Covid-19: confinements et couvre-feux en Europe, ébranlée par la deuxième vague

Le ministre français de la santé, Olivier Veran (à droite), prononce un discours aux côtés du Premier ministre français, Jean Castex, portant un masque de protection (à gauche) lors d'une conférence de presse. (LudovicMARIN/POOL/AFP)
Le ministre français de la santé, Olivier Veran (à droite), prononce un discours aux côtés du Premier ministre français, Jean Castex, portant un masque de protection (à gauche) lors d'une conférence de presse. (LudovicMARIN/POOL/AFP)
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Publié le Vendredi 23 octobre 2020

Covid-19: confinements et couvre-feux en Europe, ébranlée par la deuxième vague

  • L'Europe prend de plein fouet la deuxième vague de la pandémie de Covid-19
  • «La situation est devenue globalement très grave»

PARIS: Confinement total en Irlande, partiel en République tchèque, couvre-feux locaux en Italie et ailleurs, situation «très grave» en Allemagne avec un record de contaminations: l'Europe prend de plein fouet la deuxième vague de la pandémie de Covid-19.

Le continent a dépassé jeudi les 8 millions de cas et les 256 000 morts, selon un bilan établi par l'AFP.

Saluée pour sa bonne gestion de la première vague épidémique au printemps, l'Allemagne (près de 9 900 morts) a enregistré près de 11 300 nouveaux cas en vingt-quatre heures, un record depuis l'apparition de la Covid-19. «La situation est devenue globalement très grave», a déclaré jeudi Lothar Wieler, président de l'institut de veille sanitaire Robert Koch (RKI).

Les autorités ont édicté des interdictions de rassemblement, un canton alpin du Sud est quasi confiné, le masque obligatoire dans certaines rues de Berlin...

La chancelière Angela Merkel avait solennellement appelé samedi ses concitoyens à «rester à la maison» autant que possible, car «ce que sera l'hiver, ce que sera notre Noël, sera décidé dans les jours et les semaines à venir».

Même son de cloche en Irlande, où pour espérer «célébrer Noël correctement», selon le Premier ministre irlandais, Micheal Martin, les mesures les plus dures d'Europe sont entrées en vigueur mercredi à minuit: toute la population est reconfinée pour six semaines, les commerces non essentiels fermés, mais les écoles resteront ouvertes.

Le Pays de Galles lui emboîtera le pas vendredi à 18 h 00 pour deux semaines. Dans le reste du Royaume-Uni, pays le plus endeuillé d'Europe (44 158 morts), des restrictions plus ou moins sévères touchent 28 millions d'Anglais, dont Londres, et les pubs et restaurants sont fermés en Irlande du Nord.

Le gouvernement britannique s'est résolu jeudi, pour la troisième fois en un mois, à renforcer ses aides aux entreprises affectées par les restrictions.

Tchèques semi-confinés

La République tchèque, qui comptabilise de loin le plus grand nombre de nouveaux cas et de décès pour 100 000 habitants sur les deux dernières semaines, instaure jeudi un confinement partiel jusqu'au 3 novembre: restrictions des déplacements et des contacts, fermetures de tous les magasins et des services non essentiels.

D'autres pays ont opté pour le couvre-feu nocturne, comme la Belgique, où cafés et restaurants ont fermé pour un mois et où les autorités parlent d'une situation «bien pire» qu'au printemps. La ministre des Affaires étrangères, Sophie Wilmès, contaminée à la Covid-19, a été placée en soins intensifs.

En France (plus de 34 000 morts), où la situation est encore plus mauvaise qu'en Allemagne, plus de 20 millions de personnes, dont Paris et sa région, ainsi que huit métropoles, sont confinées entre 21 h 00 et 6 h 00, l'ensemble du département de la Loire le sera également à partir de vendredi minuit jusqu'à l'aube, et les autorités devraient étendre la mesure à d'autres villes jeudi face à la flambée de contaminations (plus de 26 000 nouveaux cas en vingt-quatre heures).

«L'heure est grave (...) L'épidémie a flambé dans l'immense majorité» du pays, s'est inquiété jeudi le ministre de la Santé, Olivier Veran.

Le célèbre marché de Noël de Strasbourg (est), qui attire chaque année deux millions de visiteurs, a été annulé, comme l'ont été ceux de Paris et de Bordeaux, ou encore, en Allemagne, à Cologne et à Fribourg.

Dans le nord de l'Italie, la Lombardie, poumon économique et région la plus touchée du pays, imposera le couvre-feu à partir de jeudi soir entre 23 h 00 et 5 h 00 pour trois semaines. La Campanie, dans le Sud, suivra à partir de vendredi soir. Depuis une semaine, l'Italie enregistre plus de 10 000 nouvelles contaminations par jour.

"Fatigués, contaminés, malades"

Pays le plus pauvre de l'Union européenne (UE), la Bulgarie a décidé jeudi de rendre le masque obligatoire dans les espaces extérieurs animés. Le ministre de la Santé, Kostadin Anguelov, s'est alarmé de la situation du personnel médical: «Ils sont tous fatigués, une grande partie d'entre eux sont contaminés, malades, certains sont en réanimation. Nous avons besoin d'aide.»

La situation continue aussi de s'aggraver en Espagne (34 366 morts), devenue le premier membre de l'UE, et le sixième pays au monde, à franchir le cap du million de cas de coronavirus, avec près de 17 000 nouveaux en vingt-quatre heures.

Face à la recrudescence des cas, les autorités espagnoles ont dû imposer dans l'urgence de nouvelles restrictions, avec le bouclage partiel d'une dizaine de nouvelles villes, dont Saragosse, et de certaines régions.

La Pologne pourrait également être concernée par un durcissement des mesures sanitaires. Son Premier ministre, Mateusz Morawiecki, veut étendre à l'ensemble du pays les restrictions entrées en vigueur la semaine dernière sur près de la moitié du territoire.

Vaccin: premier décès

L'espoir d'un vaccin efficace a été assombri par la mort d'un volontaire au Brésil de complications liées à la Covid-19. Ce dernier, un médecin de 28 ans de Rio de Janeiro, avait participé aux tests du vaccin élaboré par l'université d'Oxford contre la Covid-19 au Brésil.

Il s'agit du premier décès d'un volontaire prenant part aux tests d'un des nombreux essais de vaccin en cours dans le monde.

Oxford a assuré que la phase 3 des tests de ce vaccin, développé avec le laboratoire AstraZeneca, allait se poursuivre, un comité indépendant ayant conclu qu'ils ne présentaient pas de risque pour la santé des volontaires.

Quelque 20 000 volontaires ont pris part à ces tests dans plusieurs pays, dont 8 000 au Brésil.

La pandémie a fait au moins 1 133 136 morts dans le monde depuis fin décembre, selon un bilan établi par l'AFP jeudi. Plus de 41 304 020 cas d'infection ont été diagnostiqués.

Les États-Unis sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec au moins 222 220 décès et plus de 8,3 millions de cas, suivis par le Brésil (155 403 morts), l'Inde (116 616), le Mexique (87 415) et le Royaume-Uni (44 158). 


L’eau et l’environnement au cœur d’un partenariat renouvelé entre la France et les pays arabes

Placée cette année sous le thème « L’eau, l’environnement : au cœur des besoins, des crises et des opportunités dans le monde arabe », cette édition a confirmé la place centrale qu’occupe désormais la transition écologique dans les relations économiques entre la France et le monde arabe. (AFP)
Placée cette année sous le thème « L’eau, l’environnement : au cœur des besoins, des crises et des opportunités dans le monde arabe », cette édition a confirmé la place centrale qu’occupe désormais la transition écologique dans les relations économiques entre la France et le monde arabe. (AFP)
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  • Inauguré par le président de la CCFA, Vincent Reina, dont le retour a été chaleureusement salué par les participants, le sommet a donné lieu à trois grandes tables rondes
  • L’un des moments les plus marquants du sommet a été l’intervention de Wissam Fattouh, secrétaire général de l’Union des banques arabes

PARIS: Le sixième Sommet économique France–Pays arabes, organisé par la Chambre de commerce franco-arabe, s’est ouvert à Paris pour deux journées de débats, de rencontres et d’échanges stratégiques.
Placée cette année sous le thème « L’eau, l’environnement : au cœur des besoins, des crises et des opportunités dans le monde arabe », cette édition a confirmé la place centrale qu’occupe désormais la transition écologique dans les relations économiques entre la France et le monde arabe.

Inauguré par le président de la CCFA, Vincent Reina, dont le retour a été chaleureusement salué par les participants, le sommet a donné lieu à trois grandes tables rondes réunissant responsables gouvernementaux, diplomates, experts économiques, dirigeants d’entreprises et représentants du secteur financier arabe.

Doyen du corps diplomatique arabe en France, l’ambassadeur de Djibouti, Ayeid Yahya, a dressé un panorama lucide des tensions géopolitiques qui traversent encore la région : guerre au Soudan, trêve fragile au Yémen, bombardements persistants au Liban, effets prolongés de la crise syrienne, sans oublier la question centrale du conflit israélo-palestinien, qui continue de mobiliser les efforts diplomatiques et humanitaires.

Pourtant, malgré « un monde arabe ralenti par les conflits », l’ambassadeur a insisté sur la résilience et la capacité d’action collective des pays arabes. Il a salué les progrès diplomatiques des années 2024 et 2025, notamment la reconnaissance accrue de l’État palestinien et le rôle déterminant joué par la France, l’Arabie saoudite, l’Égypte et la Jordanie dans les initiatives de médiation.

L'émergence d’une vision partagée

Son discours a également marqué le retour de la Syrie dans ce cadre multilatéral, un signal politique fort, selon lui, pour l’avenir du partenariat économique.

L’un des moments les plus marquants du sommet a été l’intervention de Wissam Fattouh, secrétaire général de l’Union des banques arabes, qui a rappelé l’ampleur inédite des défis hydriques auxquels fait face le monde arabe.
Selon Fattouh, 60 % de la population arabe souffre déjà d’un stress hydrique sévère et, d’ici à 2030, l’écart entre l’offre et la demande en eau dépassera les 40 %.

Pour faire face à cette situation critique, l’Union des banques arabes s’est engagée auprès de la CESAO à mobiliser 1 000 milliards de dollars de financements dédiés aux Objectifs de développement durable (ODD) d’ici à 2030, une première dans l’histoire bancaire de la région.
Mais les chiffres actuels montrent que les financements réellement orientés vers l’eau, l’agriculture durable, la lutte contre la pauvreté ou le climat restent « encore très faibles ». Fattouh a pourtant rappelé que la région dispose de tous les ingrédients pour se transformer en un acteur clé de la transition, citant notamment les énergies renouvelables, les capitaux, la position géographique stratégique et des ressources humaines jeunes et qualifiées.

Il a appelé à repenser le modèle économique arabe, non plus fondé sur l’exportation brute de ressources, mais sur une intégration active dans la nouvelle économie mondiale, notamment dans l’hydrogène, l’agriculture intelligente et la diversification énergétique.

Pour Khaled Hanafy, secrétaire général de l’Union des chambres arabes, le monde arabe est prêt : « Le secteur privé est pleinement préparé à relever les défis. » Il a exhorté à « faire les choses différemment », afin de construire non seulement des marchés, mais aussi des relations porteuses de valeurs communes entre l’Europe et le monde arabe.
Dans un monde en mutation rapide, il a invité à dépasser les logiques traditionnelles d’échange pour entrer dans une ère de co-construction, fondée sur l’innovation, la compréhension mutuelle et la durabilité.

Intervenant avec force, Samira Sitail, ambassadrice du Maroc en France, a détaillé le rôle clé que joue son pays dans ces dynamiques. Elle a tout d’abord rappelé le soutien « stratégique et essentiel » de la France à la souveraineté marocaine sur ses provinces du Sud, un geste politique qu’elle a qualifié de « justice rendue ».

Mais c’est surtout la dimension économique qu’elle a mise en avant, saluant l’engagement du MEDEF International et des entreprises françaises dans les projets structurants des provinces du Sud, notamment le port de Dakhla, déjà construit à 50 %. Ce futur hub atlantique offrira aux pays enclavés d’Afrique de vastes débouchés, pouvant accroître de 30 à 35 % leurs exportations comme leurs importations.

Elle a plaidé pour un renforcement de la coopération France–Maroc–Afrique, citant l’exemple très concret de la coopération triangulaire Maroc–France–Burkina Faso dans la gestion de l’eau, présentée lors du dernier Sommet mondial de l’eau à Marrakech.

Face à l’impact du changement climatique, particulièrement sévère dans le monde arabe, où les températures augmentent 50 % plus vite qu’ailleurs, elle s’est montrée résolument optimiste.
Elle a salué les « visions à long terme » de pays comme l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Qatar, qui ont engagé des stratégies ambitieuses de transition hydrique et énergétique.

Cette sixième édition du Sommet économique France–Pays arabes a démontré l’émergence d’une vision partagée : la gestion de l’eau sera le défi stratégique de la région pour les prochaines décennies, et la transition écologique une opportunité majeure de développement.

Le partenariat France–monde arabe doit désormais se construire dans une logique d’intégration, de co-développement et de long terme, à l’heure où la région se prépare à une croissance de 0,7 % en 2026 dans un contexte international incertain.


Tentative de putsch au Bénin: des forces spéciales françaises sont intervenues en appui 

Des forces spéciales françaises sont intervenues dimanche lors de la tentative déjouée de putsch au Bénin en appui de l'armée béninoise qui a "vaillamment" repoussé les mutins, a affirmé mercredi à l'AFP le chef de la Garde républicaine, le colonel Dieudonné Djimon Tévoédjrè. (AFP)
Des forces spéciales françaises sont intervenues dimanche lors de la tentative déjouée de putsch au Bénin en appui de l'armée béninoise qui a "vaillamment" repoussé les mutins, a affirmé mercredi à l'AFP le chef de la Garde républicaine, le colonel Dieudonné Djimon Tévoédjrè. (AFP)
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  • Mardi, la présidence française avait indiqué avoir appuyé "en termes de surveillance, d'observation et de soutien logistique" le pouvoir béninois, à sa demande, sans confirmer ni démentir la présence de ses forces
  • "L'armée béninoise a été vraiment vaillante et a fait face à l'ennemi toute la journée" dimanche, a expliqué à l'AFP le colonel Tevoédjrè, précisant que des "forces spéciales françaises ont été envoyées depuis Abidjan"

COTONOU: Des forces spéciales françaises sont intervenues dimanche lors de la tentative déjouée de putsch au Bénin en appui de l'armée béninoise qui a "vaillamment" repoussé les mutins, a affirmé mercredi à l'AFP le chef de la Garde républicaine, le colonel Dieudonné Djimon Tévoédjrè.

Mardi, la présidence française avait indiqué avoir appuyé "en termes de surveillance, d'observation et de soutien logistique" le pouvoir béninois, à sa demande, sans confirmer ni démentir la présence de ses forces.

"L'armée béninoise a été vraiment vaillante et a fait face à l'ennemi toute la journée" dimanche, a expliqué à l'AFP le colonel Tevoédjrè, précisant que des "forces spéciales françaises ont été envoyées depuis Abidjan, utilisées pour du ratissage après que l'armée béninoise ait fait le travail".

Le colonel Tevoédjrè - qui a personnellement dirigé sur place la riposte contre un assaut sur la résidence du chef de l'Etat Patrice Talon tôt dimanche matin - estime à une centaine le nombre de mutins, "avec beaucoup de moyens, des engins blindés".

Il note toutefois que les putschistes, qui ont compté sur "l'effet de surprise", n'ont pas reçu de soutien d'autres unités, saluant l'attitude "républicaine" de l'armée béninoise.

La Garde républicaine a "eu le soutien spontané d'autres unités qui ont été utilisées toute la journée pour reprendre possession de zones, de points stratégiques de Cotonou", détaille t-il.

C'est en fin de journée, alors que les mutins étaient retranchés dans un camp situé dans une zone résidentielle de la capitale économique, que des frappes aériennes du Nigeria voisin et des forces spéciales françaises ont aidé le Bénin, afin notamment "d'éviter des dommages collatéraux".

Le colonel n'a pas donné de bilan chiffré du nombre de victimes des évènements de dimanche, mais a précisé que les mutins étaient "repartis avec des corps et des blessés" de leur tentative d'assaut sur la résidence présidentielle, après un "rude combat".

Dimanche matin, huit militaires étaient apparus à la télévision béninoise, annonçant qu'ils avaient destitué Patrice Talon.

Après une journée d'incertitude à Cotonou, le chef de l'Etat avait déclaré que la situation était "totalement sous contrôle". Les autorités béninoises ont ensuite fait état de "plusieurs victimes", notamment dans des affrontements opposant mutins et forces loyales.


Procès libyen: la cour d'appel de Paris libère l'intermédiaire Djouhri sous contrôle judiciaire

 La cour d'appel de Paris a accepté mercredi de libérer sous contrôle judiciaire l'intermédiaire Alexandre Djouhri, qui était le dernier prévenu du procès libyen à être encore incarcéré.
La cour d'appel de Paris a accepté mercredi de libérer sous contrôle judiciaire l'intermédiaire Alexandre Djouhri, qui était le dernier prévenu du procès libyen à être encore incarcéré.
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  • L'homme d'affaires franco-algérien de 66 ans, condamné le 25 septembre à six ans d'emprisonnement dans l'affaire du financement libyen de la campagne de 2007 de Nicolas Sarkozy, aura notamment pour interdiction de sortir d'Île-de-France
  • Il a également l'interdiction de mener une activité d'intermédiation économique et il devra remettre à la justice ses passeports français et algérien et pointer une fois par semaine à la gendarmerie

PARIS: La cour d'appel de Paris a accepté mercredi de libérer sous contrôle judiciaire l'intermédiaire Alexandre Djouhri, qui était le dernier prévenu du procès libyen à être encore incarcéré.

L'homme d'affaires franco-algérien de 66 ans, condamné le 25 septembre à six ans d'emprisonnement dans l'affaire du financement libyen de la campagne de 2007 de Nicolas Sarkozy, aura notamment pour interdiction de sortir d'Île-de-France, de s'absenter de son domicile en région parisienne entre 8H00 et 20H00, d'entrer en contact avec ses coprévenus.

Il a également l'interdiction de mener une activité d'intermédiation économique et il devra remettre à la justice ses passeports français et algérien et pointer une fois par semaine à la gendarmerie.

Le parquet général s'était opposé à sa libération en pointant notamment sa double nationalité et le risque de départ en Algérie où la coopération judiciaire avec la France est compliquée.

Selon son avocat, Me Pierre-Henri Bovis, il devrait sortir de la prison parisienne de La Santé "dans les prochaines heures".

"La cour d'appel de Paris, par sa décision, a reconnu cette fois-ci qu'il y avait des garanties de représentation suffisantes, et a enfin admis qu'il n'y avait pas de risque de fuite ou de pression" sur les témoins, s'est-il félicité, soulignant que son client ne s'était "jamais dérobé à ses obligations".

Alexandre Djouhri avait déposé une première demande de mise en liberté qui avait été rejetée début novembre, la cour d'appel estimant qu'il présentait un risque de fuite et des garanties de représentation "particulièrement faibles".

Dans ce dossier, deux autres personnes ont été condamnées en première instance à des peines d'emprisonnement avec mandat de dépôt: l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy, condamné à cinq ans de prison, et le banquier Wahib Nacer.

L'ex-chef de l'Etat a été incarcéré vingt jours à la prison de la Santé, avant d'obtenir sa libération auprès de la cour d'appel. M. Nacer, qui avait été condamné à une peine de quatre ans d'emprisonnement avec mandat de dépôt à exécution provisoire, a également été libéré de prison.

Alexandre Djouhri devrait donc comparaître libre, comme tous ses coprévenus, au procès en appel  prévu du 16 mars au 3 juin. Au total, 10 personnes, dont Nicolas Sarkozy et deux de ses proches, Claude Guéant et Brice Hortefeux, seront rejugées dans ce dossier.