Carburants: les professionnels ne prévoient pas de pénurie sur la route des vacances

Les résidents font la queue pour du carburant dans une station-service le 2 novembre 2012 dans le quartier de Staten Island à New York. Photo d'illustration John Moore/Getty Images/AFP
Les résidents font la queue pour du carburant dans une station-service le 2 novembre 2012 dans le quartier de Staten Island à New York. Photo d'illustration John Moore/Getty Images/AFP
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Publié le Vendredi 03 juin 2022

Carburants: les professionnels ne prévoient pas de pénurie sur la route des vacances

  • Si l'Agence internationale de l'énergie (AIE) agite le risque de «pénuries» en Europe, les professionnels français comme le gouvernement se montrent rassurants sur l'approvisionnement cet été
  • Le monde se trouve dans une crise énergétique sans précédent depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, un producteur majeur d'hydrocarbures mais aussi de produits pétroliers raffinés comme le gazole

PARIS: Y aura-t-il assez de carburant sur la route des vacances? Si l'Agence internationale de l'énergie (AIE) agite le risque de "pénuries" en Europe, les professionnels français comme le gouvernement se montrent rassurants sur l'approvisionnement cet été.

"Lorsque la saison des vacances débutera en Europe et aux États-Unis, la demande en carburant augmentera. Il pourrait alors y avoir des pénuries: par exemple de diesel, d'essence ou de kérosène, surtout en Europe", a déclaré au Spiegel le directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), Fatih Birol.

Le monde se trouve dans une crise énergétique sans précédent depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, un producteur majeur d'hydrocarbures mais aussi de produits pétroliers raffinés comme le gazole.

L'Union européenne vient aussi de décider un embargo partiel sur le pétrole brut russe dans les 6 mois et les produits raffinés dans les 8 mois. Au total ce sont 90% des exportations de pétrole russe vers l'UE qui seront arrêtées d'ici la fin de l'année.

"L'Europe ne dépend pas seulement des livraisons de pétrole brut, mais aussi des importations de produits pétroliers. Et là, certains pays exportateurs comme la Chine imposent de premières interdictions d'exportation; ils veulent sécuriser leurs propres consommateurs", alerte Fatih Birol.

Mais les professionnels français ne partagent pas cette vision alarmiste. "Nous ne prévoyons pas de pénurie en France, ni en pétrole brut, ni en gazole", réagit Olivier Gantois, président de l'Ufip Énergies et Mobilités, qui regroupe les grands groupes pétroliers en France.

"Les approvisionnements sont déjà organisés. Heureusement, on n'attend pas le 3 juillet pour se demander si on va avoir du carburant pour les stations-service pour le week-end qui suit", souligne-t-il.

Les acteurs avaient eu le temps de se préparer à un embargo qui ne sera d'ailleurs mis en place que progressivement, ajoute Francis Pousse, président de la branche des Stations- service et énergies nouvelles de Mobilians, organisation professionnelle du secteur automobile.

"L’ensemble de la filière cherche et trouve d’autres sources d'approvisionnement puisque ça fait deux mois que l’on sait que cela va se passer", souligne-t-il, en allusion aux longues discussions des Européens avant de parvenir à un compromis sur un embargo progressif.

L'AIE «dans son rôle»

"Aujourd'hui, le pétrole continue d'être importé" de Russie, a aussi rappelé la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, sur France Info.

"Nous remplaçons au fil de l'eau, on n'a pas vocation à diminuer brutalement nos importations de pétrole" mais à les "diversifier", a-t-elle souligné.

La ministre a aussi rappelé l'existence de stockage stratégiques de brut et de produits finis, qui représentent normalement 29,5% des volumes consommés en une année, soit plus de trois mois.

L'alerte de l'AIE, qui regroupe des pays développés, ne surprend pas pour autant les professionnels. Elle "est dans son rôle" et "envoie des messages à l’Opep", juge M. Gantois.

Elle fait ainsi régulièrement des appels du pied au cartel pour lui demander d'augmenter ses volumes de production. Un message qui semble d'ailleurs avoir été entendu, puisque les producteurs ont annoncé jeudi une ouverture plus importante que prévu de leurs vannes cet été pour tenter de freiner l'envolée des cours.

D'autres bonnes "surprises" pourraient détendre le marché, concède aussi Fatih Birol, comme un accord sur le nucléaire iranien ou un essoufflement de la croissance chinoise.

Du côté des prix, le litre de carburant évolue en France à un niveau élevé mais toutefois loin des records du mois de mars, quand il dépassait les 2 euros, grâce en particulier à une ristourne à la pompe mise en place par le gouvernement.

Le litre de gazole valait en moyenne 1,8281 euro la semaine dernière et celui de super sans plomb 95-E10 1,9293 euro. Le second est ainsi redevenu plus cher que le premier, comme c'est traditionnellement le cas, sous l'effet de plusieurs facteurs, notamment la forte demande saisonnière de sans plomb aux Etats-Unis.

Pour l'avenir, il reste difficile de prédire l'évolution des prix ces prochaines semaines dans un contexte rendu incertain par le conflit en Ukraine. "Ma prédiction, pour ce qu'elle vaut, c'est que les prix vont rester élevés voire continuer à augmenter", avance Olivier Gantois.


La Petite Maison s’implante à Bahreïn en partenariat avec Infracorp

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  • « Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
  • Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale

MANAMA: En marge du Gateway Gulf Forum 2025, le groupe Infracorp a annoncé l’arrivée à Bahreïn du restaurant franco-méditerranéen de renommée mondiale La Petite Maison (LPM). L’ouverture de ce nouvel établissement est prévue pour la fin de l’année 2026, au cœur du développement prestigieux Bahrain Harbour.

Réputée pour ses saveurs inspirées de la Riviera française et son atmosphère élégante, LPM apportera à Bahreïn son art de vivre typiquement niçois. Le restaurant, d’une capacité de 135 couverts, prendra place dans la tour Harbour Heights et proposera une terrasse en bord de mer offrant une vue panoramique sur la skyline de Manama.

Cette implantation marque une étape importante dans la stratégie d’expansion régionale de LPM, déjà présente à Dubaï, Abou Dhabi, Doha et Riyad, avec une ouverture à Koweït prévue pour novembre 2025. La marque, classée parmi MENA’s 50 Best Restaurants et citée dans The World’s 50 Best Bars Extended List, poursuit également son développement international avec de nouvelles adresses annoncées à Marbella, Boston et aux Maldives.

« Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
« Nous avons longtemps étudié les opportunités dans le royaume et pensons que le moment est venu d’y établir notre présence. Nous avons toujours reçu un accueil chaleureux de la clientèle bahreïnie dans nos autres établissements, et nous avons pleinement confiance dans le succès de ce projet. Avec Infracorp comme partenaire et un emplacement exceptionnel offrant des couchers de soleil spectaculaires sur la baie de Manama, nous voyons une occasion unique de créer quelque chose d’exceptionnel. »

De son côté, Majed Alkhan, PDG d’Infracorp, souligne :

« L’arrivée de LPM renforce notre vision de faire de Bahrain Harbour une destination internationale majeure. Ce partenariat illustre notre volonté d’enrichir l’offre gastronomique et culturelle du royaume, en proposant une expérience reconnue à l’échelle mondiale. »

Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale. Le restaurant a été salué par la critique, figurant à plusieurs reprises dans les World’s 50 Best Restaurants, et a été élu Restaurant de la Décennie par Time Out Dubai.

Présente dans les plus grandes villes du monde — Londres, Dubaï, Abou Dhabi, Miami, Riyad, Doha et Hong Kong — LPM concentre aujourd’hui son développement sur les destinations côtières d’exception, synonymes de luxe et d’art de vivre.

L’ouverture de La Petite Maison Bahreïn est prévue pour le début de l’année 2027.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
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  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.

 


Le décret sur la programmation énergétique de la France, priorité du Premier ministre, assure Lescure

Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
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  • Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, a affirmé que la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3) est la priorité du gouvernement et qu’elle sera présentée « très bientôt » après plus de deux ans de retard
  • Ce texte stratégique doit définir la trajectoire énergétique de la France pour les dix prochaines années, combinant relance du nucléaire et développement des énergies renouvelables afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050

PARIS: Le décret traçant la stratégie énergétique de la France est en tête des priorités du ministre de l'Energie et de celles du Premier ministre, a affirmé mardi le ministre de l'Economie Roland Lescure, au sujet de ce texte sensible qui déchire la classe politique.

"La programmation pluriannuelle de l'énergie, elle est au sommet de la pile du ministre de l'Energie, elle est aussi au sommet de la pile du Premier ministre" Sébastien Lecornu, a assuré à la presse le ministre de l'Economie et des Finances, également chargé de l'énergie, lors d'un déplacement au salon du nucléaire civil près de Paris.

La programmation énergétique de la France, dite PPE3, qui a déjà plus de deux ans de retard, n'en finit pas de se faire attendre. Mais le ministre tient à rassurer: "on est en train de travailler, j'ai repris le crayon il y a maintenant trois semaines pour faire atterrir tout ça".

"On va rencontrer les parlementaires qui ont beaucoup travaillé là-dessus et on va vous revenir très vite avec une programmation pluriannuelle de l'énergie qui (...) va permettre de lancer les grands projets dont on a tant besoin", a-t-il dit.

Le gouvernement précédent avait promis de publier le décret de la PPE3 d'"ici à la fin de l'été", avant finalement de renoncer.

Le Premier ministre de l'époque François Bayrou, alors sous menace d'une censure du Rassemblement national, avait expliqué début août avoir retardé la publication "pour que soient conduites la concertation et les consultations nécessaires" avec les partis et les groupes parlementaires.

Le texte a donné lieu à des débats enflammés dans la classe politique au printemps entre pronucléaires et partisans des renouvelables, lors de l'examen d'une proposition de loi elle aussi consacrée à la programmation énergétique.

La PPE3 fixe la feuille de route énergétique de la France sur 10 ans pour sortir des énergies fossiles et atteindre la neutralité carbone en 2050 grâce à une relance massive du nucléaire combinée au développement des renouvelables.

Initialement, le gouvernement avait prévu de présenter sa stratégie énergétique dans un projet de loi pour début 2024, avant finalement d'opter pour la voie réglementaire devant la "guerre de religion" qui oppose pro-renouvelables et pro-nucléaire, comme l'avait admis à l'époque le ministère de l'Energie alors dirigé par Roland Lescure lors de son précédent passage à Bercy.

Mais aujourd'hui, "la guerre des religions est terminée", a martelé mardi le ministre. "On a besoin d'engager des grands projets dans le nucléaire, dans l'éolien offshore" et "de continuer sur la dynamique des énergies renouvelables".