Smartphones: l'UE impose un chargeur unique à partir de 2024

L'UE imposera à partir de 2024 un chargeur filaire universel pour les smartphones, tablettes, consoles et appareils photo numériques. (Photo, AFP)
L'UE imposera à partir de 2024 un chargeur filaire universel pour les smartphones, tablettes, consoles et appareils photo numériques. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 07 juin 2022

Smartphones: l'UE impose un chargeur unique à partir de 2024

L'UE imposera à partir de 2024 un chargeur filaire universel pour les smartphones, tablettes, consoles et appareils photo numériques. (Photo, AFP)
  • D'ici l'automne 2024, une série d'appareils rechargeables par câble - téléphones mobiles, tablettes, liseuses électroniques, casques, appareils photo numériques, consoles de jeux vidéo portables, enceintes portatives...- devront être équipés d'un port USB
  • Ce projet avait été lancé dès 2009 par la Commission, mais il s'était longtemps heurté aux résistances de l'industrie

BRUXELLES: La fin des chargeurs incompatibles encombrant les tiroirs? Selon l'accord trouvé mardi entre Etats membres et eurodéputés, l'UE imposera à partir de 2024 un chargeur filaire universel pour les smartphones, tablettes, consoles et appareils photo numériques, au grand dam d'Apple qui s'y opposait. 

D'ici l'automne 2024, une série d'appareils rechargeables par câble - téléphones mobiles, tablettes, liseuses électroniques, casques, appareils photo numériques, consoles de jeux vidéo portables, enceintes portatives...- devront être équipés d'un port USB-C pour être vendus dans l'UE, quel que soit le fabricant. 

Les ordinateurs portables seront soumis à la même exigence d'un chargeur unique d'ici le printemps 2026. L'accord politique conclu mardi, après de longues négociations, sera formellement approuvé après l'été par le Parlement européen et le Conseil, instance représentant les Etats. 

Le texte ouvre également la voie à une future standardisation des technologies de chargement sans fil, actuellement en plein essor. 

« Les consommateurs n'auront plus besoin d'un dispositif et d'un câble de chargement différents à chaque fois qu'ils achètent un nouvel appareil, ils pourront utiliser un seul chargeur pour tous leurs appareils électroniques de petite et moyenne taille », éliminant des accessoires inutiles, explique le Parlement. 

Le texte prévoit que la vitesse de charge soit harmonisée pour les appareils autorisant la charge rapide, afin d'éviter qu'elle soit bridée en cas d'utilisation d'un chargeur d'une marque différente. L'étiquetage sera amélioré pour mieux informer les consommateurs, qui pourront acheter un appareil avec ou sans chargeur. 

Cette réglementation pourrait permettre aux consommateurs européens -qui dépensent 2,4 milliards d'euros par an pour des achats de chargeurs seuls- d'économiser au moins 250 millions d'euros annuellement, selon la Commission européenne. Les déchets de chargeurs non utilisés, évalués à 11 000 tonnes par an, pourraient être réduits de presque 1 000 tonnes. 

Innovation « étouffée »? 

Ce projet avait été lancé dès 2009 par la Commission, mais il s'était longtemps heurté aux résistances de l'industrie. 

Pour autant, le nombre de types de chargeurs existants s'est fortement réduit au fil des ans. D'une trentaine en 2009, ils sont passés à trois: le connecteur Micro USB qui a longtemps équipé la majorité des téléphones, l'USB-C, une connexion plus récente, et la technologie de chargement Lightning d'Apple. 

Le groupe californien, qui fait valoir que Lightning équipe plus d'un milliard d'appareils dans le monde, a constamment manifesté son opposition, estimant que le texte européen « étouffera l'innovation », et coupera l'UE -soumise à un choix de normes « obsolètes »- du reste du monde.  

En mettant hors-jeu une partie des chargeurs et smartphones en circulation, Bruxelles « imposera des pertes importantes aux fabricants, réduira le choix des consommateurs et génèrera des déchets électroniques » supplémentaires, a insisté Apple mardi.  

« Disons-le clairement: si Apple veut commercialiser ses produits (en Europe), il faudra respecter nos règles (...) Il faut penser à l'environnement », a répliqué le commissaire au Marché intérieur, Thierry Breton. 

« Préparer l'avenir » 

« Alors que les systèmes de recharge enfermaient les consommateurs dans une marque et nous obligeaient à cumuler des câbles au prix de nos porte-monnaies et des ressources naturelles, c'est un point d'arrêt aux plus récalcitrants », abonde l'eurodéputé David Cormand (Verts). 

Son homologue Geoffroy Didier (PPE, droite) salue le « volontarisme » de l'UE face aux « gaspillages indécents dictés par les intérêts commerciaux de quelques groupes industriels ». 

L'association ANEC, qui défend les droits des consommateurs sur les questions liées aux normes technologiques, a salué « un accord » qui « simplifie la jungle d'options jusqu'ici infligée aux consommateurs ». 

L'ANEC avait déploré que le projet initial ne concerne pas les systèmes de chargement sans fil mais l'accord final inclut des dispositions pour déterminer un standard commun sur ce créneau en passe de devenir majoritaire d'ici quelques années. 

Le texte adopté « prépare l'avenir (...) de sorte à ne pas adopter une législation sur une technologie déjà en train de disparaître », a assuré l'eurodéputé Alex Agius Saliba (S&D, sociaux-démocrates), rapporteur du texte. 

Ainsi, à mesure que la technologie sans fil se répand, la Commission sera ainsi habilitée à élaborer des « actes délégués sur l'interopérabilité des solutions de recharge », c'est-à-dire des réglementations pouvant s'appliquer directement sans être soumises à un vote au Conseil ou au Parlement européen. 


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
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  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

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L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

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Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

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Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

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L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

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"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.