Label «vert» au gaz et au nucléaire: un premier rejet au Parlement européen

Une photo montre le pont de la turbine et le générateur du réacteur nucléaire de troisième génération du projet European Pressurized Reactor (EPR) de Flamanville, en Normandie, le 14 juin 2022. (Sameer Al-DOUMY / AFP)
Une photo montre le pont de la turbine et le générateur du réacteur nucléaire de troisième génération du projet European Pressurized Reactor (EPR) de Flamanville, en Normandie, le 14 juin 2022. (Sameer Al-DOUMY / AFP)
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Publié le Mercredi 15 juin 2022

Label «vert» au gaz et au nucléaire: un premier rejet au Parlement européen

  • Les Verts ont applaudi ce revers infligé à «la plus vaste opération de +greenwashing+ du moment», qui est aussi «une claque» pour la France qui s'est battue pour cette inclusion du nucléaire
  • La Commission européenne avait présenté en décembre un projet de labellisation verte pour les centrales nucléaires et à gaz, qui vise à faciliter le financement d'installations contribuant à lutter contre le changement climatique

BRUXELLES: Deux commissions du Parlement européen se sont prononcées mardi contre le projet de Bruxelles d'inclure le gaz et le nucléaire parmi les énergies "vertes" de l'UE, ouvrant la voie à un vote de l'ensemble des eurodéputés susceptible de bloquer ce texte controversé.

La Commission européenne avait présenté en décembre un projet de labellisation verte ("taxonomie") pour les centrales nucléaires et à gaz, qui vise à faciliter le financement d'installations contribuant à lutter contre le changement climatique --au grand dam d'ONG écologiques et de plusieurs Etats membres.

Ce texte sera considéré définitivement adopté le mois prochain, à moins que le Parlement européen (à la majorité absolue, soit 353 députés) ou les Etats membres (à une majorité qualifiée, soit au moins 15 Etats représentant 65% de la population de l'UE) n'opposent leur veto d'ici au 11 juillet, auquel cas Bruxelles devra modifier ou retirer sa proposition.

Lors d’une réunion conjointe des commissions parlementaires Affaires économiques et Environnement, 76 eurodéputés ont adopté mardi une objection au projet de la Commission (62 voix contre, 4 abstentions): celui-ci devra donc faire l'objet d'un vote en session plénière du Parlement début juillet.

S'ils admettent que le gaz et le nucléaire peuvent contribuer à fournir de l'électricité pendant la transition vers des énergies durables, les eurodéputés ont considéré mardi que les normes techniques pour les inclure dans la taxonomie verte "ne respectent pas les critères (européens) d'activités durables sur le plan environnemental".

Les Verts ont applaudi ce revers infligé à "la plus vaste opération de +greenwashing+ du moment", qui est aussi "une claque" pour la France qui s'est battue pour cette inclusion du nucléaire.

Si ce vote de commissions parlementaires n'implique pas nécessairement qu'une majorité d'eurodéputés se prononcera pour un veto, plusieurs ONG ont salué un signal positif.

Pour Marta Toporek, de ClientEarth, ce vote "est le clou dans le cercueil de l'inclusion du gaz" dans la finance verte, "un auto-sabotage climatique flagrant" contredisant les règles environnementales de l'UE.

"Il n'y a rien de durable dans les énergies fossiles et déchets nucléaires (...) La plénière doit maintenant suivre les deux commissions et rejeter ce qui serait une erreur climatique énorme et coûteuse, orientant des milliards vers des projets non durables" au détriment des énergies renouvelables, abonde Sébastien Godinot, du WWF.

Du côté du Conseil européen, près d'une dizaine d'Etats (Allemagne, Espagne, Suède, Autriche, Danemark, Luxembourg, Portugal, Malte...) s'opposent à l'inclusion du nucléaire, certains autres (Pays-Bas...) refusent d'y intégrer le gaz.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.