Le secrétaire général de la LIM à la tête de la délégation religieuse lors du sommet de Genève

Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale, cheikh Mohammed ben Abdelkarim al-Issa, a prononcé le discours d'ouverture du forum. (SPA)
Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale, cheikh Mohammed ben Abdelkarim al-Issa, a prononcé le discours d'ouverture du forum. (SPA)
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Publié le Mardi 14 juin 2022

Le secrétaire général de la LIM à la tête de la délégation religieuse lors du sommet de Genève

  • Ce forum avait pour thème: «Coopération entre les organisations internationales dans le domaine humanitaire»
  • C’est le secrétaire général de la LIM, cheikh Mohammed ben Abdelkarim al-Issa, qui a prononcé le discours d'ouverture du forum

GENÈVE: Le secrétaire général de la Ligue islamique mondiale (LIM) a participé à un sommet qui réunissait les principales organisations internationales et visait à harmoniser les réponses aux défis mondiaux qui se succèdent à un rythme accéléré. 

Organisé à Genève, en Suisse, ce forum avait pour thème: «Coopération entre les organisations internationales dans le domaine humanitaire». 

Outre la LIM et le Conseil œcuménique des Églises, ce sommet réunissait l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Haut-Commissariat des nations unies pour les réfugiés (HCR), l'Unicef, la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (Ficr), le Programme alimentaire mondial (PAM) et bien d’autres personnalités internationales actives dans le domaine humanitaire. 

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Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS. 

C’est le secrétaire général de la LIM, cheikh Mohammed ben Abdelkarim al-Issa, qui a prononcé le discours d'ouverture du forum. 

Il a salué l'OMS pour les efforts humanitaires remarquables qu'elle a déployés dans la lutte contre la pandémie de Covid-19. Il a également salué les autres organisations internationales gouvernementales et non gouvernementales qui mènent des actions humanitaires pionnières. 

Il a toutefois dénoncé le «manque de solidarité et de sympathie à l'égard des actions humanitaires et le fossé qui sépare les riches des pauvres». Ce dernier «reste important, en dépit du système international unique qui est instauré». 

Cheikh Mohammed ben Abdelkarim al-Issa a précisé que «les riches et les pauvres coexistent, cela fait partie de la nature même de la vie, et nous ne nous opposons pas à cette réalité. Nous invitons néanmoins les riches à alléger les souffrances des pauvres et à les soutenir, notamment en leur fournissant les éléments essentiels que sont la nourriture, les médicaments et l'éducation». 

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Kelly T. Clements. 

«Il est pénible, par exemple, de voir que les riches se procurent le vaccin contre la Covid-19 alors que les pauvres en sont privés, ne le reçoivent que tardivement ou en reçoivent un nombre limité de doses.» 

«La foi religieuse fait partie des autres motifs qui animent et motivent le travail humanitaire.» 

Le chef de la Ligue islamique mondiale (LIM) voit dans la motivation religieuse «l'un des motifs les plus forts, les plus importants et les plus pérennes de l'action humanitaire».  

Selon lui, cette motivation puise son origine dans la foi et le ciel, «et tout ce qui se rapporte au Créateur, loué soit-il, est solide et ne peut être brisé par aucune urgence». 

«Nous sommes donc convaincus que le volontariat constitue l'un des piliers les plus forts qui sous-tendent le travail des organisations humanitaires dans le monde. Le plus important de ces piliers est le motif religieux qui s’attache au Créateur. Les motivations religieuses honnêtes et abstraites soignent les blessures, désaltèrent, nourrissent les affamés, instruisent, forment et parrainent veuves et orphelins.» 

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Cheikh Mohammed ben Abdelkarim al-Issa affirme: «Les organisations internationales compétentes doivent disposer d'outils qui leur permettent de mesurer les performances des pays en matière d'action humanitaire. Elles doivent également récompenser les institutions publiques et privées ainsi que les individus qui se distinguent par leurs efforts exceptionnels dans ce domaine, notamment dans les secteurs de l'alimentation, de la santé, de l'éducation et de la formation. Il est également nécessaire de soutenir ceux qui apportent leur aide aux personnes marginalisées et maltraitées ainsi qu'aux victimes du travail forcé, en particulier les personnes qui subissent la traite des êtres humains.» 

Il a passé en revue les initiatives humanitaires que la LIM a entreprises à travers le monde et a rappelé que la ligue se fonde sur «la foi et l'humanité, sans faire de discrimination» religieuse ou d’une autre nature. Il a révélé que la Ligue islamique mondiale a l’intention de lancer un prix international pour récompenser les plus grands efforts déployés au service de l'action humanitaire. 

Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS, a appelé à soutenir les professionnels de la santé pour qu'ils puissent assumer leurs fonctions et sauver la vie des réfugiés et des personnes déplacées. 

«J'ai grandi dans une région déchirée par la guerre. L'odeur, le bruit et les scènes de guerre ont imprégné tous mes sens. Ces souvenirs douloureux me reviennent en mémoire chaque fois que je me rends dans une zone de combat. Si seulement on pouvait mettre fin à tout cela!», a-t-il confié. 

Kelly Tallman Clements, qui a prononcé le discours du Haut-Commissariat des nations unies pour les réfugiés (HCR), a rappelé que la paix «permet de remédier durablement à la crise des personnes déplacées», mais aussi à bien d'autres difficultés auxquelles sont confrontés les êtres humains aujourd'hui. Elle a prévenu qu'aucune organisation ne pourra gérer à elle seule la crise des personnes déplacées dans le monde en raison de l’ampleur de cette dernière. 

Le secrétaire général du Conseil œcuménique des Églises (COE), le père Ioan Sauca, a déclaré que les organisations religieuses, qu’elles soient nationales ou locales, sont des pionnières. Elles apparaissent comme les garantes de l'aide humanitaire et du développement sur le long terme, même si les mouvements humanitaires internationaux déploient des efforts considérables dans ce domaine. Selon lui, l'Église ne mène pas d'actions humanitaires pour attirer les foules ou pour d'autres raisons: elle le fait pour s'identifier à la foi chrétienne. 

Pour Jagan Chapagain, secrétaire général de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (Ficr), les organisations locales jouent un rôle essentiel dans l'action humanitaire. «Nous avons observé de quelle manière les fermetures imposées par la pandémie et les restrictions de déplacement nous ont empêchés d'agir. Nous avons donc misé sur les associations locales», a-t-il expliqué. 

Il a précisé par ailleurs que les défis auxquels font face les organisations humanitaires ne se limitent pas aux guerres et aux conflits. Le changement climatique, l'effondrement économique et la discrimination sous toutes ses formes, sans oublier les effets de la Covid-19, en font en effet partie. 

Le directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (PAM), David Beasley, a averti que la hausse des prix des denrées alimentaires conjuguée à l'inflation a fait basculer plus de quarante-huit pays dans le monde dans des situations d'instabilité, de troubles politiques, d'émeutes et de protestations. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Ukraine: Trump envoie Steve Witkoff rencontrer Zelensky et les Européens

Vue d'un immeuble résidentiel endommagé à la suite d'une attaque de drone à Tver, le 12 décembre 2025. (AFP)
Vue d'un immeuble résidentiel endommagé à la suite d'une attaque de drone à Tver, le 12 décembre 2025. (AFP)
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  • Les États-Unis intensifient leur pression diplomatique pour imposer un plan de paix en Ukraine, demandant à Kiev des concessions territoriales majeures, tandis que les combats et frappes meurtrières se poursuivent des deux côtés
  • Les négociations butent sur les questions territoriales et les garanties de sécurité, dans un contexte difficile pour l’Ukraine, marqué par des revers militaires, des coupures d’électricité et des tensions politiques internes

KIEV: Donald Trump envoie son émissaire Steve Witkoff à Berlin ce week-end pour rencontrer Volodymyr Zelensky et des dirigeants européens, au moment où les Etats-Unis poussent l'Ukraine à des concessions majeures pour mettre fin au conflit avec la Russie.

Mais les deux pays ont poursuivi les hostilités dans la nuit: la Russie a affirmé samedi avoir frappé des installations industrielles et énergétiques ukrainiennes avec des missiles hypersoniques, dans ce qu'elle a qualifié de représailles à des frappes ukrainiennes contre des "cibles civiles" en Russie.

Volodymyr Zelensky a fait état de frappes russes ayant endommagé plus d’une douzaine d'installations civiles en Ukraine et privé des milliers de personnes d’électricité dans sept régions.

Une femme de 80 ans a été tuée dans la région de Soumy (nord-est), selon le gouverneur régional.

Dans le centre de la Russie, deux personnes ont été tuées samedi à la suite d'une attaque de drones ukrainiens contre un immeuble résidentiel à Saratov, ont indiqué les autorités locales.

Donald Trump a clairement affiché son impatience concernant l'avancée des discussions autour de son plan qui vise à régler le conflit déclenché par l'invasion russe à grande échelle de février 2022 et ayant fait des centaines de milliers de morts et de blessés.

Alors que Kiev et ses alliés cherchent à amender ce document jugé initialement très favorable à Moscou, un haut responsable de la Maison Blanche a confirmé vendredi soir à l'AFP le déplacement de M. Witkoff en Allemagne.

L'émissaire, reçu début décembre par Vladimir Poutine à Moscou, doit rencontrer à Berlin Volodymyr Zelensky ainsi que des dirigeants européens dont la liste n'a pas été précisée.

Le président ukrainien avait déjà prévu de se rendre lundi dans la capitale allemande pour rencontrer ses alliés européens, dans le cadre de l'intense ballet diplomatique engagé autour du plan américain dévoilé il y a près d'un mois.

Les négociateurs bloquent en particulier sur les questions territoriales, les Etats-Unis réclamant, déplore Kiev, d'importantes concessions.

- Adhésion à l'UE -

Selon M. Zelensky, Washington veut que les forces ukrainiennes se retirent de la partie de la région de Donetsk (est de l'Ukraine) qu'elles contrôlent encore et qui est censée devenir une "zone économique libre" démilitarisée, sans demander la même chose aux troupes d'occupation.

En échange, l'armée russe se retirerait de toutes petites zones conquises par elle dans les régions de Soumy, Kharkiv et Dnipropetrovsk (nord, nord-est et centre-est) mais conserverait des territoires plus larges dans celles de Kherson et de Zaporijjia (sud).

Avant toute négociation territoriale, les Européens et Ukrainiens ont demandé aux Américains des "garanties de sécurité" qui seraient prévues en cas de nouvelle offensive russe, a déclaré la présidence française vendredi.

Un haut responsable a pour sa part dit à l'AFP qu'une adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne dès 2027 était envisagée dans le plan américain.

Une telle adhésion, en à peine plus d'un an, semble cependant peu probable du fait de la possible opposition, entre autres, d'Etats membres de l'UE aux relations tendues avec l'Ukraine, comme la Hongrie.

- Navire en feu -

Le temps presse pour Donald Trump, dont la porte-parole a fait savoir jeudi qu'"il en a assez des réunions qui n'ont d'autre but que de se réunir".

Ces efforts américains interviennent à un moment difficile pour l'Ukraine: la présidence a été déstabilisée par un vaste scandale de corruption impliquant des proches de M. Zelensky, l'armée est en recul sur le front et la population est soumise à des coupures de courant à cause des frappes russes.

L'armée ukrainienne a cependant affirmé avoir repris plusieurs quartiers de la ville-clé de Koupiansk, dans la région de Kharkiv, ainsi que deux localités proches.

Dans le sud, un navire turc a pris feu vendredi après une frappe aérienne russe dans le port de Tchornomorsk, près d'Odessa.

Le propriétaire de ce bateau, l'armateur turc Cenk Shipping, a expliqué dans un communiqué que le M/V CENK T, "qui transporte des camions entièrement chargés de fruits frais, de légumes et de denrées alimentaires sur la route Karasu–Odessa", avait été "victime d'une attaque aérienne".

"La mer Noire ne doit pas être considérée comme une zone de confrontation. Cela ne profiterait ni à la Russie ni à l’Ukraine. Tout le monde a besoin d’une navigation sécurisée en mer Noire", a déclaré samedi le président turc Recep Tayyip Erdogan.

L'Ukraine réplique aux bombardements russes en envoyant des dizaines de drones quotidiennement vers la Russie, visant en particulier l'industrie pétrolière qui permet à Moscou de financer la guerre.


Les Etats-Unis prennent de nouvelles sanctions contre le Venezuela qui dénonce un acte de «piraterie»

Le gouvernement américain a annoncé jeudi de nouvelles sanctions contre des compagnies maritimes opérant au Venezuela et des proches du président Nicolas Maduro, qui a dénoncé un acte de "piraterie maritime" après l'arraisonnement spectaculaire d'un pétrolier par les Etats-Unis au large de son pays. (AFP)
Le gouvernement américain a annoncé jeudi de nouvelles sanctions contre des compagnies maritimes opérant au Venezuela et des proches du président Nicolas Maduro, qui a dénoncé un acte de "piraterie maritime" après l'arraisonnement spectaculaire d'un pétrolier par les Etats-Unis au large de son pays. (AFP)
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  • L'administration du président américain Donald Trump accuse Nicolas Maduro d'être à la tête d'un vaste réseau de narcotrafic, ce que l'intéressé dément catégoriquement, affirmant que Washington cherche à le renverser pour s'emparer du pétrole de son pays
  • L'annonce de ces nouvelles sanctions intervient après la saisie par les forces américaines mercredi en mer des Caraïbes d'un pétrolier, le Skipper, qui selon des responsables américains transportait du pétrole en provenance du Venezuela et d'Iran

WASHINGTON: Le gouvernement américain a annoncé jeudi de nouvelles sanctions contre des compagnies maritimes opérant au Venezuela et des proches du président Nicolas Maduro, qui a dénoncé un acte de "piraterie maritime" après l'arraisonnement spectaculaire d'un pétrolier par les Etats-Unis au large de son pays.

Ces sanctions contre "le régime illégitime de Nicolas Maduro au Venezuela" visent trois neveux de l'épouse du président que Washington accuse d'être des narcotrafiquants, un homme d'affaires panaméen soupçonné d'avoir facilité les transactions pétrolières de Caracas, et six compagnies maritimes accusées d'avoir transporté du pétrole vénézuélien, a annoncé le Trésor américain dans un communiqué.

Ces personnes et entreprises se voient interdire toute transaction avec une société ou individu américains et leurs avoirs aux Etats-Unis sont gelés.

L'administration du président américain Donald Trump accuse Nicolas Maduro d'être à la tête d'un vaste réseau de narcotrafic, ce que l'intéressé dément catégoriquement, affirmant que Washington cherche à le renverser pour s'emparer du pétrole de son pays.

L'annonce de ces nouvelles sanctions intervient après la saisie par les forces américaines mercredi en mer des Caraïbes d'un pétrolier, le Skipper, qui selon des responsables américains transportait du pétrole en provenance du Venezuela et d'Iran à destination de Cuba.

"Ils ont enlevé les membres d'équipage, volé le navire et inauguré une nouvelle ère, l'ère de la piraterie navale criminelle dans les Caraïbes", a protesté jeudi soir M. Maduro à la télévision publique.

Résumant la stratégie américaine, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a déclaré que le président Donald Trump n'entendait pas "rester les bras croisés à regarder des navires sanctionnés naviguer sur les mers avec du pétrole provenant du marché noir, dont les profits alimenteront le narcoterrorisme de régimes voyous et illégitimes".

Elle a précisé que le navire serait dirigé vers un port américain et que les Etats-Unis avaient "l'intention d'en saisir le pétrole", reconnaissant cependant que cela posait des questions légales.

Washington a déployé un important dispositif militaire dans les Caraïbes depuis cet été, et bombardé des embarcations suspectées de narcotrafic en provenance du Venezuela. Mais c'est la première fois que le président américain ordonne la saisie d'un pétrolier, visant à priver Caracas de sa principale source de revenus.

Soumis à un embargo depuis 2019, Caracas est obligé d'écouler sa production pétrolière sur le marché noir à des prix nettement plus bas, à destination en particulier de la Chine. La saisie du pétrolier pourrait peser sur ces exportations, en dissuadant les acheteurs potentiels.

Soutien de Moscou 

M. Maduro a indiqué que Caracas allait lancer "les actions juridiques et diplomatiques appropriées". Sans dire que quelle nationalité était le navire, il a précisé qu'il transportait "vers les marchés internationaux 1.900.000 barils de pétrole — pétrole qui a été payé au Venezuela, car quiconque importe du pétrole le paie d’abord".

La ministre américaine de la Justice, Pam Bondi, a publié sur son compte X une vidéo de 45 secondes montrant l'assaut de soldats américains armés débarquant sur le pont d'un navire depuis un hélicoptère.

Selon les données du site Vesselfinder vendredi à 05H30 GMT, le Skipper se trouvait dans les eaux internationales au sud-est de l'archipel français de la Guadeloupe, et se dirigeait vers le nord.

Le navire en question a été sanctionné par le Trésor américain en 2022 pour des liens présumés avec le Corps des gardiens de la révolution islamique iranien et le Hezbollah.

Lors d'un échange téléphonique avec M. Maduro, le président russe, Vladimir Poutine, lui "a exprimé sa solidarité" et a "confirmé son soutien" à sa politique "visant à protéger ses intérêts nationaux et sa souveraineté dans un contexte de pressions extérieures croissantes", a expliqué le Kremlin dans un communiqué.

Aux Etats-Unis, l'opposition démocrate s'est inquiétée de cette escalade et des intentions réelles du président Trump.

Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a affirmé jeudi avoir mis en garde son homologue américain lors d'un appel téléphonique le 2 décembre.

"Je lui ai dit: Trump, nous ne voulons pas d'une guerre en Amérique latine", a déclaré Lula, selon qui le président américain a alors répondu: "mais moi j'ai plus d'armes, plus de bateaux, plus de bombes".


Japon: séisme de magnitude 6,7 au nord du pays, fin de l'alerte au tsunami

Un séisme de magnitude 6,7 s'est produit vendredi au large du nord du Japon, quelques jours après une secousse de niveau 7,5 dans la même zone, qui avait fait au moins 50 blessés. (AFP)
Un séisme de magnitude 6,7 s'est produit vendredi au large du nord du Japon, quelques jours après une secousse de niveau 7,5 dans la même zone, qui avait fait au moins 50 blessés. (AFP)
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  • La chaîne de télévision publique NHK a précisé qu'aucun changement notable du niveau de l'eau n'avait été observé dans les deux ports
  • L'Institut d'études géologiques américain USGS avait également mesuré à une magnitude de 6,7 cette secousse survenue à 11h44 (02H44 GMT), précisant qu'elle s'est produite à 130 kilomètres au large de Kuji, dans le département d'Iwate

TOKYO: Un séisme de magnitude 6,7 s'est produit vendredi au large du nord du Japon, quelques jours après une secousse de niveau 7,5 dans la même zone, qui avait fait au moins 50 blessés.

L'agence météorologique japonaise (JMA) avait dans un premier temps mis en garde contre des vagues de tsunami pouvant atteindre un mètre sur la côte Pacifique au nord.

Au final, des vagues atteignant 20 centimètres ont été enregistrées à deux endroits, sur l'île septentrionale d'Hokkaido et au nord de l'île principale de Honshu, a annoncé l'agence, qui a ensuite indiqué qu'il n'y avait plus de risque de tsunami.

La chaîne de télévision publique NHK a précisé qu'aucun changement notable du niveau de l'eau n'avait été observé dans les deux ports.

L'Institut d'études géologiques américain USGS avait également mesuré à une magnitude de 6,7 cette secousse survenue à 11h44 (02H44 GMT), précisant qu'elle s'est produite à 130 kilomètres au large de Kuji, dans le département d'Iwate, sur l'île principale de Honshu.

La NHK a précisé que l'intensité des secousses était inférieure à celle du tremblement de terre de lundi soir, qui avait fait tomber des objets des étagères, endommagé des routes, brisé des vitres et déclenché des vagues de tsunami atteignant 70 centimètres.

À la suite de ce premier séisme, un ordre d'évacuation a été émis jeudi pour les habitants vivant près d'une tour métallique de 70 mètres endommagée à Aomori (nord), ont rapporté des médias locaux, les autorités évoquant un risque d'effondrement.

L'Autorité de régulation nucléaire a de son côté indiqué qu'aucune anomalie n'avait été détectée dans les installations nucléaires de la région.

Après la secousse de lundi, la JMA avait adressé une rare mise en garde contre un éventuel nouveau tremblement de terre pour les sept jours suivants, d'une magnitude supérieure ou égale.

L'alerte concerne la zone de Sanriku - la pointe nord-est de la grande île de Honshu - ainsi que l'île septentrionale de Hokkaido.

La région est toujours traumatisée par le séisme de magnitude 9,0 de mars 2011, qui avait déclenché un tsunami, à l'origine de quelque 18.500 morts ou disparus.

En août 2024, la JMA avait émis son tout premier avertissement spécial, cette fois-ci pour la partie sud de la côte pacifique du Japon, face à l'éventualité d'une secousse de forte ampleur le long de la fosse de Nankai, au large du pays.

Cette fosse sous-marine de 800 kilomètres est la zone où la plaque océanique de la mer des Philippines "s'enfonce" lentement sous la plaque continentale sur laquelle repose le Japon.

Le gouvernement estime qu'un séisme dans la fosse de Nankai, suivi d'un tsunami, pourrait tuer jusqu'à 298.000 personnes et causer jusqu'à 2.000 milliards de dollars de dégâts.

L'avis de l'an dernier avait été levé une semaine plus tard, mais il avait provoqué des achats massifs de produits de base comme du riz et poussé des vacanciers à annuler leurs réservations.

Le Japon se trouve à la jonction de quatre grandes plaques tectoniques, sur la bordure occidentale de la "ceinture de feu" du Pacifique, et figure parmi les pays les plus actifs sismiquement au monde.

L'archipel, qui compte environ 125 millions d'habitants, subit quelque 1.500 secousses chaque année. La grande majorité sont légères, bien que les dégâts varient selon leur localisation et leur profondeur sous la surface terrestre.