Tunisie: pétition pour juger le député ayant justifié l'assassinat de Samuel Paty

Samuel Paty, professeur d'histoire de 47 ans, a été tué le 16 octobre à la sortie de son collège près de Paris pour avoir montré à ses élèves des caricatures du prophète de l'islam Mahomet lors d'un cours sur la liberté d'expression. Cette attaque a suscité émotion et effroi en France.(AFP)
Samuel Paty, professeur d'histoire de 47 ans, a été tué le 16 octobre à la sortie de son collège près de Paris pour avoir montré à ses élèves des caricatures du prophète de l'islam Mahomet lors d'un cours sur la liberté d'expression. Cette attaque a suscité émotion et effroi en France.(AFP)
Short Url
Publié le Samedi 24 octobre 2020

Tunisie: pétition pour juger le député ayant justifié l'assassinat de Samuel Paty

  • « Vanter les mérites de la décapitation du professeur Samuel Paty en public, comme châtiment divin, sur les réseaux sociaux, est une forme d'assassinat indirect »
  • La police a ouvert une enquête préliminaire dans la foulée mais aucune enquête judiciaire n'a été ouverte pour le moment

TUNIS : Une quarantaine d'intellectuels tunisiens ont lancé samedi une pétition appelant à juger le député tunisien qui a justifié l'assassinat de l'enseignant français Samuel Paty en qualifiant l'atteinte au prophète musulman de « plus grand des crimes ».

« Vanter les mérites de la décapitation du professeur Samuel Paty en public, comme châtiment divin, sur les réseaux sociaux, est une forme d'assassinat indirect », ont estimé les signataires de ce texte « contre l'apologie du terrorisme » publié sur la plateforme Change.org.

Pour la plupart des universitaires ou des artistes, dont l'historienne Sophie Bessis ou l'ex-ministre Kamel Jendoubi, ils ont appelé les autorités tunisiennes à « donner suite à l'enquête décidée par le Parquet » et à lever l'immunité du député afin qu'il soit traduit en justice.

Samuel Paty, professeur d'histoire de 47 ans, a été tué le 16 octobre à la sortie de son collège près de Paris pour avoir montré à ses élèves des caricatures du prophète de l'islam Mahomet lors d'un cours sur la liberté d'expression. Cette attaque a suscité émotion et effroi en France.

Le lendemain de cet assassinat, le député tunisien Rached Khiari --indépendant mais élu sous la bannière du mouvement islamiste Karama, membre de la coalition gouvernementale-- a écrit sur Facebook: « Toute atteinte au prophète Mahomet est le plus grand des crimes. Tous ceux qui le commettent (...) doivent assumer ses retombées ».

La police a ouvert une enquête préliminaire dans la foulée mais aucune enquête judiciaire n'a été ouverte pour le moment.

Le pôle judiciaire « a chargé une brigade spécialisée dans les affaires de terrorisme d'enquêter sur le contenu du message posté » sur Facebook, a indiqué à l'AFP Mohsen Dali, substitut du procureur général au tribunal de première instance de Tunis, le 19 octobre.

« Le discours de justification du terrorisme est lui-même une des formes abjectes de terrorisme », ont souligné les signataires de la pétition.

La société tunisienne connaît de profonds clivages concernant la religion. La révolution de 2011 dans le pays a consacré la liberté de conscience et de croyance, inscrites dans la Constitution de 2014.

De nombreux Tunisiens ont partagé ces derniers jours sur les réseaux sociaux des messages appelant à davantage de respect pour le prophète Mahomet, tandis que d'autres soulignaient l'importance de défendre la liberté d'expression y compris en matière de religion.

 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Short Url
  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Short Url
  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Short Url
  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com