Les experts du Golfe recommandent de favoriser le reboisement durable dans les villes

Une palmeraie en Arabie saoudite. (Wikimedia Commons)
Une palmeraie en Arabie saoudite. (Wikimedia Commons)
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Publié le Mercredi 01 juin 2022

Les experts du Golfe recommandent de favoriser le reboisement durable dans les villes

  • Le forum s’est tenu au Centre international de conventions et d’expositions de Riyad
  • L’exposition couvre des sujets comme les pépinières, les semences, le reboisement, la remise en état des terres et la désertification

RIYAD: Au cours du deuxième jour de l’Exposition internationale sur les technologies de reboisement, qui s’est tenue à Riyad, de nombreuses tables rondes ont été organisées et des accords ont été signés, tandis que les experts appelaient à une augmentation du couvert végétal dans les zones urbaines. 

Ce forum a débuté dimanche à Riyad sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane. Organisé par le Centre national pour le développement du couvert végétal et la lutte contre la désertification, il s’est tenu au Centre international de conventions et d’expositions de Riyad en coordination avec le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture. 

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La Dr Amal al-Daej. 

La Dr Amal al-Daej, conseillère en relations internationales et en partenariats stratégiques au sein du Centre national pour le développement du couvert végétal, a appelé à une augmentation des espaces verts dans les communautés très peuplées, ce qui, selon elle, devrait se faire au moyen de «pratiques environnementales durables». 

Elle affirme que le rapport statistique de 2020, publié par la Convention des nations unies sur la lutte contre la désertification, montre que 70% de la population mondiale vivra dans les villes d’ici à 2050, ce qui entraînera une augmentation de la pollution de l’air due aux transports et aux usines. 

L’Initiative verte saoudienne, explique-t-elle, vise à réduire les émissions de carbone et les tempêtes de sable, à lutter contre la désertification et à abaisser la température grâce à la plantation de dix milliards d’arbres à travers le Royaume et à la restauration de quarante millions d’hectares de terres dégradées. 

Elle vise également à planter des arbres dans les villes, au bord des autoroutes et des voies ferrées, mais aussi au sein des maisons, des écoles et des mosquées grâce à des initiatives comme le parc du roi Salmane, le projet Sports Boulevard, l’Initiative verte de Riyad et la campagne Let's Make it Green. Cette dernière se consacre à la plantation d’espèces d’arbres indigènes qui nécessitent une irrigation limitée. 

«Il est nécessaire de maintenir une qualité d’air saine en augmentant les espaces verts et en favorisant des pratiques environnementales durables», souligne la Dr Amal al-Daej. 

«Il existe différents types d’espaces verts: les forêts qui entourent les villes, les parcs équipés d’installations, les jardins privés, les arbres, qu’ils soient au bord des rues ou dans les espaces publics, mais aussi d’autres zones vertes comme les terrains de sport et les jardins botaniques. Le Centre national pour le développement du couvert végétal œuvre à l’élaboration de plans de gestion durable pour les parcs nationaux, les forêts, les pâturages et la désertification, en plus de la conservation des ressources et des écosystèmes naturels, grâce à des partenariats, à l’engagement communautaire et au renforcement des capacités», ajoute-t-elle. 

La conseillère soutient que les espaces verts présentent des avantages socioculturels, psychologiques et économiques. En effet, ils sont susceptibles d’attirer des activités sociales et des événements extérieurs et de promouvoir un sentiment d’appartenance en incitant les membres de la communauté à mettre en valeur leurs talents locaux et en les encourageant à avoir une compréhension commune de la valeur des espaces verts. 

L’accès à ces derniers, poursuit-elle, peut renforcer la santé physique et mentale en réduisant le stress et en augmentant le bonheur. Les espaces verts favorisent également le tourisme, le développement urbain et les possibilités commerciales, ce qui a une incidence positive sur l’économie. 

Elle avertit toutefois que «ces objectifs ne peuvent être atteints que grâce à des partenariats et des efforts conjoints en engageant toutes les parties prenantes concernées ainsi que les communautés». 

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Le Dr Saif al-Ghais. 

Le Dr Saif al-Ghais, directeur général de l’Autorité de protection et de développement de l’environnement à Ras el-Khaïmah, aux Émirats arabes unis, affirme que le reboisement joue un rôle clé dans l’absorption des polluants atmosphériques, en particulier ceux qui sont émis par la combustion de carburants fossiles dans les véhicules. Il aide également à réduire les niveaux sonores excessifs qui peuvent provoquer l’hypertension artérielle, les crises cardiaques et l’insomnie. 

Dans les espaces urbains, les arbres attirent les espèces sauvages qui aident à équilibrer l’écosystème, comme les insectes et les oiseaux. L’Organisation mondiale de la santé recommande que chaque personne vivant dans une ville puisse disposer d’un mètre carré de surface non pavée. Chaque membre de la communauté devrait également pouvoir rejoindre les espaces verts en quinze minutes à pied. 

Le Dr Al-Ghais recommande que les villes, dans leurs conceptions, tiennent compte de la durabilité, en particulier en réduisant l’occurrence des soi-disant îlots thermiques (îlots de chaleur urbains), une référence à la hausse des températures dans la ville par rapport aux zones environnantes en raison des activités humaines. 

Il conseille de donner la priorité aux arbres qui ont un faible taux d’émission de composés organiques volatils pour «réduire la formation d’ozone et de dioxyde de carbone», ainsi qu’aux arbres vivaces pour réduire les émissions à long terme. 

L’année dernière, le prince héritier a fait part de l’Initiative verte saoudienne et de l’Initiative pour un Moyen-Orient vert, d’une valeur de 39 milliards de riyals saoudiens (SAR), soit 10,39 milliards de dollars (1 dollar = 0,93 euro) pour lutter contre le changement climatique. L’Arabie saoudite contribuera à hauteur de 15% du coût total. 

Près de cent cinquante entités différentes ont participé à l’Exposition internationale sur les technologies de reboisement, en présence d’organismes internationaux et locaux, du gouvernement, du secteur commercial et de groupes environnementaux à but non lucratif. 

Environ quatre-vingt-dix experts des sciences de l’environnement et du climat, de la durabilité et des investissements d’une vingtaine de pays et d’organisations mondiales y ont participé. 

Les tables rondes, les ateliers et les documents de recherche présentés lors de ce forum mettent en lumière les avancées les plus récentes dans la lutte contre la désertification, ainsi que le développement et la protection du couvert végétal. 

L’exposition couvre des sujets comme les pépinières, les semences, le reboisement, la remise en état des terres et la désertification, les technologies d’irrigation, la gestion et le développement des forêts, les sources d’eau et les technologies ainsi que les solutions environnementales dans le stockage du carbone, la lutte antiparasitaire et la gestion des déchets agricoles. 

Le Centre national pour le développement du couvert végétal cherche à protéger et à contrôler les espaces verts à travers le Royaume, à remettre en état ceux qui sont dégradés, à détecter les empiétements, à lutter contre la déforestation et à superviser la gestion et les investissements au niveau des pâturages, des forêts et des parcs nationaux. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.