L’aide humanitaire saoudienne atteint $94 milliards, le Yémen en tête des bénéficiaires

Le Dr Abdallah al-Rabeeah prenant la parole lors d’une réunion virtuelle organisée par le Conseil national des relations américano-arabes. (KSRelief)
Le Dr Abdallah al-Rabeeah prenant la parole lors d’une réunion virtuelle organisée par le Conseil national des relations américano-arabes. (KSRelief)
Le Dr Abdallah al-Rabeeah prenant la parole lors d’une réunion virtuelle organisée par le Conseil national des relations américano-arabes. (KSRelief)
Le Dr Abdallah al-Rabeeah prenant la parole lors d’une réunion virtuelle organisée par le Conseil national des relations américano-arabes. (KSRelief)
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Publié le Jeudi 02 juin 2022

L’aide humanitaire saoudienne atteint $94 milliards, le Yémen en tête des bénéficiaires

  • Selon le superviseur général de KSRelief, le centre a mis en œuvre depuis 2015 quelque 2000 projets humanitaires dans 84 pays, pour une valeur de plus de 5,7 milliards de dollars
  • Des projets axés sur la sécurité alimentaire, l’éducation, la santé, la protection et la nutrition ont été menés en partenariat avec 175 organisations internationales, dont des agences de l’ONU

RIYAD: L’Arabie saoudite est un acteur humanitaire de premier plan à l’échelle internationale, qui a fourni plus de 94,6 milliards de dollars (1 dollar = 0,94 euro) d’aides dans le monde au cours des vingt-cinq dernières années, a révèlé le directeur du Centre d’aide humanitaire et de secours du roi Salmane (KSRelief).

Selon le superviseur général de KSRelief, Abdallah al-Rabeeah, 164 pays ont bénéficié des aides du Royaume. Ce dernier a présenté les initiatives de KSRelief lors d’une réunion virtuelle du Conseil national des relations américano-arabes, organisée sur le thème «Initiatives mondiales de secours et d’aide humanitaire du royaume d’Arabie saoudite».

Il a indiqué que depuis sa fondation en 2015, le centre a mis en œuvre quelque 2 000 projets humanitaires dans 84 pays, pour une valeur de plus de 5,7 milliards de dollars. Des projets axés sur la sécurité alimentaire, l’éducation, la santé, la protection et la nutrition ont été menés en partenariat avec 175 organisations internationales, dont des agences de l’ONU.

M. Al-Rabeeah a précisé que le Yémen bénéficiait de la plus grande part de cette aide, 71% du total étant consacré à 700 projets humanitaires d’une valeur de plus de 4 milliards de dollars. Au cours de la même période, KSRelief a mis en œuvre 815 projets bénéficiant à 113 millions de femmes dans le monde, pour une valeur supérieure à 533 millions de dollars.

Le centre a également mis en œuvre 730 projets au profit de plus de 146 millions d’enfants, pour une valeur d’environ 769 millions de dollars.

Al-Rabeeah a ajouté que le centre avait déployé plus de 200 programmes médicaux, éducatifs et de formation volontaires, aidant ainsi près de 483 000 personnes dans 22 pays. Les programmes médicaux volontaires ont permis de réaliser plus de 50 000 opérations chirurgicales.

Évoquant la question des réfugiés dans le monde, le superviseur général de KSRelief a affirmé que le Royaume figurait parmi les principaux pays accueillant des réfugiés, avec un total estimé à 1 074 153, dont 561 911 en provenance du Yémen, 262 573 de Syrie et 249 669 du Myanmar.

Le Royaume offre aux réfugiés un accès gratuit aux services de santé et d’éducation, et cherche à les intégrer dans la société en les accueillant dans toutes les régions du pays. Al-Rabeeah a également mentionné les efforts de l’Arabie saoudite dans la lutte contre la Covid-19 au niveau international, rappelant que le Royaume avait fourni plus de 850,8 millions de dollars, y compris des aides médicales et préventives, à plus de 34 pays.

Le soutien de l’Arabie saoudite à la production et à la distribution de vaccins dans le cadre de l’initiative du G20 s’est élevé à 500 millions de dollars, dont 150 millions pour la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies, 150 millions pour l’Alliance du Vaccin et 200 millions pour les organisations internationales et les agences de l’ONU.

«Le centre a pris l’initiative de mettre en place plusieurs programmes de qualité pour aider le peuple yéménite, comme le projet saoudien de déminage, qui a jusqu’à présent réussi à éliminer plus de 342 000 mines avec l’aide de plus de 400 experts», a indiqué M. Al-Rabeeah. L’Arabie saoudite joue un rôle de premier plan dans le travail humanitaire international, a-t-il ajouté, en référence au partenariat entre le Royaume, représenté par KSRelief, et les États-Unis, représentés par l’Agence des États-Unis pour le développement international.

KSRelief organisera le troisième Forum humanitaire international de Riyad les 20 et 21 février 2023 pour discuter des défis et des possibilités liés à l’aide humanitaire, a-t-il annoncé. John Duke Anthony, président fondateur et PDG du Conseil national des relations américano-arabes, a salué les initiatives d’aide humanitaire du Royaume dans le monde entier.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Quatre journalistes tués à Gaza, le nombre de morts parmi les professionnels des médias dépasse cent

Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat. (Photo AFP)
Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat. (Photo AFP)
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  • Cent quatre journalistes palestiniens, ainsi que deux journalistes israéliens et trois libanais, auraient été tués depuis le début du conflit
  • Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui exige un cessez-le-feu immédiat

LONDRES: L’Autorité des médias de Gaza a déclaré jeudi que quatre journalistes avaient été tués lors d’une frappe aérienne israélienne, ce qui porte à plus de cent le nombre total de journalistes tués dans le conflit.

Selon l’agence Anadolu, les victimes sont Hail al-Najjar, éditeur vidéo à Al-Aqsa Media Network, Mahmoud Jahjouh, photojournaliste pour le site Palestine Post, Moath Moustafa al-Ghefari, photojournaliste pour le site Kanaan Land et pour la Palestinian Media Foundation, et Amina Mahmoud Hameed, présentatrice de programmes et rédactrice dans plusieurs organes de presse.

Le Bureau de presse de Gaza a indiqué que les quatre journalistes avaient été tués lors d’une frappe aérienne israélienne, mais il n’a pas fourni de détails supplémentaires sur les circonstances de leur mort.

Au total, cent quatre journalistes palestiniens, deux israéliens et trois libanais ont été tués depuis le début du conflit, le 7 octobre.

Ces dernières pertes s’ajoutent au lourd tribut déjà payé par les professionnels des médias. Selon le Comité pour la protection des journalistes, le conflit de Gaza constitue le conflit le plus meurtrier pour les journalistes et les professionnels des médias depuis que l’organisation a commencé à tenir des registres.

Israël poursuit son offensive sur Gaza en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui exige un cessez-le-feu immédiat.

Jeudi, l’Afrique du Sud, qui a porté plainte contre Israël pour génocide devant la Cour internationale de justice, a demandé à cette dernière d’ordonner à Israël de mettre fin à son assaut contre Rafah.

Selon les autorités médicales de Gaza, plus de 35 200 Palestiniens ont été tués, principalement des femmes et des enfants, et plus de 79 200 ont été blessés depuis le début du mois d’octobre, lorsqu’Israël a lancé son offensive, répondant à une attaque du Hamas.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël: l'armée annonce avoir trouvé et rapatrié les corps de trois otages de Gaza

Ricarda Louk est assise devant une pancarte représentant sa fille disparue Shani Louk, le 17 octobre 2023, à Tel Aviv. L'armée israélienne a déclaré le 17 mai 2024 avoir retrouvé les corps de trois otages israéliens à Gaza, dont Louk. (AP)
Ricarda Louk est assise devant une pancarte représentant sa fille disparue Shani Louk, le 17 octobre 2023, à Tel Aviv. L'armée israélienne a déclaré le 17 mai 2024 avoir retrouvé les corps de trois otages israéliens à Gaza, dont Louk. (AP)
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  • L'armée israélienne a récupéré «les corps de nos otages Shani Louk, Amit Buskila et Itzhak Gelerenter, pris en otage durant le massacre commis par le Hamas le 7 octobre », a déclaré le contre-amiral Daniel Hagari
  • Sur les 252 personnes emmenées comme otages le 7 octobre, 125 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 sont mortes selon l'armée israélienne

JÉRUSALEM: L'armée israélienne a annoncé vendredi avoir découvert dans la bande de Gaza les corps de trois otages israéliens enlevés lors de l'attaque menée par le Hamas le 7 octobre en Israël et les avoir rapatriés.

L'armée a récupéré "les corps de nos otages Shani Louk, Amit Buskila et Itzhak Gelerenter, pris en otage durant le massacre commis par le Hamas le 7 octobre", a déclaré le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée, ajoutant qu'ils avaient été "brutalement assassinés" par le Hamas en tentant de fuir le festival de musique Nova et "leur corps emmenés" à Gaza.

Selon l'amiral Hagari, les corps des otages ont été récupérés "durant une opération conjointe entre l'armée et l'agence de renseignements" sur la base de renseignements obtenus notamment "lors d'interrogatoire de terroristes arrêtés dans la bande de Gaza" et ont été identifiés à l'institut national de Médecine légale israélien.

Germano-Israélienne de 22 ans, Shani Louk était apparue dans une vidéo sur les réseaux sociaux, allongée sur le ventre, apparemment inconsciente et à moitié dénudée, à l'arrière d'un pick-up dans la bande de Gaza.

Amit Buskila était âgée de 27 ans et Itzhak Gelerenter de 56 ans lors de l'attaque.

"Le retour de leurs corps est un rappel douloureux et brutal que nous devons rapidement ramener tous nos frères et soeurs de leur cruelle captivité", les vivants et les morts, a réagi le Forum des familles d'otages, principale association de proches.

Sur les 252 personnes emmenées comme otages le 7 octobre, 125 sont toujours détenues à Gaza, dont 37 sont mortes selon l'armée israélienne.

L'attaque surprise menée depuis la bande de Gaza par des commandos du Hamas dans le sud israélien a entraîné la mort de plus de 1.170 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de chiffres officiels israéliens. Plus de 360 personnes ont été tuées sur le seul site du festival de musique Nova, organisé dans le sud d'Israël, tout près de la frontière avec la bande de Gaza.

En riposte, Israël a lancé une offensive tous azimuts sur la bande de Gaza, qui a déjà fait plus de 35.000 morts, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a adressé ses condoléances aux familles. "Cette perte terrible brise le coeur", nous "pleurons avec les familles", a assuré M. Netanyahu, promettant de ramener "tous les otages, les vivants et les morts".

 

 


Tunisie: l'ONU dénonce «l'intimidation et le harcèlement» des avocats

Ces arrestations ont suscité des condamnations de la part de la société civile tunisienne et ont déclenché une réaction internationale. (Dossier/AFP)
Ces arrestations ont suscité des condamnations de la part de la société civile tunisienne et ont déclenché une réaction internationale. (Dossier/AFP)
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  • «L'Etat de droit doit être respecté et les personnes détenues arbitrairement, y compris pour avoir défendu les droits des migrants et lutté contre la discrimination raciale, doivent être libérées», exige le Haut-Commissariat
  • Mme Shamdasani a indiqué que le Haut-Commissariat était «très préoccupé par le fait que des migrants sont de plus en plus souvent pris pour cible»

GENEVE: Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a dénoncé vendredi "l'intimidation et le harcèlement" dont sont victimes en Tunisie des avocats et membres des médias critiques du gouvernement et de ses politiques migratoires.

Les perquisitions contre l'Ordre des avocats dans ce pays "portent atteinte à l'Etat de droit et violent les normes internationales relatives à la protection de l'indépendance et de la fonction des avocats. De tels actes constituent des formes d'intimidation et de harcèlement", a dénoncé Ravina Shamdasani, la porte-parole du Haut-Commissariat à Genève, lors d'un point de presse.

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, Volker Türk, "exhorte les autorités à respecter et à sauvegarder les libertés d'expression, d'association et de rassemblement pacifique, qui sont garanties par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques auquel la Tunisie est partie", a souligné Mme Shamdasani.

"L'Etat de droit doit être respecté et les personnes détenues arbitrairement, y compris pour avoir défendu les droits des migrants et lutté contre la discrimination raciale, doivent être libérées", exige encore le Haut-Commissariat, ajoutant que "les droits humains de tous les migrants doivent être protégés et les discours de haine xénophobe doivent cesser".

Mme Shamdasani a indiqué que le Haut-Commissariat était "très préoccupé par le fait que des migrants, pour la plupart originaires du sud du Sahara, ainsi que les personnes et les organisations qui leur viennent en aide, en Tunisie, sont de plus en plus souvent pris pour cible".

Et elle a dénoncé "une augmentation de l'utilisation d'une rhétorique déshumanisante et raciste à l'encontre des migrants noirs et des Tunisiens noirs".

Le président tunisien Kais Saied, qui concentre tous les pouvoirs depuis juillet 2021, s'est insurgé jeudi contre les critiques occidentales, défendant la légalité de ces mesures.