République dominicaine: le ministre de l'Environnement tué par balle par un proche

Le ministre de l'Environnement de la République dominicaine, Orlando Jorge Mera, a été tué par balle lundi dans son bureau du ministère à Saint-Domingue (Photo, AFP).
Le ministre de l'Environnement de la République dominicaine, Orlando Jorge Mera, a été tué par balle lundi dans son bureau du ministère à Saint-Domingue (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mardi 07 juin 2022

République dominicaine: le ministre de l'Environnement tué par balle par un proche

  • Le parquet a déclaré dans un communiqué approfondir l'enquête pour déterminer les circonstances du drame
  • Les tirs, au nombre de sept selon la presse locale, sont survenus alors que le ministre tenait une réunion hebdomadaire avec ses vice-ministres

SAINT-DOMINGUE: Le ministre de l'Environnement de la République dominicaine, Orlando Jorge Mera, a été tué par balle lundi dans son bureau du ministère à Saint-Domingue par un proche qui a été arrêté, ont annoncé diverses sources officielles.

Avocat et homme politique, Jorge Mera, 55 ans, fils de l'ancien président dominicain Salvador Jorge Blanco (1982-1986) était à la tête du ministère de l'Environnement depuis août 2020.

"Aux premières heures de la journée aujourd'hui (lundi) le ministre de l'Environnement a perdu la vie dans une attaque armée dans son bureau", a annoncé le porte-parole de la présidence, Homero Figueroa, précisant que "le tireur" qui a été arrêté, "était un ami personnel du ministre".

Le parquet a déclaré dans un communiqué approfondir l'enquête pour déterminer les circonstances du drame et présenter les charges pesant contre l'accusé devant les tribunaux.

La famille de la victime a précisé que le tireur présumé, Miguel Cruz, était "un ami d'enfance que (le ministre) recevait dans son bureau".

«Un homme bon»

Les tirs, au nombre de sept selon la presse locale, sont survenus alors que le ministre tenait une réunion hebdomadaire avec ses vice-ministres, ont indiqué à l'AFP des sources internes au ministère sous couvert d'anonymat.

Étant un ami proche de la victime, il n'a eu aucun mal à passer la sécurité du ministère à Saint-Domingue. Il a été arrêté dans une église située à environ 3 km du ministère.

M. Cruz "a remis l'arme à un prêtre à qui il a expliqué qu'il avait commis un crime, sans toutefois indiquer qui était la victime", a déclaré le bureau du procureur.

"Assassin... tu as tué un homme bon !" a crié un homme alors que M. Cruz entrait dans le van avec des menottes, un casque et un gilet pare-balles.

"Les circonstances de l'incident et son enquête ultérieure sont entre les mains des autorités compétentes", a ajouté sans plus de précision le communiqué de la famille.

Selon des sources proches de l'enquête, Miguel Cruz est un homme d'affaires en conflit avec la politique du ministre de l'Environnement. Selon la presse, il a commis ce crime en représailles à la fermeture sur ordre de Jorge Mera d'une cimenterie dont il était propriétaire .

Dans une interview auprès de la presse locale en mars, Orlando Jorge Mera avait indiqué avoir porté en moins de deux ans quelque 2 300 affaires devant les tribunaux pour notamment violation de permis environnementaux ou exploitation forestière illégale.

Le gouvernement dominicain a déclaré trois jours de deuil national et a ordonné au ministère de la Défense de rendre hommage à Jorge Mera.

"Je regrette profondément le décès de mon bon ami, notre ministre, Orlando Jorge Mera. Mes sincères condoléances à sa femme Patricia et à ses enfants Orlando et Patricia Victoria", a écrit le président Luis Abinader sur Twitter.

Sa mort rappelle le meurtre du maire de Santo Domingo Este, Juan de los Santos, en décembre 2015, également abattu par un ami.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.