Ukraine: les habitants de Sloviansk, dans l'est de l'Ukraine, appelés à évacuer

Des habitants attendent pendant qu'ils évacuent la ville de Sloviansk, dans la région du Donbass, à l'est de l'Ukraine, le 2 juin 2022. (Photo, AFP)
Des habitants attendent pendant qu'ils évacuent la ville de Sloviansk, dans la région du Donbass, à l'est de l'Ukraine, le 2 juin 2022. (Photo, AFP)
Des habitants attendent pendant qu'ils évacuent la ville de Sloviansk, dans la région du Donbass, à l'est de l'Ukraine, le 2 juin 2022. (Photo, AFP)
Des habitants attendent pendant qu'ils évacuent la ville de Sloviansk, dans la région du Donbass, à l'est de l'Ukraine, le 2 juin 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 02 juin 2022

Ukraine: les habitants de Sloviansk, dans l'est de l'Ukraine, appelés à évacuer

Des habitants attendent pendant qu'ils évacuent la ville de Sloviansk, dans la région du Donbass, à l'est de l'Ukraine, le 2 juin 2022. (Photo, AFP)
Des habitants attendent pendant qu'ils évacuent la ville de Sloviansk, dans la région du Donbass, à l'est de l'Ukraine, le 2 juin 2022. (Photo, AFP)
  • «La situation s'aggrave, les explosions sont de plus en plus fortes et les bombes tombent plus souvent», explique Goulnara Evgaripova, 18 ans, étudiante
  • Mardi, une frappe russe y a fait trois morts et six blessés et provoqué de gros dégâts, selon des témoins interrogés

SLOVIANSK: « Les bombes tombent plus souvent »: une centaine de personnes ont quitté jeudi Sloviansk, ville de l'est de l'Ukraine désormais privée d'eau et d'électricité, alors que le maire de la ville appelait les habitants à évacuer. 

« La situation s'aggrave, les explosions sont de plus en plus fortes et les bombes tombent plus souvent », explique Goulnara Evgaripova, 18 ans, étudiante, en montant dans l'un des cinq minibus d'évacuation qui attendent devant un bâtiment administratif de Sloviansk, dans la région de Donetsk. 

Mardi, une frappe russe y a fait trois morts et six blessés et provoqué de gros dégâts, selon des témoins interrogés. 

Vadim Liakh, maire de Sloviansk qui comptait encore quelque 100 000 habitants avant le début de l'invasion russe le 24 février, a fait état jeudi de nouveaux bombardements à la périphérie de la ville, qui ont endommagé les lignes de haute tension sans faire de victimes. 

« Il n'y a pas d'électricité, l'approvisionnement en eau est interrompu », a-t-il écrit sur la messagerie Telegram. « La meilleure solution dans cette situation, c'est d'évacuer. Prenez soin de vous. Faites vos bagages », a-t-il lancé. 

« Il n'y a pas d'eau, ma grand-mère est handicapée et c'est difficile pour ma mère de la laver. S'il y avait de l'eau courante, on resterait plus longtemps », a aussi confié aussi Dmytro, ouvrier de 35 ans, lui aussi prêt au départ. 

Contrairement à d'autres évacués, eux savent où aller, dit-il. Mais son seul souhait, c'est que la guerre se termine, car « c'est toujours mieux à la maison ». 

Beaucoup d'analystes s'attendent cependant à ce que la guerre dure encore des mois. Et à ce que les combats continuent dans le Donbass, où les Russes ont progressé ces dernières semaines, et contrôlent désormais notamment la majeure partie de la ville-clé de Severodonetsk, à quelque 80 km à l'est de Sloviansk. 

« Nous n'avons pas mérité ça » 

Kateryna Perednenko, une secouriste de 24 ans, revenue à Sloviansk il y a cinq jours, s'apprête déjà à en repartir. 

« C'est très difficile ici. Ca bombarde de partout, ça fait peur. C'est juste très effrayant. Pas d'eau, d'électricité, ni de gaz », énumère-t-elle. 

« Je suis terrifiée. Je n'arrive toujours pas à croire ce qui est en train de nous arriver. Cela fait de la peine. J'ai peur pour ma ville et peur pour mon pays. Et j'ai peur qu'il n'y ait bientôt plus rien qui justifie de revenir », dit-elle. 

« Nous allons à Dnipro, de là je prendrai un train pour Kiev (...) ensuite j'irai en Europe comme réfugié », dit de son côté Leonid, retraité de 79 ans. 

« C'est douloureux. Nous n'avons pas mérité ça. Nous ne comprenons pas pourquoi nous sommes punis. Nous sommes des gens bons et pacifiques, et tout d'un coup la Russie décide que nous sommes des fascistes », s'insurge-t-il. 

Il se dit convaincu que « les Russes ne prendront pas notre ville », même s'il s'attend à ce que Sloviansk soit « intensément bombardée ». 

Fin mai, l'armée russe s'est emparée de la localité-clé de Lyman, qui ouvre la voie vers Sloviansk, située à 25 km au nord-est. 

En 2014, les forces séparatistes prorusses appuyées par Moscou avaient pris Sloviansk, avant que les forces ukrainiennes ne la reprennent ensuite la ville. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.