Claudia Cardinale se sent «toujours un peu Tunisienne»

Une fresque murale avec portrait géant de l'actrice a été dévoilée juste avant l'inauguration d'une plaque à son nom, près de la petite gare ferroviaire de La Goulette. (AFP)
Une fresque murale avec portrait géant de l'actrice a été dévoilée juste avant l'inauguration d'une plaque à son nom, près de la petite gare ferroviaire de La Goulette. (AFP)
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Publié le Dimanche 29 mai 2022

Claudia Cardinale se sent «toujours un peu Tunisienne»

  • Visiblement enchantée, l'actrice a dansé au son d'airs joués par un orchestre traditionnel, puis s'est vue remettre de multiples cadeaux dont des portraits réalisés par des peintres locaux
  • «Je garde beaucoup de choses de la Tunisie en moi, ses paysages, ses gens, son sens de l'accueil, son ouverture», a confié l'actrice, avant ces cérémonies

TUNIS: "Je suis toujours un peu Tunisienne": l'actrice Claudia Cardinale, qui a inauguré dimanche une rue à son nom près de Tunis a souligné son attachement à sa terre natale dont le sens de l'hospitalité est, selon elle, un modèle pour l'accueil des migrants en Occident.


"Je suis très honorée car c'est ici où je suis née et où j'ai passé mon enfance", a déclaré la comédienne italo-tunisienne de 84 ans, au début d'une cérémonie en son honneur à La Goulette, une ville portuaire dans la banlieue nord de la capitale tunisienne.


Visiblement enchantée, l'actrice a dansé au son d'airs joués par un orchestre traditionnel, puis s'est vue remettre de multiples cadeaux dont des portraits réalisés par des peintres locaux.


Une fresque murale avec portrait géant de l'actrice a été dévoilée juste avant l'inauguration d'une plaque à son nom, près de la petite gare ferroviaire de La Goulette. 


"On aime beaucoup Claudia et elle aime la Tunisie, elle retourne au bercail, on a voulu la gâter avec une rue qui portera son nom pour l'éternité", a déclaré à l'AFP la maire de La Goulette, Amel Limam.


"Je garde beaucoup de choses de la Tunisie en moi, ses paysages, ses gens, son sens de l'accueil, son ouverture", a confié l'actrice, avant ces cérémonies, dans un entretien à l'AFP par mail. 


Cette descendante d'émigrés italiens s'est dite "très reconnaissante" envers la mairie et l'association "La Piccola Sicilia", co-organisatrice des cérémonies en son honneur. Cette "Petite Sicile" était le quartier de La Goulette où se concentraient des milliers d'Italiens de Tunisie, en majorité venus de Sicile, et où est née "la Cardinale". 


A l'indépendance en 1956, la communauté italienne, dont beaucoup d'émigrants arrivés avant le protectorat français (démarré en 1881), comptait plus de 130.000 membres.

«Grande mixité culturelle»
"C'est un passé important: la Tunisie de mes parents, de mes grands-parents, a été une Tunisie extraordinaire. Une terre de partage, de joie, d'échange", a-t-elle confié, soulignant avoir "grandi dans une très grande mixité culturelle".


Elue en juillet 1957, "plus belle Italienne de Tunisie", à tout juste 19 ans, sa récompense est un voyage la même année au festival de cinéma de Venise où elle est remarquée par la profession. En particulier par le réalisateur Mario Monicelli qui lui donnera l'année suivante son premier rôle dans "Le Pigeon". 


Peu après, sa famille déménage avec elle à Rome où sa carrière prend son envol, avec des rôles mythiques dans "Le Guépard" de Luchino Visconti ou "Il était une fois dans l'Ouest" de Sergio Leone. 


L'actrice, qui vit en France depuis de nombreuses années, n'a jamais cessé de tourner et joue la grand-mère dans le dernier film du Tunisien Ridha Behi, "L'île du Pardon", actuellement en post-production.


Comme les protagonistes du film centré sur l'immigration italienne, ses parents ne se sont jamais remis de leur départ de Tunisie, vécu comme un exil.


"Ca a été très dur. Mon père n'a jamais voulu revenir, tant il appréhendait la douleur de ce qui fut pour lui un vrai déchirement", souligne-t-elle.


"Ma mère a recréé Tunis en Italie. Elle a planté les espèces de là-bas", bougainvillier, jasmin, figues de barbarie, "et continué à cuisiner" à la tunisienne.


Pour cette descendante de migrants siciliens partis chercher un meilleur avenir en Afrique, la Tunisie "doit être fière de son histoire". 


Et face aux migrations qui se font souvent aujourd'hui du Sud vers le Nord, l'actrice a jugé "important de se rappeler ce passé commun". "La Tunisie a été pour nous une terre d'accueil, je souhaite à tous ceux qui, dans le monde, ont besoin de partir, de trouver le même accueil".


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com