques entre les deux pays.

Par ailleurs, le Maroc et le Japon ont signé un mémorandum d’entente pour la promotion de l’investissement et du commerce. Selon les données du tourisme international des Nations unies, le Maroc a accueilli 17,4 millions de touristes en 2024, soit une hausse de 20 % par rapport à 2023, ce qui en fait la première destination touristique du continent africain.

Le ministre japonais de la Sécurité économique, KIUCHI Minoru, a salué les avancées du Maroc sous le leadership du Roi Mohammed VI. Il a exprimé l’admiration du Japon pour les réformes marocaines en faveur de la modernisation et de la justice sociale. Le ministre a souligné que la stabilité politique et l’ouverture du Royaume en font un partenaire de confiance, attirant un nombre croissant d’investissements japonais.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.jp


L'écrivain israélien David Grossman qualifie de "génocide" la situation à Gaza

Des Palestiniens reçoivent de la soupe de lentilles dans un point de distribution de nourriture dans la ville de Gaza, le 1er août 2025. (AFP)
Des Palestiniens reçoivent de la soupe de lentilles dans un point de distribution de nourriture dans la ville de Gaza, le 1er août 2025. (AFP)
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  • Le célèbre écrivain israélien David Grossman a qualifié de "génocide" la manière dont son pays mène la guerre dans la bande de Gaza
  • Allant à contre-courant du gouvernement israélien, M. Grossman affirme rester "désespérément fidèle" à l'idée de deux Etats, la Palestine et Israël

ROME: Le célèbre écrivain israélien David Grossman a qualifié de "génocide" la manière dont son pays mène la guerre dans la bande de Gaza, affirmant en avoir "le cœur brisé", dans une interview publiée vendredi dans le quotidien italien La Repubblica.

"J'ai refusé pendant des années d'utiliser ce terme: "génocide". Mais maintenant je ne peux pas m'empêcher de l'utiliser, après ce que j'ai lu dans les journaux, après les images que j'ai vu et après avoir parlé avec des personnes qui y ont été", dit-il.

"Je veux parler comme une personne qui a fait tout ce qu'elle pouvait pour ne pas en arriver à qualifier Israël d'Etat génocidaire", assure-t-il.

"Et maintenant, avec une douleur immense et le cœur brisé, je dois constater ce c'est ce qui se passe devant mes yeux. "Génocide". C'est un mot avalanche: une fois que tu l'as prononcé, il ne fait que grossir, comme une avalanche. Et il apporte encore plus de destruction et de souffrance", ajoute M. Grossman dont les œuvres ont été traduites en de nombreuses langues, dont le français, l'anglais ou l'italien.

Interrogé sur ce qu'il pensait en lisant les chiffres sur les morts à Gaza, il a répondu: "je me sens mal".

"Mettre ensemble les mots +Israël+ et +famine+, le faire en partant de notre histoire, de notre supposée sensibilité aux souffrances de l'humanité, de la responsabilité morale que nous avons toujours dit avoir envers chaque être humain et non seulement envers les juifs... tout ça c'est dévastateur", poursuit M. Grossman.

Allant à contre-courant du gouvernement israélien, M. Grossman affirme rester "désespérément fidèle" à l'idée de deux Etats, la Palestine et Israël, "principalement parce que je ne vois pas d'alternative", saluant dans ce contexte la volonté du président français Emmanuel Macron de reconnaître en septembre l'Etat palestinien.

"Je pense que c'est une bonne idée et je ne comprends pas l'hystérie avec laquelle elle a été accueillie en Israël", dit-il.

"Il est clair qu'il faudra avoir des conditions précises: pas d'armes. Et la garantie d'élections transparentes dont sera exclu quiconque pense à utiliser la violence contre Israël", a conclu l'écrivain.


L'émissaire de Trump promet davantage d'aides humanitaires après une visite à Gaza

Des Palestiniens de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, se précipitent vers un avion effectuant un largage d'aide au-dessus du territoire palestinien assiégé par Israël, le 1er août 2025. (AFP)
Des Palestiniens de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, se précipitent vers un avion effectuant un largage d'aide au-dessus du territoire palestinien assiégé par Israël, le 1er août 2025. (AFP)
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  • L'émissaire américain Steve Witkoff a effectué vendredi une visite dans la bande de Gaza dévastée par la guerre, promettant d'y augmenter l'aide humanitaire
  • L'ONG Human Rights Watch (HRW) a fustigé le système de distribution d'aide mis en place par Israël et les Etats-Unis via la Fondation humanitaire à Gaza (GHF), devenu selon elle un "piège mortel" pour les Gazaouis

Gaza, Territoires palestiniens: L'émissaire américain Steve Witkoff a effectué vendredi une visite dans la bande de Gaza dévastée par la guerre, promettant d'y augmenter l'aide humanitaire, au moment où la pression s'accentue sur Israël face aux pertes humaines dans le territoire palestinien affamé.

En amont de cette visite de l'émissaire du président Donald Trump, l'ONG Human Rights Watch (HRW) a fustigé le système de distribution d'aide mis en place par Israël et les Etats-Unis via la Fondation humanitaire à Gaza (GHF), devenu selon elle un "piège mortel" pour les Gazaouis.

Après près de 22 mois d'une guerre dévastatrice déclenchée par une attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, la bande de Gaza assiégée par Israël est menacée d'une "famine généralisée" selon l'ONU et est totalement dépendante de l'aide humanitaire.

Entretemps, les bombardements et tirs israéliens ont continué dans le territoire palestinien, où la Défense civile a fait état de 22 Palestiniens tués, dont huit qui attendaient de l'aide.

"Qu'ont fait nos fils et nos filles? Qu'ont fait les enfants pour mériter cette famine? Ayez pitié de nous!", se lamente la sexagénaire Yasmine al-Farra à l'hôpital Nasser de Khan Younès (sud), où elle pleure son fils tué.

Steve Witkoff et l'ambassadeur américain en Israël, Mike Huckabee, ont visité dans la matinée un centre de la GHF "afin de connaître la vérité sur les sites d'aide", a indiqué M. Huckabee.

- "Nourrir les gens" -

M. Witkoff a ensuite précisé sur X que leur visite, de "plus de cinq heures", avait pour but "de fournir à @POTUS (le président Trump) une compréhension claire de la situation humanitaire et d'élaborer un plan visant à livrer de la nourriture et une aide médicale aux habitants de Gaza".

Selon le site américain Axios, M. Trump a déclaré travailler sur un plan à Gaza "pour nourrir les gens".

La GHF a lancé ses opérations fin mai, après près de trois mois de total blocus humanitaire imposé par Israël, écartant le système d'aide mis en place par l'ONU.

Depuis, 1.373 Palestiniens qui attendaient de l'aide ont été tués à Gaza, dont 859 près des sites de la GHF, une organisation au financement opaque, "la plupart" par l'armée israélienne, a affirmé l'ONU.

Dans un rapport, HRW a dénoncé un système humanitaire "militarisé" qui a provoqué selon l'ONG des "bains de sang". Elle a qualifié de "crimes de guerre" les "meurtres de Palestiniens en quête de nourriture, par les forces israéliennes".

L'armée israélienne, sollicitée par l'AFP, a dit examiner les rapports faisant état de victimes civiles près des zones de distribution d'aides.

Depuis une semaine, des avions de plusieurs pays ont largué des vivres à Gaza. Les autorités israéliennes ont annoncé que plus de 200 camions d'aide avaient été distribués jeudi par les organisations internationales.

Les agences internationales jugent ces aides insuffisantes et selon l'ONU 6.000 camions attendent le feu vert israélien pour entrer à Gaza.

- Vidéo d'un otage -

M. Witkoff, qui s'était rendu à Gaza en janvier, a rencontré jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, sous pression à la fois en Israël pour tenir ses engagements à détruire le Hamas et libérer les Israéliens kidnappés le 7-Octobre, et à l'étranger pour faire taire les armes à Gaza.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée.

L'offensive de représailles lancée par Israël à Gaza, a fait au moins 60.249 morts, en majorité des civils, d'après les données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l'ONU.

Vendredi, le Hamas a diffusé une vidéo d'un otage israélien, identifié par les médias israéliens comme Evyatar David, 24 ans. L'otage y apparaît amaigri et visiblement affaibli, détenu dans un tunnel.

L'AFP n'a pas pu déterminer l'authenticité de la vidéo, ni la date de son enregistrement.

Dans un rapport d'enquête publié vendredi, la chaîne publique britannique BBC a affirmé avoir recueilli des témoignages de membres du personnel médical, de groupes de défense des droits humains et de témoins sur plus de 160 enfants touchés par balle pendant la guerre à Gaza. Elle a ajouté que 95 avaient été touchés à la tête ou à la poitrine et que, selon des témoins, 57 d'entre eux auraient été visés par l'armée israélienne.

Interrogée à ce sujet, l'armée israélienne a déclaré que "toute atteinte intentionnelle aux civils, et en particulier aux enfants, est strictement interdite" par l'armée israélienne et le droit international.