Malgré la guerre en Ukraine et l'inflation, les Français partiront en vacances cet été

 Sur cette photo d'archive prise le 12 mai 2020, une fenêtre montre des avions sur le tarmac du terminal 2E de l'aéroport Paris-Charles de Gaulle à Roissy-en-France. (Photo par ERIC PIERMONT / AFP)
Sur cette photo d'archive prise le 12 mai 2020, une fenêtre montre des avions sur le tarmac du terminal 2E de l'aéroport Paris-Charles de Gaulle à Roissy-en-France. (Photo par ERIC PIERMONT / AFP)
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Publié le Lundi 13 juin 2022

Malgré la guerre en Ukraine et l'inflation, les Français partiront en vacances cet été

  • «On va battre des records de fréquentation», assure à l'AFP Didier Arino. Selon le dirigeant de la société de conseil Protourisme, les «taux de départs sur l'été sont bons»
  • Un peu plus de 33 millions de Français partiront en vacances en juillet-août, soit un million de plus qu'en 2019 avant la pandémie, selon lui

PARIA : La guerre en Ukraine et l'inflation n'ont pas freiné les envies de vacances des Français qui ont déjà réservé en masse pour la saison estivale et devraient être 33 millions à partir cet été.

"On va battre des records de fréquentation", assure à l'AFP Didier Arino. Selon le dirigeant de la société de conseil Protourisme, les "taux de départs sur l'été sont bons, on devrait atteindre 50% de partants, ce qui est un chiffre énorme".

Un peu plus de 33 millions de Français partiront en vacances en juillet-août, soit un million de plus qu'en 2019 avant la pandémie, selon lui.

"On pensait que la guerre en Ukraine allait refroidir" le désir des Français de partir en vacances mais après un effet de sidération, "c'est reparti très vite", confirme à l'AFP Alain de Mendoça, président de Promovacances/Fram.

"Il y a un appétit pour la France et pour l'étranger", dit-il. En témoigne le chiffre d'affaires du groupe, en hausse de 5 à 10% sur la destination France et de 30 à 40% sur l'étranger par rapport à 2019.

L'Italie, l'Espagne et la Grèce restent le peloton de tête des destinations étrangères mais la Tunisie et le Maroc font aussi leur retour. Des agences de voyage demandent déjà qu'on arrête de vendre des séjours en Sicile et Sardaigne, "et ça commence en Grèce et en Espagne où il doit rester 20% de disponibilités", précise M. de Mendoça.

"Si j'ai un conseil à donner, c'est de ne pas attendre la dernière minute pour réserver", dit-il.

En France, dans un premier temps, les réservations se sont faites sur les destinations classiques du littoral atlantique et méditerranéen, selon Didier Arino. Puis "il y a eu un arrêt avec le déclenchement de la guerre en Ukraine".

Destination de proximité

Ensuite, deux profils de vacanciers se sont dessinés : les vacanciers qui pouvaient se permettre d'augmenter leur budget par rapport à 2019, en voulant "en profiter", et les vacanciers pénalisés par la hausse des prix, notamment de l'essence, et qui ont choisi des "destinations moins chères donc de proximité", note Didier Arino.

"Il y a eu un frein sur la grande migration Nord-Sud", souligne Solange Escure, directrice nationale des Gîtes de France qui note que les vacanciers ont réduit les distances à parcourir.

Gîtes de France affiche déjà un taux d'occupation de 65% sur juillet et de 68% sur août "avec des semaines à 90-95%", selon la directrice qui souligne qu'une partie des vacanciers ont réservé tôt, pour certains "dès cet automne".

Si les distances sont réduites, la durée du séjour reste la même (10,5 jours en moyenne) ainsi que le budget (1.930 euros/foyer, soit 80 euros de plus qu'en 2019 et sensiblement égal à 2021), selon Didier Arino.

"Cela démontre que pour les Français, les vacances sont fondamentales et qu'il y a une envie de retrouvailles, de plaisirs partagés", ajoute-t-il.

Les restrictions budgétaires vont se faire sur la restauration et les sorties payantes, selon le spécialiste.

Du côté des hébergements choisis, il note "une très forte progression du camping".

Chez Siblu, exploitant de 21 campings haut de gamme en France, les campings du sud de la France sont déjà remplis à 90 à 95% et ceux du Nord entre 65 et 70%, avec une nouveauté : une très bonne première semaine de juillet.

"Peut-être parce qu'elle est moins chère" car hors vacances scolaires, avance Mickaël Quilfen, directeur marketing de Siblu. De manière générale, "le camping propose un style de vacances qui reste accessible à beaucoup de Français", estime-t-il, notant lui aussi que les réservations ont été faites "bien en avance" cette année.


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.