L'avenir de l'assureur Aviva inquiète des parlementaires français

En France, Aviva distribue une vaste gamme de produits d'assurance (Photo, AFP)
En France, Aviva distribue une vaste gamme de produits d'assurance (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 22 octobre 2020

L'avenir de l'assureur Aviva inquiète des parlementaires français

  • Le groupe britannique d'assurance Aviva avait indiqué début août vouloir se concentrer sur ses activités au Royaume-Uni, en Irlande et au Canada
  • Un consortium formé par l'assureur allemand Allianz et l'assureur vie installé aux Bermudes Athora Holding, a déposé une offre pour la reprise d'Aviva France

PARIS : Plusieurs parlementaires ont fait part mercredi de leur inquiétude concernant l'avenir de l'assureur Aviva France, objet d'une possible cession après que sa maison mère britannique a annoncé cet été réexaminer ses activités à l'étranger.

« Nous sommes inquiets par ce projet de cession et de ses conséquences sur l'avenir dans nos territoires de l'emploi des salariés des agences d'Aviva France, pour l'épargne de nos concitoyens, pour le budget de l'État et sur l'identité d'Aviva France, forgée par plus de 4 500 salariés et agents généraux », ont écrit neuf députés du groupe La République en marche dans un courrier adressé au ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire.

« Le soutien des députés ravit les salariés d'Aviva. Ils ont bien compris les risques qui pourraient surgir en fonction du repreneur », s'est félicitée l'intersyndicale d'Aviva France en relayant ce courrier via son compte sur Twitter.

Contactée, la direction d’Aviva France n'était pas immédiatement disponible pour commenter ces informations.

Le groupe britannique d'assurance Aviva avait indiqué début août vouloir se concentrer sur ses activités au Royaume-Uni, en Irlande et au Canada, en dévoilant des résultats plombés par la pandémie et suggérant un désengagement de marchés à l'international.

En ce qui concerne ses activités dans les autres pays où il est présent, « quand nous ne pourrons pas respecter notre stratégie, nous prendrons des actions décisives et nous retirerons des capitaux », avait alors prévenu la directrice générale du groupe Amanda Blanc.

Un consortium formé par l'assureur allemand Allianz et l'assureur vie installé aux Bermudes Athora Holding, filiale du fonds d'investissement américain Apollo, a déposé une offre pour la reprise d'Aviva France, a affirmé une source proche des discussions, confirmant des informations parues précédemment dans la presse.

« La cession d'Aviva France à un fonds d'investissement domicilié dans un paradis fiscal, dont la gestion des actifs se réaliserait aux États-Unis, ferait peser de graves risques aux 75 milliards d'euros d'épargne française présents chez Aviva France » et « nuirait aux avancées de justice fiscale réalisées par le gouvernement, alors qu'Aviva France règle tous les ans près de 100 millions d'euros d'impôts sur les sociétés et 75 millions d'euros de cotisations », écrivent les députés dans le courrier.

Dans ce contexte, les parlementaires demandent au ministre Bruno Le Maire son « appréciation sur cette transaction ».

En France, Aviva distribue une vaste gamme de produits d'assurance. En assurance vie, l'assureur est notamment le partenaire de l'Association française d'épargne et de retraite (Afer), première fédération d'épargnants dans le pays.

En 2019, Aviva France a réalisé un chiffre d'affaires de 1,39 milliard d'euros en assurances dommages et collecté 6,5 milliards d'euros d'épargne, selon des chiffres publiés sur son site internet.

Interrogée, l'Afer s'est dit « confiante parce qu'elle a eu connaissance d'une offre qu'elle n'a pas agréée. Elle a en revanche connaissance d'autres offres plus intéressantes qui seront appréciées le moment venu », a fait savoir l'association par la voix de son président Gérard Bekerman.


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com