RDC: au moins 27 civils tués dans un nouveau massacre à Beni

Un convoi de soldats des FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo) sur le pont Loya sur l'axe Beni-Komanda considéré comme l'axe de la mort dans la chefferie de Walese Vonkutu le 19 mars 2022 (Photo, AFP).
Un convoi de soldats des FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo) sur le pont Loya sur l'axe Beni-Komanda considéré comme l'axe de la mort dans la chefferie de Walese Vonkutu le 19 mars 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 29 mai 2022

RDC: au moins 27 civils tués dans un nouveau massacre à Beni

  • Ce massacre est intervenu après pratiquement un mois d'une relative accalmie
  • Vendredi dans le territoire d'Irumu, 17 corps décapités considérés comme ceux d'otages des ADF ont été découverts

BENI, RD Congo: Au moins vingt-sept civils ont été tués samedi à l'aube à Beni dans l'est de la République démocratique du Congo par des membres du groupe armé Forces démocratiques alliées (ADF), selon un nouveau bilan provisoire de l'armée et d'observateurs.

"Au moins 27 civils ont été tués au village Beu-Manyama, près de Mamove (territoire de Beni, Nord-Kivu) ce samedi. Les ADF sont soupçonnés", a écrit sur Twitter le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST), qui dispose d'observateurs dans cette région. 

"A notre arrivée, c'était déjà tard parce que l'ennemi ADF avait déjà tué à la machette plus d'une dizaine de nos concitoyens", a indiqué à l'AFP dans la journée, le capitaine Anthony Mualushayi, porte-parole de l'armée à Beni (Nord-Kivu, est).

"Nous les avons pourchassés. Je vous informe que nos militaires ont neutralisé sept ADF. Un ADF a été capturé pendant l'opération de ratissage de cette zone dans la partie ouest de la Nationale N°4 où l'ennemi a fui après avoir été délogé de ses fiefs", a ajouté l'officier.

Toujours dans la journée, la Croix-rouge locale a fait état d'un bilan humain plus lourd, affirmant qu'une vingtaine de civils ont été tués dans cette attaque et d'autres personnes ont été enlevées.

"Cet après-midi, le bilan de l'attaque de Beu Manyama est passé de 21 à 24 civils tués", a déclaré à l'AFP Philippe Bonane, chef de la Croix-rouge du territoire de Beni, qui supervisait l'opération de transfert des corps à la morgue.

Le village Beu-Manyama est situé à 36 kilomètres à l'Ouest d'Oicha, chef-lieu du territoire de Beni, vers la frontière avec la province voisine de l'Ituri.

Ce massacre est intervenu après pratiquement un mois d'une relative accalmie enregistrée à Beni où les armées congolaise et ougandaise ont mené depuis fin novembre des opérations militaires conjointes contre les ADF, principalement à l'est de la route nationale N°4.

Vendredi dans le territoire d'Irumu, 17 corps décapités considérés comme ceux d'otages des ADF ont été découverts.

Le Nord-Kivu et l'Ituri sont depuis une année sous état de siège, une mesure exceptionnelle qui a remplacé l'administration civile par l'armée et la police mais n'est pas parvenue jusqu'à présent à mettre fin aux violences.

Le groupe armé ADF, présenté par l'organisation État islamique (EI) comme sa branche en Afrique centrale (ISCAP en anglais), est accusé d'être responsable de massacres de milliers de civils en RDC et d'avoir commis des attentats jihadistes en Ouganda.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.