Cannes: les tops et les flops des 21 films en compétition

L'actrice philippine Heart Evangelista arrive pour la projection du film «Mother And Son (Un Petit Frere)» lors de la 75e édition du Festival de Cannes à Cannes, dans le sud de la France, le 27 mai 2022. (Loïc Venance / AFP)
L'actrice philippine Heart Evangelista arrive pour la projection du film «Mother And Son (Un Petit Frere)» lors de la 75e édition du Festival de Cannes à Cannes, dans le sud de la France, le 27 mai 2022. (Loïc Venance / AFP)
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Publié le Vendredi 27 mai 2022

Cannes: les tops et les flops des 21 films en compétition

  • Dans « Un petit frère », Léonor Serraille raconte l'histoire d'une famille ivoirienne qui arrive en France à la fin des années 1980 et s'installe en banlieue parisienne. Le film sera projeté vendredi soir
  • Les frères Dardenne, vieux routiers du cinéma social, n’ont surpris personne avec «Tori et Lokita», en forme de plaidoyer pour les enfants exilés

CANNES : Les favoris, et les autres... Voici les points forts et les points faibles des films en compétition pour la Palme d'or au 75e Festival de Cannes, qui sera décernée samedi.

«Decision to leave» de Park Chan-wook

C'est le favori des critiques: trois ans après la Palme d'Or pour «Parasite» de Bong Joon-ho, Park Chan-wook pourrait rapporter un second trophée à la Corée du Sud avec ce thriller à la réalisation virtuose sur un inspecteur qui tombe amoureux d'une suspecte, qui rappelle «Basic Instic». Bémol, l'intrigue trop complexe.

«Les Crimes du futur» de David Cronenberg

Profond ou fumeux ? Le retour du pape du gore, avec son acteur fétiche Viggo Mortensen et Léa Seydoux, plongés dans un monde post-apocalyptique pour des expériences de chirurgie à vif, fait «pschitt». Dans une ambiance crépusculaire, Cronenberg pousse plus loin que jamais son obssession pour le corps et ses viscères.

«Armageddon Time» de James Gray

James Gray plus autobiographique que jamais avec cette chronique d'adolescence portée par Anne Hathaway, Jeremy Strong et Anthony Hopkins, située en plein cœur du New York des années 1980. Après «Ad Astra», le réalisateur américain revient sur Terre mais perd un peu de son souffle épique au passage.

«Sans filtre» de Ruben Ostlund

La Palme de l'humour: le Suédois a fait exploser de rire la Croisette avec «Sans filtre», croisement punk de «Titanic» et «La Grande Bouffe» et satire acide des ultra-riches. Mais cinq ans après la Palme d'Or pour «The Square» (2017), le Suédois n'est-il pas en train de se répéter ?

«Hi-han» (EO), de Jerzy Skolimowski

L'espèce humaine vue par un âne... Le réalisateur octogénaire signe un des films les plus audacieux, en se glissant dans la peau d'un quadrupède errant de ville en ville. Une photographie spectaculaire, hallucinogène par moments, magnifie ce long-métrage, dont le scénario se brouille malheureusement à la fin.

«Les nuits de Mashhad» d'Ali Abbasi

Le Danois d'origine iranienne montre l'Iran d'une façon jamais vue dans ce thriller sur un tueur de prostituées, «nettoyant» au nom de Dieu les bas-fonds de l'une des villes les plus sacrées de la République islamique. Le sujet est fort, mais la mise en scène frontale de la violence en rebutera certains.

«Les bonnes étoiles» d'Hirokazu Kore-eda

Le Japonais brise les coeurs avec ce voyage aux côtés d'une famille faite de bric et de broc, autour d'une histoire de boîte à bébés. Après sa Palme d'Or pour «Une affaire de famille» (2018), le grand habitué de la Croisette tourne en Corée du Sud et offrira peut-être un prix d'interprétation à la star de «Parasite», Song Kang-ho, ou à Lee Ji-eun, star de K-Pop sous le nom d'IU, qui joue la mère.

«Les Amandiers» de Valeria Bruni Tedeschi

La septième réalisation de l'actrice franco-italienne Valeria Bruni Tedeschi revient sur ses années d'apprentissage quand elle était élève à l'école et théâtre des Amandiers de Nanterre, aux côtés de Patrice Chéreau. Une histoire sur fond d'épidémie de sida, à la fin des années 1980.

«Boy from Heaven» de Tarik Saleh

Une plongée dans l'islam sunnite qui fait penser au «Nom de la rose». Cinq ans après «Le Caire confidentiel», le cinéaste suédois de 50 ans, né d’un père égyptien, est de retour avec un thriller qui montre les rouages du pouvoir politique et religieux.

«Tori et Lokita» de Jean-Pierre et Luc Dardenne

En route pour une troisième Palme d'Or ? Les vieux routiers du cinéma social n’ont surpris personne avec «Tori et Lokita», en forme de plaidoyer pour les enfants exilés. Un drame engagé, mais un peu prévisible de la part des frères belges aux 35 ans de carrière.

«Nostalgia» de Mario Martone

Après le Naples solaire de Sorrentino («La Main de Dieu»), voici celui de Mario Martone, avec une histoire d'amitié et de retour au pays natal, dans l'ombre de la mafia. L'acteur Pierfrancesco Favino («Le Traître») s'achète un ticket pour un prix d'interprétation avec un rôle d'homme prisonnier de son passé.

«Stars at noon» de Claire Denis

La Française offre un thriller d'ambiance sur une journaliste américaine bloquée au Nicaragua. Claire Denis tourne en anglais, sans se soucier de la cohérence du scénario ou de la qualité des dialogues. Qu'on peut oublier pour profiter de la bande originale des Tindersticks.

«Close» de Lukas Dhont 

«Close» confirme le talent du Belge Lukas Dhont, pour filmer l'adolescence, mais sur un sujet, l'amitié et l'adieu à l'enfance, moins fort que «Girl», sur une adolescente trans. Côté interprétation, un acteur adolescent de 15 ans, Eden Dambrine, s'achète un ticket pour un prix avec ce rôle, déchirant, d'un garçon meurtri par une amitié perdue. 

«Frère et soeur» d'Arnaud Desplechin

Desplechin n'a pas su se faire aimer avec ce drame sur la haine: opus décevant mettant en scène sur un mode hystérique un frère (Melvil Poupaud) et une sœur (Marion Cotillard) en conflit de longue date réunis par le décès de leurs parents. 

«RMN», de Cristian Mungiu

Un village de Transylvanie comme laboratoire explosif du populisme: le Roumain, plus pessimiste que jamais, aimerait avec «RMN» ouvrir les yeux des Européens sur ce mal qui les ronge. Mais la marche est peut-être haute pour une deuxième Palme d'Or, après «4 mois, 3 semaines, 2 jours».

«Les frères de Leila» de Saeed Roustaee

Il avait impressionné avec un film coup de poing sur la drogue en Iran: pour la première fois en compétition à Cannes, Saeed Roustaee signe avec «Les frères de Leïla» une fresque familiale ambitieuse, sur fond de crise économique au pays des Mollahs.

«Pacifiction» d'Albert Serra 

Un film d'ambiance, tout entier porté par la performance en roue libre de Benoît Magimel en Haut-Commissaire de la République à Tahiti. L'Espagnol a tourné 580 heures de rush et des milliers de pages de dialogue, mais sait-il vraiment où il va ?

«Les huit montagnes» de Charlotte Vandermeersch et Felix Van Groeningen 

Cette «bromance» au long cours entre deux garçons italiens, de l'enfance à l'âge adulte, mêle poésie des paysages alpins et questionnements sur la paternité. Sur la route des sommets, ce film tourné en couple par deux Flamands a laissé une partie des festivaliers sur le bord de la route.

«Showing up» de Kelly Reichardt

Grande figure du cinéma indépendant, l'Américaine au style minimaliste («First Cow») retrouve une de ses actrices fétiches, Michelle Williams, qui interprète Lizzy, artiste plasticienne stressée avant son vernissage. A quelques jours de son exposition, elle doit régler des problèmes d'intendance chez elle, aider un frère dépressif et soigner un pigeon blessé. 

«Un petit frère» de Léonor Serraille

Léonor Serraille, remarquée en 2017 avec «Jeune femme», raconte l'histoire d'une famille ivoirienne qui arrive en France à la fin des années 1980 et s'installe en banlieue parisienne. Le film sera projeté vendredi soir.


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.