Les recettes excédentaires du pétrole seront investies dans la «résilience», selon le ministre saoudien de l’Économie

Le ministre saoudien de l’Économie et de la Planification, Faisal al-Ibrahim. (Photo, AN)
Le ministre saoudien de l’Économie et de la Planification, Faisal al-Ibrahim. (Photo, AN)
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Publié le Vendredi 27 mai 2022

Les recettes excédentaires du pétrole seront investies dans la «résilience», selon le ministre saoudien de l’Économie

  • Le recensement de 2022 affectera les services et les biens publics qui seront mis à la disposition de tous les résidents du Royaume», a affirmé le ministre lors d’une interview à Davos
  • Une délégation de ministres saoudiens partage ses connaissances et les enseignements tirés des sept dernières années avec des décideurs, des investisseurs, le secteur privé et des leaders de l’industrie

DAVOS: Selon le ministre saoudien de l’Économie et de la Planification, Faisal al-Ibrahim, les recettes excédentaires provenant de la production de pétrole seront investies dans la «résilience», c’est-à-dire dans le remboursement de la dette, la reconstitution des réserves et l’accélération des projets de transformation dans tout le Royaume.

«En fin de compte, cela va profiter au secteur privé ou à nos investissements qui permettront au secteur privé d’accroître son activité», a-t-il expliqué à Arab News lors du Forum économique mondial à Davos.

Avec un excédent de 15 milliards de dollars (1 dollar = 0,93 euro), certains des projets détenus et mis en œuvre par le Fonds d’investissement public (PIF) bénéficieront d’un soutien afin qu’ils «soient réalisés plus rapidement ou plus efficacement», a-t-il annoncé.

M. Al-Ibrahim a également évoqué les plans de recensement du Royaume et a appelé tous les résidents d’Arabie saoudite à se faire enregistrer. «C’est très important. Cela affectera notre planification et ensuite les services et les biens publics qui seront mis à la disposition de tous les résidents du Royaume, des citoyens et des expatriés», a-t-il ajouté.

Le recensement devait être lancé en 2020, mais il a été retardé à deux reprises en raison de la pandémie de coronavirus et des mesures strictes de confinement mises en place par le gouvernement saoudien pour aider à freiner la propagation du virus. Le dernier recensement remonte à 2010, et le ministre est certain que les progrès technologiques réalisés depuis lors garantiront la «durabilité» des nouvelles données recueillies. «Nous ne voulons pas dire dans neuf ans: “Ces données sont anciennes et je ne peux pas m’y fier”. Non, nous avons réalisé beaucoup plus d’enquêtes, et nous avons mené plus de projets, ce qui nous a permis d’obtenir des données actualisées», a-t-il assuré.

M. Al-Ibrahim faisait partie d’une délégation de sept ministres saoudiens qui a participé aux principaux événements du forum, notamment à des tables rondes. La délégation était présidée par le ministre d’État, Ibrahim al-Assaf, et était formée du ministre des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, le ministre de l’Investissement, Khaled al-Faleh, le ministre des Finances, Mohammed al-Jadaan, le ministre de la Communication et des Technologies de l’information, Abdallah al-Swaha et la ministre adjointe du Tourisme, la princesse Haïfa al-Saoud.

«Je pense que notre objectif, en tant que délégation, est d’approfondir nos conversations dans le cadre du processus d’élaboration du programme, et nous y sommes parvenus avec un nombre plus restreint de ministres. Cependant, en ce qui concerne le nombre d’engagements que nous avons pris, les engagements de haut niveau, c’est probablement l’un des plus élevés», a-t-il précisé. 

«C’est l’occasion pour nous de côtoyer des décideurs, des investisseurs, des leaders du secteur privé et de l’industrie, car nous disposons d’une mine de connaissances. Nous avons tiré beaucoup d’enseignements des sept dernières années et nous pouvons les partager.Toutefois, les défis que nous devons encore relever sont tellement nombreux que si nous avons besoin de nouveaux partenaires, tout le monde sera intéressé et envisagera de se joindre à nous», a-t-il conclu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".