Les yeux sur l'Ukraine, les forces spéciales françaises entament une nouvelle mue

Apparu dans les années 1990, le COS n'a cessé de s'adapter au gré de l'évolution de la conflictualité. (AFP)
Apparu dans les années 1990, le COS n'a cessé de s'adapter au gré de l'évolution de la conflictualité. (AFP)
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Publié le Samedi 11 juin 2022

Les yeux sur l'Ukraine, les forces spéciales françaises entament une nouvelle mue

  • Le Commandement des opérations spéciales (COS) regroupe 4.500 militaires d'élite issus des trois composantes (air, mer, terre), et fête en juin ses 30 ans d'existence
  • L'attaque lancée par Moscou en Ukraine est venue confirmer le besoin de s'adapter, y compris chez les forces spéciales

PARIS : La compétition entre puissances et le retour de la guerre de haute intensité, illustré par le conflit en Ukraine, mettent les forces spéciales françaises au défi de se réinventer, après deux décennies dominées par la lutte antiterroriste.

«La guerre en Ukraine accélère notre transformation», confie un officier supérieur du très discret Commandement des opérations spéciales (COS) regroupant 4.500 militaires d'élite issus des trois composantes (air, mer, terre), et qui fête en juin ses 30 ans d'existence.

Apparu dans les années 1990, le COS n'a cessé de s'adapter au gré de l'évolution de la conflictualité. Mais après une longue période de combats aysmétriques contre les jihadistes, la marche à franchir est haute, car il faut se préparer à affronter des puissances à armes égales.

Dans le conflit dur qui oppose depuis le 24 février Russes et Ukrainiens, le COS a attentivement observé l'emploi des forces spéciales (FS) pour en tirer de premiers enseignements.

«L'emploi des forces spéciales et des actions hybrides a été étonnamment bas dans le mode d'action de l'armée russe depuis le début de ce conflit. C'est une surprise majeure», soulignait fin avril le général Bertrand Toujouse, commandant du COS, dans un entretien accordé à l'Institut français des relations internationales (IFRI).

«A l'inverse, chez les Ukrainiens, on constate le retour à des logiques de guérilla, d'actions spéciales limitées (...) ils ont obtenu de beaux succès en la matière», en lançant parallèlement de multiples opérations d'influence sur les réseaux sociaux, analyse le haut gradé.

Conçu à sa création comme un outil ponctuel de gestion de crise, le COS entame une deuxième vie dans les années 2000, avec l'engagement dans la durée des forces spéciales (FS) françaises en Afghanistan.

Pendant la décennie suivante, les FS sont en première ligne dans la lutte antijihadiste, au Levant comme au Sahel, où les petites unités de l'opération Sabre traquent les groupes affiliés à Al Qaïda et au groupe Etat islamique.

Si le COS promet de rester mobilisé à l'avenir dans la lutte antiterroriste, ce modèle de guerre asymétrique n'est plus la priorité des armées françaises, qui s'efforcent désormais de se préparer à des scénarii de contestation de puissance, assortis de stratégies d'influence dans les «champs immatériels» (réseaux sociaux, flux d'information, cyber....), voire de conflits majeurs entre Etats.

- Défi de l'influence -

L'attaque lancée par Moscou en Ukraine est venue confirmer le besoin de s'adapter, y compris chez les forces spéciales qui doivent maintenant mettre à profit l'agilité et la discrétion de ses unités très légères dans ce nouveau modèle de conflit durci, dans lequel leur niveau d'imbrication avec les forces conventionnelles promet d'être plus élevé que par le passé.

«Les zones grises deviennent l'espace d'engagement privilégié des forces spéciales, qui devront y contrer des adversaires plus robustes, plus ambigus et utilisant systématiquement des stratégies hybrides», fait valoir un officier du COS.

«Ce qu'on sait faire dans le domaine de la lutte antiterroriste nous aide pour évoluer en zone grise» et effectuer des actions ciblées, à moindre coût, pour dissuader ou déstabiliser l'adversaire, souligne-t-il.

Le COS admet toutefois avoir besoin de se doter nouvelles compétences pour relever les défis du numérique et de l'influence.

Un test grandeur nature aura lieu en 2023, lors du vaste exercice «Orion» organisé par les armées françaises, qui se jouera sur un scénario de haute intensité. Les forces spéciales seront utilisées pour «ouvrir le théâtre», franchir les lignes ennemies et collecter du renseignement. Elles seront ensuite intégrées aux forces conventionnelles.

Le 30ème anniversaire du Commandement des opérations spéciales, lui, sera célébré à bas bruit, à l'image de ses interventions. Le 24 juin, les FS raviveront la flamme sous l'Arc de Triomphe et fleuriront les tombes de leurs camarades tombés au combat ces trois dernières décennies, aux quatre coins du globe.

Le même jour, le grand public sera invité à participer à un jeu en ligne à partir du 27 juin, baptisé «opération Kernel».

Les participants se glisseront dans la peau d'un membre des forces spéciales chargé de libérer en moins d'une heure une physicienne nucléaire française retenue en otage dans un hôtel par des terroristes.

D'après le ministère des Armées, les joueurs devront «devront utiliser tout le savoir-faire des forces spéciales pour mener à bien les différentes missions: réflexion, innovation, technologie, discrétion, coopération et rapidité».


Retraite: Bayrou se donne encore du temps pour arracher un accord

Le gouvernement essaie vendredi de pousser syndicats et patronat à négocier encore jusqu'à la mi-juillet un accord sur les retraites, en particulier la délicate question de la pénibilité, dans l'espoir d'en tirer bénéfice lors du débat budgétaire de l'automne. (AFP)
Le gouvernement essaie vendredi de pousser syndicats et patronat à négocier encore jusqu'à la mi-juillet un accord sur les retraites, en particulier la délicate question de la pénibilité, dans l'espoir d'en tirer bénéfice lors du débat budgétaire de l'automne. (AFP)
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  • "S'il faut 24 heures de plus, peut-être qu'il faudra trois jours de moins, mais il faut aller au bout de cet accord", a expliqué la porte-parole du gouvernement Sophie Primas
  • "A la mi-juillet, nous avons tous bon espoir que nous arrivions" à un accord sur les points d'aménagement de la réforme des retraites de 2023 sur lesquels les partenaires sociaux achoppent toujours: la pénibilité et le financement des mesures

PARIS: Le gouvernement essaie vendredi de pousser syndicats et patronat à négocier encore jusqu'à la mi-juillet un accord sur les retraites, en particulier la délicate question de la pénibilité, dans l'espoir d'en tirer bénéfice lors du débat budgétaire de l'automne.

Ils devaient arrêter les négociations le 26 mai mais avaient reporté leur dernière séance à lundi. Les partenaires sociaux, constatant un désaccord, ont vu alors les concertations reprendre par l'entremise de Matignon. Quatre jours plus tard, le gouvernement leur a donné jusqu'à "la mi-juillet" pour aboutir.

"S'il faut 24 heures de plus, peut-être qu'il faudra trois jours de moins, mais il faut aller au bout de cet accord", a expliqué la porte-parole du gouvernement Sophie Primas.

"A la mi-juillet, nous avons tous bon espoir que nous arrivions" à un accord sur les points d'aménagement de la réforme des retraites de 2023 sur lesquels les partenaires sociaux achoppent toujours: la pénibilité et le financement des mesures, a-t-elle affirmé.

Jeudi devant la presse, le Premier ministre François Bayrou avait défendu des "avancées" déjà actées, comme une amélioration du calcul de la retraite pour les femmes ayant eu des enfants ou un abaissement de l'âge de départ sans décote, à 66 ans et demi contre 67 ans actuellement.

Évoquant le travail du conclave "remarquablement utile", il a jugé un compromis final "à portée de main" sur la prise en compte de la pénibilité. Mais il n'a pas défini de cadre pour ces nouvelles discussions.

"Efforts" 

Patronat (Medef, CPME) et syndicats (CFDT, CFTC, CFE-CGC) encore dans les négociations parviendront-ils à s'accorder en deux semaines sur le compromis qu'ils n'ont pas trouvé en quatre mois ?

Dans l'immédiat, chacun se montre prudent. Tout en promettant de faire "ses meilleurs efforts", le président du Medef, Patrick Martin, a observé que "les points de désaccords qui subsistent seront évidemment les plus difficiles à régler".

Patronat et syndicats sont "sur deux idées complètement différentes" sur la question cruciale de la pénibilité, a abondé Eric Chevée, négociateur de la CPME (Petites et moyennes entreprises).

Quant à la CFDT, qui réunit son bureau national vendredi, elle devrait définir sa position. Dans l'immédiat, elle a salué le fait que M. Bayrou a repris ses "revendications" sur les femmes mais a rappelé que "la pénibilité et l'équilibre financier ne sont pas deux mesures parmi d'autres, c'est le cœur du problème depuis le départ".

Mais M. Bayrou ne lâche rien. En chute abyssale dans les sondages, en sursis jusqu'à la discussion budgétaire de l'automne, où le Rassemblement national notamment menace de le censurer, il est prêt à promettre de traduire dans la loi toute "disposition de compromis".

Une manière d'assurer à la CFDT, premier syndicat, proche des socialistes, que chaque pas vers le patronat sera utile, ce dernier étant encouragé par ailleurs à assouplir ses positions.

"Les syndicats ont fait preuve d'une grande responsabilité. J'attends du Medef qu'il y ait une part d'effort qui soit faite!", a ainsi tancé vendredi sur Sud Radio Marc Fesneau, le chef des députés Modem et très proche du Premier ministre.

Une manière aussi de prendre à revers les socialistes, qui ont annoncé maintenir leur motion de censure déposée après l'échec du conclave.

"Je n'imagine pas que le parti de Jacques Delors et de Michel Rocard puisse considérer" que les compromis trouvés soient "un objet de censure", a sermonné jeudi M. Bayrou.

"Je trouve assez curieux (...) que le parti socialiste dépose une motion de censure sur une question sociale", a fait mine de s'étonner Mme Primas.

De fait, le RN ayant répété qu'il ne voterait pas cette motion, le Premier ministre sait qu'il gardera son poste à Matignon encore au moins jusqu'à l'automne.

 


Au lendemain de la guerre de douze jours, Paris voit une défaite stratégique de l’Iran

La diplomatie française mise d’abord sur le cessez-le-feu, qu’il faut désormais consolider pour poser les bases d’un retour au dialogue.   C’est probablement dans cet esprit que le président Emmanuel Macron a reçu mercredi soir, à l’Élysée, le directeur général de l’AIEA. (AFP)
La diplomatie française mise d’abord sur le cessez-le-feu, qu’il faut désormais consolider pour poser les bases d’un retour au dialogue.  C’est probablement dans cet esprit que le président Emmanuel Macron a reçu mercredi soir, à l’Élysée, le directeur général de l’AIEA. (AFP)
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  • Concernant l’avenir du régime iranien, Paris reconnaît que celui-ci  est aujourd’hui fragilisé et secoué. Mais la France reste opposée à toute tentative de changement de régime imposée de l’extérieur
  • Pour cause, aucun mouvement d’opposition significatif n’a pour l’heure émergé dans les rues, mais Paris rappelle que les Iraniens ont su, ces trois dernières années, exprimer leur colère lorsqu’ils l’ont cru nécessaire

PARIS: Le cessez-le-feu proclamé par le président américain Donald Trump à l’issue de ce que l’on qualifie désormais de « guerre de douze jours » semble tenir.

Même si le ton des déclarations israéliennes et iraniennes demeure martial, et les menaces continuent de fuser de part et d’autre, il est désormais clair que, depuis que le président américain a sifflé la fin du match, ni la partie israélienne ni la partie iranienne n’ose véritablement prendre le risque de contrarier sa volonté.

La guerre à laquelle les États-Unis ont fini par se joindre dans une opération coordonnée contre les sites nucléaires de Natanz, Fordow et Ispahan dans la nuit du 21 au 22 juillet, ne pouvait se poursuivre sans embraser la région, voire le monde.

Mais les interrogations demeurent quant à l’efficacité réelle de ces frappes. Les milieux diplomatiques et les médias se partagent entre évaluations contradictoires et spéculations sur l’impact réel des destructions infligées au programme nucléaire iranien.

Paris, pour sa part, estime prématuré de tirer des conclusions sans disposer d’informations fiables.

La diplomatie française mise d’abord sur le cessez-le-feu, qu’il faut désormais consolider pour poser les bases d’un retour au dialogue. 

C’est probablement dans cet esprit que le président Emmanuel Macron a reçu mercredi soir, à l’Élysée, le directeur général de l’AIEA.

Toutefois, Paris considère que cette crise, culminant avec les frappes américaines, s’est conclue sur une victoire stratégique d’Israël.

Les incertitudes restent nombreuses

L’Iran n’a pas été en capacité de riposter efficacement aux attaques, qui ont infligé des dommages significatifs à son programme nucléaire, à son arsenal balistique et à la hiérarchie de ses structures militaires et sécuritaires.

Cette défaite s'inscrit dans une séquence plus large : l’affaiblissement du Hezbollah au Liban l’année passée, et la chute du régime de Bachar al-Assad en Syrie, constituent autant de revers pour l’Iran et ses alliés dans ce que Téhéran nomme « l’axe de la résistance ».

Vue de Paris, il s’agit là d’un épisode militaire de grande ampleur, porteur de conséquences régionales durables.

Mais les incertitudes restent nombreuses : d’une part sur le degré réel de destruction du programme nucléaire iranien ; d’autre part, sur la situation politique intérieure en Iran, au lendemain de cette crise.

Forte de son expérience diplomatique, la France se dit prête à jouer un rôle actif dans une relance des négociations, tant sur le programme nucléaire que sur les capacités balistiques iraniennes.

L’objectif est de parvenir à un encadrement clair, garant d’une stabilité durable, et de prévenir une dangereuse course à l’arme nucléaire dans la région.

Mais pour cela, encore faut-il que l’Iran accepte de s’engager de bonne foi dans ce processus, en fournissant les garanties nécessaires à la communauté internationale.

Concernant l’avenir du régime iranien, Paris reconnaît que celui-ci  est aujourd’hui fragilisé et secoué. Mais la France reste opposée à toute tentative de changement de régime imposée de l’extérieur.

Pour cause, aucun mouvement d’opposition significatif n’a pour l’heure émergé dans les rues, mais Paris rappelle que les Iraniens ont su, ces trois dernières années, exprimer leur colère lorsqu’ils l’ont cru nécessaire.

S’ils ne le font pas aujourd’hui, c’est par prudence : la répression est féroce, et les forces de sécurité mènent une véritable traque à la « cinquième colonne ».

À moyen terme, il est probable que le régime devra rendre des comptes. Son échec est patent: l’économie iranienne est à genoux, et les perspectives d’avenir sont sombres.

C’est pourquoi la France estime essentiel de rester à l’écoute de la jeunesse iranienne et des forces vives de la société civile, qui aspirent à un autre futur.

Dans ce paysage instable, où les victoires militaires ne garantissent ni la paix ni la justice, seule une diplomatie patiente, attentive et résolue pourra éviter que les cendres du conflit ne nourrissent de nouveaux incendies. 

Forte de sa constance, la France estime qu’il est plus que jamais essentiel de miser et de croire à cette voie-là.


France: le Premier ministre cherche une issue sur le dossier sensible des retraites

Le chef du gouvernement avait lancé, après sa nomination il y a six mois, un cycle de négociations, baptisé conclave. (AFP)
Le chef du gouvernement avait lancé, après sa nomination il y a six mois, un cycle de négociations, baptisé conclave. (AFP)
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  • M. Bayrou avait prévenu que faute d'accord ce serait l'actuelle réforme des retraites qui s'appliquerait, au nom de l'équilibre financier du régime, alors que la dette du pays a continué de croître au premier trimestre pour s'établir à 114% du PIB
  • Lundi soir, le conclave s'est soldé par un échec et le Premier ministre a reçu les partenaires sociaux le lendemain, dans une tentative de trouver "une voie de passage"

PARIS: François Bayrou tient jeudi après-midi une conférence de presse sur la réforme des retraites de 2023, deux jours après avoir rencontré les organisations syndicales et patronales qui ont échoué à trouver un accord sur ce dossier sensible, fragilisant le Premier ministre français à la tête du gouvernement.

Le chef du gouvernement avait lancé, après sa nomination il y a six mois, un cycle de négociations, baptisé conclave.

L'idée de ce conclave était principalement de tenter de rendre moins impopulaire la réforme des retraites de 2023, qui porte progressivement de 62 à 64 ans l'âge légal de départ. Il vise également l'équilibre financier: le déficit du système s'annonce à hauteur de 6,6 milliards d'euros en 2030.

Cette réforme des retraites avait fait descendre dans la rue en 2023 des centaines de milliers de personnes dans toute la France.

M. Bayrou avait prévenu que faute d'accord ce serait l'actuelle réforme des retraites qui s'appliquerait, au nom de l'équilibre financier du régime, alors que la dette du pays a continué de croître au premier trimestre pour s'établir à 114% du PIB, selon l'Insee jeudi.

Lundi soir, le conclave s'est soldé par un échec et le Premier ministre a reçu les partenaires sociaux le lendemain, dans une tentative de trouver "une voie de passage".

Jeudi, il tient une conférence de presse à 17H00 (15H00 GMT) pour "tirer les conclusions" de ses échanges.

"Et s'il demeure des points de désaccord, le gouvernement les tranchera", a-t-il assuré mercredi devant le Sénat.

Ce grand défenseur de la démocratie sociale considère que les partenaires sociaux étaient "à quelques centimètres de la réussite du conclave" et que leur "travail ne sera pas oublié".

Lors de sa conférence de presse, il devrait notamment exposer les points de blocage et de consensus remontés par les partenaires sociaux.

Syndicats et organisations patronales s'opposent notamment sur la prise en compte de la pénibilité au travail, dans le moment du départ en retraite.

Le Premier ministre veut obtenir des accords sur les femmes ayant eu des enfants, qui pourraient voir leur pension calculée de manière plus favorable, ainsi que sur "l'âge de départ à plein droit à la retraite" qui pourrait être avancé à 66,5 ans au lieu de 67 actuellement, selon la porte-parole du gouvernement Sophie Primas.

Mais un éventuel accord sur ces points ne suffirait pas aux socialistes qui veulent pouvoir discuter de "tout" au Parlement, et en particulier de l'âge de départ fixé à 64 ans par la loi de 2023, ce que refuse le Premier ministre au nom de l'équilibre financier du régime.

François Bayrou avait lancé ces concertations sur cette réforme impopulaire en échange de la neutralité des socialistes à son égard, ce qui lui avait permis d'échapper à la censure sur le budget en février.

Mais sans attendre l'issue de ces discussions de la dernière chance, les socialistes ont annoncé mardi qu'ils allaient déposer une motion de censure contre le gouvernement, ce qu'ils ont fait officiellement jeudi.

Ce qui remet le parti d'extrême droite Rassemblement national (RN), qui dispose du plus gros groupe à l'Assemblée nationale, au centre du jeu, comme avec le prédécesseur de François Bayrou, Michel Barnier, tombé en décembre au bout de trois mois à la tête du gouvernement, sous les voix jointes du Parti socialiste, de La France insoumise (gauche radicale) et du RN.

Alors que son avenir ne tient qu'à un fil, une moitié des Français (52%) souhaitent la censure du gouvernement Bayrou, et 63% considèrent qu'il est le principal responsable de l'échec du conclave, selon un sondage Elabe paru mercredi.