Nadia Zouari, une artiste plasticienne atypique

Artiste plasticienne, journaliste, critique d'art et commissaire d'exposition: Nadia Zouari est une touche-à-tout. Photo fournie.
Artiste plasticienne, journaliste, critique d'art et commissaire d'exposition: Nadia Zouari est une touche-à-tout. Photo fournie.
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Publié le Jeudi 26 mai 2022

Nadia Zouari, une artiste plasticienne atypique

  • Artiste plasticienne, journaliste, critique d'art et commissaire d'exposition: Nadia Zouari est une touche-à-tout
  • Dans son grand atelier de La Soukra, elle passe d'innombrables heures à peindre à l'horizontale sur de grands formats

PARIS: Artiste plasticienne, journaliste, critique d'art et commissaire d'exposition: Nadia Zouari est une touche-à-tout. Son art aussi est pluriel: de la peinture abstraite à la sculpture, avec, à chaque fois, la vocation d'être «vecteur d'émotions». Diplômée du prestigieux Institut supérieur de gestion de Paris, elle a écouté sa fibre créatrice en prenant d'abord des cours du soir en arts plastiques. Puis, dès 1993, elle est entrée dans le cœur de la sphère artistique en exposant ses œuvres. L’une des caractéristiques de Nadia Zouari est sa volonté d'acquérir toujours plus de connaissances et de ne jamais se reposer sur ses lauriers en dépit d’une carrière jalonnée de succès et reconnue tant au niveau local qu'international.

Ces deux dernières années, elle a suivi les cours d'une autre grande école, l'université Paris Dauphine-PSL à Tunis, pour poursuivre un master en management et politiques de la culture. Elle estime que sa carrière a été marquée par son rôle de commissaire de l’exposition Med'In Peace, qui, du 2 avril au 22 mai 2016, a réuni trente-deux artistes, principalement originaires de Tunisie, au musée d'art contemporain Saint-Martin de Montélimar.

Elle se considère néanmoins comme une artiste plasticienne avant tout. Dans son grand atelier de La Soukra, elle passe d'innombrables heures à peindre à l'horizontale sur de grands formats, faisant notamment naître des effets d'eau splendides. En 2013, lors de la Biennale d’art contemporain de Besançon, une visiteuse française a été émue aux larmes par les œuvres abstraites de Nadia Zouari. «L'artiste est comme une éponge: il absorbe tout ce qui se passe et cela transparaît dans ses œuvres. Même sans le vouloir, nous mettons dans nos œuvres des choses qui nous bouleversent. Ce qui m'intéresse n'est pas vraiment ce que je mets dans mon œuvre, mais le fait que chacun puisse se raconter sa propre histoire à travers ma peinture. Ma peinture rejoint celui qui la regarde.» Elle aime laisser libre cours à l'imagination. Elle expose également ses installations; récemment, des panneaux en format PVC ont été présentés à la 3e édition du Tunisia Design Week, qui s’est déroulé du 13 au 15 mai 2022.

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Dans son grand atelier de La Soukra, elle passe d'innombrables heures à peindre à l'horizontale sur de grands formats. Photo fournie.

Pour Nadia Zouari, l'art est universel et il constitue une voie de prédilection pour créer des liens, mieux communiquer et, surtout, mieux se comprendre. Elle a ainsi participé à des résidences d'artistes en France et au Maroc. Le grand quotidien marocain Al Massae a distingué son œuvre lors du Symposium d’art contemporain de Meknès, qui faisait suite à une résidence artistique, au mois d’avril 2018.

Au service du collectif
La carrière de Nadia Zouari se distingue aussi par ses activités au service de la culture et de l'art en Tunisie. En 2011 et 2012, elle a été membre de la Commission d’achat d’œuvres d’art pour la collection de l’État tunisien. Elle participe aussi à des initiatives caritatives. En juin 2021, en partenariat avec Lions Club Tunis Le Lac et Musk and Amber Gallery, elle a soutenu les hôpitaux en vendant des t-shirts illustrés par deux de ses œuvres. Cette année, une démarche similaire aidera financièrement le réfectoire délabré d'une université.

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Pour Nadia Zouari, l'art est universel et il constitue une voie de prédilection pour créer des liens, mieux communiquer et, surtout, mieux se comprendre. Photo fournie

Par ailleurs, elle a à cœur de travailler avec les enfants et a proposé des ateliers dans les écoles durant plusieurs années. Elle a aussi fait découvrir son atelier aux enfants. À cette occasion, ces derniers ont même eu le loisir de peindre avec leurs pieds. «J’aime faire intervenir les enfants sur ma peinture. Ils perçoivent des choses que les adultes ne voient pas.»

En tant que commissaire d'exposition aguerrie, elle continue à soutenir des associations comme la Ferme thérapeutique de Sidi Thabet, qui prend en charge des personnes, et notamment des enfants, en situation de handicap. Grâce à l'exposition Solid'Art, en 2020, elle a pu les aider dans des moments de grande difficulté financière. Elle a aussi été la commissaire d'exposition de la 1re édition de la Biennale d'Art, organisée au mois de mars 2021 par la Société française d'entraide et de bienfaisance de Tunisie, avec la participation de plus de cinquante artistes.

En l'honneur de sa carrière et de son altruisme, Nadia Zouari a été faite chevalière de l'Ordre des arts et des lettres le 19 mai dernier à l'ambassade de France en Tunisie.

 


Rami Al-Ali intègre la haute couture à Paris

Travaillant avec une palette de neutres doux, de pastels glacés et de métallisés discrets, le designer a exploré les volumes, les textures et les structures avec une approche architecturale distincte. (Getty Images)
Travaillant avec une palette de neutres doux, de pastels glacés et de métallisés discrets, le designer a exploré les volumes, les textures et les structures avec une approche architecturale distincte. (Getty Images)
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  • Le designer syrien Rami Al-Ali est entré dans l’histoire cette semaine en devenant le premier couturier de son pays à figurer au calendrier officiel de la haute couture à Paris
  • Originaire de Damas, Rami Al-Ali a perfectionné son art à Dubaï et à Beyrouth, avant de fonder sa marque éponyme en 2001

DUBAÏ : Le designer syrien Rami Al-Ali est entré dans l’histoire cette semaine en devenant le premier couturier de son pays à figurer au calendrier officiel de la haute couture à Paris, étouffant ses larmes à la fin d’un défilé de pièces délicatement taillées.

Travaillant dans une palette de neutres doux, de pastels glacés et de métallisés discrets, le créateur a exploré le volume, la texture et la structure avec une approche architecturale affirmée.
Les silhouettes structurées, aux coupes asymétriques, étaient adoucies par des drapés élégants ou des ornements délicats.

Les robes longues en organza et mousseline de soie jouaient sur la fluidité, avec une transparence subtile leur conférant une qualité éthérée. Broderies à la main, tulle plissé et smocks complexes ont ajouté profondeur et intérêt visuel à l’ensemble.

Plusieurs modèles comportaient des détails tissés ou en treillis, que ce soit sur des panneaux entiers ou en touches décoratives, mettant en valeur la virtuosité artisanale. D'autres créations remarquables exploraient des volumes sculpturaux : une robe s’ouvrait en plis façon éventail, une autre adoptait des couches en cascade.

L’entrée d’Al-Ali dans le calendrier parisien marque une étape majeure, signifiant son accession au cercle le plus élitiste de la mode. Pour obtenir la désignation officielle de « haute couture », les maisons doivent satisfaire à des critères stricts, définis par la loi française.

« Une étape historique, célébrant le dévouement de toute une vie à l’artisanat, à la culture et à l’expression créative, enracinée dans l’héritage et portée par une vision », a posté la maison de couture sur Instagram à l’annonce de sa participation.

Originaire de Damas, Rami Al-Ali a perfectionné son art à Dubaï et à Beyrouth, avant de fonder sa marque éponyme en 2001.

Ses créations ont séduit de nombreuses célébrités, parmi lesquelles Amal Clooney, Eva Longoria, Jennifer Lopez ou encore Jessica Chastain.

Son travail est salué pour sa capacité à fusionner les influences moyen-orientales et occidentales : des silhouettes fluides enrichies de détails ludiques et raffinés, entre tradition et modernité.

Al-Ali rejoint ainsi un cercle restreint de créateurs arabes figurant au calendrier officiel, aux côtés de Georges Hobeika, Elie Saab, Zuhair Murad et Mohammed Ashi.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le premier sac Birkin d'Hermès vendu près de 8,6 millions d'euros à Paris

(AFP)
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  • Le premier sac Birkin d'Hermès, conçu spécialement pour Jane Birkin en 1984, a été vendu aux enchères, jeudi à Paris, pour 8,582 millions d'euros
  • Ce grand fourre-tout en cuir noir est le premier exemplaire de ce qui est devenu l'un des sacs les plus célèbres et les plus chers au monde

PARIS: Le premier sac Birkin d'Hermès, conçu spécialement pour Jane Birkin en 1984, a été vendu aux enchères, jeudi à Paris, pour 8,582 millions d'euros frais inclus, a indiqué la maison d'enchères Sotheby's.

Ce grand fourre-tout en cuir noir est le premier exemplaire de ce qui est devenu l'un des sacs les plus célèbres et les plus chers au monde.

Jusqu'à présent, le sac le plus cher jamais vendu aux enchères était un Kelly Hermès en crocodile, serti de diamants et rehaussé d'or blanc, ajdugé à plus de 513.000 dollars (438.000 euros), selon Sotheby's.

Ce "prototype historique réalisé à la main", gravé des initiales J.B., se distingue par plusieurs particularités qui en font une pièce unique, notamment sa taille, ses anneaux métalliques fermés, sa bandoulière non-détachable ou encore la présence d'un coupe-ongles intégré. Des traces d'autocollants sont aussi visibles sur le cuir patiné.

Icône de mode au look effortless chic (presque sans effort, ndlr), Jane Birkin privilégiait le côté pratique des choses.

Lors d'un vol Paris-Londres, la chanteuse et actrice anglaise, décédée en 2023, se plaint à son voisin de ne pas trouver un sac adapté à ses besoins de jeune maman.

Ce dernier n'est autre que Jean-Louis Dumas, gérant d'Hermès de l'époque. Un fourre-tout avec un espace dédié aux biberons voit ainsi le jour en 1984 et porte le nom Birkin.

Quarante ans plus tard, ce sac à main en cuir est devenu le produit emblématique du sellier-maroquinier. Produit en très petite quantité, il cultive une image d'exclusivité, avec un prix pouvant varier grandement, de quelques milliers d'euros pour les modèles les plus simples, jusqu'à plusieurs centaines de milliers d'euros pour les plus luxueux.

Outre le sac Birkin, la vente "Fashion Icons" de Sotheby's proposait des pièces emblématiques issues de défilés de créateurs tels que Christian Dior, John Galliano, Thierry Mugler ou encore Alexander McQueen.


Le musée de Djeddah expose 1 000 objets rares retraçant l’histoire de l'islam

La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
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La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
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  • La première galerie retrace l'évolution de la céramique et de la verrerie du Ier au Xe siècle de l'Hégire (du VIIe au XVIe siècle)
  • La deuxième galerie met en lumière le travail des métaux islamiques, avec des objets décorés de manière complexe et des récipients d'usage quotidien

DJEDDAH : La Maison des Arts Islamiques, le premier musée du Royaume entièrement dédié à l’art islamique, abrite une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique.

Situé dans le parc de Djeddah, le musée expose plus de 1 000 objets qui donnent un aperçu des valeurs islamiques et du patrimoine culturel et historique de la région, a rapporté l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Le musée comprend six galeries, chacune explorant une facette distincte du patrimoine islamique.

La première galerie retrace l'évolution de la céramique et de la verrerie du Ier au Xe siècle de l'Hégire (du VIIe au XVIe siècle), mettant en valeur la poterie, un artisanat de l'Antiquité qui a connu un développement majeur sous l'impulsion des artisans musulmans.

La deuxième galerie met en lumière le travail du métal islamique, avec des objets décorés de manière complexe et des récipients d'usage quotidien.

La troisième galerie présente 500 pièces de monnaie de l'époque du prophète Mahomet à l'époque moderne, offrant un aperçu de l'histoire économique du monde musulman.

La quatrième galerie se concentre sur l'influence de l'art islamique sur les autres civilisations et sur la manière dont les cultures européennes se sont engagées dans les traditions artistiques islamiques.

La cinquième galerie présente des manuscrits coraniques rares, des pièces de calligraphie arabe et des tablettes de bois utilisées pour la mémorisation du Coran.

La dernière galerie présente des textiles islamiques, notamment des pièces provenant des revêtements intérieurs et extérieurs de la sainte Kaaba et un rare rideau de la porte Shammi de la mosquée du Prophète à Médine, fabriqué à l'époque ottomane au XIIIe siècle de l'ère chrétienne.

La visite du musée s'achève à la bibliothèque, qui propose une large sélection de livres en arabe et en anglais sur l'histoire, la culture et la littérature islamiques.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com